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Le métier de Louis François PINAGOT (4)
Pour comprendre ce qui permet à Louis François de choisir le métier de sabotier, il est nécessaire de s’intéresser à son père ; autrefois, on ne suivait la voie toute tracée de la famille….
Dans un 1er temps, son père Jacques était cultivateur pour ensuite devenir voiturier, tireur plus exactement ; c’est à dire qu’il acheminait le bois de la forêt ; on peut également supposer que là, aidant son père, Louis François a rencontré de nombreux forestiers, bûcherons, marchand de bois et sabotiers. La sœur de Jacques, Marie, donc une tante de Louis François, a d’ailleurs épousé Jean DROUIN, sabotier.
Pour mieux connaître le métier de voiturier et les conditions d’exercice à cette époque, A. CORBIN fouille les procès-verbaux de la police du roulage dans les AD de l’Orne ; on apprend notamment que Jacques était un « sacré roublard ».
Louis François pourrait avoir commencé à travailler à l’âge de 12 ans, comme beaucoup d’enfants en ce début du 19ème siècle.
Lorsque l’on évoque le métier d’un ancêtre, il faut également s’intéresser à
- son environnement : comment il exerçait son activité, avec qui, comment il se procurait sa matière première, quels étaient ses interlocuteurs,
- son habitat : il exerçait seul, dans un atelier (ici dans une loge) ou en famille,
- ses outils bien sûr,
- les aides possibles de la famille élargie.
Le « sabot » est le symbole de la ruralité ; il permettait de distinguer les paysans des va-nus-pieds.
Dans les archives départementales, A. CORBIN analyse toutes ses trouvailles, et notamment celles des archives judiciaires, malheureusement pas toujours en ligne….
Pour en savoir plus :
Le métier de sabotier (cercle généalogique du 22)
Petites exploitations rurales dans la France du XIXe siècle
les gouges et cuillères de sabotier
Sabotier 1 : hache, paroir, tille
Sabotier 2 : tarière, cuiller, boutoir
Claude Cailly, Mutations d'un espace proto-industriel : le Perche aux XVIIIe- XIXe siècles
Tags : PINAGOT, sabotier, metier
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