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La psychogénéalogie ou l'analyse transgénérationnelle (4 et 5)
Voici une série de 5 épisodes, déjà diffusés en 2005…. mais quand on aime, on ne compte pas !
« La psychogénéaologie émet l'hypothèse que notre vie serait influencée par les expériences des générations antérieures. Un évènement vécu par un ancêtre 50, 100, 1000 ans auparavant pourrait guider nos choix à notre insu.
« La relation mère-fille est une des plus fascinantes, car elle implique un corps à corps, en miroir. Longtemps le féminin et le maternel ont été confondus. Le féminisme a-t-il modifié la reproduction des modèles ?
Sommes-nous porteurs de mémoires cellulaires, inscrites dans le corps de la mère ? Comment se libérer de ce conditionnement ? La gynécologue Danièle Flaumenbaum constate dans sa pratique que les fibromes, les cancers, les suicides sont parfois engrammés et que " l'horloge du transgénérationnel sonne aux mêmes dates" de mère en fille. Comment arrêter de faire du "même" avec de "l'autre" ? »
« Après avoir visité les salons d'apparats, les caves, les greniers et les chambres à coucher d'une mémoire familiale, il est temps de trier, de choisir ce que l'on garde de cet héritage. Que transmettre ? Quelle chaîne faut-il rompre ?
L'écrivain Michel Cazenave revisite la maison du psychiatre Karl Gustav Jung à Bollingen en Suisse, qui déclarait que sa vie "avait commencé et continuerait" après lui, en écho à son collègue physicien à Zurich Albert Einstein, énonçant que "le monde ne devient pas, il est." Jung avait aménagée sa maison de façon à y inclure le culte de ses ancêtres et des dieux Lares. " Les morts sont liés aux vivants par des chaînes qu'on ne voit pas. Tantôt longue et souple, la chaîne qui traverse les évènements et les jours, tantôt tendue à rompre et si courte qu'elle s'inscrit dans la chair. Quand un mort tire sur la chaîne, le vivant qui est à l'autre bout perçoit des étoiles nouvelles, d'autres couleurs, des paysages inconnus. " Le Maître des paons Jean-Pierre Milovanoff
Vincent de Gaujelac, en sociologue reprend la terminologie de Pierre Bourdieu pour cerner l'héritage d'un individu en plus de ses conditionnements psychologiques. Les familles se transmettent, outre un capital immobilier et économique, des légendes, des mythes qui seraient autant de scénarios, de modes d'emploi existentiels face à l'amour, la vie, la mort, la folie, la maladie, le travail. Ces récits sont souvent enjolivés ou dramatisés. Dans certains cas, on n'a pas envie d'être l'enfant de cette histoire-là et l'on préfèrerait des origines plus glorieuses. C' est une "impasse généalogique". En acceptant l'humanité de nos ascendants, nous devenons les acteurs de notre histoire individuelle. Un moyen de donner un sens à nos destinées, dans un siècle où le progrès scientifique et technologique, les religions, les partis politiques, critiqués et décrédibilisés ne fournissent plus de raisons de vivre collectives ».
« L'important n' est pas ce qu'on fait de l'Homme,
mais ce qu'il fait de ce qu'on a fait de lui »
Jean-Paul Sartre
Les intervenants :
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Danièle Flaumenbaum Gynécologue de la Faculté de Médecine de Paris depuis 1972.
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Avec Michel Cazenave, écrivain
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Nathalie Vallée, conteuse
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Anasthasia Blanché, psychologue
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Vincent de Gaujelac, sociologue
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