Une nouvelle année vient de commencer ! Je vous la souhaite heureuse, belle et riche en découvertes, en nouvelles aventures et peut-être la réalisation de projets novateurs, sans oublier la santé et l’argent, bien sûr ! Certes l’argent ne fait pas le bonheur, mais on ne va pas se le cacher, il y contribue fortement !

Cette première semaine est donc un peu l’heure des bilans et des éventuelles bonnes résolutions à peaufiner….

Mais il y a bien longtemps que je ne prends plus de « bonnes résolutions » puisque je suis bien incapable de les tenir sur la durée ! J’ai pris le parti de me fixer de tout petits objectifs pour éviter la déception. Dans la mesure du possible, j’essaie de rester « bienveillante » avec moi-même…. Et avec mes ancêtres, sans jugement de valeur car nous ne sommes pas responsables de leurs actes….

Tenez, par exemple, pensez-vous que tous les secrets doivent être dévoilés ? 

Il y a des secrets de famille anodins qui ont perdu de leur importance avec le temps ; les mères-célibataires d’aujourd’hui ne subissent plus le même regard réprobateur de la société. Alors si dans votre arbre vous avez des filles-mères – et vous en avez sûrement ! - vous ne les jugerez pas.

Les plus terribles secrets sont ceux liés à la honte, aux « non-dits », qui provoquent des dégâts à la génération suivante, voire au-delà : je pense par exemple aux agressions sexuelles, à l’infertilité, aux mensonges sur une naissance, aux suicides, aux horreurs de la guerre subies, au génocide.

Les secrets liés à la filiation sont considérés comme les plus insupportables ; mais la révélation d’un secret de famille peut s’avérer toxique. IL y a encore peu de temps, on jouait la carte de la « franchise », puisque l’on disait qu’il valait mieux dire que se taire. Peut-être, mais pas n’importe comment et à n’importe quel moment….

Mais sommes-nous tous prêts, à un moment de notre vie, à entendre l’entière vérité ? Et qui fera cette révélation ? Et comment ?

Sommes-nous réceptifs émotionnellement pour recevoir ce secret si bien gardé ?

On dit que les plus lourds secrets sont ceux qui ne sont pas admis socialement….

Dans mon arbre, je suis à la recherche d’une jeune fille de 16 ans, qui s’est donnée la mort. Je suis sûre de son existence mais pas de sa filiation : je n’ai trouvé ni acte de naissance, ni acte de décès, simplement un nom sur des tables de succession et l’âge du décès est erroné ! C’est déjà un début, mais la retrouver est devenue une obsession…. Personne autour de moi ne veut en parler : il s’agit forcément d’un secret de famille.

Jaques DAYAN, psychothérapeute et chercheur à l’INSERM a dit « il faut mesurer le risque avant de dévoiler un secret de famille ». Je mesure, je mesure…. Je cherche sans toutefois me donner tous les moyens de trouver ; je me sens ambivalente, tiraillée entre le désir de savoir et la peur de la révélation.

Et comme la nature n’aime pas le vide, je fabule….

Voilà plus de dix ans que je fais de la généalogie, je n’ai toujours pas trouvé cette jeune fille et je continue à chercher….

Et je ne suis pas prête de m’arrêter ! Tenez, j'ai même commencé une remise à jour du site et je prépare une nouvelle boite à outils. Allez savoir ce qui m'est encore passée par la tête : peut-être la peur de l'ennui...