• Créer sa généalogie (3)Depuis la barre des menus (en haut de l’écran), ouvrir l’onglet FICHIER et cliquer sur CREER UNE GENEALOGIE.

    Une fenêtre s’ouvre ; remplissez les champs et cliquez sur OK.

    Ancestris vous demande dans quel répertoire sauvegarder votre généalogie : je n’ai rien changé et fais totalement confiance au logiciel ; l’avenir me dira si j’ai eu raison….

    Créer sa généalogie (3)

    Sur la gauche, l'arbre dynamique affiche mon SOSA 1 (menu EDITION / Gérer la numérotation SOSA) au centre.

    Sur la droite, l'éditeur Cygnus me permet d’inscrire différentes informations en ma possession : date et lieu de naissance, métier….

    Créer sa généalogie (3)

    Dès à présent, il va me falloir prendre de bonnes habitudes, habitudes que j’ai acquises au fil du temps avec Geneanet ; je vais devoir gérer des centaines de fiches ; aussi mieux vaut dès le départ adopter un mode d’écriture harmonisé en complétant rigoureusement :

    • les prénoms
    • les noms de métiers
    • les témoins mentionnés dans chaque acte
    • les noms de lieux
    • et les sources !

    Pour créer les ascendants, j’ai choisi d’utiliser le menu contextuel (clic droit de la souris) sur l’ancêtre affiché, et ainsi de suite…..

    Créer sa généalogie (3)

    Il me reste ensuite à passer du côté droit (Cygnus) pour remplir les informations.

    Créer sa généalogie (3)

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  • Journal de bord 2023 - Semaines 14 à 18

    Le printemps est là ! Enfin, on essaie d’y croire….

    Toujours est-il qu’il y a dans l’air comme une idée de changement, de rangement…

    Il faudrait que je range le linge d’hiver, pour laisser place à celui du printemps/été, faire un bon tri dans mon dressing pour avoir un peu de place – et donner des vêtements par la même occasion – et du lessivage, beaucoup de lessivage dans la maison…. Et que dire du jardin !

    Et quitte à faire du tri, commençons par remettre de l’ordre dans l’arbre de ma famille ! Depuis longtemps je pense à utiliser un logiciel libre et gratuit : et bien, c’est chose faite… Je me suis lancée dans le grand ménage de Geneanet et refais tout mon arbre avec Ancestris. J’ai donc créé une nouvelle rubrique où vous pourrez suivre pas à pas mes avancements…… et peut-être, vous aussi, vous lancer dans l’aventure.

    Le mois de mai est également le lancement des recherches pour le Challenge AZ 2023 ; j’ai décidé d’écrire sur mon grand-père paternel, Henri Deiber, communiste et déporté. Enfin, c’est ce que ma famille m’a racontée ; j’ai commencé par envoyer une demande de dossier au SHD avec le grand espoir d’avoir une réponse avant la fin de l’été….

    En attendant, je continue mes investigations et j’écris.

    Journal de bord 2023 - Semaines 14 à 18

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  • Les menus d'AncestrisVotre tableau de bord comporte 4 parties principales :

    1. Le menu du haut
    2. L’Explorateur Gedcom sur la partie extrême gauche de votre écran
    3. L’arbre dynamique, à gauche : à partir d’un individu racine choisi, il affiche ses ascendants et descendants ; vous pouvez personnaliser l’affichage, changer les cadres, leurs formes, leur contenu, leurs couleurs…. Et un clic droit sur un individu ouvre un menu contextuel avec plusieurs choix possibles
    4. La saisie des données sur la droite
      • l’Editeur Cygnus permet de créer, modifier ou supprimer la plupart des informations : photo, média, source
      • l’Editeur Gedcom affiche les informations concernant chaque entité de votre généalogie
      • l’Editeur Ariès permet de créer, modifier, supprimer toutes les informations contenues dans chaque entité.

    Les menus d'Ancestris

    Avant d'entrer dans le vif du sujet, je m'attarde sur la barre des menus...

    Les menus d'Ancestris (2)

     ... et détaille chaque onglet de cette barre :

    • Le menu VUE permet de visualiser votre généalogie en arbre, liste, carte géographique, en graphe, en chronologie de l’histoire des pays
    • Le menu OUTILS permet de faire des recherches généalogiques, identifier des anomalies, fusionner des doublons, éditer des listes et des rapports, publier votre généalogie
    • Le menu FICHIER permet d’ouvrir, réunir, exporter, faire une sauvegarde totale ou partielle
    • Les menus d'Ancestris (2)

    • Le menu EDITION permet de couper, coller, copier, modifier et/ou supprimer ; c’est également dans ce menu que l’on peut générer une numérotation SOSA
    • Le menu FENETRES permet d’accéder à des fenêtres spéciales et/pi de les configurer
    • Le menu OPTIONS permet de personnaliser Ancestris
    • Le menu AIDE permet, comme son nom l’indique, d’accéder à l’aide du logiciel mais aussi de poser vos questions à la communauté des utilisateurs.

    Les menus d'Ancestris (2)

    Les menus d'Ancestris (2)

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  • Ancestris : Prise en mains (1)Comme de nombreux généalogistes, j’ai mis en ligne l’arbre de ma famille sur GENEANET, mais je reste consciente que mes données peuvent disparaître : un fichier GEDCOM ne peut pas être lu par n’importe quel logiciel… Donc, j’ai cherché une alternative et ANCESTRIS me l’a fournie.

    Ancestris est un logiciel libre et gratuit de généalogie. Il permet de créer, gérer et visualiser des arbres généalogiques, ainsi que de saisir et de stocker des informations sur vos ancêtres.

    « La Généalogie Libre, c’est la possibilité, sans contrainte, de continuer à travailler sur sa généalogie et la transmettre à sa descendance, sans dépendre d’un logiciel, d’un ordinateur, ou d’un prix. »

    Du débutant au plus expert, Ancestris permet de construire une généalogie en toute liberté ; on peut enrichir et conserver ses données sans risque de perte, contrairement à ce qui peut arriver avec d'autres logiciels non gratuits du marché, ( Geneanet ou Filae par ex) lors d'un changement de logiciel ou d'un changement de version.

    Ancestris est également une communauté de bénévoles disponibles pour une assistance gratuite et des conseils appropriés.

    Pour installer Ancestris, vous pouvez suivre les étapes suivantes :

    1. Tout d'abord, rendez-vous sur le site officiel Ancestris à l'adresse suivante : https://www.ancestris.org/.
    2. Cliquez sur le bouton « Téléchargement » situé dans le menu principal.
    3. Choisissez la version d'Ancestris qui convient à votre système d'exploitation (Windows, Mac ou Linux).
      1. la version la plus récente d'Ancestris est actuellement la version 12 ; sortie en décembre 2021, elle offre plusieurs améliorations et fonctionnalités par rapport à la version 11 ; si vous envisagez d'installer Ancestris pour la première fois, il est recommandé d'installer la version 12, car elle est plus à jour et contient des fonctionnalités améliorées
      2. si vous avez déjà la version 11 et que vous êtes satisfait de son fonctionnement, vous pouvez continuer à l'utiliser ; notez toutefois que la version 11 ne recevra plus de mises à jour de sécurité ou de corrections de bugs à l'avenir
      3. si je peux vous donner un conseil : passer à la version 12 pour bénéficier des dernières améliorations et corrections de bugs
    4. Téléchargez le fichier d'installation correspondant à votre système d'exploitation ; pour moi, ce sera le « système 64-bit »
    5. Une fois le téléchargement terminé, exécutez le fichier d'installation.
    6. Suivez les instructions à l'écran pour installer Ancestris sur votre ordinateur (pas à pas ici)
    7. Une fois l'installation terminée, vous pouvez lancer Ancestris et commencer à utiliser le logiciel.

    Prise en mains (1)

    A l’ouverture du logiciel, une 1ère page s’ouvre, avec 3 onglets :

    • Prise en mains : une visite guidée vous est proposée ; je vous invite fortement à la suivre….
    • Mon Ancestris : votre généalogie et les dernières nouveautés
    • Aide : le mode d’emploi et l’assistance de la communauté

    Je vais donc partir à la découverte de ce logiciel libre et gratuit, puisque j’ai décidé de recommencer mon arbre.

    Prise en mains (1)

     

     

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  • Les procès de Nuremberg ont été très médiatisés, par contre les procès de Rastatt sont longtemps restés dans l’ombre ; en effet les accusés étaient souvent « de parfaits anonymes »…. (cliquez sur l’image pour visualiser le film)

    Les procès de Rastatt - Des criminels de guerre devant la justice française

    Pour en savoir plus :

    • Procès de Rastatt (Wikipedia)
    • Neuengamme – liste des camps extérieurs
    • Le camp de Neuengamme était un camp de concentration nazi situé près de la ville de Hambourg, en Allemagne ; créé en décembre 1938 il était initialement destiné aux prisonniers politiques, mais a ensuite été utilisé pour interner des Juifs, des Roms, des prisonniers de guerre soviétiques, des résistants et des travailleurs forcés ; les « prisonniers » ont été contraints de travailler dans des conditions dangereuses et insalubres dans les nombreuses usines et industries situées dans les environs du camp, notamment dans la construction navale ; le camp a été libéré par les forces britanniques en mai 1945 ; aujourd'hui, le site du camp de Neuengamme est un mémorial et un lieu de commémoration pour les victimes du régime nazi.
    • Septembre 1944 : il faut évacuer le camp de Natzweiler - Document Pdf
    • Prusianisme et nazisme – Document Pdf Les procès de Rastatt - Des criminels de guerre devant la justice française
    • La dénazification était le processus de purification politique et morale mené en Allemagne après la fin de la Seconde Guerre mondiale pour éliminer les idéologies et les pratiques nazies de la société allemande ; il a été dirigé sous le contrôle des Alliés, principalement les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et l'Union soviétique ; il a consisté en plusieurs mesures, notamment l'interdiction de l'utilisation des symboles nazis, la dissolution des organisations et des partis nazis, l'arrestation et le jugement des criminels de guerre nazis, l'interdiction de l'enseignement de la propagande nazie et la purge de tous les individus qui avaient occupé des postes importants sous le régime nazi ; le processus complet n'a été achevé qu'en 1951...
    • La loi sur les crimes contre l'humanité a été adoptée pour la première fois par les Nations unies en 1945 dans le Statut de la Cour militaire internationale de Nuremberg, et utilisée pour juger les dirigeants nazis responsables des crimes commis pendant la Seconde Guerre mondiale / loi en vigueur aujourd’hui ; cette loi énonce les crimes les plus graves qui peuvent être commis contre des civils ou des groupes de personnes, notamment le meurtre, l'extermination, la réduction en esclavage, la déportation ou le transfert forcé de population, la torture, la violation sexuelle, la persécution pour des raisons politiques, raciales, ethniques ou religieuses, ou tout autre acte inhumain qui cause de grandes souffrances ou des atteintes graves à l'intégrité physique ou mentale.Les procès de Rastatt - Des criminels de guerre devant la justice française
    • Le camp de concentration de Natzweiler-Struthof était un camp de concentration nazi situé dans les Vosges, et créé en mai 1941 par la Schutzstaffel (SS) pour incarcérer des prisonniers politiques, des résistants et des Juifs ; il était situé dans une ancienne carrière de granit, près du village de Natzwiller, à environ 50 kilomètres de Strasbourg ; il était initialement destiné à être un camp de travail forcé, mais est rapidement devenu un camp de concentration avec chambres à gaz et crématoires ; après la libération du camp par les Alliés en septembre 1944, il a été utilisé comme centre de détention pour les criminels de guerre nazis avant d'être fermé en 1945 ; aujourd'hui, le site est un mémorial et un musée pour commémorer les victimes et rappeler les horreurs de l'Holocauste.
    • « Nacht und Nebel » était un décret secret émis par Adolf Hitler en décembre 1941, utilisé pour capturer et déporter des personnes soupçonnées de résistance et/ou d'activités anti-nazies dans les pays occupés par l'Allemagne nazie ; ce décret a été nommé d'après les termes allemands « Nacht » (nuit) et « Nebel » (brouillard), car les captifs étaient destinés à disparaître sans laisser de trace.

     Les prisonniers de toute origine ont été soumis à des conditions de travail extrêmement dures - au-delà de l’entendable - et ont subi des abus tant physiques que psychologiques.

     *

    N’oublions jamais que l’Histoire est un éternel recommencement…..

    Les procès de Rastatt - Des criminels de guerre devant la justice française

     

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  • Histoire des sensibilitésL'histoire des sensibilités est une approche historique qui s'intéresse à l'étude des émotions et des sentiments dans le temps. Cette approche considère que les émotions sont des constructions sociales et culturelles qui évoluent au fil des siècles et des contextes.

    Vous allez me dire : « quel rapport avec la généalogie ? ». En matière de généalogie, on ne peut faire l’impasse sur « les sensibilités » de nos aïeux. Nous sommes nombreux à « essayer » d’écrire sur ce que nos ancêtres ont ressenti, exprimé voire refoulé…. Bien sûr ils ne sont plus là pour le dire, mais on peut essayer de savoir, de lire, d’écouter pour mieux comprendre…..

    L'histoire des sensibilités explore les représentations culturelles des émotions, les normes sociales qui les régissent et les pratiques rituelles ou artistiques qui les mettent en scène. Nous voyons bien que nos aïeux étaient différents selon la région qu'ils habitaient - et les coutumes qui s'y rattachent - selon leur milieu social et professionnel.

    L'histoire des sensibilités a connu un fort développement depuis les années 1990, notamment en France, avec des historiens comme Alain Corbin (Le monde retrouvé de Louis-François Pinagot), Jean-Jacques Courtine ou bien encore Georges Vigarello. Elle s'est ensuite étendue à d'autres domaines de recherche, comme la littérature, l'histoire de l'art, la philosophie, la psychologie ou la sociologie.

    Voici donc 5 podcasts de très grande qualité. Peut-être ne trouverez-vous pas la réponse à toutes les questions que vous vous posez, mais vous aurez quelques explications savamment développées....

    *

    Épisode 1/5 : Comment écrire l'histoire des émotions ?

    Nos sens, nos passions et nos émotions ont une histoire. Comment retrouver la trace des sensations du passé au travers des archives et par le regard des historiennes et historiens ?

    Histoire des sensibilités

     

    Épisode 2/5 : Je sens que je vais conclure… la séduction d'hier à aujourd'hui

    Montrer ou dissimuler ses charmes fait le jeu de la séduction dans la société d'Ancien Régime, fondée sur la hiérarchie du sang et des sexes. Comment l'image d'un homme, séducteur, viril et conquérant, et celle d’une femme, chaste, pudique et passive, ont-elles imprégné les codes de l'amour ?

    Histoire des sensibilités

     

    Épisode 3/5 : De colère, de tristesse, de joie… l'histoire, la larme à l'œil

    Pleurer comme une madeleine, comme un crocodile, comme une fontaine ou comme un veau : comment écrire l'histoire des larmes ? Comment les manières de pleurer ont-elles évolué au cours du temps ? Les effusions et les larmes ont-elles connu des significations différentes selon les siècles ?

    Histoire des sensibilités

     

    Épisode 4/5 : Ne rien laisser paraître, une histoire de l'insensibilité

    Synonyme à la fois d’indifférence, d’absence de sens, de manque d’empathie, l’insensibilité est difficile à définir. Derrière celle-ci se cachent bien souvent des émotions tues ou enfouies. Comment l'histoire de l’insensibilité s'écrit-elle ?

    Histoire des sensibilités

     

    Épisode 5/5 : L'impossible retour, la nostalgie à l'épreuve du temps

    Si aujourd’hui le doux nom de nostalgie évoque en chacun de nous un sentiment de rêverie et nous transporte au temps de l’enfance, il n’en fut pas toujours ainsi. La nostalgie a d’abord été une maladie, dangereuse, redoutée, dont on pouvait même mourir…

    Histoire des sensibilités

    Histoire des sensibilités

     Pour en savoir plus :

    Wikipedia

    Les livres d’Alain Corbin

    Les livres de Sylvie Steinberg

    Les livres de Robert Muchembled

    Les livres de Sarah Rey

    Anne Vincent-Buffault, Histoire des larmes XVIIIe-XIXe siècles)

    Les publications d’Emmanuelle Fantin

    Histoire des sensibilités

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  • Retracer l'histoire de sa commune

    « Nombreux sont les généalogistes qui souhaitent retrouver l’histoire de leur commune où ont vécu leurs ancêtres. Les érudits ou les responsable de bulletin municipaux veulent également en savoir plus. Or, il n’est pas si facile de savoir où chercher et comment le faire, tant les piste que la curiosité peut suivre sont nombreuses : la cartographie, l’étude de l’école, de la mairie, de l’église, des bâtiments publics ou privés, des rues, l’histoire de la population à travers les communautés religieuses, les associations, les corporations, la conscription ou les évolutions administratives au cours des siècles sont autant de sujets de recherche, qu’il est possible d’étudier aussi bien sur un seul que sur plusieurs siècles.

    Les archives communales sont riches de détails, mais elles ne sont pas les seules à pouvoir vous aider. Comme les arcanes des cadres de classement des documents anciens sont complexes, ce guide pratique vous fait découvrir les richesses des autres sites d’archives (départementales, nationales), celles des bases de données (en ligne ou non) ainsi que la possibilité de recherches dans les fonds privés, pas forcément accessibles au grand public. »

    A la demande d’Archives et Culture, cet ouvrage a été rédigé, en 2011, par deux spécialistes des recherches sur l’histoire communale :

    • Nicole ROUX, titulaire d’un DEA d’histoire moderne sur « la bourgeoisie Strasbourgeoise à la fin de l’Ancien Régime » est responsable de l’Action Culturelle et de la salle de lecture, chargée de la coordination du service éducatif aux Archives Départementales des Vosges depuis 2002 ; elle est chargée de visites guidées du service des archives comme des expositions qu’elle prépare et coordonne,
    • Delphine SOUVAY, titulaire d’une maîtrise d’histoire moderne sur « la mort à Epînal aux XVIIème et XVIIIème siècle », est chargée des archives communales et des archives modernes(1800-1940) aux archives départementales des Vosges depuis 2002 ; elle est également chargée de recherches historiques ; elle est l’auteur de l’article paru dans les Annales de la Société d’émulation des Vosges, « Victor Demange (1870-1940), un spinalien citoyen du monde».

    Voici très succinctement, les éléments que j’ai pu en tirer ; si vous voulez en savoir plus, bien évidemment, il vous faudra vous procurer ce livre très intéressant.

    *

    Retracer l'histoire de sa commune

    Avant de vous plonger dans les archives communales (ou municipales) consultez par exemple les sites d’histoires locales et/ou les clubs généalogiques du département concerné. Ils regorgent de « passionnés » qui se feront une joie de vous aider…..

    Pour cet article et mes recherches futures, j’ai réalisé

    C’est cadeau, et indispensable pour la suite !

     Les AD sont propres à chaque territoire ou régions tandis que les AC sont le reflet et l’histoire d’une même ville. AD ou AC, ce fut un réel plaisir de les « éplucher ».

    Le classement des AN est plus complexe et se trouve en ligne (ici)

     

     *

    A. LES SOURCES

     

    Les monographies communales : fruits d’une commande du Ministère de l’Instruction Publique qui souhaitait célébrer le centenaire de la Révolution Française ; vers 1888 (AD 71), le Ministère demande donc aux instituteurs de la République de décrire leur commune ; certains férus d’histoire dresseront un fidèle portrait, tandis que d’autres se contenteront d’un simple état des lieux, voire rien !Retracer l'histoire de sa commune

    Dans chaque département, des annuaires font état de la structure administrative voire industrielle et/ou commerciale des communes ; on peut depuis peu les retrouver dans les ressources en ligne de Gallica (BnF numérisée)

    • Série O des AD : administration et comptabilité communale / extraits de délibérations, des devis, des plans de budget
    • Série L des AD : administrations et tribunaux de la période révolutionnaire / mise en place de nombreux chantiers durant cette période

     

    Cas particulier d’une ville portuaire

    Pour écrire l’histoire d’une commune, il est bon de se poser des questions pertinentes :

    • cette ville a t-elle une histoire administrative mouvementée
    • a t-elle été intégrée rapidement à la France
    • a t-elle un passé militaire ou commercial : traite négrière, pêche à la morue, commerce des épices, chantiers navals, bagne….

    Attention ! Les archives des bagnes de Toulon, Brest, Rochefort, Le Havre, Cherbourt, Lorient ou Nice se trouvent au Service Historique de la Défense (SHD)

    • Pensez aux registres de l’inscription maritime qui recensent tous les professionnels du monde maritime
    • Intéressez-vous aux activités de commerce en analysant les registres de chargement des bateaux….

     

    Cas particulier d’une ville frontière

    Le territoire de la France a souvent changé au fil des conquètes ou des régimes politiques. Les territoires ayant une histoire mouvementée ont des particularismes que l’on trouve dans des sources spécifiques ; il est donc indispensable de s’intéresser au contexte politico-administratif d’une région.

    Par exemple, la commune de Schirmeck, actuellement dans le Bas-Rhin, appartenait au département des Vosges de 1795 à 1870.

    Il faudra également prendre en compte la langue.

      *

    B. CARTOGRAPHIE ET TERRITOIRE

     

    L’évolution de la cartographie

    Lorsque l’on pense aux cartes anciennes, on pense immanquablement aux cartes de Cassini ; mais on peut aussi compléter ses recherches avec

    • les séries DD des AC : biens communaux, eaux et forêts, travaux publics, voiries

    • les séries G et H des AD concernant les archives cléricales anciennes : plans d’abbaye et/ou dépendances territoriales

    • la série B des AD qui propose les archives seigneuriales avant la Révolution : plan d’actes de propriété, litiges entre propriétaires

    • la série Q des AD où sont consigné les domaines, les enregistrements et les hypothèques

    • les archives notariales et la série P des AD qui recensent le cadastre et les contributions.

     

    Le cadastre

    Le cadastre napoléonien date de 1807 ; c’est un document composé d’un plan parcellaire, d’un tableau d’assemblage, d’un état de section et de matrices cadastrales.

    Retracer l'histoire de sa commune

    Les rues et les quartiers

    Outre les plans incontournables, il faudra s’intéresser à l’histoire de la ville pour mieux en comprendre l’évolution : constructions, guerres, démolitions, aménagements

    • Les recensements (tous les 5 ans à dater de 1836) donnent la profession des habitants, la configuration des quartiers, nomment les rues et les bourgs

    • La presse locale peut apporter des informations complémentaires sur les grands travaux

    • Un nom de rue est un « odonyme » ; pour trouver une maison, il fallait donner son numéro, mais aussi le côté de la rue ; ce n’est qu’avec le décret du 04/02/1805 que la numérotation est obligatoire, et encore, pas dans dans toutes les communes….

    Attention !

    Avoir une rue à son nom, ne prouve pas la célébrité. Par exemple, à Epinal, se trouve la place Edmond-Henry ; il s’agit d’un citoyen « lambda » mort à 30 ans : sa mère éplorée fit un leg important à la commune à la condition que le nom de son fils soit donné à une place de la ville.

     

    La toponymie

    C’est la science des noms de lieux ; elle s’intéresse à son étymologie ainsi qu’à ses transformations au cours de l’Histoire.

    Elle classe les noms de deux manières :

    • d’un point de vue linguistique
    • selon la nature des lieux.

      Retracer l'histoire de sa commune

     

    L’école et la mairie ont souvent partagé les mêmes locaux

    • Série R des AC ou série T des AD

     

    L’eau dans la ville

    Fontaines, puits, lavoirs ont joué un rôle social très important.

    • Série M des AC

    • Sous-série F19, F13 et F21 pour le site de Paris et archives d’architectes au Centre des Archives du Monde du Travail à Roubaix

     

    L’église et ses bâtiments sont des lieux où se retrouvent les habitants de la paroisse. Ils nécessitent beaucoup d’entretien et de travaux ; ils génèrent donc de nombreux documents pour payer le matériel et les artisans.

     

    Bâtiments publics – Bâtiments privés

    Si les régimes politiques se sont succédés, les bâtiments eux ont perduré.

    • Série B des AD

    • Série L (plan des monastères)

    • dans les Archives nationales

        • sous-série F 13 – Bâtiments civils

        • sous-série F 17 – Instruction PubliqueRetracer l'histoire de sa commune

        • sous-série F 15 - Hospice

        • sous-série F 16 - Prisons

        • sous-série F 21 - Beaux-Arts

    Les voies de communication

      • Le réseau routier : les travaux sur les routes sont d’abord liés à une corvée obligatoire pour les hommes qui devaient venir avec les animaux, outils et voitures / liste des corvéables CC ou DD des AC

      • Lex réseaux ferroviaire et fluvial se sont beaucoup développés au 19ème siècle : série S des AD

      • L'Atlas de Trudaine ou l’atlas des routes de France est un atlas géographique de France, recensant routes, chemins et abords ; il a été réalisé entre 1745 et 1780 sur ordre de Daniel-Charles Trudaine, administrateur des Ponts et Chaussées.

    Retracer l'histoire de sa commune

       *

    C. LA VIE ADMINISTRATIVE ET LA POPULATION

     

    Telles que nous les connaissons, les villes n’apparaissent qu’à partir de 1792. Elles sont mieux structurées avec

    • des élections communales : Série D des AC

    • des délibérations : Série M des AD ou CC des AC

    • un personnel communal : Série K des AC ou O des AD

    Retracer l'histoire de sa communeLes armoiries communales, très marginales avant la Révolution, sont intéressantes, car elles peuvent avoir évoluées en fonction de l’histoire de la commune.

    Les cahiers de doléances sont souvent une source riche en matière de coutumes et d’habitudes.

    Les terrains communaux : sous l’Ancien Régime, ce sont les chartes de franchise ou les droits d’usage qui en déterminent l’utilisation. Vous les trouverez aux AC, AD voire au service des Impôts.

    Les prêtres des paroisses utilisent les registres paroissiaux pour raconter des évènements : Série F des AC et Série M des AD

    S’intéresser à l’histoire d’une commune, c’est également traiter la démographie : natalité, mortalité, émigration, patronyme et questions sociales /

          • Avant la Révolution : Série C des AD et CC des AC

          • Après la Révolution :

              • Série 6M des AD (recensements)

              • Série F des AC

              • Série M des AD (listes électorales)

              • Série K des AC

       *

     

    D. LA VIE QUOTIDIENNE

     

    La vie quotidienne était étroitement liée à la vie religieuse qu’elle soit catholique, juive, musulmane, protestante ou anglicane :

    • Les communautés religieuses : Séries G et H,des AD

    • Le curé et la vie paroissiale

    • L’assistance sociale et sanitaire.Retracer l'histoire de sa commune

     

    Les communautés villageoises ont un rôle social primordial tant par l’aide aux plus démunis que par l’établissement d’organismes de charité :

    • Les sages femmes et les médecins : recensements des AD

    • les établissements de santé ( hôpitaux, sanatorium, hospices) : Série H, Série X des AD

    • Les bureaux de bienfaisance : Série X des AD et Q des AC

    • Les associations (descendantes des patronages) :

        • Série M des AD

        • Journal Officiel des Lois et Décrets

        • Série J des AD

        • Série G et H des AD (confréries)

    Retracer l'histoire de sa commune

    Les corporations et les industries

    Si l’industrie est au cœur de l’activité économique d’une ville, l’artisanat – qui en est à l’origine – règne alors en maîtres dans les cités :

    • Les corporations

    • Les industries

        • Série M des AC

        • Série F 19 des AN

        • Série O et 5M des AD

        • Série P (activité d’un commerce)

        • Série R (dommages de guerre)

        • Série S (transport des marchandises

     

    La vie à la campagne est souvent identique d’une région à l’autre ; c’est une vie de culture, soumise aux aléas climatiques, avec des changements d’activité entre l’hiver et l’été :

    • L’agricultureRetracer l'histoire de sa commune

        • les monographies communales

        • Série M des AD

        • Les fonds privés

        • les archives d’associations

        • les syndicats agricoles locaux

     

    La vie quotidienne à la ville est fonction de la physionomie de la ville.

    Pour rappel, le tout-à-l’égout ne date que du milieu du 19ème siècle – et seulement pour Paris !

    Retracer l'histoire de sa communeDe même, les premières poubelles datent de 1884 et ce n’est qu’après la révolution hygiéniste que naît la cité plus propre.

    La ville fourmille de petits métiers (voir boite à outils sur mon site) ; pensez

    • aux commerces

    • aux papiers de famille : journaux, témoignages, photos…

    • à la vie culturelle et ses sources : représentations théâtrales, costumes, cinéma, casino, marchés (tissu, bétail, denrées alimentaires)….

     

    La conscription

    Villes et villages sont les premiers témoins de l’engagement de nos aïeux dans la vie militaire :

    • La circonscription militaire: SDH de Vincennes

    • La garde nationale, démantelée à la suite de la guerre 1870-1871 : AC

    • Les sapeurs pompiers : Série O et Série R des AD

    • Les douaniers et la gendarmerie : Série N des AD et Service Historique de la Gendarmerie.

     

    Voici donc un tour d’horizon très vaste qui vous donne un certain nombre de piste à explorer.

    Pour le reste, soyez créatif et partagez vos expériences ! On apprend toujours des autres...

     

    Pour en savoir plus :

    Portail de la cartographie (Wikipedia)

    L'atlas de Trudaine

    La série X des AD

    Retracer l'histoire de sa commune

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  • FRANCE CULTURE nous plonge dans deux siècles de vie dans les mines françaises. Au fond de la mine, ou en surface, on tente d’approcher la vie des mineurs, toute une culture familiale qui se décline entre solidarité, tradition et fierté. Les mineurs certes, mais n’oublions pas les femmes de mineurs…..

    *

    Sous l’impulsion des compagnies privées qui se partageaient l’exploitation des gisements de charbon en France, une population de mineurs s’est stabilisée à un endroit et pour plusieurs générations

    Au fond de la mine

     

    Le mineur est-il un héros ou un martyr ? Depuis le XIXe siècle, le métier de mineur fascine et suscite de nombreuses images, tour à tour misérabilistes ou héroïsantes.

    Au fond de la mine

     

    Entre 1950 et 1970, c’est près de 78 000 Marocains qui seront recrutés avec des contrats de courtes durées pour venir extraire les dernières tonnes de charbon en France.

    Au fond de la mine

     

    Il faut attendre les dernières décennies pour que « le pays noir » soit considéré comme un paysage digne d’être conservé et protégé.

    Au fond de la mine

     

    N’oublions pas qu’il a fallu Germinal pour réhabiliter les mineurs et leurs femmes :

    merci monsieur ZOLA !

     

     En complément, voici deux videos :

    Au fond de la mineAu fond de la mine

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Au fond de la mine

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  • Voici des actualités glanées ça et là,

    des articles repérés sur des blogs...

     

    ACTUALITES

    Pour célébrer son 45e anniversaire, en avril 2024, La Revue française de Généalogie vous invite à participer à l'élaboration du sommaire du numéro 271 : le numéro des lecteurs : c'est vous qui décidez du sommaire ! 

    Au musée des Arts décos, cette exposition rappelle que nos poils ont toujours été politique :

    Actu AVRIL 2023

    *

    EXPOSITION VIRTUELLE

    Sur les rails du Morbihan 1850-1947 (AD 56)

    La guerre franco-prussienne de 1870-1871 (AD 75)

    Actu AVRIL 2023

    A travers les mails : des remparts aux boulevards (Archives d’Orléans)

    Le Jardin des plantes d'Orléans : la botanique et l'agrément (Archives d’Orléans)

     

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     GENEALOGIE : mode d’emploi

    L’intérêt méconnu des pages "Communes" de Geneawiki (RFG)

    Imprimer et exporter son arbre avec FILAE

    Recherche plein texte sur le portail BelgicaPeriodicals (RFG)

    RetroNews, eldorado des généalogistes (Geneanet)Actu AVRIL 2023

    Un nouveau site Internet dédié à la généalogie en Limousin

    Une carte interactive des tables de successions et absences par départements (RFG)

    Top 24 de nos astuces généalogiques (Geneafinder)

    Les Archives de la Dordogne mettent en ligne les actes d'état civil pour la période 1903-1912 (AD 24)

    Registres d'immatriculation de véhicules (AD de l’Aisne)

    Un nouveau site pour les archives vendéennes

    Archives de la Retirada et de l'exil des Républicains espagnols (AD Aude)

    Généalogie en Charente : de l’aide pour retrouver vos ancêtres (Geneafinder)

    Un nouvel outil d’interrogation de la presse dans les Yvelines (RFG)

    L'œil de l'expert : Pierre-Valéry Archassal vous parle des liens de parenté

    La carte des lieux des Archives (AN)

    La Creuse affiche les registres d'écrou et un fonds italien numérisés (RFG)

    Actu AVRIL 2023Courrières 1906, du drame à la colère (AD 62)

    La base des noms (AN)

    Comparer votre arbre, c’est gagner des ancêtres ! (Geneanet)

    Base de données Hôtel des Invalides

    Les recensements de trois nouveaux départements arrivent sur Geneanet : Saône-et-Loire, Somme et Tarn-et-Garonne

    Tables de mariage du XIXe siècle : trois départements de plus en ligne ! : Manche, Hautes-Pyrénées et Pyrénées Orientales

    Le fonds Hamon-Trémeur : nouveau fonds photographique (AD Ile-et-Vilaine)

    Vous avez des ancêtres mariniers ? Ce « Guide du marinier de Paris à Rouen » pourrait vous intéresser

    Généalogie dans le Rhône : à la recherche d’ancêtres en ligne (Geneafinder)

    La presse ancienne de Seine-et-Marne est en ligne (AD 77)

    Une décennie d’état civil supplémentaire pour la Dordogne (AD 24)

    Actu AVRIL 2023

    *

     DES SITES, DES BLOGS et aussi des histoires….

    13 mars 1682 : l’explorateur René-Robert Cavelier de La Salle prend possession de la Louisiane au nom du roi de France (La France Pittoresque)

    1911 : « On a changé l’heure de Paris ! » (Retronews)

    Quand le hasard s’en mêle ! (L’arbre de nos ancêtres)

    Actu AVRIL 2023Qui était (vraiment) Jules Ferry, mort il y a 130 ans ?

    H comme Hainaut : Mons (Autant de nos ancêtres)

    Pourquoi mourait-on de faim dans les hôpitaux psychiatriques pendant l'Occupation ? (France Culture)

    Quand Marie-Antoinette inventa un métier : les « coureurs de vin » (Cultea)

    Lorsque la France découvrait Rimbaud « l'inconnu » (Retronews)

    Toujours les mêmes prénoms (Gau de Campagne)

    Pourquoi représenter les communistes un couteau entre les dents ? (France Culture)

    La maison d’Antoine : enquête sur une ancienne carte postale (La Gazette du Vendredi)

    Le chancelier Michel de L’Hospital, serviteur de la paix (Historia)

    Jean Morette, historien et illustrateur amoureux de la Lorraine (FR3 – Grand Est)

    20 mars 1342 : ordonnance royale généralisant la gabelle (La France Pittoresque)

    Entrée en vigueur du timbre-poste 1er janvier 1849 (AN)Actu AVRIL 2023

    La petite histoire du timbre-poste (Groupe La Poste)

    Un troubadour Sarladais de la Renaissance (Généascribe)

    La généalogie : un hobby bien utile après un cancer du sein ! (La Gazette du Vendredi)

    Victor Noir, journaliste martyr du Second Empire (Retronews)

    Comment raconter votre histoire familiale (La Gazette des Ancêtres)

    Le fort du Hâ de Bordeaux : la dernière demeure des condamnés à mort (L’Actu)

    Poisson d’Avril ! (Généalogie Alsace)

    Du brouillon à la mouture définitive (GénéaScribe)

    Rose Valland, la résistante qui a espionné le pillage des œuvres d'art par les nazis (France Culture)

    Le simulacre de procès et l'exécution de Danton ( Retronews)

    Pierre Chauveau dit Brindamour (Blog GénéalogieFamille)

    A Fougères, la mort terrible de Marie Pitois (L’Actu)

    31 mars 1640 : création du louis d’or (La France Pittoresque)

    Mars 1938 : l'Anschluss épouvante la France (Retronews)

    Les maisons alsaciennes (3) : Maison de plaine / maison de montagne (Généalogie Alsace)

    Deux mères pour une enfant, un imbroglio au début du XXe siècle… (La Gazette du Vendredi)

    Crime de rapt à Poitiers (L’Arbre de nos ancêtres)

     

    *

    DES PODCASTS, A ÉCOUTER

    DES VIDEOS A REGARDER, SANS MODERATION….…

    Un jour à Paris en 1950

    Actu AVRIL 2023Daniel Rouxel, franco-allemand et ancien « enfant de la honte » (Radio France)

    Épisode 1/4 : La tuberculose raconte notre histoire (France Culture)

    Épisode 2/4 : La peste blanche et sa sublimation romantique

    Épisode 3/4 : La lutte contre la tuberculose s'organise

    Épisode 4/4 : La tuberculose au XXIe siècle : obstacles et résistancesActu AVRIL 2023

    SERIES NOIRES : tous les podcasts de Retronews

     

    *

    INSOLITE

    J’aime beaucoup parcourir les histoires insolites de GENEANET, comme ici cette Fausse pluie de sang ; ne riez pas, certains de nos compatriotes croient encore aux « petits hommes verts » !

    Ne jugeons pas nos ancêtres, tous n’ont pas eu l’instruction qui aujourd’hui nous est dispensée sur la toile…..

    *

    RIEN QUE POUR VOS YEUX : la dentelle de Bayeux

     

    La dentelle est un savoir-faire normand particulièrement reconnu.

    Actu AVRIL 2023

    Les dentellières (Archives du Calvados)

    Histoire de la dentelle de Bayeux (Conservatoire de la Dentelle de Bayeux)

     

    *

    ET CE MOIS-CI je vous propose  : une précieuse carte linguistique de la France (Tony Neulat).

    Cette carte, diffusée en février 2019 par les Archives nationales, « offre une représentation de la situation linguistique et dialectale de la France métropolitaine au XXe siècle. Elle se fonde principalement sur le plan de classement de la Bibliographie des dictionnaires de patois galloromans (1550-1967) publiée en 1969 par le linguiste Walther von Wartburg (1888-1971) qui, dans son introduction, détaille le contour des aires selon lesquelles sont répartis les dictionnaires et glossaires dialectaux recensés. 

    Actu AVRIL 2023

    Conception : Pierre-Henri Billy (CNRS/LAMOP), Sébastien Nadiras (Archives nationales)
    Réalisation : Jean-François Moufflet (Archives nationales), avec la participation de Chloë Fize (IUT Paul-Sabatier, Toulouse).

     

    Bonne lecture et belles trouvailles !

    Et pour ne rien perdre de toute cette actualité, cliquez sur l’image ci-dessous

     

    Actu AVRIL 2023

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  • Médecine et crimes contre l'humanité : Le refus d'un médecin......"Du moment que vous les défendez, vous partagerez leur sort ! " Et pour n'avoir jamais transigé avec qu'elle appelait les "valeurs premières", Adélaïde Hautval, dite Haïdi, va devoir traverser l'enfer et survivre à 37 mois d'emprisonnement et de déportation. En sa qualité de médecin, à Auschwitz, elle est affectée au Revier (l'infirmerie) où elle soulage et soigne avec ses maigres moyens. Dans les cas les plus graves, elle s'arrange pour maquiller le diagnostic et permet ainsi à nombre de ses patientes d'éviter la chambre à gaz. Elle doit aussi travailler au sinistre Block des expériences médicales sur la stérilisation. Elle réussit d'abord à ne faire que soulager les jeunes martyrisées, témoin des horreurs perpétrées par les médecins SS. Mais quand elle reçoit l'ordre de prêter la main aux actes criminels, elle refuse, s'opposant frontalement aux nazis.

     

    *

    Médecin et résistante française, Adélaide Hautval est née en 1906. Fin septembre 1939, elle quitte l’Alsace où elle a étudié la médecine puis la psychiatrie, pour s’occuper des patients de l’hôpital psychiatrique de Vauclaire dans les Hautes Pyrénées. Mais son destin bascule fin mai 1942, arrêtée par la « Feldgendarmerie » en gare de Vierzon, sur la ligne de démarcation. Indignée par les rafles des irsraélites, elle ose s’interposer et prendre la défense d’une jeune juive : « du moment que vous les défendez, vous partagerez leur sort ! » Son sort était scellé en effet, la voici embarquée à la prison de Bourges.

    Mais avant d’arriver à Auschwitz-Birkenau, elle partage le long périple des femmes déportées d’un camp de transit à un autre.

    Juin 1942 : 1er camp à Pithiviers, sous la surveillance des gendarmes et des douaniers français.

    « Toutes ont été arrachées de chez elles sans qu’il leur ait été possible de prendre certaines dispositions nécessaires. »Médecine et crimes contre l'humanité : Le refus d'un médecin......

    Elle y retrouvera No Rabinovitch (voir La Carte Postale). Très vite, elle est confrontée aux femmes atteintes de dysenteries graves, coqueluches, scarlatines, diphtéries, rougeoles, et puis celles qui sont devenues folles….. Arrive alors ce terrible moment où mères et enfants sont séparés : « ce qui paraît impossible arrive quand même. »

    Fin septembre 1942 : le camp est évacué pour Beaune La Rolande, puis le Fort de Romainville. A côté des « criminelles » sont rassemblés tous les prisonniers communistes.

    5 novembre 1942 : transfert à la prison d’Orléans puis retour au fort de Romainville.

    21 janvier 1943 : c’est Compiègne puis départ pour Auschwitz dans « les wagons à bestiaux ».

     Médecine et crimes contre l'humanité : Le refus d'un médecin......Comme ses co-détenues, elle s’imaginait les casernes, le travail en usine, mais certainement pas ça : «  nous croisons des files d’hommes, aux costumes rayés. Puis des femmes. Têtes rasées. Des faces hébétées. L’une d’elles, qui à l’air de commander, tape dessus. (…) Premier contact avec un monde inconnu où le renversement des valeurs fait loi.

    Fils de fer électrifiés qui se perdent à l’infini. La détresse menace de nous envahir et , comme défi, toutes nous chantons La Marseillaise avant d’entrer. » Elles sont des « verkommenes volk », un peuple dégénéré comme ils disent les « kapos » et les SS.

    Adélaide Hautval est rapidement affecté comme médecin au bloc des Allemandes. La « Blockälteste » (chef de bloc détenue) est une « triangle noir » mais elle a le sens de la justice et une véritable estime s’installe entre les deux femmes.

    Pour son plus plaisir, les SS ont peur de la contagion et n’entrent pas au Revier (infirmerie) où elle essaie de soulager au mieux. Si les médecins Wirths, Rhode, König sont des « exécuteurs dociles des ordres donnés » , le Dr Mengele, quant à lui, est « un détraqué, un dangereux ». Elle va être sollicitée pour seconder ces médecins criminels pour mener à bien des expériences sur les déportées ; mais au péril de sa vie, elle leur opposera des refus sans appel.Médecine et crimes contre l'humanité : Le refus d'un médecin......

    Adélaide Hautval se bat pour sauver les femmes ; elle ruse pour les préserver de la solution finale et refuse de participer à la « sélection »….. Elle s’interroge continuellement : « si nous avions plus de courage, nous protesterions au lieu de laisser faire. Je me suis souvent demandée ce qui se passerait si à ces moments-là on essayait d’intervenir. Geste inutile ? Peut-être, mais ce n’est pas sûr. Il faut souvent si peu pour changer le cours des évènements, et un simple geste peut en susciter d’autres. » La peur est une arme puissante.

    Janvier 1944 : le groupe des Françaises est transféré à Ravensbrûck.

    Janvier 1945 : les convois arrivent toujours plus nombreux ; les sélections se poursuivent à un rythme de plus en plus effréné ; les Allemands ne peuvent plus cacher l’avance inexorable des Russes. Il faudra avancer coûte que coûte et les malades devront être tous exécutés. Eux qui Médecine et crimes contre l'humanité : Le refus d'un médecin......portent inscrit sur leur ceinturon « Gott mit us » (Dieu avec nous)

    La Libération arrive, mais elle ne fuit pas, comme beaucoup, légitimement ; elle, elle choisira de prolonger son séjour pour tenter de sauver ceux et celles qui n’ont plus la force de partir…..

    Ce récit est un document bouleversant ; victime de la barbarie nazie, le Dr Adélaïde Hautval a fait preuve d’un dévouement admirable et d’une très grande force de caractère. Comme de nombreux témoignages, elle parle bien évidemment du froid, de la faim, de la fatigue, du manque d'hygiène, des sévices et des humiliations, de l'absence de médicaments, mais aussi de ses « ruses » pour éviter que des femmes soient envoyées à la mort ; elle évoque également son refus de participer aux expériences médicales sans aucun but scientifique.

    Un livre difficile à lire, tant il est cruel, à vif et …. révoltant. Mais un livre qu’il me fallait absolument terminer.

    « Notre rôle n’est pas de juger. Mais à nous qui ne savons que trop jusqu’où peuvent mener la volonté de puissance et le mythe de la race supérieure, il appartient de lutter de toutes nos forces contre le danger toujours renaissant. »

     Une belle leçon de vie qui me confirme bien que le combat n'est jamais fini.....

     *

    Pour en savoir plus :

    Les camps de Pithiviers et de Beaune-la-Rolande (le CERCIL)

    Camp de Beaune-la-Rolande (AJPN)

    Le fort de Romainville ou la mémoire des murs

    Compiègne durant la guerre

    Le camp de Royallieu à Compiègne (1941-1944)

    Les expérimentations médicales à Auschwitz

    Commando de la mort. Camps de concentration de Auschwitz

    « Criminels de guerre » : nouvelle collection exceptionnelle pour Une histoire particulière (France Culture)

    Médecine et crimes contre l'humanité : Le refus d'un médecin......

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  • Le Service Historique de la Défense (SHD) de Caen est un centre d'archives militaires situé à Caen en Normandie, France. Il conserve les archives du ministère de la Défense relatives à l'histoire militaire française depuis le Moyen Âge jusqu'à nos jours.

    Le SHD de Caen est divisé en plusieurs départements qui couvrent différentes périodes de l'histoire militaire française, tels que le département de l'époque moderne, le département de la Première Guerre mondiale, le département de la Seconde Guerre mondiale, etc. Les archives conservées comprennent des documents officiels, des correspondances, des plans, des photographies, des cartes, des journaux de guerre et bien d'autres types de documents.

    *

    Une équipe de France 3 Caen s'est immergée au sein du Service Historique de la Défense de Caen Dans cet épisode, visite guidée de ce précieux lieu de mémoire par son responsable, Alain Alexandra, chef de la division des archives des victimes des conflits contemporains.

    Episode 1/4. Un reportage de Pierre-Marie Puaud, Jean-Michel Guillaud, Cyril Duponchel, Bastien Odolant, Clothilde Moschetti, Amandine Myhié et Marc Michel (cliquez sur l'image ci-dessous)

    Service Historique de la Défense feuilleton

     

    Episode 2/4. Une équipe de France 3 Caen s'est immergée au sein du Service Historique de la Défense de Caen Dans cet épisode, Mireille Riffaud part à la recherche d'informations sur ses deux oncles, prisonniers en Allemagne pendant la seconde guerre mondiale. Elle est accompagnée dans ses recherches par le responsable du centre d'archives, le chef de division Alain Alexandra

    Un reportage de Pierre-Marie Puaud, Jean-Michel Guillaud, Bastien Odolant, Choltide Moschetti, Amandine Myhié, Marc Michel (cliquez sur l'image ci-dessous)

    Service Historique de la Défense feuilleton

     

    Episode 3/4. Une équipe de France 3 Caen s'est immergée au sein du Service historique de la Défense situé à Caen, dirigé par le chef de Division Alain Alexandra. Dans cet épisode, rencontre avec Arnaud Bouligny, chercheur à la Fondation pour la mémoire de la déportation, qui , depuis plus de vingt ans, a entrepris avec ses collègues chercheurs un minutieux recensement des victimes de la barbarie nazie.

    Un reportage de Pierre-Marie Puaud, Jean-Michel Guillaud, Bastien Odolant, Clothilde Moschetti, Marc Michel (cliquez sur l'image ci-dessous)

    Service Historique de la Défense feuilleton

    Episode 4/4. Une équipe de France 3 Normandie s'est immergée au sein du Service historique de la Défense à Caen Dans cet épisode, rencontre avec un étudiant en histoire, Joseph Piccinato, qui est depuis de nombreux mois un habitué de la salle de lecture. Pour son mémoire de recherche consacré aux karkis pendant la guerre d'Algérie, cet étudiant de l'université de Caen consulte de nombreux dossiers d'archives, accompagné par le responsable du centre , le chef de division Alain Alexandra.

    Un reportage de Pierre-Marie Puaud, Jean-Michel Guillaud, Clothilde Moschetti, Bastien Odolant, Marc Michel (cliquez sur l'image ci-dessous)

    Service Historique de la Défense feuilleton

    Pour en savoir plus :

    Le Service Historique de la Défense (2019)

    Trésors d’archives : La Division Symbolique de la Défense

    Service Historique de la Défense

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  • Journal de bord 2023 - Semaine 13 Parce qu'une journée ne fait que 24 heures, et que le temps passe trop vite.... Je me suis lancée dans les indexations !

    L’indexation collaborative est le fait de participer, volontairement et bénévolement, à transcrire des informations lues dans les archives numérisées puis de les saisir dans un formulaire édité par Geneanet pour le partager avec le plus grand nombre. Les recherches des généalogistes – amateurs ou professionnels – s’en trouveront facilitées.

    Pour y parvenir, dans le menu du haut, il faut suivre le chemin : Projets / Indexation collaborative.

    Une nouvelle page s’ouvre avec deux options possibles :

    • votre niveau : débutant ou confirmé,

    • le temps dont vous disposez : si vous êtes débutant comme moi, je vous conseille de ne pas dépasser une heure…. Parce que vous la dépasserez !

    Vous n’avez pas oublié ?!! La généalogie est chronophage et en matière d’indexation, c’est encore plus le cas ; certains actes sont plus compliqués que d’autres et il est important de faire le moins d’erreur possible. Pensez à l’internaute que vous êtes : vous ne seriez pas heureux de voir une erreur commise sur votre arbre ; le fruit de vos recherches en devient alors plus compliqué….Journal de bord 2023 - Semaine 13

    Je vous invite donc à lire attentivement les « conseils et F.A.Q » ; ils contiennent de nombreux renseignements qui vous éviteront des erreurs ; et puis, pas de panique, vous pouvez demander une « relecture » !

    Vous pouvez également choisir – et c’est plutôt sympa ! - soit indexation au hasard, soit une indexation plus Journal de bord 2023 - Semaine 13précise et/ou une des départements de vos ancêtres.

    Je viens donc de commencer par les actes d’état civil – les décès sur Paris 1938 – et je peux aller à mon rythme ; en effet, je peux mettre en attente mon indexation et « reprendre plus tard ». Ainsi, mon travail est enregistré et je peux le continuer là où je l’avais laissé, sans prise de tête !

    Geneanet a mis également en ligne (bandeau sur la gauche de la page d’indexation en cours) une aide très précieuse pour retranscrire correctement les dates et les noms ; il existe aussi un forum dédié aux projets collaboratifs.

    La seule règle d’or : ne pas interpréter les informations lues, déchiffrer et simplement retranscrire.

    Ainsi, dans un souci de partage, j’ai la légitime conviction d’apporter ma petite pierre à l’édifice…..

    Si l'indexation occupe beaucoup de mon temps, je continue également la généalogie de mon grand-père paternel (branche Deiber), qui a vécu une partie de sa jeunesse au 25 rue Broca à Paris. J'ai donc recherché de vieilles photographies et suis tombée sur le photographie Charles Marville... et hop une nouvelle recherche (ici) et un nouvel objectif de diaporama sur le vieux Paris ! Quand on aime, on ne compte pas !!!

     

    Journal de bord 2023 - Semaine 13

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  • Journal de bord 2023 - Semaines 7 à 12 Il y a fort longtemps que je n’ai pas rédigé d’article sur ce blog, mais cela ne veut pas dire que je ne fais rien ! Je n’ai pas toujours le temps de mettre des mots dessus….

    Tout d’abord, on ne va pas se mentir, la mini-exposition sur « les femmes et le numérique » a été un véritable fiasco. Désintéressement ? Lassitude ? Mauvais choix de thème, de lieu….

    Quoiqu’il en soit, je persiste.

    Peut-être proposerai-je une mini-exposition dans une bibliothèque, avec des livres en référence ; tout est possible et j’ai une année pour y réfléchir.

    Je continue mes lectures, espérant coller au Challenge de lecture 2023, mais mes livres ne rentrent pas toujours dans les cases ; j’ai donc pas mal de « hors challenge ».

    En ce qui concerne la généalogie, j’ai bien avancé la branche RIVOAL mais je n’ai pas pris le temps de rédiger ; ça ne saurait tarder. Je me suis assurée de ne pas m’engager dans une famille qui n’appartiendrait pas à ma « moitié ». Déjà que mon conjoint ne s’intéresse pas du tout à la généalogie, si en plus, je lui livre de fausses pistes, je n’ai pas fini d’en entendre parler ! La rédaction est pour bientôt….Journal de bord 2023 - Semaines 7 à 12

    J’ai sauté le pas, comme on dit : j’ai longuement réfléchi et j’ai enfin décidé d’en savoir plus sur Henri Alfred DEIBER, mon grand-père paternel. En savoir plus ? A dire vrai, toutes les trouvailles seront bonnes à étudier, puisque je ne sais presque rien sur lui, si ce n’est quelques brides d’informations ; et vous savez bien ce que l’on dit sur les « silences » et les « légendes familiales »…

    Alors je me suis lancée dans l’écriture du nouveau Challenge AZ 2023 ; déjà ? Me direz-vous… et bien, si je compte les recherches, plus l’écriture d’un article par semaine, j’aurai fini pour le mois de …. septembre ! Le challenge est pour le 1er novembre, il n’est pas question de « mollir ».

    Journal de bord 2023 - Semaines 7 à 12

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  • Identification au traumatisme des petits-enfants de survivantsVoici un petit livre de 115 pages, petit, mais « un peu » compliqué à lire…. Mais totalement dans la continuité de mes recherches généalogiques.

    « Cet ouvrage s'intéresse aux effets psycho-traumatiques vécus par les descendants de survivants déportés - et plus précisément, à la 3ème génération – ayant côtoyé la mort des mois ou des années durant. En croisant des travaux pluridisciplinaires de psychanalystes, de sociologues et de médecins, il investigue le vaste sujet du traumatisme, qui demeure en outre d’actualité.

    Le psycho-traumatisme se transmet-il ? Quels en sont les effets sur l'ensemble de la lignée familiale d’un vaste massacre humain ? Quel rôle l’enfant parvient-il à se créer au sein de sa famille ; sera t-il en mesure de s’y situer ?

    Autant de questions sur lesquelles Marie-Laure Balas-Aubignat s’est penchée, en interviewant une dizaine de petits-enfants de survivants. Un livre qui pourra intéresser toute personne qui a été confrontée, d’une façon ou d’une autre, à un traumatisme collectif, ainsi que tout étudiant ou professionnel en sciences humaines et sociales. »

    *

    L’auteure Marie-Laure Balas-Aubignat – psychanalyste psychologue clinicienne – explique qu’il existe deux types de traumatisme :

    • soit le fait d’être confronté à une situation dans laquelle les défenses disponibles ne sont pas suffisantes pour endiguer l’afflux pulsionnel (Freud 1920),

    • soit le fait d’être soumis à une entreprise délibérée de destruction de l’enveloppe ; Tobie Nathan en 1991 nomme ce dispositif « logique traumatique ».

    Le livre de M-L Balas-Aubignat porte sur ce deuxième type de traumatisme, passant en revue les travaux de différents scientifiques sur le sujet.

    F. Sironi (1989) a étudié le système « tortionnaire / torturé » afin d’en dégager les processus intervenant dans le traumatisme intentionnel, en décrivant les techniques utilisées :Identification au traumatisme des petits-enfants de survivants

    • mécanismes de douleurs,

    • privations, effroi,

    • transgression des tabous culturels et déshumanisation,

    • brouillage des repères sensoriels,

    • instauration d’un code obsessionnel,

    • situation de perversion logique.

    Nathalie Zajde ( 1992) identifie les deux premières générations dans la population juive vivant en France :

    • les survivants qui ont connu le traumatisme de l’extermination,

    • les enfants de survivants,

    et discerne leur « double nature » : celle du temps de l’extermination et celle du retour à la vie normale. Elle définit alors les mécanismes de transmission du traumatisme.

    Tous les survivants expriment les mêmes temps fondamentaux de déconstruction de la personnalité :

    • dépersonnalisation (Cohen, 1953)

    • schizophrénie (Bethelheim, 1952)

    • anesthésie psychique et dédoublement de la personnalité (Lifton, 1967 et 1986)

    Par mesure de protection, les survivants sont donc devenus « un autre », une altérité déstructurante. Après avoir intériorisés leurs cauchemars, ils doivent faire face à un second traumatisme : « celui de l’adaptation quasi immédiate au monde des vivants ». 

    Identification au traumatisme des petits-enfants de survivantsWilliam G. Niederland en 1968 et Léo Eitinger en 1961 ont étudié les principaux signes psycho pathologiques et traits de personnalité (DSM III / Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux ) :

    • sentiment de peur, de terreur et d’abandon,

    • reviviscence de l’évènement traumatique,

    • évitement de stimuli liés à l’évènement,

    • hyperactivité neurovégétative,

    • rêves traumatiques,

    • souvenirs récurrents,

    • périodes sensibles au moment des anniversaires,

    • états dissociatifs,

    • irritabilité particulière,

    • perte de la capacité de concentration,

    • labilité émotionnelle,

    • réduction de la capacité de modulation des affects,

    • peurs et soucis injustifiés et excessifs.

    Aucune transition entre les deux mondes : avant et après. Les traumatismes ont donc induits chez les survivants ce que Sandor Ferenczi (1982) appelle « un clivage du moi ».

    Toutes les douleurs ont été intériorisées : « la torture est utilisée pour faire parler, mais pour faire taire aussi » (F. Sironi 1997)Identification au traumatisme des petits-enfants de survivants

    Les enfants des survivants sont devenus « la crypte » abritant d’indicibles secrets (F. Sironi 1991). Le traumatisme perdure de génération en génération : c’est l’identité négative du survivant qui se « duplique » chez son enfant (N. Zajde 1996) ; les enfants de survivants sont donc condamnés à devenir les garants de l’évènement traumatique (Abraham et Torok 1978) ; l’enfant est un réparateur, un support d’étayage ; il reste collé au traumatisme parental.

    « L’enfant est soumis à une telle emprise qu’il se trouve comme confronté à un interdit de symbolisations dans la succession des générations » (J. Altounian, 2000).

    Les enfants de survivants occupent une double fonction :

    • une fonction vitale : un enfant surinvesti, lorsque par exemple, il porte le même nom qu’un mort de la famille dans le camps,

    • une fonction d’oubli : rappeler l’origine, empêcher l’oubli, le déni, afin de ne pas sombrer et accentuer le vide provoqué par les SS.

    Et l’auteure conclut : « comme si le petit enfant tentait de réinscrire sa mère (2ème génération) dans les traces de ses parents (1ère génération) pour rétablir un lien, une enveloppe maternante qui lui a fait défaut petite. »

    *

    Identification au traumatisme des petits-enfants de survivantsPour en savoir plus :

    Bourreaux et victimes de F. Sironi

    Thèse de N. Zajde

    Traces psychiques, mémoires cryptées et catastrophes historiques (Cairn)

    Leo Eitinger, le psychiatre sorti d’Auschwitz

    La découverte impardonnable de Ferenczi (Cairn)

    Sándor Ferenczi (1873-1933) (France Culture)

    Maria Torok, les fantômes de l'inconscient (Cairn)

    L’Oeuvre de Nicolas Abraham et Maria Torok

    La clinique psychanalytique à partir de l'œuvre de Nicolas Abraham et de Maria Torok (Cairn)

    La survivance, traduire le trauma collectif ” de Janine Altounian (Cairn)

    Identification au traumatisme des petits-enfants de survivants

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  • Voici des actualités glanées ça et là,

    des articles repérés sur des blogs...

     

    ACTUALITES

    Ateliers de Généalogie Numérique : reprise des ateliers le 9 mars 2023

    Actu MARS 2023

    Les femmes et le Numérique : exposition au centre social l’amandier du 6 au 10 mars 2023

    Rootstech 2023 : une vingtaine de sessions en français

     

    *

    EXPOSITION VIRTUELLE

    Archives de femmes, histoire des femmes (Archives du Pas de Calais)

     

    *

    GENEALOGIE : mode d’emploiActu MARS 2023

    Les Archives des Sables-d’Olonne ont leur site internet

    Cas pratique de recherche généalogique : retrouver une identité depuis une simple mention dans la presse (Geneanet)

    Les tutos de Tonton Eric

    Les recherches Geneanet présentées sous un jour nouveau (RFG)

    Un nouveau site web pour les Archives de la Martinique (Archives territoriales de Martinique)

    Nouvelle page de résultats : ce qui change (Geneanet)

    Comment préserver, numériser et archiver vos photographies anciennes (Généalogie Pratique)

    L’accès aux archives publiques : questions/réponses (Archives Nationales)

    Registres de catholicité — Pourquoi les utiliser en généalogie ? (Auprès de Nos Racines)

    Généalogie en Moselle : archives en ligne et resources utiles (Geneafinder)

    Suivre quatre générations d'hommes sous les drapeaux aux Archives du Cantal (AN)

    Documenter un parcours militaire durant la Première Guerre mondiale (Rootstech)

    4 astuces pour débloquer votre généalogie (La Gazette des Ancêtres)

    8 idées pour illustrer sa généalogie (Geneafinder)

    Débuter sa généalogie (Rootstech)

    *

    DES SITES, DES BLOGS et aussi des histoires….

    Victor Mazuline, député de Martinique né esclave (Portail des Outre-Mers)

    La Vendée numérise toujours plus de minutes de notaires (RFG)

    Votre ancêtre a-t-il été dénoncé? (le blog de Genealanille)

    Il y a 50 ans, la "cavale" rocambolesque du cercueil de Pétain (Sciences & Avenir)

    21 février 1673 : inhumation nocturne et quasi-clandestine de Molière (La France Pittoresque)

    Quelles traces de la Commune de Paris reste-t-il dans les rues de la capitale ? (Sortir à Paris)

    Comme une injure au talent… (Histoires de Normandie et d’Ailleurs)

    La petite histoire des bateaux-lavoirs parisiens (Paris ZigZag)

    Actu MARS 2023

    Naissance de triplés en 1659 (Ons-aieux)

    27 février 1594 : Henri IV est sacré roi de France à Chartres, Reims étant tenue par la Ligue (La France Pittoresque)

    Actu MARS 2023Ne pas sous-estimer l'importance des ascenseurs en généalogie (Le blog d’une généalogiste)

    Abécédaire auvergnat (Regards et vie d’Auvergne)

    L’apéritif de médical à convivial : les origines de la tradition (Cultea)

    Histoire des bouquinistes (Mouffetard Addict)

    L’impôt sur le sel à Salies-de-Béarn, la fin d’un privilège ancien sous le Monarchie de Juillet (Persée)

    Sorcellerie : les bons remèdes du sieur Gleizou (Archives de la Haute Garonne)

    La véritable histoire de la bagnarde Marie Bartete (Crimino Corpus)

    Le coq gaulois : emblème français (J’aime mon patrimoine)

    Apport des faits divers sur la découverte de la vie quotidienne : un exemple dans le Doubs (La Gazette du Vendredi)

    L’affaire de l’auberge rouge 1832 (Le site de la communauté des Ginoux)

    Henri Albin Grenier ou les hasards de la généalogie (La Gazette des Ancêtres)Actu MARS 2023

    Les deux morts de Marie-Jeanne (Pierre-Valéry Archassal)

    Michel Pastoureau : « On se trompe, le Moyen Âge n'est pas une sombre période » (Radio France)

    2 mars 1848 : loi des 10 heures fixantla durée de la journée de travail légale (La France Pittoresque)

    L’embrouille (la Parentèle)

    Nouvelles de Montreuillon : Suicides (Autant de nos ancêtres)

    Albert Camus, un engagement nobélisé (Cultea)

    Une morvandelle à New York (Du Morvan et d’Artense)

     

    *

     

    DES PODCASTS, A ÉCOUTER

    DES VIDEOS A REGARDER, SANS MODERATION….…

    La carte postale - Héroïne de guerre (Faire l'histoire | ARTE)

    La mère célibataire, de l'opprobre à la mère courage (France Culture)

    Classer les choses, penser les hommes

    Les archives nationales se sont installées au cœur de la Plaine Saint Denis en 2012, 380 kilomètres linéaires de magasins d’archives à l’intérieur d’un immense coffre fort aveugle haut de 10 étages. Balade dans les couloirs sombres de ce coffre fort sur les chemins de la mémoire, de sa conservation et de sa mise en scène. Une plongée dans l’histoire de la France et de nos sociétés au regard de ce que nous collectons.

    Voici donc 4 podcasts de qualité (cliquez sur l’image pour écouter)

    Épisode 1/4 : La vie mise en carton / Histoire de l'archive, un rempart contre l'oubli

    Actu MARS 2023

    Épisode 2/4 : Le monde en collection / Inventaire de la nature et des hommes

    Actu MARS 2023

     Épisode 3/4 : Tous fichés ? / Des vies dans des serveurs et des noms sur des fiches

    Actu MARS 2023

    Épisode 4/4 : L'archive intime / De la grande à la petite histoire, "On est ce que l'on garde"

    Actu MARS 2023

    *

     

    RIEN QUE POUR VOS YEUX : des trésors d’archives de la BNF

    Au hasard de mes surfs sur internet, j’ai trouvé cette somptueuse reliure grâce à Micheline Loubry.

    Actu MARS 2023

    « Destinée à la reine Anne d’Autriche, mère de Louis XIV, c’est un document très rare, car les reliures d’étoffe sont particulièrement fragiles. Peu d’entre elles sont parvenues jusqu’à nous, seuls les exemplaires les plus précieux ont été préservés.

    Ce livre est un cadeau réalisé pour la reine qui l’a ensuite confiée à l’abbaye du Val-de-Grâce. Anne d’Autriche est en effet la fondatrice de cette institution où elle effectuait de nombreuses retraites. Il y a été conservé avec soin par les religieuses attachées à la mémoire de la reine.

    On ne sait pas qui est l’artiste qui a dessiné le motif de cette reliure, ni quel atelier a réalisé cette luxueuse broderie. Elle peut avoir été créée à l’initiative de l’auteur de l’ouvrage, ou même de la Reine en personne. En effet, la technique de broderie employée l’apparente à la tradition des broderies de tordesillas, réalisées dans certains couvents espagnols à l’intention des plus hautes personnalités royales ou ecclésiastiques du pays. Tordesillas est le nom d’un village de Castille qui fut un centre de création de dentelle et abrite aujourd’hui encore un musée spécialisé sur le sujet. »

    *

    ET CE MOIS-CI je vous propose 8 petites videos :

    Le Conseil départemental de l’Essonne, en collaboration avec les associations d’anciens combattants et Cinéam, qui sauvegarde et valorise les films amateurs en banlieue parisienne, a lancé une collecte de mémoires autour de la Seconde Guerre mondiale dans l’Essonne avec l’appui des Archives départementales. 

    1. Mémoires de la seconde guerre en Essonne / Se nourrir sous l’occupation

    2. Mémoires de la Seconde Guerre en Essonne / L’exode

    3. Mémoires de la Seconde Guerre en Essonne / À la ferme des Noues

    4. Mémoires de la Seconde Guerre en Essonne / Être enfant en temps de guerre

    5. Mémoires de la Seconde Guerre / La présence allemande

    6. Mémoires de la Seconde Guerre en Essonne / Le bombardement de Juvisy

    7. Mémoires de la Seconde Guerre en Essonne / Fusillade à Ris-Orangis

    8. Mémoires de la Seconde Guerre en Essonne / Ils arrivent !

    9. Mémoires de la Seconde Guerre en Essonne / Fusillade à Ris-Orangis

    10. Mémoires de la Seconde Guerre en Essonne / Ils arrivent !

     *

     

    Bonne lecture et belles trouvailles !

    Et pour ne rien perdre de toute cette actualité, cliquez sur l’image ci-dessous

    Actu MARS 2023

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  • Sages femmesQuatrième de couverture : « Hantée par des rêves de chevaux fous aux prénoms familiers, poursuivie par la question que sa fille pose à tout propos - a Elle est où, la maman ? " -, Marie vit un étrange été, à la croisée des chemins. Quand, sur le socle d'une statue de la Vierge au milieu du causse, elle découvre l'inscription Et à l'heure de notre ultime naissance, elle décide d'en explorer la mystérieuse invitation. Dès lors, elle tente de démêler l'écheveau de son héritage. En savoir plus sur ses aïeules qui, depuis le mitan du XIXe siècle, ont donné naissance à des petites filles sans être mariées, et ont subsisté souvent grâce à des travaux d'aiguille, devient pour elle une impérieuse nécessité. Elle interroge ses tantes et sa mère, qui en disent peu ; elle fouille les archives, les tableaux, les textes religieux et adresse, au fil de son enquête, quantité de questions à un réseau de femmes, historiennes, juristes, artistes, que l'on voit se constituer sous nos yeux. Bien au-delà du cercle intime, sa recherche met à jour de puissantes destinées. A partir .des vies minuscules de ses ascendantes, et s'attachant aux plus émouvants des détails, Marie imagine et raconte ce qu'ont dû traverser ces "filles-mères ", ces "ventres maudits" que la société a malmenés, conspués et mis à l'écart. A fréquenter tisserandes et couturières, à admirer les trésors humbles de leurs productions, leur courage et leur volonté de vivre, la narratrice découvre qu'il lui suffit de croiser fil de trame et fil de chaîne pour rester ce cheval fou dont elle rêve et être mère à son tour. Car le motif têtu de ce troublant roman, écrit comme un pudique hommage à une longue et belle généalogie féminine, est bien celui de la liberté, conquise en héritage, de choisir comment tisser la toile de sa propre destinée. »

    *

    Nous avons tous commencé notre arbre généalogique en questionnant notre famille ; certains ont pu avoir de rares informations, d’autres ont dû prendre leur bâton de pèlerin et parcourir lesSages femmes chemins de traverse pour avoir quelques brides de réponses.

    L’auteur Marie Richeux s’est laissée prendre au piège dans les trames de son histoire tout en s’appliquant à démêler chaque fil de ses découvertes : l’hôtel-Dieu de Reims, hospices pour indigents et mères célibataires, des toiles, des broderies et des courtepointes.

    J’ai bien failli manquer ce rendez-vous, puisqu’il m’a fallu arriver à la page 83 pour enfin me sentir embarquée dans l’aventure ! … et seulement lorsque l’auteure commence à fréquenter les archives pour retrouver des traces de sa filiation ; elle découvre alors sur plusieurs générations des « filles-mères » toutes liées entre elles par le même métier :

    « Je visualisai les lettres fines et penchées de l’acte de naissance d’Ernestine, et mon sursaut du cœur, à la énième lecture de l’acte, devant le métier de sa mère Marie-Julie : tisseuse. Ernestine avait été couturière, l’état civil et les archives le confirmaient, mais il apparaissait que le travail du fil unissait toutes les générations : Marie-Julie tissait, sa mère Marie, tissait, son père Jean, tissait et des deux frères aussi. »

    Marie est submergée par ses réflexions, tentant de trouver des réponses à ces transmissions, au regard de la société sur ces femmes :

    « Qu’est ce qui avait motivé pendant des siècles la haine et le rejet dont les filles-mères étaient l’objet ? Le fait qu’elles ne soient pas mariées ? Ou le fait que l’absence de mariage rende leur sexualité crue, visible, réelle en somme, pas abritée, pas surveillée, pas régulée ? C’est cela qu’on avait voulu tuer et c’est peut-être cela que je traversais ma manière, bien des années plus tard et dans une toute autre condition. Me dire enceinte, c’était apparaître dans l’habit souillé de la sexualité des femmes. »

    L’auteure se laisse embarquer par le plaisir de l’enquête généalogique ; elle nous entraîne avec elle au gré de ses découvertes – et de ses rêves ! « en suivant la piste des sœurs brodeuses » de l’Hôtel-Dieu de Reims ; même s’il subsiste des interrogations sur la peur de l’abandon, de la mort, bien sûr, les douleurs de l’enfantement, douleurs accentuées par l’absence d’un mari, elle pose ses questions sur

    • les méthodes de l’abandon et son éventuelle reconnaissance,
    • la pratique de la couture et les techniques de broderies « religieusement » conservées,
    • les maisons d’internement des filles illégitimes.

    Dans les archives municipales de Reims, la BNF ou Gallica, les Archives Hospitalières, elle Sages femmesrecherche de possibles réponses au travers de l’« agitation sociale », de « la rudesse » du travail et du quotidien de ces « véritables misères de vie ».

    « Dans les archives de l’état civil, j’avais retrouvé, à la génération suivante, ce même délai entre la naissance de Madeleine en tant que fille naturelle par sa mère Ernestine. J’en avais fait l’occasion d’épaissir le mystère. Avaient-elles songé un instant à abandonner leur enfant ? Avaient-elles hésité à être mères ? (….) Je voulais et ne voulais pas savoir. »

    Elle est émerveillée devant les broderies des femmes, les courtepointes rémoises, mais toujours avec tendresse, respect et poésie.

    « Je savais cela et je venais de faire un grand détour par le XIXème siècle pour prendre ma place dans le peuple secret des tisserandes. » Alors elle coud et découd des histoires au gré des pages des registres d’archives : « il y avait là un vêtement qui me tombait parfaitement sur le corps. Tisser, penser, donner naissance. »

    Marie prend alors conscience, trame après fils, que nous avons toutes, dans nos généalogies, « des femmes, qui, pour sortir de leur condition crasse, ont cousu, à la fois pour survivre et aussi pour créer du beau. »

    Voilà un ouvrage bien difficile à résumer ; le style est élégant, empreint de délicatesse et deSages femmes sensibilité. Il est une quête : Marie cherche sa place dans cet immense communauté de femmes brodeuses-tisseuses….

    « C’était donc ainsi que l’on grandissait, empruntant aux autres, rejouant leur scènes, décalant leurs gestes, leurs bonheurs et leurs chagrins. (…) Je repensai aux couturières, qui n’étaient pas putes. Je repensai à toutes ces femmes, mères d’enfants considérés comme illégitimes, qui, si elles n’étaient pas toujours traitées de putains, l’étaient aux yeux d’une grande part de la société. »

    Ce livre m’a ému ; il m’a touchée car une branche de ma famille, après avoir quitté son Alsace natale en 1872, s’est réfugiée à Reims.

    *

     

    Pour en savoir plus :

    Exposition Sheila Hicks à Pompidou

    Les toiles brodées, anciennes mantes ou courtes-pointes, conservées à l'Hôtel-Dieu de Reims : rapport lu à l'Académie (Gallica)

    Métier à tisser : Sages femmes de Marie Richeux

    Histoires de transmission avec Marie Richeux • Podcast Les Éclaireurs de Dialogues

    Le musée Saint-Rémi à Reims

    Sages femmes

     

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  • Les femmes à l'honneur... et leurs droits surtout !Dans le cadre de la journée internationale des droits des femmes, la commune de Vigneux sur Seine organise une semaine d’événements autour de cette célébration du 8 mars 2023.

     

    Une semaine de rendez-vous au centre social l'Amandier (ici)

    LUNDI 6 MARS

     

    Exposition : « Les femmes et le numérique » réalisée par l’association SYNAPSE91

    10h à 12h : Atelier SOIN ET BIEN-ÊTRE  (8 séance de 20 minutes – réservation au 01.69.52.49.44

     *

     

    MARDI 7 MARS

     

    10h-12h Atelier Fleurs : « Pour et par toutes les femmes du centre social »

    14h : Atelier Fleurs

    16h : Rencontre avec Léa Solidarité Femmes : association d’aide et soutien aux femmes victimes de violences conjugales

    *

     

    MERCREDI 8 MARS

     

    9h à 12h30 : Atelier SOIN ET BIEN-ÊTRE  (séances de 20 minutes – réservation au 01.69.52.49.44

    10h : Atelier de discussion (CSA)

    10h à 12h : Atelier RELAXATION ET BIEN-ÊTRE (réservation au 01.69.52.49.44

    13h30 : Rassemblement « MARCHE DES FEMMES » Place 14 Juillet, direction le centre Georges-Brassens pour la fête !

    14h : Présence de plusieurs stands

    • partenaires : esthétiques, restauration, ateliers créatifs, Pôle Emploi
    • bénévoles : stand atelier tricot et couture.

    15h : Visionnage du clip fait par le CLAS (Contrat Local d’Accompagnement à la Scolarité)

    15h30 : Défilé intergénérationnel entre les bénévoles du centre social et les jeunes du Service Action Jeunesse (SAJ)

    16h à 17h : Question ouverte en interaction avec le publique

    17h : Chorale des bénévoles du centre social et des jeunes du (SAJ)

     

    20h00 – Spectacle de Slam avec TATA MILOUDA au centre Georges-Brassens (entrée libre)

     (Cliquez sur l'image)

    Les femmes à l'honneur... et leurs droits surtout !

    *

    JEUDI 9 MARS

     

    9h à 12h : Cours de SELF DÉFENSE (3 groupes)

    14h : Petits poèmes autour de la femme (Haiku)

    16h à 18h : Association mémoire du passé : échange autour de la valorisation de la femme.

    18h à 19h : Conférence débat animée par Ouassila « Genèse du 8 Mars »

     *

    VENDREDI 10 MARS

     

    Exposition de bénévoles mettant en avant des parcours de femmes courageuses.

    Exposition Ouassila

    17h – Goûter partagé avec le public et les partenaires (une de vos spécialités sera la bienvenue !)

    Les femmes à l'honneur... et leurs droits surtout !

    Le 8 mars est une journée d’action pour les femmes du monde entier.

     

    « Toute personne a droit au respect de ses droits humains. Ces droits comprennent le droit de vivre libre de toute violence et discrimination, le droit au meilleur état de santé physique et mentale susceptible d’être atteint, le droit à l’éducation, le droit à la propriété, le droit de voter et le droit à un salaire égal.

    Mais, partout dans le monde, de nombreuses femmes et filles sont toujours victimes de discrimination sur la base du sexe et du genre. Les inégalités de genre sous-tendent de nombreux problèmes qui touchent de manière disproportionnée les femmes et les filles, comme les violences domestiques et sexuelles, les rémunérations plus faibles, le manque d’accès à l’éducation et les soins de santé insuffisants. » (Amnesty International)

     

    Et parce que rien n’est jamais réellement acquis,

    ne vous résignez pas !

     

    Les femmes à l'honneur... et leurs droits surtout !

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  • La carte postaleQuatrième de couverture : « La carte postale est arrivée dans notre boîte aux lettres au milieu des traditionnelles cartes de voeux. Elle n’était pas signée, l’auteur avait voulu rester anonyme. Il y avait l’opéra Garnier d’un côté, et de l’autre, les prénoms des grands-parents de ma mère, de sa tante et son oncle, morts à Auschwitz en 1942. Vingt ans plus tard, j’ai décidé de savoir qui nous avait envoyé cette carte postale, en explorant toutes les hypothèses qui s’ouvraient à moi.

    Ce livre m’a menée cent ans en arrière. J’ai retracé le destin romanesque des Rabinovitch, leur fuite de Russie, leur voyage en Lettonie puis en Palestine. Et enfin, leur arrivée à Paris, avec la guerre et son désastre.

    J’ai essayé de comprendre pourquoi ma grand-mère Myriam fut la seule qui échappa à la déportation. Et d’éclaircir les mystères qui entouraient ses deux mariages.
    Le roman de mes ancêtres est aussi une quête initiatique sur la signification du mot “Juif” dans une vie laïque.
    »

    *

    Lélia Picabia, la mère de l’auteure, reçoit une carte postale, anonyme, représentant l'Opéra Garnier, mentionnant l'adresse de la destinataire, ainsi que quatre prénoms inscrits les uns en dessous des autres : Ephraïm, Emma, Noémie, Jacques. Ceux de ses grands-parents maternels, de sa tante et de son oncle, tous décédés en déportation durant la Seconde Guerre mondiale.

    Myriam, la grand-mère est la seule à échapper au funeste destin de la famille entière. Elle a laissé à sa fille et à ses deux petites-filles le terrible poids d'un silence étourdissant…La carte postale

    À la fois récit des origines et enquête familiale, ce roman se dévore. IL était donc impensable pour moi de ne pas partager cet excellent récit familial, tant il est riche de réflexions et de repères historiques. Parce que - vous commencez à me connaître - j’ai vérifié chaque information, ayant le souhait de compléter mes quelques connaissances.

    Loin de moi l’idée de juger nos aïeux – qui suis-je pour oser même y penser ! - je me suis toujours demandée pourquoi tous ces gens ne s’étaient jamais révoltés, d’autant plus qu’ils étaient en nombre plus importants que leurs tortionnaires.

    Je cherche simplement à comprendre ; c’est d’ailleurs ce qu’Anne BEREST et sa mère ont fait : investiguer dans les boites d’archives pour rassembler, découper, reconstruire la mémoire de sa famille et restaurer avec intelligence l’histoire funeste des Rabinovitch.

    « En Egypte, insistait Nachman, les Juifs étaient esclaves, c’est-à-dire : nourris et logés. Ils avaient un toit sur la tête et de la nourriture dans la main. Tu comprends ? La liberté, elle, est incertaine. Elle s’acquiert dans la douleur. L’eau salée que nous posons sur la table le soir de Pessab représente les larmes de ceux qui se défont de leurs chaînes. Et ces herbes amères nous rappellent que la condition de l’homme libre est par essence douloureuse. Mon fils, écoute-moi, dès que tu sentiras le miel se poser sur tes lèvres, demande-toi : de quoi, de qui, suis-je l’esclave ?

    Ephraim sait que son âme révolutionnaire est née là, dans les récits de son père. »

    Avec intelligence et respect, Anne Berest décortique le processus de recherche pour écrire son roman familial ; au fur et à mesure que l’on tourne les pages, que l’on avance dans l’investigation, je comprends mieux certaines répercussions sur le présent ; ce livre est toutefois très éprouvant, grave, sensible, et je dirai même pudique...

    La carte postale
    J’ai enfin compris pourquoi toutes ces personnes ont gardé le silence….


    « Les déportés s’allongent sur les tapis parce qu’ils ne réussissent plus à être dans un lit. Souvent ils sont à plusieurs les uns contre les autres, pour trouver le sommeil. Tous se sentent humiliés, avec leurs crânes rasés, les abcès et les phlegmons qui infectent leurs peaux. Ils savent qu’ils font peur. Ils savent que c’est une souffrance de les regarder. »

    Cette carte postale mériterait d'être lue par tous, et notamment expliquée aux lycéens qui, je n’en doute pas, ne seraient pas insensibles au destin de la famille Rabinovitch ; je n’avais que 14 ans lorsque mon collège a passé le terrible film « Nuit et Brouillard »….

    Ce livre est un formidable support d’histoire et aborde :

    • les juifs discriminés en Russie

    • l’envahissement de la Pologne ; « les français et les anglais lancent de faibles offensives, ils semblent ne pas véritablement y croire. »

    • la guerre, avec son lot de morts, de déplacés, d’expulsés et de couvre-feux

    • les Allemands sur la capitale : Hitler visite Paris le 23 juin 1940 ; « son monument préféré l’opéra Garnier, avec son architecture néo-baroque. » (…) L’idée est de promouvoir la qualité de vie française. Une expression yiddish est cyniquement détournée pour devenir un slogan nazi, Glücklich wie Gott in Frankreich – Heureux comme Dieu en France ».La carte postale

    • le quotidien des parisiens : les écoles réquisitionnées, la croix gammée flottant sur les bâtiments officiels, le nom des rue inscrit en allemand, les tickets de rationnement pour faire ses cours et « les civils doivent aveugler toutes leurs fenêtres en les recouvrant de satinette noire, ou d’un coup de peinture, afin d’éviter le signalement des villes aux avions alliés. »

    • Pétain, chef d’état français, sa politique de rénovation nationale et le début de la répression contre les juifs : « Le propre de cette catastrophe réside dans le paradoxe de sa lenteur et de sa brutalité (…) Mais il est trop tard. Cette loi du 3 octobre 1940 considère comme juive toute personne issue de trois grands-parents de race juive ou de deux grands-parents de la même race, si son conjoint lui-même est juif. Elle interdit aux Juifs les métiers de la fonction publique.»
    • le recensement de tous les juifs et …. la clandestinité : « Deux frères mythologiques. Ephraim a toujours été travailleur, fidèle à son épouse, soucieux du bien commun. Emmanuel n’a jamais tenu ses promesses (…). En temps de paix, ce sont les Ephraim qui fondent un peuple – parce qu’ils font des enfants et qu’ils les élèvent avec amour, avec patience et intelligence (…) ils sont les garants d’un pays qui fonctionne. En temps de chaos, ce sont les Emmanuel qui sauvent le peuple – parce qu’ils ne se soumettent à aucune règle (…). »

    • la spoliation des biens et la longue marche de la déshumanisation…..

    Au fil de ma lecture, j’ai assimilé de nouvelles méthodes de recherches, enrichi mon panel La carte postaled’exploration au travers de documents insoupçonnés, sans rester « accrochée » à mon arbre et me priver d’autres pistes.

    Dieu que cette lecture fut difficile, mais tellement captivante !

    Si l’on doit retenir une seule chose de livre, c’est que les « Les silences font toujours souffrir…. »

    « - Pourquoi tu fais tout ça ? A quoi cela te sert ?

    - Je n’en sais rien, maman, c’est une force qui me pousse. Comme si quelqu’un me demandait d’aller jusqu’au bout.

    - Et bien moi j’en ai ras le bol de répondre à tes questions ! C’est mon passé ! Mon enfance ! Mes parents ! Tout cela n’a rien à voir avec toi. Et j’aimerais que tu passes à autre chose maintenant. »

    Comme cette réplique me fait écho….

    *

    Pour en savoir plus :

    L’arbre de Noemie (Geneanet)

    L’arbre de Myriam (Geneanet)

    Savez-vous ce qu'est une Datcha?

    La liste Otto (Gallica)

    Les Juifs de Lettonie - De l'oubli à la mémoire  (Cairn)

    Inauguration de l'exposition "Le Juif et la France " au Palais Berlitz (INA)

    La rafle du billet vert (France24)La carte postale

    Les camps de Pithiviers et de Beaune-la-Rolande (Cercil – Musée mémorial des enfants du Vel d’hiv

    Les déportations de France (Chemins de mémoire)

    Retour au Lutetia (Les sanglots longs des violons)

    Des femmes au service du Reich (Arte)

    Un jour à Auschwitz (ARTE)

    MORÉNAS François, Guilhem (Le Maitron)

    Gabrielle Jeanine Picabia, chef du réseau Gloria SMH (Musée de la Résistance)

    Réseau Gloria SMH : états des agents P2 (SHD)

    Résistants du Vercors, des vies engagées

    Anne Berest / prix et distinctions (Wikipedia)

    Anne Berest - La carte postale

    La carte postale

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  • L'effet Matilda

    Ce n'est pas un secret, les femmes ne se bousculent pas dans le secteur du numérique. Selon le baromètre 2021 de SISTA (Collectif de femmes dirigeantes d'entreprise) et du BCG (Cabinet international de conseil en stratégie), seulement 5% des startups françaises auraient uniquement des fondatrices et 10% seulement ne serait-ce qu'une seule (cliquez sur l'image ci-dessus).

     *

    Quelle est la signification de l'effet Matilda ?

    Sauriez-vous citer le nom de cinq hommes scientifiques ? Facile, non ? Albert Einstein, Isaac Newton, Louis Pasteur, Benjamin Franklin, Thomas Edison...

    Et maintenant, le nom de cinq femmes scientifiques ? Marie Curie, et….. ?? Rares sont ceux et celles qui en sont capables. Mais nul besoin de culpabiliser, vous n’y êtes pour rien !

    C’est ce que l’on appelle « l’effet Matilda » : lorsque le travail scientifique d’une femme amène une découverte importante, il est minimisé et attribué systématiquement à un homologue masculin.

    On dit que la femme est invisibilisée.

    Supprimées de l’Histoire, oubliées, reniées ou dénigrées, ces femmes n’ont eu ni l’honneur de se voir décerner un prix, ni celui de figurer sur les manuels scolaires. Lorsque l’on discrédite les femmes pour leurs travaux, on les prive d’une réelle carrière. On les marginalise.

    Au début des années 80, l'historienne des sciences Margaret Rossiter théorise l'effet Matilda en rendant hommage à Matilda Joslyn Gage (1826-1898), une militante essayiste, abolitionniste, écrivaine américaine, et féministe qui déjà en 1870 dénonçait ce problème

    Bien qu’il en existe davantage et dans tous les domaines, voici 4 femmes scientifiques qui ont révolutionné l'informatique :

    • Ada Lovelace (1815-1852) considérée comme la première développeuse,
    • Grace Hopper (1906-1992) créatrice du premier compilateur, un programme capable d’associer un code source et un langage plus accessible pour les développeurs,
    • Hedy Lamarr (1914-2000) outre une carrière réussie au cinéma, elle a marqué l'histoire scientifique en déposant en 1941 un brevet pour sécuriser les télécommunications en usage dans les liaisons wifi et bluetooth,
    • Margaret Hamilton ( 1936-1985) qui conçut le système embarqué du programme spatial de la mission Apollo 11 au cours de laquelle, pour la première fois, des hommes se sont posés sur la Lune, le 21 juillet 1969.

     *

    Pour en savoir plus :

    L'effet Matilda #saison 1: 1 épisode Emmy Noether

    Matilda Joslyn Gage (Wikipedia)

    Les chiffres clés sur les femmes et la tech (Grande Ecole du Numérique)

    Pourquoi y a-t-il si peu de femmes en science ? (Cairn)

    10 femmes qui ont révolutionné l'informatique et la programmation (Les joies du code)

    Chronologie de la place des femmes dans les sciences (Wikipedia)

    Les découvertes oubliées des femmes scientifiques, ou l'effet Matilda

    4 femmes spoliées de leur découverte scientifique... et d'un Nobel (France Culture)

    Rapport d'information (...) sur les stéréotypes masculins et féminins dans les manuels scolaires (Vie Publique)

    Rapport d'information (…) sur les stéréotypes de genre (Vie Publique)

     

    L'effet Matilda

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  • Ada LOVELACE, génie visionnaire

    Augusta Ada King Ada King, comtesse Lovelace (cliquez sur l'image ci-dessus)

    Née le 10 décembre 1815 à Londres d’une relation scandaleuse entre un poète britannique Lord Byron et une érudit en mathématiques Anne Isabella Milbanke, au surnom évocateur de « Princesse des parallélogrammes ».

    A 12 ans, elle écrit un traité dédié aux ailes des animaux.

    Très tôt, elle est initiée par sa mère aux sciences « dures » pour l’empêcher d’être poète comme son père.

    A 16 ans, elle rencontre Mary Somerville, éminente astronome au XIXème siècle qui la pousse à progresser en mathématiques ; elle est sa tutrice et lui présente le mathématicien Charles Babbage, professeur à l’Université de Cambridge, inventeur de la calculatrice manuelle.

    Durant vingt ans, ils vont collaborer sur la « machine analytique », ancêtre du premier ordinateur moderne.

    Ada crée la 1ère programmation informatique en 1843 : « la machine tisse des motifs algorithmes comme le métier de Jacquard tisse des fleurs et des feuilles. » Ada Lovelace a réalisé les premières ébauches d'une écriture formelle des instructions à employer avec une machine analytique pour réaliser des calculs donnés.

    Ada Lovelace est une pionnière de la science informatique.

    Ada LOVELACE, génie visionnaire

    Cette machine impliquait l’intégration de cartes perforées, le principe appliqué pour le métier à tisser de Jacquard. La lecture séquentielle de ces cartes fournissait les instructions et les données à sa machine. Elle fit la description détaillée de la programmation de la machine. Fait le plus impressionnant, Ada publia dans sa septième note le premier algorithme pouvant être exécuté par une machine.

    Afin de financer la construction de cette machine – et parce que Babbage n’avait pas obtenu de financement du gouvernement britannique - elle s’adonne au jeu misant sur ses compétences en calcul des probabilités, recherchant désespérément un algorithme pour gagner ses paris. Mais elle s’endette rapidement. Ni Babbage ni Ada ne purent voir de leur vivant la machine analytique en fonction.

    A l’époque victorienne, il était inconcevable qu’une femme issue de la noblesse anglaise étudie les mathématiques et les sciences.

    Et bien qu’ayant épousée William King, comte de Lovelace, et mère de trois enfants, Ada a mené de front son rôle de femme mariée et mère de la haute société tout en travaillant avec Babbage.

    Ada LOVELACE, génie visionnaireA 36 ans, elle meurt d’un cancer de l’utérus, le 27 novembre 1852 à Londres, dans le quartier de Marylebone, plus de cent ans avant que ses notes ne soient redécouvertes.

    Le souvenir d’Ada se poursuit encore aujourd’hui grâce au langage de programmation nommé ADA, conçu d’abord pour le département de la Défense des États-Unis et utilisé jusqu’à nos jours dans plusieurs technologies modernes : l’automobile, les transports ferroviaires et les technologies aéronautiques.

    *

    Pour en savoir plus :

    Ada Lovelace, la première codeuse de l'histoire (France Culture)

    Généalogie de Ada LOVELACE (Geneastar)

    Ada Lovelace (1815-1852), première programmeuse et pionnière de l'informatique (Gallica)

    Jacquard (Joseph-Marie) (1752-1834) révolutionne le métier à tisser et s’attire des inimitiés (La France Pittoresque)

    Femmes savantes, femmes de science

    Ada Lovelace, la grande ordinatrice (France Culture)

    Portail des femmes et du féminisme (Wikipedia)

     

    Ada LOVELACE, génie visionnaire

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  • 2. Grace HOPPER, la reine du logiciel

    *

    Grace Brewster Murray est née le 9 décembre 1906 à New York (cliquez sur l'image ci-dessus).

    Elle étudie les mathématiques, la physique et l'économie au Vassar College, une université d’arts libéraux et de sciences ; elle en sort diplômée en 1928. En 1934, elle obtient un doctorat en mathématiques de l'université Yale.

    La jeune femme enseigne les mathématiques au Vassar College entre 1931 et 1944. Elle épouse en 1930 Vincent Hopper, un professeur de littérature. Le couple, qui n'a pas d'enfants, divorce en 1945.Grace HOPPER, la reine du logiciel

    En 1943, Grace Hopper s'engage dans la marine américaine. Promue au grade de lieutenant, elle est affectée l'année suivante au Bureau of Ordnance Computation Project de l'université Harvard. Elle travaille dans l'équipe de l’ingénieur informaticien Howard Aiken, sur l'ordinateur Harvard Mark I, premier grand calculateur numérique.

    À la fin de la guerre, elle quitte le service actif de la marine, mais continue à travailler au développement des ordinateurs Harvard Mark II puis Harvard Mark III - Ordinateur électromécanique voire électronique - pour le compte du Computation Laboratory d'Harvard.

    Grace HOPPER, la reine du logiciel

     Mais la recherche ne s’arrête pas là… Grace Hopper est une informaticienne hors pair :

    • En 1949, elle est employée par Eckert-Mauchly Computer Corporation (EMCC) et rejoint l'équipe développant UNIVAC I (UNIVersal Automatic Computer I) à Philadelphie,

    • En 1951, elle conçoit le premier compilateur pour UNIVAC I, nommé A-0 System, qui traduit les instructions écrites en code machine ; il est surtout le 1er ordinateur commercialisé aux Etats-Unis,

    • En 1955, elle invente le langage FLOW-MATIC aussi appelé B-0 (Business Language Version 0) pour l'UNIVAC I,

    • et à partir de 1957, elle travaille pour IBM, où elle défend l'idée qu'un programme devrait pouvoir être écrit dans un langage proche de l'anglais plutôt que d'être calqué sur le langage machine, comme l'assembleur,

    • En 1959, elle met au point le langage Cobol ce qui lui vaut le surnom de « mère du langage Cobol » ; ce langage a été spécialement conçu pour permettre à des non-spécialistes de programmer les ordinateurs qui commençaient à arriver dans le monde des échanges commerciaux.

    Grace HOPPER, la reine du logiciel

    En 1966, ayant atteint ses 60 ans, elle doit quitter la Navy -conformément au règlement – mais est rappelée l’année suivante ; elle restera dans la Marine jusqu’en 1986. Elle a alors le grade d’un officier général dans la Marine militaire américaine et recevra de son vivant – et plus tard à titre posthume – de multiples distinctions pour son travail.

    Jusqu’à son décès en 1992 – elle avait alors 85 ans – elle travaille comme consultante externe par Digital Equipment, pour des conférences sur les débuts de l'informatique.

    « Amazing Grace » a consacré sa vie à la haute technologie américaine.

    *

    Pour en savoir plus :

    L'histoire de Grace Hopper ou presque...

    Généalogie de Grace HOPPER (Geneastar)

    Grace Hopper : histoire d’une femme pionnière de l’informatique

    Les distinctions de Grace Hopper (Wikipedia)

     

    Grace HOPPER, la reine du logiciel

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  • Hedy LAMARR,

    *

    Celui ou celle qui oserait dire qu’une femme belle et intelligente à la fois ça n’existe pas, ne connaît pas Hedy Lamarr (cliquez sur l'image ci-dessus).

    Hedwig Eva Maria Kiesler est née le 9 novembre 1915 à Vienne, en Autriche. Elle est la fille unique d'Emil Kiesler (1880-1935), directeur de la banque et de Gertrud Lichtwitz (1894-1977) pianiste concertiste.

    Hedy LAMARR, Hedwig grandit dans un milieu très privilégié en Suisse, apprenant plusieurs langues (outre l'allemand, le yiddish, le hongrois, l'anglais et l'italien), prenant des cours de danse et de piano, faisant de l'équitation, allant à l'opéra ; elle s’intéresse à tout ce qui l’entoure ; par exemple, elle démonte sa boite à musique pour le plaisir de mieux l’assembler. Son père, qui avait un grand intérêt pour les technologies, lui consacrait beaucoup de temps et lui expliquait le fonctionnement des tramways, d’un générateur électrique… afin de maintenir sa curiosité en éveil.

    La jeune fille est également passionnée par l’art cinématographique et quitte très tôt le circuit scolaire ; à 16 ans, son père la présente aux studios Sasha-films où elle joue quelques petits rôles sans grande envergure. Le film « Extase » va alors la révéler, en 1933, mais il fait scandale et est interdit en raison d'une « scène — pourtant allusive — de rapport sexuel et d'orgasme féminin ». Propulsée sur le devant de la scène, elle est désormais « The Ecstasy Girl » pour le monde entier.

    Soucieux de son avenir, ses parents cherchent à la marier ; à 19 ans, elle épouse Fritz Mandl, qui lui en a 33 ; c’est un homme très riche, propriétaire d’une usine d’armement qui fournit Mussolini, mais c’est surtout un conjoint à la personnalité très obsessionnelle ; la jeune Hedwig ne supporte plus ce harcèlement et fuit loin, en Suisse, puis en Angleterre.

    Pour échapper définitivement à cet homme persécutant qui met tout en œuvre pour la retrouver, elle change de nom : elle s’appelle désormais Hedy Lamarr.Hedy LAMARR,

    Elle recherche un agent et le trouve en la personne de Louis B. Mayer, qui justement recrute de jeunes actrices européennes soucieuses d’échapper au régime nazi, pour les enrôler dans son empire « la Metro-Goldwyn-Mayer »

    Hedy devient alors une icône glamour hollywoodienne, une image de femme fatale qui lui colle à la peau, directement en concurrence avec Ava Gardner ; sa beauté est telle qu’elle jouera avec les plus grands acteurs du cinéma américain mais aussi les plus grands réalisateurs.

    Hedy LAMARR, Elle est même prise pour modèle dans l’élaboration de Blanche-Neige (1937) et de Catwoman 1940).

    Mais après ses séances de tournage, Hedy s’adonne à son passe-temps le soir : le bricolage. De sa fertile imagination, sont nés : le distributeur à moutarde, le collier canin fluorescent ou des pastilles de Cola effervescentes…

    Mais il est difficile d’être une très jolie femme et une inventrice ; en 1946, elle est la première femme réalisatrice, mais elle n’est pas prise au sérieux, pas plus lorsqu’en 1940, en collaboration avec son ami et compositeur Georges Antheil, ils ont développé un « moyen secret de communication » pour protéger les navires américains des torpilles allemandes. « Radio-guidées, ces dernières étaient souvent interceptées par l’ennemi lors d’attaques sous-marines. En s’inspirant des bandes de papier perforées qui équipaient les pianos mécaniques, Hedy et Georges mettent ainsi au point le premier système d’étalement de spectre par saut de fréquence ». Hedy LAMARR,

    Il faut croire qu’elle avait des idées beaucoup trop avancées pour l’époque et son codage de transmission n’a pas été retenu. La Navy lui a ri au nez….

    « J'ai un pouvoir qui peut apporter des choses. Je suis une petite personne qui poursuit une grande entreprise, mais je vais gagner parce que je sais que j'ai raison. »

    Pourtant, des décennies plus tard, le Wi-Fi et le Bluetooth seront développés sur la base du concept original de Lamarr et Antheil. Mais il faudra encore attendre 20 ans !

    Hedy retourne donc à ses tournages…. Le temps passe vite et sa beauté s’estompe…

    Hedy Lamarr a été mariée et divorcée six fois ; elle a eu 3 enfants : James, enfant adopté né le 6 mars 1939, Denise née le 29 mai 1945 et Anthony né le 1er mars 1947. Si Hedy avait la réputation d’une « croqueuse d’hommes », on raconte également qu’elle « avait la main lourde ». Elle gardera d’ailleurs peu de contact avec sa progéniture.

    Hedy LAMARR,

    Dans les années 60, Hedy n’est plus beaucoup sollicitée par Hollywood ; elle se voit vieillir et malgré les innombrables chirurgies esthétiques, elle ne supporte plus son image fanée avec le temps. Elle raréfie ses apparitions publiques.

    Elle s’éteint le 19 janvier 2000 en Floride, où elle vivait comme une recluse. Elle avait 85 ans.

    Le jour de sa naissance, trois fées se sont penchées sur son berceau pour lui offrir une beauté inestimable et une ingéniosité bien trop moderne pour son époque.

    Hedy Lamarr gardera toujours cette image d’audacieuse érotique, de femme idolâtrée pour sa plastique parfaite, et non pour ses idées, aussi éclatantes soient-elles….

    Le monde a refusé de voir ce dont elle était capable : sa carrière d’actrice glamour l’a discréditée.

     *

    Pour en savoir plus :

    Hedy Lamarr – Bande-annonce

    La vie et la triste fin de Hedy Lamarr

    Généalogie de Hedwig Eva Maria Kiesler (Geneastar)

    HEDY LAMARR : l'actrice qui a inventé le WIFI / Génies épisode #2

    [Femmes scientifiques] Hedy Lamarr : une star de l’invention (Université Paris-Cité)

    L’histoire d’une actrice d’Hollywood qui a eu le malheur d’être trop belle

    Activités scientifique et technique de Hedy Lamarr (Wikipedia)

    Hedy Lamarr – sa biographie (Futura)

    Hedy Lamarr la plus belle femme du monde avait aussi un cerveau

     

    Hedy LAMARR ou le malheur d'être trop belle

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  • Margaret Hamilton,

    *

    Margaret HAMILTON, Margaret Heafield Hamilton (cliquez sur l'image ci-dessus) est née le 17 août 1936, à Paoli dans l'Indiana ; elle est la fille de Kenneth Heafield et Ruth Esther Partington). Après des études secondaires à la Hancock High School, elle étudie les mathématiques à l'Université du Michigan et obtient une licence en mathématiques à 21 ans.

    Elle déménage dans l'État du Massachusetts avec l'intention de poursuivre ses études pour l’obtention d’un doctorat en mathématiques abstraites ; mais elle rencontre James Cox Hamilton, qui terminait ses études ; le couple se marie et a une petite Lauren. Margaret a donc commencé à travailler pour subvenir aux besoins de sa famille pendant que son mari étudiait le droit.

    Elle intègre alors la très célèbre MIT (Massachusetts Institute of Technology) et développe des programmes informatiques de prévisions météorologiques.

    Nous sommes en 1960 et Margaret s'active sur des ordinateurs LGP-30 et PDP-1.

    Margaret HAMILTON,

    De 1961 à 1963 elle travaille au laboratoire Lincoln du MIT sur des installations du réseau de défense aérienne semi-automatique de l'environnement terrestre en développant des programmes de détection d'avions sur l'ordinateur géant ; crée depuis 1951, « ce laboratoire s'est en particulier illustré dans le développement de l'électronique des radars et ses recherches sur la rentrée des objets à très grande vitesse dans l'atmosphère terrestre (têtes nucléaires) ».

    A 25 ans, la NASA, agence fédérale responsable de la majeure partie du programme spatial civil des États-Unis, confie à Margaret la conception d’un système embarqué du programme Apollo. Elle devient alors responsable d’une équipe chargée du développement du logiciel utilisé par les missions Apollo puis Skylab, la première station spatiale.

    Elle a la lourde responsabilité de conceptualiser la modélisation de processus, la conception de systèmes de prévention ; elle doit assurer la possibilité pour un ordinateur de prioriser les tâches. Elle se doit d’envisager toutes les pannes possibles et d’en trouver bien évidement une solution rapide et durable : par exemple, quelles solutions si un instrument clé décidait de ne plus fonctionner, si l’engin manquait de carburant… Chaque problème devait être répertorié avec son protocole de résolutions.

    Margaret HAMILTON, Le 21 juillet 1969, quelques minutes avant d’alunir, l’ordinateur d’Apollo 11 a été submergé d’informations : grâce au logiciel de Margaret, la machine a pu donner la priorité aux fonctions liées à l’alunissage et l’homme a pu poser un pied sur la lune…. Un petit pas pour l’homme (et la femme!) et un grand pas pour l’Humanité ; le travail de Margaret, et de son équipe, va poser les bases de l’informatique moderne.

    Margaret Hamilton quitte le secteur public. De 1976 à 1984, elle est PDG de l'entreprise Higher Order Software (HOS), avant de créer et diriger en 1986 la société Hamilton Technologies qui met au point un nouveau langage de programmation tout en continuant à développer des techniques, notamment pour la détection des erreurs.

    Margaret Hamilton se présente comme une précurseure en rupture avec les usages de l'époque ; elle constituait une exception dans le milieu scientifique essentiellement masculin dans lesquels les postes de responsabilité technique étaient rarement attribués aux femmes.Margaret HAMILTON,

     

    Margaret a dû affronter les critiques de ceux et celles qui ne comprenaient pas qu'une mère puisse poursuivre une carrière en parallèle. Elle a toujours été passionnée par les nombres et son métier ne l’a pas empêcher de se marier et d’assumer son rôle de mère.

    Elle a reçu diverses distinctions, dont le prix Exceptional Space Act Award de la NASA (2003) : elle avait 67 ans…

    En 2016, le président Barack Obama lui remettait la médaille présidentielle de la liberté, la plus haute distinction qui puisse donnée à des civils.

     

     *

    Pour en savoir plus :

    Margaret Hamilton : l'histoire de la femme qui a sauvé l'alunissage

    Margaret Hamilton, la femme qui a fait atterrir l’Homme sur la Lune

    Great Minds: Margaret Hamilton

    Qui était Neil Armstrong, premier homme à marcher sur la Lune ? (Diaporama GEO)

     

    Margaret HAMILTON,

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  • Voici des actualités glanées ça et là,

    des articles repérés sur des blogs...

     

    ACTUALITES

    Salon de généalogie de la mairie de Paris 15, édition 2023 (RFG)

    Spirou dans la tourmente de la Shoah (RFG)

    La boite à outils du site totalement réactualisée

    *

    EXPOSITION VIRTUELLE

    AD Tarn et Garonne : Les 12 travaux d'Henriette (1910)

    *

    GENEALOGIE : mode d’emploi

    Framaservices : la boite à outils des chercheurs d’ancêtres (Genea-Logiques)Actu FEVRIER 2023

    Tables de succession et absences en ligne (AD Haute Saône)

    La presse ancienne pour votre généalogie (Généalogie Pratique)

    Les registres matricules 1922-1940 des Deux-Sèvres et Vienne en ligne (AD 79)

    La sommation respectueuse : une procédure juridique pour, obtenir ou passer outre, le consentement des parents afin de pouvoir se marier (le blog Epik Epoque)

    Comment retrouver des recensements en généalogie (Le blog d’Elise)

    Recrutement des enseignants au 19ème siècle (Histoires d’Antan et d’à Présent)

    Mémo du cadre de classement des archives départementales (Geneafinder)

    Cartes du combattant de 1914-1918 (AD 82)

    Histoire génétique de la France (Herodote Video)

    Actu FEVRIER 2023La question des adoptions (En quête d’aïeux)

    Comment survivre quand on est pauvre au 18 et 19ème siècle ? (Histoires d’Antan et d’à Présent)

    Une vidéothèque pour bien utiliser Geneanet (RFG)

    Mémoire des hommes met en ligne les registres matricules de la Révolution et du Consulat (Mémoire des Hommes)

    Quatre nouveaux arbres collaboratifs chez Geneanet (RFG)

    9 conseils pour retrouver des informations sur les femmes de votre généalogie (Geneafinder)

    Enquête sur les Volontaires de 1792 (Persée)

    Un guide numérique pour l’histoire de la population européenne en Algérie (RFG)

    Comment empêcher l'indexation de votre arbre Geneanet sur Ancestry (Généalogie Pratique)

    *

    Actu FEVRIER 2023DES SITES, DES BLOGS et aussi des histoires….

    La Généalogie et les sciences humaines (La Gazette du Vendredi)

    Chandelle, huile, gaz et... électricité (Blog Aujols-Laffont)

    346 – L’expédition du navire L’Oranger pour l’Acadie en 1672 (Le blogue de Guy Perron)

    Comment s'est déroulée la montée du nazisme ? (Futur Sciences)

    Quand les femmes étaient exclues de la philosophie (CNRS Le Journal)

    Bobigny, dernière étape avant Auschwitz-Birkenau, l’ancienne gare de déportation ouvre ses portes au public (FR3 Paris Ile de France)

    Un généalogiste tente de résoudre un cold case vieux de 150 ans (RMC Crimes)

    Chronologie du droit de grève en France de 1791 à nos jours (Vie publique)

    Les femmes, le deuil au XIXe siècle : correspondance de condoléances (La forêt de Briqueloup)

    HISTOIRE Quand les bagnards ont quitté Brest (Actu Bretagne)

    Rafle de Marseille en 1943 : comment un journaliste a retrouvé des membres de sa famille survivants des camps d'extermination (France 3 – Provence Alpes Côtes d’Azur)

    Les garde-côtes de la génération 1865/70 (Tribord-Armure)Actu FEVRIER 2023

    L’Etat et la retraite vieillesse… (Le blog d’Antequam)

    Belgique – 1555-1715 / Repères (Des ancêtres et des actes)

    "Génocide vendéen", histoire d'un concept polémique (France Culture)

    La petite histoire des cafés parisiens (Cultea)

    L'Ile Lacroix, paradis des guinguettes rouennaises du XIXe siècle

    Daniel Rouxel, «enfant de la honte» sorti de l’ombre

    Les dessins, témoins vivants de la vie des enfants de la maison d’Izieu (Gallica)

    La Troisième République en France, c’était il y a 148 ans : un régime instauré à une voix près

    Un mémorial pour les gens du voyage sera créé à Montreuil-Bellay en Maine-et-Loire (France 3 Pays de la Loire)

    Le remarquable parcours de Joséphine (La Gazette du Vendredi)

    Quelle était la vie d'un étudiant au Moyen Âge ? (Futura)

    15 choses que vous ne saviez pas sur le Mimosa (J’aime mon patrimoine)

    A la recherche de Paul BORDEREAU, grand-père mystérieux (Feuilles d’Ardoise)

    Le plus ancien hôtel de Paris se cache dans un passage couvert (Paris ZigZag)Actu FEVRIER 2023

    Un fait divers (Michèle Bodénès, Généalogiste familiale)

    Histoires de la famille GOULART/D – Le verre (Jennialogie)

    Qui était François Ier, dit le restaurateur des lettres ? (Geo)

    4 février 1805 : décret instituant la numérotation des maisons de la ville de Paris (La France Pittoresque)

    Les maisons alsaciennes (Généalogie Alsace)

    Vêtements provenant des personnes mortes du choléra-morbus (Retour vers les Basses-Pyrénées)

    Ballons espions : une histoire qui remonte à... 1794 (Le Figaro Histoire)

    Chandeleuse, Chandeleure (Le souffle des ancêtres)

    Née de mère non dénommée ( La Gazette du vendredi)

    Les histoires d’amour finissent toujours mal (Mes passions et métiers)

    Elle s'appelait Marie-Anne Etchemendy (L’heure d’icelle)

    Le dernier vestige du maquis de Montmartre (Paris ZigZag)

    21 janvier 1793 : date déchirante (AC de Beaune)

    Actu FEVRIER 2023L’abbé Simon Lominy, aumônier des mendiants (La Gazette du Vendredi)

    Joséphine Georges, ma grand-mère maternelle (1884-1923) (Des ancêtres et des actes)

    Les évasions de prison aux XIXe et XXe siècles (AD du Lot)

    Un menu ancien (le blog de Genealanille)

    Marie Stuart : ses lettres cryptées ont été déchiffrées (Cultea)

    Archives d'Outre-mer : Histoires du carnaval à travers les âges (Le portail des Outre-Mer)

    *

    DES PODCASTS, A ÉCOUTER

    DES VIDEOS A REGARDER, SANS MODERATION….…Actu FEVRIER 2023

    Des photos inédites du soulèvement du ghetto de Varsovie retrouvées 80 ans après (France Culture)

    *

    INSOLITE

    Histoire insolite : envoyé au bagne de Cayenne, il en devient le bourreau

    Manuel du journal des demoiselles (Gallica) : voici un manuel qui va ravir toutes les adeptes des manuels, explication des termes les plus usités et méthodes pour les principaux travaux de dames... 9e édition revue et augmentée (Paris 1897)

    *

    RIEN QUE POUR VOS YEUX : des trésors d’archives

    Connaissez-vous le précieux Atlas de Trudaine ? (d’après un article de T. Neulat)

    « Il s’agit d’un atlas des routes de France, constitué entre 1745 et 1780 sur ordre de Daniel-Charles Trudaine, et composé de plus de 3000 planches magnifiquement aquarellées. Comme son nom l’indique, il ne couvre pas tout le territoire mais seulement les villages aux abords des routes.

    Si l’un des villages de vos aïeux était situé à proximité d’une voie routière, cet atlas mérite d’être consulté ! Comme l’illustre l’image ci-dessous, il est d’une précision impressionnante, qui relève presque du plan cadastral, mais en beaucoup plus ancien ! »

    Vous pouvez consulter l’Atlas sur Gallica ou bien sur les Archives Nationales.

    Actu FEVRIER 2023

    *

    Actu FEVRIER 2023ET CE MOIS-CI je vous propose :

    Il y a 150 ans naissait Colette (Archives Nationales)

    Sidonie Gabrielle Colette est née le 28 janvier 1873 à Saint-Sauveur-en-Puisaye dans l'Yonne. Elle montera à Paris en 1906, où elle passera la majorité de sa vie et s’éteindra le 3 août 1954.

    3 choses que l'on ignorait sur Colette (Vogue)

    La maison natale de Colette (Tourisme Bourgogne)

    Colette, gourmette et gourmande (Radio France)

     *

    Bonne lecture et belles trouvailles !

    Et pour ne rien perdre de toute cette actualité, cliquez sur l’image ci-dessous

    Actu FEVRIER 2023

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  • La résilienceBoris Cyrulnik, médecin, neurologue, psychiatre et psychanalyste définit la résilience comme un « processus permettant de reprendre un nouveau développement après une agonie psychique »

    France Culture propose 4 podcasts de 15 mn chacun :

    Épisode 1/4 : Un homme, une notion : Boris Cyrulnik, une vie résiliente

    Ce qu’il y a de fascinant avec Boris Cyrulnik, c’est que sa vie est la résilience incarnée. .

    *

    Épisode 2/4 : La résilience, une notion faussement simple

    L’histoire de la Seconde Guerre mondiale comme celles des attentats de Paris sont riches d’enseignement sur la capacité de se reconstruire, que ce soit à l'échelle de l'individu ou à celle de la société. Mais pourquoi la résilience fonctionne-t-elle chez certains individus et pas chez d’autres ?

    *

    Épisode 3/4 : La résilience, une certaine conception de l’individu

    La résilience met face à face deux notions distinctes de l’individu dans sa capacité ou non à se (re)construire : elle laisse penser qu’il n’est pas figé par les déterminismes ; mais cette injonction fait aussi peser sur lui l’idée qu’il est responsable de sa trajectoire et de ses capacités.

    *

    Épisode 4/4 : La résilience, la plus belle victoire de la psychologie positive

    La résilience et son succès sont indissociables de la vogue de la “psychologie positive” - une victoire pour cette discipline qui a fait de notre capacité à être résilient un capital symbolique.

    *

    Pour en savoir plus :

    La résilience (Cairn)

    La résilience | Psycho | ARTE

    Boris Cyrulnik - Cerveau et psychothérapie

    La résilience

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  • Journal de bord 2023 - Semaine 3 à 6Si ces quelques semaines se sont déroulées dans la zénitude avec « La papeterie de Tsubaki », une petite pépite de sérénité, j’aborde les jours suivants avec rigueur et sérieux. Je viens de terminer « Le droit d’emmerder Dieu » une plaidoirie sur la liberté d’expression : un livre qui me « cause » en tout point, un véritable coup de cœur ! Je vous invite à le lire ; il est riche de documentations, de références historiques et invite à la réflexion.

    Même si l’on sait certaines choses, je pense qu’il est judicieux de réactualiser ses connaissances…Il n'y a pas pire que les gens qui croient savoir et en fait....

    Nous sommes le 7 février et dans très exactement un mois, se déroulera le début des « festivités » : toute la semaine du 6 au 10 mars, des ateliers de sensibilisation et de mobilisation autour de la thématique des droits des femmes se dérouleront au centre social l’Amandier de Vigneux sur Seine.

    J'ai pas mal de pain sur la planche, comme on dit, mais c'est avec un grand plaisir que je vais rechercher des femmes « oubliées » de l’Histoire : c’est ce que l’on nomme l’effet Matilda. Mais je n’en dis pas plus… Donc, si tout va bien, à dater du 6 mars, je mettrai sur ce blog, le fruit de mon travail….

    Journal de bord 2023 - Semaine 3 à 6

     

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  • La vicomtesse de BARBUAT du PLESSIS, née à Paris en 1881 et décédée en 1968, montra ce buste de femme à ses petits-enfants, en précisant qu’il s’agissait d’une parente à elle, que l’on surnommait « Tante Juliette ». Trouvez le degré (civil) de parenté qui les unissait et donner le numéro de vue du fichier d’archives numérisées (registre paroissial) correspondant à l’acte de mariage de leurs ancêtres communs (fichier comportant 259 vues).

    Cette énigme est un peu ancienne, datant de l’automne 2022 ; mais à cette période, je travaillais sur le Challenge AZ et donc peu disponible pour la résoudre.

    *

    1/ L’identité exacte de la vicomtesse

    Ne trouvant aucune « dame » sur GENEANET portant le nom de cette vicomtesse, je vais regarder FILAE car je n’ai pas le nom de jeune fille ; je trouve un couple BARBUAT du PLESSIS demeurant à Paris :

    Je sais désormais que le vicomte se prénomme Pierre et qu’il est né en 1872 en Côte d’Or ; son épouse est Germaine et bien née à Paris en 1881 : c’est un bon début….

    Sur GENEANET, je retrouve la fiche de Pierre (ICI) donc celle de Germaine (ICI) : sachant qu’ils se sont mariés le 16 juillet 1903 à Paris 8ème, je récupère l’acte de mariage dans les archives en ligne : AD 75 n°630 page 3/31.

    L’acte de mariage – le plus important à mon sens – permet de définir la filiation de chacun des époux, unis le 16 juillet 1903 à Paris :

    • Pierre Hugues Athanase de BARBUAT-DUPLESSIS, né à Pommard (Côte d’Or) le 21.04.1872, propriétaire demeurant au 19 Quai Malaquais à Paris, domicilié à Sainte-Sabine avec sa mère, fils majeur d’Edmée Albert Nicolas de BARBUAT-DUPLESSIS, décédé, et de Marguerite Amélie ROCAULT, sa veuve, sans profession ;
    • Germaine Catherine BURET de SAINTE-ANNE, née à Paris le 17.10.1881, domiciliée à Paris au 1 rue François Ier avec son père, fille majeure de Jacques Albert BURET de SAINTE-ANNE, administrateur de la Société Générale, et de Alix Marie Pauline MANIEL, son épouse, décédée ;
    • un contrat de mariage a été rédigé auprès de Maître Fleury.

     *

    2/ L’identité exacte de « tante Juliette »

    Je retourne sur GENEANET maintenant que j’ai le nom exact de la vicomtesse ; je tombe sur l’arbre « les Cribiers de la Mayenne » mais ne trouve aucune « Juliette » ; cet arbre compte 39518 ancêtres !

    Je vais donc utiliser l’inscription mentionnée sur le buste : CHARETTE 1818 – 1895 ; mais s’agit-il du nom de l’artiste ou bien de la sculpture ?

     Je tape le nom de la famille dans la barre du haut, à la place du numéro Sosa et miracle, une proposition de filiation s’offre à moi !

    Caroline Louise Victoire MESNIER  (1817-1895) est donc la « Tante Juliette ».

     *

    3/ Le degré de parenté entre « tante Juliette » et la vicomtesse

    En quelques clics, GENEANET a trouvé un lien de parenté :

     Et plus précisément :

    La vicomtesse et « tante Juliette » ont les mêmes AAAGrands-parents paternels.

    *

    4/ L’acte de mariage des AAAGrands-parents paternels

    Je me précipite donc sur les Archives Départementales de l’Yonne puisque Marie Anne BAILLY et Edmé BONNEVILLE de SAINTE-ANNE se sont unis le 5 mars 1726 à Villeneuve-sur-Yonne.Le buste de Tante Juliette

    Seulement voilà, le site est indisponible….

    « Depuis plusieurs mois, le monde entier subit des attaques informatiques. Pour intensifier la sécurité des données du Conseil départemental de l'Yonne, la collectivité a décidé de restreindre l'accès aux sites internet du Département. Le site Internet des Archives départementales est donc inaccessible :

    • le soir  du lundi au jeudi de 20h à 5h et le week-end  à partir du vendredi 20h au lundi 5h depuis la France ,
    • totalement depuis l'étranger ».

    Je vais donc devoir attendre que le site soit accessible…. Hors week-end….

    Sur les AD89, les registres paroissiaux et de l'état civil sont numérisés jusqu'en 1922 ; quel bonheur ! Alors je fouille…. Dans l’énoncé de départ, il est précisé que le registre comporte 259 vues ; je vais donc devoir ouvrir tous les fichiers et…. Ce sera le dernier !

    Le buste de Tante Juliette

    Après avoir très très longtemps « galérée » (il faut dire que je ne maîtrise pas du tout la lecture des actes paroissiaux), j’ai trouvé le document ci-dessous (pages 102-103 sur 259) :

     

    Le buste de Tante Juliette

    *

    Pour en savoir plus :

    Le château de Sainte-Sabine (Wikipedia)

    Quai Malaquais (WikiGenWeb)

    *

    Une autre réponse à cette énigme est présentée dans la RFG n°263. J-L Beaucarnot la commente sous un autre angle.

    Le buste de Tante Juliette

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  • Pour connaître toutes les activités, c'est ici

    Salon de Généalogie PARIS 15

    Salon de Généalogie PARIS 15

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  • Le regard de Jeanne ou la vie des photographes itinérantsFin des années 1860. Jeanne, une orpheline de 16 ans, s'enfuit de la ferme où sa belle-mère l'a placée. Arrivée à Port-Dieu, en Dordogne, elle est embauchée comme fille de cuisine par une aubergiste. Le jour où Florimond, photographe ambulant, débarque dans le village avec sa roulotte et sa jument, la jeune fille est fascinée par ce drôle de personnage. Malgré leur différence d'âge, une relation forte naît entre eux. L’aventure commence…. Dans la région de Clermont-Ferrand.

    Je dis toujours qu’il y a deux façons de lire un livre : soit se contenter de lire une histoire bien sympathique, ou bien de « creuser » un peu plus loin pour approfondir l’environnement, les personnages et vérifier la véracité des faits.

    J’aurais pu me contenter de cette belle histoire entre une jeune femme qui chemine avec un photographe ambulant, sans me poser de questions ; pourquoi pas ! Mais voilà, je n’ai pu m’empêcher d’aller plus loin ; d’autant plus que l’auteur Jean-Guy SOUMY a reçu le prix d’Arverne 2022 pour ce superbe roman régional où il relate l’existence des photographes itinérants à la fin du XIXème siècle au travers des paysages auvergnats.

    Le prix Arverne a été créé en 2007 à l'initiative de la Ligue auvergnate et du Massif Central ; il est destiné à récompenser une publication littéraire, soit écrite par une personne originaire de l'un des sept départements que représente la Ligue auvergnate et du Massif Central, à savoir : l'Aveyron, le Cantal, la Corrèze, la Haute-Loire, le Lot, la Lozère et le Puy-de-Dôme, l'Allier et la Creuse soit qui traite d'un sujet concernant l'Auvergne (Wikipedia).

    Ce fut pour moi l’occasion d’allier deux passions : la photographie et la généalogie.

    Le regard de Jeanne ou la vie des photographes itinérants

    Jeanne découvre le métier de photographe ambulant, son savoir-faire, son savoir-être aussi, et le personnage que Florimond doit afficher pour être crédible :

    « … lorsque je m’approche d’un village, je mets un chapeau sur ma tête pour inspirer confiance, faire croire que je suis un « monsieur ». Mais je ne suis qu’un photographe ambulant. Un homme sans attache. »

    Elle apprend toutes les techniques, tout en restant concentrée, méthodique et très ordonnée ; elle qui était destinée à n’être qu’une simple fille de ferme, va se révéler :

    «… Florimond entre dans la tente percée d’une lucarne jaune et recouvre une plaque de collodion humide. C’est une opération qui demande de l’habileté, la couche de collodion devant être homogène, sans amas et sans manques. Il plonge alors la glace dans un bain d’argent puis la place dans un châssis de bois. A partir de maintenant, le temps lui est compté. Avant que le collodion ne sèche, il doit prendre la photographie et retourner dans la tente pour y révéler et fixer le négatif apparu sur le verre. »

    ……………..

    « Un scalpel, des entonnoirs, des éponges, une paire de pinces en corne. Sur le plancher, des caisses en bois pourvues de claies dans lesquelles sont stockées verticalement les plaques de verre. D’autres casiers, avec des trous pour maintenir droites des bouteilles étiquetées… Alcool, peroxyde, éther, iodure d’argent… pour le collodion. Et là, acide gallique, acide acétique, hyposulfite de soude pour la fixation de l’épreuve sur verre. Chlorure de sodium pour la préparation papierLe regard de Jeanne ou la vie des photographes itinérants

    Florimond est un artiste « magicien » ; il immortalise le regard de ceux qu’il emprisonne dans son boîtier photographique, tout en adéquation avec la lumière naturelle ; il nous initie aux temps de pause (très long pour l’époque), au choix du décor et de l’appareil ; il nous invite dans son atelier et nous familiarise avec les produits de son laboratoire. Il nous apprend la minutie, la rigueur et l’exactitude de son art, où l’approximation n’a pas sa place.

    « …. replié la tente, rangé le matériel, les bacs, les bassines, les flacons, les bouteilles d’acide, les châssis, la toile de fond, les piquets, la corde…. »

    Si ce roman aborde la vie d’un photographe ambulant, il aborde également la condition féminine au 19ème siècle, en passant par la syphilis (et la prostitution), l’environnement carcéral et les codes vestimentaires puisque Jeanne n’hésitera pas « porter la culotte » !

    Ce livre est un réel dépaysement et un excellent moment de lecture…. Enrichissante !

    Pour en savoir plus :

    La Ligue Auvergnate

    Mackenstein

    L'historique et l'évolution de l'art de la photo !

    Manuel opératoire de photographie sur collodion instantané / par Disdéri,... (Gallica)

    ALLOUEL Émile, Jacques, Étienne (Dictionnaire des imprimeurs-lithographes du 19ème siècle)

    La Société HERMAGIS

    Loi de la presse sous le Second Empire et la Troisième République (Wikipedia)

    Histoire de la syphilis : son origine, son expansion (Gallica)

    Abrogation de l'interdiction du port du pantalon pour les femmes (Sénat)

     

    Le regard de Jeanne ou la vie des photographes itinérants

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  • En effectuant une dernière recherche par recensement national avec FILAE ; j’avais trouvé une petite Marie en nourrice, dans la Loire, mais cela m’a semblé une fausse piste….

    Qui est la soeur cadette de Pierre César ? (suite et fin)

    Une fausse piste ? Et bien non….. Encore une fois, j’aurais dû poursuivre mes investigations et mon intuition.

    Sur GENEANET, il fallait rechercher cette petite Marie.

    Qui est la soeur cadette de Pierre César ? (suite et fin)

    Qui est la soeur cadette de Pierre César ? (suite et fin)

    Ainsi la petite Marie est dénommée Anne Marie ; elle est bien orpheline et réside rue Dugesclin à Lyon ; on la retrouve dans les recensements de Lyon en 1876 page 282.

    Si l’on tourne la page précédente, on peut lire que l’enfant était sous la « protection » de la Supérieure HEURTEL Lucile, des Sœurs de Saint Vincent de Paul.

    Qui est la soeur cadette de Pierre César ? (suite et fin)

    Marie a donc été accueillie dans une communauté religieuse ; mais qu’est-elle donc devenue ?

    La réponse est dans l’énoncé : rappelez-vous ! « Qui saura lever le voile de cette mystérieuse soeur, et se montrer grand « cler » en généalogie pour, en suivant cette voie, trouver ses dates et lieu de décès ? »

    Qui est la soeur cadette de Pierre César ? (suite et fin)

    Le voile d’une sœur de la Compagnie des Filles de la Charité, dont le siège se situe rue Cler à Paris 7ème.

    Et bien, pour connaître le devenir de Marie, il fallait envoyer un e-mail à la confrérie.

    Un peu léger à mon goût et fort déçue...

    Pour en savoir plus :Qui est la soeur cadette de Pierre César ? (suite et fin)

    Rue Pierre-au-Lard (Wikipedia)

    Fiche GENEANET de Marie Sophie CESAR, tante de Pierre

    Optants pour la nationalité française ou allemande (Marques Ordinaires)

    Les archives municipales de Metz

    Guerre de 1870 et annexion

    Le cadastre en Alsace et Moselle après 1871 - Film 283 (Archives et Culture)

    Portraits d'optants, ces Alsaciens-Lorrains qui ont quitté la région annexée en 1871-1872 (France 3 Grand Est)

    Les hospices civils de Lyon (les archives municipales de Lyon)

    Filles de la charité de Saint Vincent de Paul (Wikipedia)

    La fiche GENEANET de Marie CESAR

    Qui est la soeur cadette de Pierre César ? (suite et fin)

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