• La branche BEAUJON

    La famille BEAUJON

    La famille BEAUJON est la branche maternelle de mon père ;

    des gens simples, cultivateurs ou domestiques, dans le fin fonds du Morvan....

    des hommes pauvres et "ordinaires",

    des femmes, au cœur de Morvandelle....

    *

  • Il est à noter sur ce tableau qu’Anatoline est prénommée « Pauline » et qu’elle n’est pas mentionnée comme « domestique » mais enfant de la famille :

    Anatoline Pauline et ses prétendants (2)

    Ce qui m’a tout d’abord frappée, ce sont les prénoms des enfants : Etienne, sera le prénom du 1er enfant d’Anatoline : coincidence ? Je n’y crois pas, d'autant plus qu'il existe "deux Etiennes" dans la famille BRETIN ; je supporte que l'ainé est décédé et a certainement peiné Anatoline Pauline.

    Autre remarque : LACOUR Pierrette, épouse BRETIN, est née à Paris. J’ai donc recherché son acte de naissance dans les AD75 et ai trouvé une enfant « naturelle » :

    Anatoline Pauline et ses prétendants (2)

    Pierrette est née au domicile de sa mère qui résidait au 17 rue du Figuier Saint-Paul à Paris ; elle a pu prendre la petite Anatoline Pauline sous son aile, ayant très certainement connue la précarité d'une famille monoparentale ; il aurait pu être intéressant de s’attarder sur les recensements de Paris 4ème, mais les archives de cette période ne sont pas en ligne.

    Anatoline Pauline et ses prétendants (2)

    Quoiqu’il en soit, au vu des différents recensements de la commune de Lucenay l’Evêque où résidait les BERTIN, la petite Anatoline Pauline a toujours été accueillie dans la même famille.

    Mais arrivée à l’adolescence, elle avait sans doute l’ambition d’un avenir meilleur… et d’un meilleur parti ! Anatoline Pauline et ses prétendants (2)

    Pour en revenir à cette première publication des bans avec un certain Georges Girard, j’ai recherché une éventuelle naissance entre 1872 (elle avait 21 ans) et 1876 tant sur la commune de Lucenay (lieu de résidence de Georges Girard) que sur celle de Chissey en Morvan, berceau de la famille Baroin ; le mariage a eu lieu le 15 novembre 1875 et aurait pu être conditionné à l’arrivée « précipitée » d’un premier enfant. Mais Etienne est né le 13 décembre 1876, soit 13 mois plus tard ! Par ailleurs, je n’ai pas trouvé trace d’un enfant mort-né. Mais nous ne sommes pas à l’abri d’une fausse couche, qui elle, n’aurait pu être inscrite dans les actes d’état civil.

    Et si Georges avait changé d’avis ?…. ou que sa mère, madame Girard se soit opposée à cette union, entre son fils bien-aimé et une « enfant abandonnée »...

    Si Anatoline Pauline était follement tombée amoureuse de Jean….

    Le mystère demeure entier : pour preuve que la généalogie ne peut tout expliquer !

    Il faut bien que nos ancêtres aient leur part de « jardin secret »…..

    Pour en savoir plus :

    Enfants trouvés et abandonnés de la Gironde - 19ème siècle

    Le collier d’abandon

    Le collier d’un enfant abandonné

    Enfants abandonnés et enfants assistés à Rouen dans la seconde moitié du XVIIIe siècle (Persée)

    Dur dur d’être un bébé au 18ème siècle

    Le travail des enfants au 19ème siècle

    Léon FANDOR, enfant trouvé, patronyme inventé

    Les Enfants-Trouvés de André Delrieu (Cairn)

    La découverte d’un secret de famille

    Anatoline Pauline et ses prétendants (2)

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  • Au 19ème siècle, les femmes de nos familles n’ont pas d’autres alternatives que le mariage. Dans nos familles ordinaires, point de belles études qui coûtent trop chères, point de grandes instructions pour faire des enfants ! Car en fait, que demandait-on à une jeune fille bien élevée ?? Savoir coudre et broder, savoir faire la cuisine, honorer son époux et… se taire….

    Une fois mariée, la jeune épouse passait sous la protection – j’ai failli écrire le « joug » lapsus ! - de son mari. La norme est donc le mariage, et d’autant plus pour une enfant assistée. Anatoline Pauline BOIVILLE est une enfant abandonnée à la naissance. Elle a d’abord été éduquée par les sœurs de l’hospice d’Autun puis placée dans des familles d’accueil.

    Anatoline Pauline BOIVILLE fut une enfant exposée au tour de l’hospice d’Autun, avec très peu d’effet personnel et aucun moyen d’identification. Etre une enfant assistée ne devait pas être facile au quotidien…. Faisait-elle partie de ces enfants insultés ? Dénigrés ? Identifiés avec ce collier numéroté et cadenassé, symbole de sa condition ?

    Alors, oui, le mariage est LA solution pour sortir de sa condition….

    Deux publications de bans à un mois d’intervalle : pourquoi ?

    • Une première publication entre Girard Georges et Boiville Anatoline le 5 septembre 1875 (AD 71 n°21 page 83)
    • Une seconde publication suivie d’une troisième entre Jean Baroin et Boiville Anatoline le 17 octobre 1875 (AD 75 n° 23 et 25 page 84)

    Jean Baroin est mon AAgrand-père paternel. Mais qui est Girard Georges ?

    Georges Girard est un « journalier » de 34 ans, fils majeur et naturel de Jeanne Girard, avec laquelle il demeure à Autun ; il est veuf de Catherine Guilleminot. Il est précisé dans cette publication qu’Anatoline demeure au Petit Vaucelle à Lucenay, qu’elle est « élève majeure de l’hospice d’Autun » ; décidément, cette « assistance » la suivra partout….

    Sur la deuxième publication, puis la troisième, qui aboutiront à l’union effective de mes AAgrand-parents, il est précisé que :

    • Jean Baroin est « propriétaire » à Chissey en Morvan, qu’il a 23 ans et qu’il est le fils légitime mais mineur de ses parents François Baroin et Marie Malatray,
    • Anatoline a 24 ans, elle est « domestique » au Petit Vaucelle où elle réside.

    Après quelques recherches, je trouve le domicile d’Anatoline Pauline dans les recensements ; en 1872, elle était déjà hébergée au Petit Vaucelle, dans la famille (la suite)

    Anatoline Pauline et ses prétendants (1)

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  • Mon Sosa 22 est Jean BAROIN, né le 14 mars 1852 à Chissey-en-Morvan, dans la Saône et Loire (dept 71) ; il est le fils de François Baroin et Marie Malatray.

    Mon sosa 22 : Jean BAROIN

    Comme tous à cette époque, Jean est né au domicile ; ce n’est pas son père qui a fait la déclaration à la mairie mais la sage-femme Nicole Ligeron ; elle a déclaré qu’il était le fils de Marie Maratray, âgée de 28 ans et épouse de François Baroin, propriétaire de 32 ans au lieu-dit de Valouze.

    Lors de mon 1er Challenge AZ en 2019, j’avais déjà effectué des recherches sur la petite commune de Chissey en Morvan et plus précisément sur le lieu-dit du Crotz Barbizots, là où résidait Francine Baroin, son Agrand-mère paternelle.

    Jean Baroin a eu deux enfants :

    • Etienne, né le13/12/1876 à Chissey en Morvan,
    • Francine, née le 04/11/1884 à Chissey en Morvan.

    de son union avec Anatoline Pauline Boiville, une dénomination quelque peu étrange, même pour une enfant assistée. Deux enfants ? Comment est-ce possible à une époque où les femmes mettaient au monde plus d’une dizaine de petits ? A ce jour, je n’ai pas d’explication, d’autant plus que je n’ai trouvé ni morts-nés ni décès prématurés ; c’est un mystère….Mon sosa 22 : Jean BAROIN

    Le père de Jean est propriétaire à Valouze mais il exerce également le métier de sabotier ; la région du Morvan est réputée pour ses grandes forêts et donc de la matière première pour réaliser des sabots. Peut-être que les deux familles Baroin et Beaujon se sont fréquentées car les deux hommes étaient sabotiers ? Peut-être ont-ils participé aux mêmes fêtes, aux mêmes foires aux bestiaux ? Peut-être avaient-ils des intérêts communs ? Quoiqu’il en soit Francine Baroin et Jean Beaujon se sont mariés et Marie-Jeanne, ma grand-mère paternelle, est née en 1903 de cette union. Mais revenons à Jean Baroin….

    Trois années après ce premier écrit sur Chissey en Morvan, je réactualise mes données :

    • le site de la mairie s’est modernisé – mais il reste encore beaucoup à faire ! ; il est fort dommage toutefois qu’il soit plus axé sur les loisirs (pêche et randonnée) que sur le patrimoine ; il y a de « belles demeures » à l’abandon….
    • les AD 71 sont toujours aussi belles et richement documentées pour le bonheur du plus grand nombre !

    Plusieurs difficultés se présentent  puisqu’il existe :

    • un certain nombre de Jean Baroin, à différentes époques : il va me falloir être très vigilante sur les dates !
    • une Marie MaLatray et une Marie MaRatray : un casse-tête !
    • Deux Marie Malatray sont nées la même année : l’une le 10/03/1822 à Buis et l’autre le 01/01/1822 à Valouze ; la famille résidait sur Valouze, par conséquent, j’opte pour cette deuxième Marie.

    Pour vérifier l’information, je vais tenter les recensements ; les parents de Jean se sont mariés en 1838 ; je pars donc du postulat qu’ils résident ensemble à partir de cette date….

    Mon sosa 22 : Jean BAROIN

    En effet, en 1841 dans le hameau de Valouze de la commune de Chissey en Morvan, je retrouve bien la famille : une petite Marie est déjà née et avec elle, la maman a pris deux enfants assistés de Paris.

    En 1861, la famille s’est agrandie ; elle s’est installée dans le hameau des Crotz Barbizots ; les enfants de Paris sont partis mais une nouvelle petite pensionnaire vient compléter la fratrie.

    Mon sosa 22 : Jean BAROIN

    Au décès de son père, Jean s’est de nouveau installé au hameau de Valouze, avec son épouse Francine et son fils Etienne.

    Mon sosa 22 : Jean BAROIN

    Il exercera son service mais sera libéré des obligations militaires puisqu’il est le fils aîné d’une veuve.

    Sur les recensements de 1886, la famille est revenue dans le hameau des Crotz Barbizots....

    Mon sosa 22 : Jean BAROIN

    Sur ceux de 1906, la cellule familiale s’est divisée : l’épouse de Jean est décédée à la fin de l’année 1901 ; Etienne vit près de son père avec épouse et enfants tandis que Francine est partie rejoindre son mari Jean Beaujon en région parisienne.

    Mon sosa 22 : Jean BAROIN

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  • Claude BEAUJON est né le 8 juin 1844 à Gouloux dans la Nièvre (dept 58) ; il est le fils de Joseph Beaujon et Reine Boire. 

    Mon sosa 20 : Claude BEAUJON

    Sur son acte de naissance (ci-dessus) il est mentionné qu’il est né au domicile de ses parents : Joseph Beaujon, manouvrier au domaine du Metz-Roblin de la petite commune de Gouloux ; la profession de sa mère Reine Boire n’est pas précisée, comme pour la plupart de femmes d’ailleurs ! Par contre, sur l’acte de mariage de Joseph et Reine, la profession de « domestique » est indiquée.

    Le couple Claude-Marie Jeanne a eu 9 enfants, dont j’ai pu retrouver chacun des actes de naissance :

    • Reine BEAUJON née le 18/09/1871,
    • Lucie BEAUJON née le 20/07/1874,
    • Mélanie BEAUJON 06/04/1878,
    • Jean BEAUJON, mon Agrand-père paternel, né le 02/04/1880,
    • Reine BEAUJON, née le 24/11/1882,
    • François Marcel BEAUJON 1885,
    • Annette Cécile BEAUJON, née le 1887 mais décédée à l’âge de 5 ans,
    • Marie Clémence BEAUJON, née le 31 mai 1888,
    • Émile Henri BEAUJON, né le 31 mai 1893.

    Mon sosa 20 : Claude BEAUJON

    Sur les actes de naissance de ses enfants, Claude est mentionné comme « sabotier » ; alors j’ai effectué des recherches sur la commune de Gouloux et plus précisément sur le lieu-dit Metz-Roblin, Mon sosa 20 : Claude BEAUJONoù se trouvait la demeure de la famille.

    Grâce à Google, j’ai pu repérer une ancienne saboterie, et plus exactement LA dernière saboterie de Gouloux, toute petite commune rurale, du canton de Chateau-Chinon.

    Dans les années 1880, Gouloux comptait moins de 600 habitants ; depuis, la population ne cesse de décroître…. Moins d’attrait pour cette magnifique région du Morvan. Mais surtout peu d’économie et/ou d’industrie. Les nivernais se sont expatriés vers les grandes métropoles.

    La région est très verdoyante et l’on peut aisément imaginer la grandeur des bois environnants, matière première indispensable au sabotier.

    Mon sosa 20 : Claude BEAUJON

    L’existence de Claude ne doit être bien différente de celle de Louis-François Pinagot, le héros anonyme d’Alain Corbin : excellent récit - que je vous recommande – d’un sabotier de Basse-Frêne, dans le département de l’Orne. Tout y est décrit : la famine, la débrouille, la misère...

    Mon sosa 20 : Claude BEAUJONSur une ancienne photo (Delcampe) on peut remarquer qu’il existait deux moulins au Saut de Gouloux  dont il ne reste que des pans de murs en pierres ; l'un produisait de la farine et l'autre farine et huile.

    Dans les AD 58 j’ai pu également retrouver sa fiche matricule parmi la liste du contingent de la Garde nationale mobile, classe 1864 (année de naissance + 20 ans) et ne faire ainsi une idée de son physique.

    Claude Beaujon a incorporé la garde nationale mobile :

    Mon sosa 20 : Claude BEAUJON

     Les archives ne sont pas en ligne au-delà de 1903 (pour les actes d'état civil), aussi je n’ai pu retrouver sa date de décès, partant du postulat qu’il n’avait pas quitté Gouloux, qu’il a assisté au mariage de sa fille Lucie et qu’il n’est pas mort sur un champ de bataille.

    Alors je suis allée faire un tour du côté des recensements : sait-on jamais !

    Mon sosa 20 : Claude BEAUJON

    De 1901 à 1911, le couple Claude- Marie Jeanne vit avec l’un de ses fils, Marcel, qui semble avoir repris le flambeau de son père, en qualité de cultivateur ; il accueille également sa bru (épouse de Marcel) et également ses petits-enfants, dont ma grand-mère Jeanne (née en 1903) ; précédemment, j’ai écrit que la profession des « mères » n’est jamais mentionnée mais je peux voir que la famille a toujours élevé des enfants assistés ; donc les femmes étaient vraisemblablement « nourrices » : les très célèbres nourrices morvandelles !

    Mon sosa 20 : Claude BEAUJON

    Dès 1911, ma grand-mère Jeanne est repartie avec sa mère Francine dans la région parisienne, très certainement sur Montreuil. Sur le recensement de 1921, ne figure plus Marie Jeanne ; sur celui de 1926, Claude a disparu….

    Pour en savoir plus :

    Galerie photos de Gouloux (Nièvre)

    Le domaine de Metz-Roblin à Gouloux

    La saboterie de Gouloux

    Le sabot, tradition et savoir-faire du Morvan - Météo à la carte

    Guerre de 1870 : nos ancêtres et la Garde Nationale

    Garde mobile de la Nièvre (Gallica)

    Gouloux (Wikipedia)

    La saboterie Marchand (le site)

    Mon sosa 20 : Claude BEAUJON

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  • Présentation des Archives Départementales de Saône-et-Loire

    Présentation des Archives Départementales de Saône-et-Loire

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  • BEAUJON est le nom de famille de ma grand-mère paternelle. Voici le tableau de ses ascendants :

    BEAUJON : d'où vient ce nom de famille ?

    Trop de cases blanches à remplir : de belles perspectives pour 2021 !

    D’après GENEANET, et site de Jean TOSTI, il n’y a aucune signification de ce nom de famille…. Sur ce dernier site j’ai trouvé une explication approchante : « Beaujouan » est composé de l'adjectif "beau" accolé au prénom Jouan (= Jean). C'est dans le Loir-et-Cher qu'il est le plus répandu. Formes voisines : Beaujouen, Beaujouin (cette dernière forme renvoyant plutôt au nom Jouin).

    D’après GEOPATRONYME.COM, je peux m’apercevoir que ce nom de famille a trouvé racine essentiellement dans la Creuse et dans l’Allier. Cette région d’Auvergne correspondrait à l’ancien bocage bourbonnais.

    BEAUJON : d'où vient ce nom de famille ?BEAUJON : d'où vient ce nom de famille ?

     

    La famille de ma grand-mère paternelle est originaire à la fois de la Nièvre (58) et de la Saône et Loire (71) ; difficile de s’y retrouver car, si les villages sont proches, ils n’en sont pas moins séparés par une frontière politico-géographique ; mes recherches s’effectuent donc entre les AD58 et les AD71…. Ce qui m’a permis, dès mes premières investigations, de m’apercevoir que toutes les archives de France étaient bien différentes !

    BEAUJON : d'où vient ce nom de famille ?

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