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Par FANNOU93 le 18 Février 2021 à 19:10
Ce film est l'adaptation du livre éponyme de Michelle Perrot, paru en 2012 aux éditions Grasset. C'est l'histoire de Lucie Baud (1870-1913) ouvrière en soie dans le Dauphiné qui a mené des grèves à Vizille et à Voiron.
Pour en savoir plus :
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Par FANNOU93 le 18 Février 2021 à 16:05
Le 19ème siècle est fréquemment associé à l’émergence du travail salarié et de la classe ouvrière, à Germinal, aux révolutions industrielles, ou au travail de femmes harassées dans les "sweat shops"... Mais dans quel monde évoluait réellement ce salariat avant la lettre ? Quelle était la réalité de la vie de travail, alors que le contrat de travail et le droit du travail n’existaient pas ? Ces femmes, ces hommes, et ces enfants qui travaillaient avaient-ils aussi des qualifications, des droits, une indépendance ? Comment est apparu un droit protecteur à la fin du 19ème siècle ?
C’est autour de ces thèmes que sont interrogés, pour ce documentaire, riche de références bibliographiques, deux historiens, un sociologue et un économiste :
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Claude DIDRY, sociologue, centre Maurice Halbswachs, directeur de recherche au CNRS,
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Manuela MARTINI, professeur d’histoire contemporaine à l’Université Lyon 2,
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Jérôme GAUTIE, professeur d’économie à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne,
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Laure MACHU, spécialiste en histoire du travail et des métiers, enseignante chercheuse IDHES
La période abordée s’étend jusqu’à la naissance du droit du travail au début du 20ème siècle.
Seconde partie d'une série documentaire sur l'histoire du salariat, réalisé avec les mêmes participants et en plus :
- Michel Pigenet, professeur émérite d'histoire contemporaine au Centre d’Histoire Sociale,
- Alain Viguier, ancien ingénieur de chez Renault
Dans ce documentaire, ce sont aussi des périodes de mobilisations dans l’histoire sociale qui sont traversées : les grèves des couturières à la belle époque, la grève contre le chronométrage et le taylorisme chez Renault en 1913, les grèves sous le Front Populaire (la grève de 1936 chez Renault analysée dans ce film ne correspond d’ailleurs pas à l’image de "fête populaire" associée en général aux grèves de 1936). Cette histoire du salariat fait aussi ressortir quelques grandes évolutions législatives, comme la loi de 1915 concernant les premiers minima de salaires, ou la loi du 24 juin 1936 qui fournit un cadre juridique et légal à la signature des conventions collectives. Les syndicats, patronaux et ouvriers, acquièrent alors un véritable rôle dans l’écriture du droit. Le débat international d’alors, notamment au sujet de la mise en place des minima de salaires, permet de porter un bref regard sur l’Allemagne, sur le Royaume-Unis, les Etats-Unis, l’Australie ou la Nouvelle Zélande.
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Par FANNOU93 le 15 Février 2021 à 16:10
Alsace, 1920. Dans la nuit de Noël, deux nouveaux-nés sont abandonnés dans l’église du petit village de Wingen. Le jeune couple Klein, qui vient de perdre son très jeune enfant s’offre pour les adopter.
Les deux orphelins grandissent sans trop souffrir des incertitudes entourant leur naissance. Jusqu'au jour où....
Au cœur d’une Alsace encore endolorie d’une annexion allemande, ce roman nous présente des personnages fictifs dans une histoire de France bien réelle.
« la IIIème république peinait à faire régner cette prospérité tant espérée. Elle apportait surtout ses fonctionnaires qui se moquaient de leur accent germanique, de leurs coutumes, de la lourdeur de leur gastronomie, ach cette choucroute goûteuse mais indigeste, ces backeofes copieux, ces tartes flambées dégoulinantes de crème épaisse et de lardons ! De vrais Teutons à la tête dure, ces Alsaciens bornés, qu’il fallait ramener à des intentions plus francophiles ! »
C’est encore un nouveau récit imprégné de l'ambiance et du contexte historique d’entre deux guerres, où le pouvoir de l’Église est omniprésent dans l'arrière campagne, où l’image de la femme alsacienne – et de toutes les femmes en général – reste stigmatisée lors d’abandon ou d’union hors mariage.
«...quand on avait l’alliance au doigt, on n’avait plus le droit de rire. Les tâches quotidiennes devaient accaparer toute l’attention, cuisine, ménage, potager, basse-cour, porcherie, étable, champs… tout cela pour pouvoir s’offrir , une fois par an, lors de la visite du colporteur, quelque bijou de pacotille, un peigne ou un châle ! »
C’est encore une « petite histoire » dans la grande Histoire, encore portée par les femmes, toujours à l’origine de notre naissance, et seule à détenir « le » secret.
Pour en savoir plus :
Déchiffrer l’allemand gothique (GENEANET)
Meisenthal, l’histoire continue
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Par FANNOU93 le 9 Février 2021 à 18:58
« Dans l’Alsace des années 30, Noëlle, fille adoptive d’un viticulteur de Ribeauvillé, découvre l’amour avec Hans, un étudiant venu participer aux vendanges . Elle est française, il est allemand… Leur passion n’est pas vue d’un bon œil et l’hostilité à l’égard du couple grandit à mesure que la paix entre leurs deux pays est menacée . Bientôt la guerre sépare les fiancés qui sont emportés dans un tourbillon de haine et de violence... »
Cette trépidante saga aux personnages attachants nous entraîne dans les soubresauts tragiques de l'histoire alsacienne, une histoire qui m’est chère, d’autant plus qu’une partie de ma branche paternelle appartient à cette Alsace, tantôt allemande, tantôt française, si souvent déracinée, et pourtant bien ancrée dans sa culture, son folklore et sa cuisine.
La cuisine ! Et bien parlons-en…. Tout au long de ce roman, il est question du terroir, des vins (sylvaner, riesling, edelzwicker, tokay, pinot rouge, schnaps….) mais également des spécialités ; je ne parlerai pas des incontournables choucroutes, flammekueches, bretzels ou kougelhopfs que nous connaissons bien, non, je parle de mets – inconnus pour ma part – comme
- les bibelleskas, petits fromages frais typiquement alsaciens, parfumés à base d’herbe aromatique
- les knepfles, boulettes de pommes de terre cuites et jaunes d’oeufs pochés,
- les riweles, spaghetti alsaciens,
- le presskopf, hure de porc persillée,
- le baeckeofe, plat typiquement alsacien composé de viandes et de légumes cuits à l’étouffée dans un plat en terre cuite, composée de 2 parties que l’on ferme à l’aide d’une pâte à la farine et à l’eau,
- le waedele, jarret de porc servi avec une salade de pommes de terre et du raifort,
- les beraweckas, patisseries à base de fruits secs et de fruits confits macérés dans du schnaps et enveloppée dans une très fine couche de pâte parfumée à la cannelle (gâteau traditionnel du pays)
- le tout arrosé de kirchberg, grand cru alsacien produit dans la région de Ribeauvillé
Toutes ces définitions sont citées par l’auteure ; elle nous transporte dans une littérature régionale, aux travers de magnifiques paysages vosgiens, des villages fleuris et campagnards, des odeurs champêtres, dans toutefois oublier la noirceur de l’Histoire.
L’Alsace est patriotique et contestataire ; elle a subi le joug de notre désormais amie européenne, l’Allemagne – mais cela n’a pas toujours été le cas ! - elle a dû faire face à la ségrégation et à l’enrôlement de force dans les troupes allemandes. Marie Bernadette DUPUY nous rappelle que tous les Allemands n’étaient pas des nazis et que les Malgré-Nous ont enduré des tortures.
Bien que romancé, ce livre est un formidable voyage au cœur d’une Alsace, attachée à ses traditions et à son patois alémanique ; si les personnages sont fictifs, les faits sont bien réels et rattachés à des faits historiques.
Pour en savoir plus :
De recettes alsaciennes en recettes alsaciennes
Recettes alsaciennes traditionnelles et revisitées
La coiffe alsacienne, un grand nœud noir ?
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Par FANNOU93 le 24 Janvier 2021 à 15:43
Des plateaux du Chemin des Dames, en passant par les villages disparus et les anciennes cavernes souterraines ayant servi d'abri aux soldats, Histoire de rouler nous entraîne découvrir le secteur, ses superbes routes, et l'ampleur des traces des combats dans la région.
Pour en savoir plus :
Pourquoi le Chemin des Dames ?
Sapigneul, mémoire d'un village disparu
Monument national des chars d'Assaut de Berry-au-Bac
Craonne, village-martyr de la Grande Guerre
Les carrières du Chemin des Dames
Chemin des Dames, sentier des sacrifiés
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Par FANNOU93 le 24 Janvier 2021 à 14:58
Encore une belle vidéo avec Histoire de rouler : direction l’Argonne, 1914-1918, sur la trace du célèbre bataillon perdu, avec pour support visuel, les images du film.....
Pour en savoir plus :
Le Bataillon perdu - Film complet en français (histoire vraie)
Film d'archive14-18 - De l'Argonne à la Meuse
Bibliothèque numérique mondiale
Première Guerre Mondiale Apocalypse, Episode 03 Enfer HD
Le 30ème bataillon de la 77ème DI US alias "le bataillon perdu"
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Par FANNOU93 le 21 Janvier 2021 à 19:20
Ou « les femmes compagnon de la Libération »
Le 16 novembre 1940, à Brazzaville, le Général de Gaulle créait l’Ordre de la Libération. Six femmes ont été honorées de cette distinction :
- Marie Hackin(1905 – 1941), jeune archéologue devenue volontaire féminine de la France Libre, victime du torpillage de son navire dans l’atlantique ;
- Berty Albrecht (1893 – 1943) qui inspira et anima le mouvement « Combat », morte de sa main, à la prison de Fresnes ;
- Laure Diebolt(1915 – 1965), secrétaire de la délégation générale sous les ordres de Jean Moulin, arrêtée et déportée en Allemagne ;
- Marcelle Henry(1895 – 1945), résistante au sein du Ministère du Travail, morte à son retour en France des suites de sa déportation ;
- Emilienne Moreau-Evrard (1898 – 1971), héroïne de la Première Guerre Mondiale, et important agent de liaison durant la Seconde Guerre ;
- Simone Michel-Levy(1906 – 1945), cadre de la résistance des PTT, assassinée au camp de Flossenbürg.
Un superbe ouvrage collectif qui rend hommage aux femmes de la résistance, des histoires qui illustrent le courage, le dévouement, l’efficacité et la compétence des combattantes… Des histoires qui symbolisent également la diversité des origines sociales et des parcours professionnels.
N’oublions pas non plus nos mères, nos grand-mères, nos sœurs, tantes ou cousines qui ont œuvré dans l’ombre, et dans l’anonymat : qu’il est compliqué de faire « bouillir la marmite » tous les jours pour son « homme » et ses enfants sous le bruits des bottes et des bombes….
De L'Asie à la France Libre Marie & Joseph HACKIN un reportage de Valerio TRUFFA
Les compagnons de l’aube, 18 destins du 18 juin - Portrait n° 10 : Joseph et Maria Hackin
Les femmes, compagnon de la Liberation (conférence)
Une résistante, Simone Michel-Levy - Projet CNRD 2018
Exposition "Femmes en résistance" (2016)
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Par FANNOU93 le 16 Janvier 2021 à 17:27
Août 1914. Jeune ouvrière dans la chapellerie de Fismes en Champagne, Antoinette est décidée à se révolter face au patriarcat ancestral.
Insatisfaite, elle l’est !
Elle se sent étriquée dans son travail à l’usine, au milieu « des femmes de 12 à 70 ans qui empilaient les chapeaux melon avant de les ranger dans des caisses », à côté de l’équipe des hommes « qui faisaient corps avec les machines, bielles, rouages, poulies, chaînes, engrenages... tout un univers de vibration, de chocs et de grincements »
Elle est Indignée du sort des femmes de son siècle, résignées au mariage forcé et aux avortements clandestins…..
Affligée au décès de sa mère, Antoinette se destine à devenir infirmière. Elle veut se rendre utile. Elle est résolue à tout faire pour parvenir à ses fins et la grande guerre va lui donner l’occasion de réaliser son rêve…
Dès le début du conflit, Antoinette s’engage dans un hôpital de campagne, là où « les femmes et les jeunes filles qui avaient pris le voile laïque avaient des allures de dames blanches des contes et des légendes (….) qui travaillaient au plus près des bombardements et soignaient sous le feu ennemi des malheureux soldats rongés de vermines, ravagés par le typhus, les fièvres et épuisés par les privations ».
Il y aura des moments de lassitude et de privations, mais jamais de doute même si l’on « fabriquait plus d’obus et de balles que de seringues et de médicaments, plus d’uniformes que de bandages »
Avec ses allures de roman, ce livre nous embarque au cœur des tranchées, crûment, durement, sans langue de bois. Dans l’enfer des obus, l’odeur des chairs brûlées : « les Allemands avaient décidé avec Verdun d’en finir, d’écraser le symbole de la France sous le marteau de Thor ». Mais les soldats n’étaient pas dupes, « ils n’ignoraient pas que ce grand massacre d’hommes et bêtes profitait aux riches industriels de l’armement et aux spéculateurs en tout genre. (…) On parlait à mi-voix de ces choses, du sacrifice inutile imposés à leurs grands-pères par les castes dirigeantes en 1870. »
Les infirmières dans les premiers temps de la guerre de 1914-1918
Grand-gouvernement de Lorraine-et-Barrois
Histoires 14-18 : l'histoire singulière du pont de Fismes
Les inondations défensives de 1914
Archives départementales de Meurthe et Moselle
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Par FANNOU93 le 15 Janvier 2021 à 09:40
Rodez, 1926. Après trois années d’exil en Uruguay pour perfectionner ses connaissances en tannerie, Mathieu Berthier revient dans l’entreprise familiale aveyronnaise. La disparition subite de son père, Hector, l'oblige à reprendre la direction de la tannerie.
Dans de vieux carnets, l’épouse de Mathieu découvre la « double vie » d’Hector Berthier, un industriel alors qualifié de rigoureux, avisé et intègre.
Commence alors une enquête un peu comme une investigation généalogique. Ce roman nous entraîne au cœur des tanneries aux « odeurs repoussantes d’écharnage et de charogne, d’écorces moulues de chêne et de graisse chaude ».
Certes, si cette histoire n'est que pure invention, encore que, je me suis prise au jeu de rechercher des informations sur les tanneurs et leur dur labeur.
Les métiers insolites du passé
Les tanneurs - Histoire de Paris
Une industrie ancienne liée à l'eau
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Par FANNOU93 le 8 Janvier 2021 à 15:10
Contemporaines ou héroïnes de la mythologie ou de l’Histoire, les femmes criminelles sont tributaires, à la fois des stéréotypes traditionnels et des changements intervenus dans le domaine du droit. « Sans doute parce que la violence fait sortir les femmes du rôle attendu qui leur est conféré : celui de mère, d'épouse, (…) de porteuse de paix, de fécondité et de douceur », ce livre m’a passionné en tous points.
Au travers de clichés, d’articles de presse, de reportages télévisuels, de miniatures médiévales, d’affiches et autres reproductions, des professionnels dressent un portrait de la « femme criminelle », un portrait qui, au travers du temps, a pu évoluer. Richement documenté, cet ouvrage vaut son pesant d'or et mérite que l'on s'y penche un peu...
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La femme criminelle par nature ?
Quelque soit le nom qu’on lui donne, « la femme » depuis la nuit des temps, a toujours perturbé : Eve, insatiable et désobéissante, Pandora, symbole de tous les maux de l’Humanité, l’effrayante sorcière, la femme adultère, toujours fautive et source de déshonneur, et bien évidemment, la prostituée...
Pour en savoir plus :
La france criminelle de Henry Joly
Une Histoire de la Prostitution (1er episode : La loi des Hommes)
Une Histoire de la Prostitution (2e episode : Surveiller et punir)
Criminelles mythiques
Parce qu’elles ont enfreint les rôles sociaux que la société leur attribuait, ces femmes ont été diabolisées : si Judith est une criminelle « juste », Marie Lafarge restera la « pathétique martyre d’un acharnement judiciaire ». Et si Violette Nozière a longtemps divisé la société dans l’empoisonnement de ses parents, Marie Besnard garde la figure de la plus grande empoisonneuse du siècle dernier.
Zoom sur l’affaire Marie Lafarge
21 août 1933 : le jour où Violette Nozière empoisonne ses parents
Quand parler d’inceste était intolérante : l’affaire Violette Nozière
France 2 - Documentaire "L'affaire Marie Besnard"
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Mauvaises mères
La mauvaise mère est la criminelle la plus insaisissable : que l’on évoque Jeanne Weber, l’Ogresse de la Goutte d’or, Rosalie Prudent, l’héroïne d’un roman de Maupassant, ou bien Véronique Courjault, l’affaire des bébés congelés…
Ce chapitre traite également des « faiseuses d’anges », condamnées au regard de la Loi, jusqu’en 1975.
Jeanne Weber, l’ogresse de la Goutte d’Or
À la Une - Le droit à l'avortement à la fin du XIXe siècle
La faiseuse d'anges et l'évolution des pratiques d'avortement
Jeanine, le sordide d'un avortement clandestin avant la loi Veil
Affaire des bébés congelés : Véronique Courjault aux assises
Il est fait ici une distinction entre la mère maltraitante et la mère infanticide en abordant
- les amazones, qui tuaient leurs fils et mutilaient leurs filles
- la « monstrueuse d’Outreau » et le procès de la pédophilie.
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Geste et instruments du crime
« Depuis l’Antiquité, la représentation du crime féminin est chargée d’une grande violence physique que traverse un imaginaire du carnage, c’est-à-dire un acte sauvage et terrifiant, de chairs déchiquetées et de sang répandu.. » :
- Marie Aubrey, calme meurtrière de son époux, condamné au bûcher en 1687, alors qu’elle raconte son « triste sort d’épouse violentée et bafouée » dès le lendemain de son mariage,
- le massacre incompréhensible des sœurs assassines Christine et Léa Papin,
- Hélène Jegado, l’empoisonneuse en série bretonne,
- Gabrielle Bompard et la malle sanglante
- Madame Kazmareck et la bassine bouillante, victime du harcèlement de son logeur,
- Marie-Elisabeth Cons-Boutboul, la femme aux deux visages, d’un côté une grand-mère aimante et dévouée, de l’autre une affabulatrice et une manipulatrice extrêmement rusée.
Pour en savoir plus :
Les sœurs Papin, récit intégral
Hélène Jégado:une cuisinière presque au-dessus de tout soupçon
Difficile pour les femmes de se faire entendre devant la justice… Cependant, moins souvent arrêtées que les hommes, elles seraient de nos jours plus souvent acquittées qu’eux.
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Criminelles politiques, pétroleuses, vitrioleuses, terroristes, ces femmes peuvent passer auprès du public pour des héroïnes ; sont citées,
- Catherine de Médicis et le massacre de la Sainte Barthélémy
- La Brinvilliers et la Voisin : « l’affaire des poisons »
- Charlotte Corday : le crime politique de la Révolution
- Sarah Malcolm immortalisée par la peinture
- Ulrike Meinhof et la bande à Baader
- Florence Rey, une anarchiste autonome
- Joelle Aubron, terroriste d’Action directe
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Saisies par la Loi
En droit, la femme est devenue l’égale de l’homme aujourd’hui. Au travers des époques, l’adultère, la prostitution, l’avortement, l’infanticide ou l’empoisonnement n’ont pas toujours entraîné de peines identiques…
On peut toutefois se réjouir que, de nos jours, femmes et hommes doivent se conformer à la même Loi.
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Par FANNOU93 le 7 Janvier 2021 à 19:23
5 vidéos sur Verdun et ses environs : de superbes reportages réalisés par un néophyte, et particulièrement bien documentés. J'aime son style, simple, franchouillard, mais toujours emprunt de respect... Je vous invite à vous abonner à Histoire de rouler ; je ne fais pas de moto ( ou alors il y a fort fort longtemps et en tant que passagère !) mais cet abord de l'histoire est hors du commun..
Voici donc, comme dirait l'auteur de ces videos, "des lieux de sacrifice qui forcent le respect"….
Des fortifications mélangées aux chemins de randonnée, voici la voie sacrée, de Bar le Duc au mémorial de Verdun...
Pour en savoir plus :
Exposition Souilly,Quartier Général de la IIe Armée
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EPISODE 2 : à l'assaut des forts
Des tranchées et des boyaux qui longent la route, des forts, des abris, un paysage ravagé : cap sur le champ de bataille de Verdun, en empruntant 3 routes prises presque au hasard, qui recèlent chacune leur part d'histoire :
- L' ascension vers Douaumont en passant par Froide-terre et les Quatre cheminées,
- Le bois des Caures par le Nord, puis le ravin du Fays,
- la belle route depuis Bras sur Meuse jusqu'à la tranchée des Baïonnettes
Pour en savoir plus :
Le 21 février 1916, au bois des Caures
Fort de Douaumont, Ossuaire, Tranchée Des Baïonnettes
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EPISODE 3 : les villages disparus
9 villages aujourd’hui disparus…. La violence des combats peut se mesurer au terrain retourné, au champs nu et vide de toute maison, de toute population….Louvemont, Orne, Bezonvaux, Vaux-devant-Damloup, Fleury-devant-Douaumont...
Pour en savoir plus :
Les villages détruits durant la 1ère guerre mondiale
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EPISODE 4 : la ville souterraine
Des fortifications médiévales, des casernes abandonnées, des kilomètres de souterrains...
Pour en savoir plus :
La citadelle souterraine de Verdun
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EPISODE 5 : le champ de bataille
Voici l'ossuaire de Douaumont…. "comme une épée plantée dans le sol" ! et le fort de Vaux.
Pour en savoir plus :
L'ossuaire de Douaumont (le site)
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Par FANNOU93 le 4 Janvier 2021 à 16:06
Secrets de famille, destins entrelacés et trahisons se succèdent dans ce roman que je qualifierai de « historique et québecois ». La lecture peut en être quelque peu compliquée du fait d’expressions québecoises (mal connues pour ma part donc mal maîtrisées) mais les écrits sont richement documentés. Ce livre est également un merveilleux voyage au cœur de la Mauricie, entre Trois-Rivières, Sainte-Ursule, Louiseville et Contrecœur.
Anne Marie, « la vieille laide », a vu sa vie basculer le jour où Charles l’a rencontrée. L'époque est marquée par de petites touches historiques, qui viennent confirmer l'authenticité du récit ; je me suis prise au jeu et j’ai été tentée de rechercher sur le net des familles qui étaient citées…. Bien que n’ayant aucun ancêtre sur ce continent, (j’ai bien eu un oncle d’Amérique mais il est revenu finir ses jours dans notre Loiret bien-aimé après quelques escapades américaines), j’ai eu envie d’en savoir un peu plus sur cette région du Canada…. Et bien évidemment, j’ai affiné mes investigations par des sites susceptibles d’aider ceux ou celles qui auraient des aïeux au Québec.
Outre une saga familiale à rebondissements, ce roman pose de douloureux questionnements : si l’on ne peut changer le passé, comment l’accepter ? Comment l’appréhender sans être tenté de juger les actes de nos ancêtres….. et comment vivre avec des secrets enfin dévoilés.
Pour en savoir plus :
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Par FANNOU93 le 31 Décembre 2020 à 07:27
Cette nouvelle raconte une très forte amitié entre deux jeunes adolescents, Hans Schwarz, fils d'un médecin juif, et Conrad von Hohenfels, aristocrate protestant, dont le passé familial prestigieux remonte au XIIe siècle. Tout les sépare, et pourtant...
Le régime nazi monte en puissance « et le poison s’est infiltré dans l’atmosphère » jusque dans les établissements scolaires. Les familles juives sont toutes menacées. Hans devra s’exiler aux États-Unis, s'efforcera d'oublier son passé : un « petit youpin » marqué à jamais par un « sale autrichien »…...
Le suicide de ses parents, et finalement, cet ami qui ne l'aura jamais trahi...
Pour en savoir plus :
Le complot du 20 juillet 1944 (Wikipedia)
Procès nazi des membres du complot contre Hitler
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Par FANNOU93 le 17 Décembre 2020 à 12:32
Nous voici projetés à Londres, en 1850 : le Crystal Palace est en construction pour la 1ère exposition universelle. Les badauds affluent pour admirer l’édifice ; parmi eux, Silas, taxidermiste qui rêverait de voir ses « créatures » révélées lors de cet évènement, et puis Iris, jeune femme peintre amateur qui travaille sans relâche à la Fabrique des poupées de madame Salter.
Iris est déterminée à s’affranchir de sa condition. Toutefois, elle demeure ambivalente : devenir une femme fidèle au modèle social de la Belle Epoque ou bien être libre et faire éclater le carcan qui l’enserre dans un conformisme qui ne lui convient pas.
Ce roman social nous entraîne dans le monde des artistes qui ambitionnent d’être reconnus par la Royal Academy, tout en voulant affirmer une autre forme d’art.
Iris se battra jusqu’au bout pour se faire reconnaître comme un peintre féminin, talentueux, au mépris des conventions de cette époque.
Richement documenté, ce livre oscille entre fiction et réalité. Les personnages sont purement inventés et pourtant…. la rue Charlotte existe bel et bien ; au numéro 6, se situe la « Sass's Academy, une importante école d'art fondée au début du 19e siècle par Henry Sass, était située dans une maison au 6, rue Charlotte, au coin de la rue Streatham. De nombreux artistes britanniques notables tels que William Powell Frith, John Millais, Charles West Cope, William Edward Frost et Dante Gabriel Rossetti y ont reçu leur formation précoce. En 1842, sa direction passa à Francis Stephen Cary. (Cela fait référence à la rue Charlotte qui a depuis été renommée Bloomsbury Street) » (Wikipedia).
Pour en savoir plus :
L’exposition universelle à Londes en 1851
Des photos du Crystal Palace (Archives)
Les étapes de construction du Crystal Palace à Sydenham
Cabinets de curiosité, aux origines des musées
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Par FANNOU93 le 15 Décembre 2020 à 15:43
Âme sensible s’abstenir ; cet article est d’un genre particulier : je me suis lancée dans la lecture de « bêtes de guerre », un sujet abordé ni à l’école et trop peu dans la presse.
En effet, « s’il y a bien un domaine où l’imagination de l’homme excelle, c’est celui de l’art de la guerre ».
Depuis que les guerres existent , les hommes ont utilisé des animaux-soldats avec une imagination quelquefois démoniaque : des éléphants pour effrayer l'adversaire, des rats affamés, les chevaux démineurs de terrain, des serpents venimeux, des chiens comme sentinelles (secouristes, pisteurs, estafettes, porteurs, chiens d’attelage, téléphonistes, démineurs, parachutistes…!), des pigeons messagers, des belougas ou des dauphins militaires, et même des chauve-souris explosives ! Osera t-on évoquer également les abeilles tueuses, les insectes ravageurs ou les poux dévastateurs….
Utilisés à des fins destructrices, ces compagnons de guerre ont souvent été oubliés. De l'Antiquité à nos jours, l’auteur Alain Grousset nous raconte quelques histoires incroyables et émouvantes.
Le jour où 1 million de chauves-souris explosives ont failli incendier le Japon
La Grande Guerre des animaux (CNRS)
Les animaux, victimes oubliées de 14-18
Quand la presse était censurée (Gallica)
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Par FANNOU93 le 12 Décembre 2020 à 21:04
Un biffin ? Mais qu'est-ce que c'est ? "Biffin" est un terme argotique des casernes employé pour désigner un soldat d'infanterie ; un biffin désigne tout d'abord un "chiffonnier" et par extension, le fantassin porte son "barda" comme une hotte de chiffonnier.
Louis VIGUIER appartient à cette lignée de témoins directs de la Grande Guerre. J'ai découvert "un guerrier d'occasion" et ses croquis de compagnons de guerre alors que L. VIGUIER est un poilu-photographe, malgré les interdictions et les commissions de contrôle de l'Armée.
Le poilu qui détient un appareil photo possède un statut particulier ; outre le prix important de cette technologie, L. VIGUIER devait inévitablement avoir un statut l'autorisant à utiliser son appareil photo sans problème avec sa hiérarchie.
On peut penser qu'il a contribué au bon moral des troupes mais aussi à fournir des informations fort utiles du front adverse : prudence à lui pour que ses photographies et notes ne tombent pas entre les mains de l'ennemie !
Pour cela, il a utilisé plusieurs appareils :
- le "vest-pocket" de Kodak, un appareil à soufflet, surnommé également le "kodak du soldat" ; cet appareil était muni de pellicules de type 127 donnant des images de 4 x 6,6 cm,
- un kodak 6 1/2 x 11, pliant de type 106
- un vérascope richard avec des images de 4,5 x 10,7.
Comme je suis joueuse, j'ai recherché son acte d'état civil de naissance et son registre matricule.
L. VIGUIER est né le 19.02.1892 à Sancerre, dans le Cher ; il est également précisé dans le "journal" qu'il réside sur Toulouse.
L'acte de naissance n° 15 (page 258) est retrouvé facilement dans les AD 18 :
Son numéro de classe est le 1912 (né en 1892 + 20 ans) ; je recherche le document dans les AD de Haute-Garonne, lieu de résidence :
Sur ce document, j'apprends que L. VIGUIER appartenait au 14ème RI dans l'armée active et dans le 8ème Régiment de Génie, dans l'armée de réserve.
Le journal de campagne commence le 2 août 1914 et s'achève le 19 février 1919. Tout est scrupuleusement consigné au jour le jour, photographié, voire recopié comme ce tract envoyé par un avion allemand et daté du 11 septembre 1914.
Les bivouacs, les assauts, les corvées... rien ne manque.
Pour en savoir plus :
Le 14ème RI (par le chtimiste)
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Par FANNOU93 le 1 Décembre 2020 à 10:51
Une triste histoire inspirée de faits réels ? Mais bien sûr… si Plouvern est sortie tout droit de l’imaginaire d’Hervé Jaouen, Huelgoat existe bel et bien, dans une Bretagne typique, calme et tranquille…
Tranquille, la région ne l’a pas toujours été ! Pour témoignage, cette vieille dame, Yvonne Trédudon qui fut dans sa jeunesse, bonne chez le médecin de Plouvern installé à Ker-tilhenn en 1935.
Dans la famille Cogan, il y a le père Emil, médecin, la mère Fanny, infirmière, leurs deux filles Mathilde et Sophie, et puis le petit dernier Youenn.
Au travers de somptueux paysages au cœur d’une Bretagne pittoresque, Yvonne raconte l’histoire tragique de la famille Cogan, victime de la haine des collaborateurs et de la barbarie nazie.
Bien évidemment, j’ai voulu en savoir un peu plus ; j’ai fait quelques succinctes recherches sur la collaboration bretonne (comme partout ailleurs, ne nous méprenons pas !) et j’ai surtout voulu savoir si la famille Cogan a existé ; ce « roman » me semble tellement criant de vérité….
Dans le livre, le couple Emil Cogan et Fanny Lilienfeld sont mentionnés comme étant nés à Iasi, en Moldavie ; j'ai donc pu faire une réelle recherche sur la base de données :
IL est vraisemblable que l'histoire racontée ne soit pas celle véritable du couple Cogan, mais l'auteur s'est attaché à prendre des personnes qui ont effectivement vécu les lois antijuives du IIIème Reich.
Pour en savoir plus :
Parcours d'un résistant FTPF originaire de Louargat
Trédudon, premier village résistant
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Par FANNOU93 le 29 Novembre 2020 à 20:30
Le film relate la vie de Corrie Ten Boom, jeune femme issue d’une famille hollandaise de confession protestante reformée très engagée. Elle et sa famille sauveront la vie de nombreux Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale en les cachant dans leur maison. Suite à une dénonciation, ils seront tous arrêtés par la Gestapo le 28 avril 1944 et déportés en camp de concentration.
Corrie ten Boom est internée au camp de Ravensbrück avec sa sœur. Là-bas, elle réussit à garder sa Bible et devient une apôtre du Christ auprès des autres détenus. Par sa foi tenace et fidèle, elle apporte Dieu dans ces lieux d’enfer : violence, haine, conditions alimentaires et sanitaires déplorables sont leur quotidien. Elle réconforte, incite à aimer ces bourreaux nazis, pousse à pardonner (la suite)....Pour en savoir plus :
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Par FANNOU93 le 26 Novembre 2020 à 18:49
D'après une adaptation du livre "Au revoir là-haut" de Pierre Lemaitre sur les lendemains de la Première Guerre mondiale. A l'issue de la guerre 14-18, la France ne sait pas quoi faire de ses soldats abîmés, brisés, démolis : les gueules cassées...
Un film sur l'horreur de la guerre, le retour des soldats et un scandale autour des exhumations militaires : un mélange d'humour noir et d'ironie qui peuvent aider à faire passer l'abject de certaines situations.
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Par FANNOU93 le 13 Novembre 2020 à 09:23
Qu’elle se nomme Edith WHARTON, romancière américaine, Rosa LUXEMBOURG, socialiste révolutionnaire d'origine russe, Marie CURIE, physicienne, Louise BODIN, journaliste, ou tout simplement une femme, anonyme, toutes les femmes ont contribué à l’effort de guerre…
Au travers de femmes d’exception, de militantes, d’institutrices, de femmes « ordinaires », ce documentaire, constitué d'archives colorisées rend un digne hommage à toutes les femmes qui ont joué un rôle capital et incontournable durant la Grande Guerre, alors que leurs pères, frères, oncles, amis, maris, mouraient dans les tranchés, pour la Patrie.
Ne pourrait-on pas dire que les femmes, elles aussi, sont « mortes pour la France »….
Le film peut être trouvé gratuitement sur NETFLIX
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Par FANNOU93 le 10 Novembre 2020 à 18:05
« Ma chère Louise » est une histoire bien classique d’un amour interdit entre une domestique et le fils d’une famille bourgeoise : on ne mélange pas les classes sociales...
Le roman historique met en évidence le courage des femmes durant cette terrible guerre 14-18, leur pugnacité à continuer à vivre alors que « leurs hommes » se faisaient absurdement assassiner. Certaines « portaient en elle la douleur d’un veuvage alors même que le mariage n’avait pu être célébré ».
La femme se doit d’être « aussi douce et gentille », mère, fille, femme à la fois, mais en aucune façon, elle ne peut être fille-mère ou bien « la honte venait s’ajouter au désespoir ».
Si l’auteure décrit des scènes de guerre dont nous reconnaissons aujourd’hui les profonds traumatismes, elle insiste sur l’aberration du conflit et les conditions de vie épouvantables des poilus dans les tranchées, la peur au ventre en attendant que « la bleusaille » vienne prendre le relais : mais combien en reviendront ?
Pour en savoir plus :
Luttes pour les droits des femmes au 19e siècle (blog Gallica)
Le droit au travail des femmes: servitude ou liberté ?
La femme pauvre au 19ème siècle : quels moyens de subsistance ont les femmes ?
Ouvrières au travail, travaux de femmes. Nantes, XVIIIe-XIXe siècles
L’éloge de la ménagère dans le discours des ouvriers français au 19ème
ECPAD - Archives 14-18 - Sur les sommets d'Alsace
Les traces des combats sur le site du Hartmannswillerkopf
La bataille du Hartmannswillerkopf
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Par FANNOU93 le 6 Novembre 2020 à 15:37
Nous connaissons tous Oradour-Sur-Glane, ville martyr en France.
La barbarie nazie n'avait aucune limite : ce petit documentaire évoque une autre ville martyr en République Tchèque, Lidice.
Pour en savoir plus :
La commune de Lidice (Wikipedia) / histoire et documentaire
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Par FANNOU93 le 4 Octobre 2020 à 17:45
"Sous un ciel de plomb, des prisonniers défilent à l’entrée du camp d’Auschwitz. Bientôt, ils ne seront plus que des numéros tatoués sur le bras. C'est Lale, un déporté, qui est chargé de cette sinistre tâche. Il travaille le regard rivé au sol pour éviter de voir la douleur dans les yeux de ceux qu’il marque à jamais."
Heather Morris, journaliste neo-zélandaise a prêté sa plume à Lale Sokolov, un ancien déporté juif du camp d'Auschwitz. Ce témoignage, best-seller mondial, a été traduit dans une quinzaine de langues et a fait l'objet d'une adaptation au cinéma.
Pour en savoir plus :
Le système de marquage nazi des prisonniers
Auschwitz, plus qu'un simple numéro
La déportation et le système concentrationnaire nazi
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Par FANNOU93 le 1 Octobre 2020 à 08:54
Un livre redonne vie aux déportés d'un camp de concentration allemand méconnu. En 2005, un ancien déporté a eu l'idée d'initier un immense travail collectif. Près de deux décennies plus tard, un livre de 9 000 déportés de France voit le jour. Et ce, après 20 ans de recherches, de regroupement de milliers d'archives et la mobilisation sans précédent d'historiens, de professeurs et d'archivistes et de bénévoles. Les détails en images (cliquez sur l'image ci-dessous).
Pour en savoir plus :
Les déportés français de Dora retrouvent la lumière
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Par FANNOU93 le 5 Septembre 2020 à 18:44
Au décès de sa mère Lauren en 2000, Gemma, jeune New-Yorkaise active et moderne, découvre que sa grand-mère maternelle, Philippine, était française ; elle décide alors de partir, seule, sur les traces de cette aïeule dont la famille veut effacer l'histoire. Pourquoi ? Que s'est-il passé ?
Tout commence en 1944, quand, en faisant du marché noir à Deauville, la jeune Normande rencontre Ethan, un GI, cajun de Louisiane.
Ce voyage, cette investigation dans le passé, va conduire Emma en Normandie : nous sillonnons Pont-l’évêque, Le Havre, Barfleur, Colleville, à la rencontre de témoignages qui auraient connu Philippine.
Deux destins de femmes, deux continents, deux époques... Mais surtout deux courants de pensée... et un merveilleux hommage aux "war brides".Pour en savoir plus :
Honfleur : Karine Leber rend hommage aux War brides, ces femmes oubliées
War Brides of World War II (NHD 2015-2016)
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Par FANNOU93 le 23 Août 2020 à 08:46
Je sais, encore un livre de Gabrielle DESABERS.... je ne me lasse vraiment pas de l'écriture de cette auteure !
De 1911 à 2019, six femmes, six destins différents, mais un traumatisme identique.
Au bout de cette chaîne, Laure : à 30 ans, elle décide de se battre et de ne plus subir les comportements violents de son mari toxique. Dans le refuge qu’elle se choisit, elle découvrira ses racines... un voyage bien agréable entre Ouessant et TurkDans la majorité de ses livres, G. DESABERS parle d'héritage familial, et notamment d'histoires de femmes. Dans ce dernier livre, que j'ai dévoré, elle s'étend sur la psychogénéalogie - chère à mon cœur - en précisant que "les éléments qui construisent la vie nos ancêtres influencent nos troubles psychiques, nos comportements et même quelquefois nos maladies".
Les amateurs de généalogie ne peuvent qu'adorer ces livres emprunts de "transgénérationnels" qui oscillent d'une époque à une autre, sans jamais perdre son fil conducteur. IL y est souvent fait référence à la psychogénéalogie des lieux de vie en évoquant par exemple "un coin vécu intensément positivement ou négativement par un ancêtre" imprégné d'un "inconscient collectif de la famille".
Il est indéniable que "connaître ses racines représente un élément capital pour pouvoir se construire".
Pour en savoir plus :
Interview de Gabrielle DESABERS, invitée d'Alice QUINN (juillet 2018)
Interview de Christine ULIVUCCI sur la psychanalyse transgénérationnelle
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Par FANNOU93 le 7 Août 2020 à 09:31
Lors de la deuxième guerre mondiale, un industriel allemand et juif, Joseph Krauzenberg se voit contraint d'abandonner tous ses biens aux Nazis pour sauver sa famille.
Pour en savoir plus :
La spoliation des Juifs de France durant la Seconde Guerre Mondiale
Service de restitution des biens des victimes des lois et mesures de spoliation
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Par FANNOU93 le 21 Juillet 2020 à 07:19
Lui, Romain, a créé en Bretagne une entreprise de développement de sites web et consacre beaucoup de son temps libre à ses passions.
Elle, Elsa, mène une brillante carrière auprès d'un très haut fonctionnaire. Sa vie parisienne trépidante lui permet d’occulter des souffrances et des doutes...Une fête de lycée permet leurs retrouvailles dix ans plus tard, et réactive un amour qu'ils se portaient, adolescents, mais que la vie a séparé.
Un évènement va bousculer leurs existences et les plonger au sein d’un trafic politico-écologique. Outre les conflits liés à l'implantation d'éoliennes, des histoires de vie vont révéler des haines ayant émergées durant la Deuxième Guerre Mondiale.Une remarquable aventure qui nous transporte dans les méandres du réseau Shelburn et nous raconte une nouvelle fois une page de notre Histoire.
Pour en savoir plus :
Le Réseau Shelburn de mars 1943 à novembre 1944
Ensemble commémoratif : réseau Shelburn, Camblac'h ; Kersauzon ; Anse Cochat ; Plage Bonaparte ; pointe de la Tour (Plouha)
Le réseau Shelburn (Wikipedia)
Réseau Shelburn : un livre hommage aux résistants de Guingamp et de Plouha
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Par FANNOU93 le 19 Juillet 2020 à 19:28
"Quand on aime, on ne compte pas !"... un nouveau livre de Gabrielle DESABERS et je suis repartie sur les routes d'Espagne.
Erwan, journaliste breton, découvre une bouteille à la mer : Mercédès Montilla est à la recherche de sa petite Faustina, qui lui a été volée durant la période franquiste. Une investigation particulièrement intéressante sur une période de l'histoire enfouie dans des décennies de silence. Une période de l'histoire que je connais peu, et qui me donne l'occasion de faire des recherches.
Des recherches à partager pour ceux qui ont des ancêtres en Espagne et qui n'ont visualiser le salon virtuel de généalogie.
Pour en savoir plus :
Trocs de bébés et ventres de femmes (France Culture)
Les camps de concentration franquistes
Des exilés politiques aux vaincus magnifiques: mémoire des républicains espagnols (février1939)
Passeurs et évadés dans les Pyrénées- Franchir la frontière franco-espagnole durant la Seconde Guerre mondiale
Espagne : le scandale des bébés volés (TV5 Monde)
Espagne : les enfants volés du franquisme
Les bébés volés du franquisme (reportage HD)
Femmes et mères dans les prisons de Franco
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Par FANNOU93 le 16 Juillet 2020 à 20:36
Le Ravitailleur est un court métrage produit en 2006 en Meuse (Lorraine), co-produit par APTMvidéo et Connaissance de la Meuse.
Un moyen métrage criant de vérité ; tout y est affreusement bien relaté....
Pour en savoir plus :
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