• Le calendrier de l'Avent Alsacien 2023

    Le calendrier de l'Avent 2023Je crois que Noël est la période de l’année que je préfère.

    La magie de Noël, c'est cette atmosphère unique où les différences s'estompent, où la bienveillance prend le pas sur le quotidien. C'est une parenthèse enchantée où les rêves prennent vie, où la haine n’a plus sa place et où l'amour se répand comme une douce lumière, qui tamise les coins les plus sombres de nos existences. Enveloppés dans cette magie, nous découvrons l'essence même de Noël : un moment où la magie opère, où les cœurs s'ouvrent, et où l'espoir se renouvelle.

    Les marchés regorgent de couleurs et d'odeurs enchanteresses, nous transportant dans un monde féerique où les étreintes chaleureuses et les sourires généreux réchauffent les cœurs autant que le chocolat et le vin chaud.

    Noël, c'est comme si le monde entier faisait une pause, suspendant ses préoccupations habituelles pour laisser place à la magie de la sérénité. Les traditions de Noël, qu'elles soient religieuses ou laïques, évoquent toutes un message de paix et d'amour, créant une ambiance propice à la méditation et à la réflexion. Pour quelques instants seulement, la paix règne dans ces moments partagés, créant des souvenirs chaleureux et durables. Les cadeaux, au-delà de leur matérialité, deviennent des symboles d'affection et d'harmonie qui unissent des êtres chers.

    Des actions caritatives se multiplient, rappelant que la paix véritable réside dans le partage et la compassion envers autrui. C'est un rappel que, même dans un monde parfois tumultueux, la bonté et la compréhension peuvent créer des instants de paix durables.

    Noël, c’est une douce parenthèse, une accalmie, un cessez-le-feu, dans le tourbillon effréné de nos vies quotidiennes. C’est un peu le monde des Bisounours, et ça fait du bien quelquefois….

    L’Alsace a si bien préservé cet esprit de Noël….

    Réaliser un calendrier de l'Avent alsacien peut être une belle tradition pour la période de Noël. J’aurais pu prendre des pochettes, du ruban, des étiquettes numérotées ou brodées, mais d’autres l’ont fait avant moi….

    J’aurais pu réaliser une spécialité alsacienne pour chaque jour précédent Noël : des « Christstollen », des « bredele » et autres gourmandises. Un beau challenge, n’est-ce pas ? Et bien, non, car je déteste cuisiner ! Nul n’est parfait….

    Parce que l’Alsace ne se résume pas à la « choucroute », voici un coup de projectif sur 24 artistes alsaciens, durant les 24 jours qui précéderont Noël.

    Belles fêtes de Noël !

    Le calendrier de l'Avent Alsacien 2023

  • J -1 /  MEISENTHALPour ce dernier jour du calendrier de l’Avent, je ne parlerai ni de peinture, ni de gravure, ni de sculpture, etc.…. car l’artisanat en Alsace, rappelons-le, est riche et diversifié, reflétant le patrimoine culturel unique de la région : panneaux muraux en marqueterie de bois naturels, vitraux, meubles, objets d’art, illustrations, objets personnalisables en bois, poterie, art textile…. Et surtout trop soucieuse d’en oublier, tant il existe de créations uniques et d’exceptions, d’artisans alsaciens-mosellans racontant leur histoire, leur savoir-faire et des traditions auxquelles ils restent profondément attachés.

    En cette période de fête, je voulais vous parler de Meisenthal.

    Meisenthal est une commune d’environ 800 âmes, située dans le département de la Moselle, en région Grand Est. Elle appartient au Pays de Bitche et au Parc Naturel Régional des Vosges du Nord.

    Meisenthal est connue pour son site verrier et très célèbre pour ses boules de Noël de différentes couleurs et forme. Diva, Kilo, Pomme, Ovni, Helium, Vroum... et la petite dernière Stella sont un régal pour les yeux.

    J -1 /  MEISENTHAL

    Meisenthal a une histoire riche et intéressante, même si ce ne fut pas toujours facile de survivre :

    • fondation de la verrerie en 1704 sur un site occupé par des artisans nomades,

    • entre 1867 et 1894, la verrerie de Meisenthal est devenue le laboratoire d’expérimentations créatives sous l’impulsion d’Emile Gallé, aboutissant à la fabrication d’objets empreints du style Art Nouveau,

    • 1858, l’histoire des boules de Noël en verre de la vallée des Vosges commence : un hiver particulièrement rigoureux a inspiré un souffleur de verre de Goetzenbruck, une verrerie se trouvant près de Meisenthal, à créer des boules de verre pour compenser l’absence des fruits décoratifs habituellement utilisés pour décorer les sapins de Noël,

    • la verrerie de Meisenthal ferme ses portes en 1969, victime de la concurrence des verreries mécanisées ; elle a été rouverte en 1992 grâce au Centre International d’Art Verrier (CIAV).

    La magie continue, pour le plus grand bonheur des petits et des grands !

    Pour en savoir plus :J -1 /  MEISENTHAL

    Wikipedia

    L’histoire de Meisenthal (CIAV)

    Stella” : la nouvelle boule de Noël de Meisenthal !

    Stella, dernière née des boules de Noël du Centre international d'art verrier de Meisenthal (Le monde des artisans)

    Site Verrier de Meisenthal

    Le site verrier de Meisenthal : la boule de noël plus appréciée d'année en année

    L'histoire des boules de Noël de Meisenthal

    La nouvelle boule de Noël de Meisenthal enfin dévoilée !

    Le site verrier de Meisenthal, de la mémoire industrielle à l'avenir culturel

    Maison du verre et du cristal de Meisenthal en Moselle (Musée du Patrimoine)

    J -1 /  MEISENTHAL

     

    Pin It

    votre commentaire
  • Joseph Auguste Steib est né le 26 juillet 1898 à Mulhouse (Haut-Rhin) ; l’Alsace est déjà annexée par le grand empire d’Allemagne. Il est le fils de Julie, couturière, et de Justin Serrurier à la SACM Mulhouse, petit-fils d’Augustin serrurier ajusteur - ouvrier de fabrique.

    De condition modeste, Joseph Steib occupe un emploi dans le service des eaux de la ville de Mulhouse jusque dans les années 1940.

    J-2 / Joseph STEIB (1898-1966)

    Avant-guerre, « il s’est taillé une bonne réputation de peintre miniaturiste en croquant des scènes de genres et en illustrant des légendes alsaciennes. Au cours des années trente, il a participé au Salon des artistes français à Paris par l’envoi régulier de tableaux ». Mais sa peinture ne lui permet pas d’en vivre bien qu’il ait suivi une formation d’arts plastiques à l’école de dessin de Mulhouse  ; toutefois, son travail auprès du peintre Marie-Augustin Zwiller lui permet d’acquérir de solides connaissances.

    Souffrant d’épilepsie, il bénéficie d’une préretraite en 1943.

    1943, une terrible année pour la France occupée et pour les Alsaciens-Mosellans réfractaires au régime nazi. Dans sa cuisine, Joseph Steib résiste à sa façon ; il peint clandestinement une série de 57 tableaux, connue sous le nom de « Le Salon des Rêves », offrant une vision féroce contre le nazisme. Ces toiles témoignent de l’oppression nazie au quotidien, des humiliations et des atrocités commises. Elles ont été cachées derrière les murs de son appartement en raison des risques qu’elles représentaient pour lui et sa femme Rosalie. Il a ainsi utilisé son art comme une forme de résistance contre le régime nazi.

    Ses tableaux ont ridiculisé Hitler et ont dépeint l’occupation de sa région par les Nazis. Bien que sa résistance ait été artistique plutôt que militaire, son courage et son engagement en font un résistant à part entière.

    Joseph STEIB est décédé le 30 janvier 1966 à Brunstatt, totalement oublié de tous...

     

    Pour en savoir plus :

    Wikipedia

    Joseph Steib, le peintre mulhousien qui détestait Hitler (France 3 Grand Est)

    Joseph Steib, peintre résistant

    Dans les rêves de Joseph Steib (DNA)

    Alsace Collections

    Le «Salon des rêves» : comment le peintre Joseph Steib fit la guerre à Adolf Hitler

    L’art magique de Joseph Steib

    Joseph Steib : gravure le port d’Hambourg

    Pin It

    votre commentaire
  • J -3 / Camille Claus (1920-2005)Camille Claus est né le 30 septembre 1920, à Strasbourg, dans le Bas-Rhin ; les actes de naissance de l’année 1920 ne sont pas encore numérisés aux AD67, donc pas de vérification de filiation. Quant aux recensements, aucun n’est présent en ligne après 1838 ! Je vais donc devoir faire confiance aux écrits trouvés sur le web…. Pas très satisfaisant, mais je suis bien obligée de m’en contenter…

    Camille Claus est né dans une famille où son père Camille était boucher et sa mère Caroline était la fille d’un potier de Soufflenheim.

    Camille Claus est considéré comme l’un des artistes alsaciens majeurs du XXe siècle. Il a commencé sa carrière en tant qu’expressionniste, puis est devenu abstrait et figuratif. Comme on dit, il a plusieurs cordes à son arc – ou plusieurs couleurs sur sa palette, normal pour un peintre ! - il a été dessinateur, graveur, poète, sérigraphe et enseignant à l’École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg (1940-1942).

    D’abord déporté au camp de Schirmeck, il est ensuite incorporé de force dans l’armée nazie pour le front russe. Toute son œuvre sera fortement imprégnée des épreuves de la Seconde Guerre mondiale.J -3 / Camille Claus (1920-2005)

    Car durant le régime nazi, de nombreux artistes ont été considéré comme une menace, des « peintres décadents » à l’«art dégénéré». En 1937, Hitler avait d’ailleurs chargé une commission de répertorier les œuvres dites dégénérées et d’en expurger les musées appartenant à l’État ; ainsi de nombreux artistes, ont préféré fuir vers Paris ou la Suisse. Ainsi, le régime nazi a non seulement censuré l’art qu’il considérait comme dégénéré, mais a également persécuté les artistes eux-mêmes.

    Adolf Hitler et les nazis avaient une vision très spécifique de ce que devait être l’art, et ils rejetaient fortement les formes modernes d’art. L’expression « art dégénéré » ou « Entartete Kunst » a été adoptée officiellement par le régime nazi pour interdire l’art moderne en faveur d’un art officiel appelé l’« art héroïque » ; « l’art héroïque symbolisait l’art racial pur, la libération de la déformation et de la corruption, alors que les modèles modernes déviaient de la norme prescrite de la beauté classique. Les artistes de races pures ont produit l’art racial pur, et les artistes modernes d’une contrainte raciale inférieure ont produit les travaux qui étaient dégénérés ».

    Cette qualification « d’art dégénéré » - des peintres « décadents » tels que Nolde, Kirchner, Kokoschka, Picasso ou Chagall - s’est également étendue à la musique - Schönberg, Kurt Weill, Ernst Křenek, Erwin Schulhoff - à la littérature, au théâtre, ou encore au cinéma - Max Ophüls, Fritz Lang, Billy Wilder.

    J -3 / Camille Claus (1920-2005)Mais, ne nous voilons pas la face, si de nombreux livres ont brûlé (autodafé nazi) à la demande d’Hitler, d’autres œuvres n’ont pas été perdues pour tout le monde….

    Camille Claus a été reconnu pour son travail artistique. Il a reçu la distinction de Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres. Il a été membre de plusieurs associations artistiques et littéraires, comme le Groupe de l’Œuf (1961-1969), l’Association des Artistes Indépendants d’Alsace (AIDA), l’Académie d’Alsace, la Société des Écrivains d’Alsace et de Lorraine, et la Revue Alsacienne Littéraire. Ces affiliations témoignent de son engagement et de sa contribution significative dans le domaine des arts et de la littérature.

    Décrit comme empreint de spiritualité et d’humanisme, Camille Claus est décédé le 2 juillet 2005, nous laissant de nombreuses œuvres, que l'on peut retrouver de-ci de-là sur le web.

     

    Pour en savoir plus :

    Wikipedia

    Alsace Collections

    Invaluable

    Strasbourg : le centenaire de Camille Claus, peintre inclassable, pour qui vivre, c'était peindre (France 3 Grand Est)

    Netcomet

    L’Art «dégénéré», l’art détesté par les Nazis, s’expose à New York (Slate)

    Emil Nolde, du peintre nazi à l'artiste "dégénéré" (France Culture)

    Autodafé de livres nazis

    Autodafé sous régime NAZI

    Vie et oeuvre de Camille Claus autour du carnet de croquis

    J -3 / Camille Claus (1920-2005)

    Pin It

    votre commentaire
  • J -4 / René KUDER (1882 - 1962)Auguste René Kuder est né le 23 novembre 1882 à Villé, une petite commune du Bas-Rhin (AD 67 n°31 page 18/23). Il est le fils de Catherine Stéphanie DISCH et de Aloyse KUDER, tourneur sur bois et descendant d’une vieille famille villoise.

    Il a fréquenté l’école communale de Villé, puis il a travaillé durant trois ans avec son père, un père qu’il admire et respecte.

    À 18 ans, Il part pour Strasbourg et s’inscrit à la Kunstgewerbeschule car n’oublions pas que l’Alsace est sous domination allemande. En 1905, il obtient le prix de la Ville de Strasbourg pour sa composition « La Géante du Nideck », récompense qui s’accompagne d’une bourse pour continuer ses études à l’Académie des beaux-arts de Munich. « En 1908, la grande médaille d’argent de l’Académie de Munich lui est accordée.  En 1912, il reçoit à Berlin le second prix de la Woche. En 1913, il obtient sa première grande commande : les vitraux de l’Eglise de Maisonsgoutte ».

    J -4 / René KUDER (1882 - 1962)

    En Allemagne, il y a rencontré sa future épouse Mathilde Vollmair, puis le couple a eu son premier enfant, une petite Stéphanie née en 1910. Toute la petite famille est ensuite rentrée à Villé.

    Et puis la guerre a éclaté ; René Kuder est acheminé sur Thorn, en Prusse-Orientale, et est incorporé dans un bataillon de suspects – il est vrai que son père et son instituteur lui ont transmit des valeurs de liberté, de probité et d’amour de la Patrie - avec interdiction de revenir en Alsace, surtout à Villé, située près du front. Thorn est aujourd’hui une ville de Pologne et se situe à environ 1173 Km de Strasbourg.

    La Première Guerre mondiale a eu un impact sur sa vie et son travail ; ses œuvres témoignent parfois de son expérience de la guerre. Mais la vie continue...

    René Kuder perd peu à peu la vue, un handicap qui le suit depuis son enfance, à la suite d’un maladie. Mais sa cécité n’entrave en rien sa passion et son talent pour l’art ; il a su façonner son parcours d’artiste en devenant un maître de l’aquarelle et un peintre du « sacré ».

    J -4 / René KUDER (1882 - 1962)

    Durant la Seconde Guerre mondiale, René Kuder s’est réfugié à Clermont-Ferrand, où l’Université de Strasbourg s’était repliée. Il y a vécu avec ses deux filles. Pendant cette période, sa palette de peinture s’est transformée, comme en témoignent ses paysages et ses merveilleux ciels d’Auvergne. Et en 1946, il est revenu à Strasbourg. Malgré les défis de la guerre, il a laissé une œuvre immense et de haute qualité.

    René Kuder est reconnu pour son savoir-faire et la qualité de ses réalisations, notamment pour ses œuvres religieuses. Il a réalisé d’innombrables panneaux et plafonds d’églises, fresques, cartons de vitraux ou retables dans les églises de toute l’Alsace ; on peut citer par exemple :

    • Quatre fresques au Pavillon de l’Alsace lors de l’Exposition universelle de Paris en 1937

    • La fresque à la maison des fouilles à Gergovie en 1941

    • L’imposante fresque pour l’École de Saumur repliée à Tarbes en 1942

    • Les fresques du groupe scolaire de Villé en 1953

    • Des vitraux et fresques destinés à Gingsheim, Mutzenhouse dans le Kochersberg, Grafenstaden, Saales, Thierenbach (1924), Ste-Jeanne d’Arc à Mulhouse (1928), Moosch (1928) Ste-Madeleine à Strasbourg (1934), La Vancelle, etc.

    Le 23 septembre 1962, René Kuder meurt à Strasbourg, au retour d’un voyage en Bavière, après quelques semaines passées à Villé.

    Au cours de sa carrière, René Kuder a reçu plusieurs distinctions pour son travail artistique :

    • Médaille d’argent de l’Académie de Munich en 1908

    • 2ème prix décerné par Max Liebermann en 1912

    • Au Salon des artistes français : médaille de bronze en 1924, médaille d’argent en 1930, et médaille d’or en 1935 ; il a également été hors concours en 1933

    • Il a reçu le Prix Rosa Bonheur en 1934.

     

    Pour en savoir plus :

    Wikipedia

    Fédération des Sociétés d’Histoire et d’Archéologie d’Alsace

    Exposition rétrospective du peintre alsacien (Collections Alsace)

    Aquarelles de René KUDER (Le blog Paris Libris)

    Alsace Collections et Les faucheurs

    La peinture monumentale du Credo (Communauté de paroisse du pays de Cernay)

    Conférence sur la vie et l’œuvre de René Kuder (DNA)

    René KUDER (Sentier du souvenir)

    Pin It

    votre commentaire
  • Marie Elisabeth Braun est née à Mulhouse le 28 mai 1868 ; elle est la seconde d’une fratrie de sept enfants, tous issus du couple Marie Lodemann et Fritz Braun, exerçant la profession de négociant.

    Ses deux frères étaient pasteurs, l’un à Woerth, et l’autre à Metz.

    Je n’ai trouvé que peu d’écrits sur Elisabeth Braun…. Surtout je ne l’ai pas trouvée sur la liste des optants pour la nationalité française ; ce qui m’étonne assez peu puisque son grand-père maternel était originaire de Basse Saxe (Allemagne) et son père était russe (Moscou).

    Je sais toutefois qu’elle « a exposé à la Société des Amis des Arts de Strasbourg en 1901, à la même société en 1904 et à l’exposition d’Œuvres de jeunes artistes alsaciens-lorrains, à l’Orangerie de Strasbourg, en 19081. Elle a également exposé à la Société des Arts de Mulhouse notamment en 1914, 1920, 1927, 1930, et à la Société « La Palette » de Mulhouse dont elle fut membre, entre autres en 1937 et en 1938. »

    Elle était une spécialiste de l’aquarelle, peignant « des fleurs, des paysages d’Alsace, de Provence, d’Italie, de Suisse. Une de ses aquarelles est conservée au Musée de Mulhouse ».

    Elle a vécu pendant un certain temps à Riedisheimsans toutefois y laisser de trace - et aussi, au 9 rue Engel à Mulhouse.

    Voici un bel exemple de la sous-représentation des femmes dans l’histoire de l’art...

    Pour en savoir plus :

    Alsace Collections

    Fédération des sociétés d’histoire et d’archéologie d’Alsace

    Pin It

    votre commentaire
  • J -6 / Léo Schnug (1878 - 1933)Léo Schnug est né le 17 février 1878 à Strasbourg dans l’Empire allemand (AD67 n°573 page 294/339) ; il est le fils de Marguerite LOBSTEIN et de Maximilien Christian Henri, greffier au tribunal de Strasbourg, et petit-fils de Johan Friederich Karl SCHNUG « Fürstlicher Kammerbot » (Chambellan princier).

    Au vu d’un statut social élevé, on aurait pu croire que la famille coulerait des jours heureux, mais c’était sans compter sur une destinée tragique.

    En 1881, Léo Schnug perd sa sœur Berthe (de 2 ans son aînée) à l’âge de 5 ans ; en 1919, son père décède à l’hôpital psychiatrique de Brumath, un hôpital où lui-même sera interné….

    J -6 / Léo Schnug (1878 - 1933)

    Pour survivre, sa mère « loue des chambres dans sa maison du 7 rue Graumann, au centre de Strasbourg, à des artistes du Théâtre Municipal. Par leur biais, Léo Schnug a accès aux costumes de l’Opéra dont les collections seront une source d’inspiration ».

    Malgré une enfance aussi perturbée – ou bien à cause de cette enfance perturbée – Léon Schnug est un enfant indiscipliné, mais qui se révèle un brillant dessinateur. Il n’a alors que 17 ans lorsqu’il illustre des ouvrages pour Gerlach & Schenk, éditeurs à Vienne.

    Et comme la plupart de ces compatriotes artistes, il se forme à l’École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg, puis à l’Académie des beaux-arts de Munich ; il adhère au Cercle de Saint-Léonard.

    Son travail est fortement influencé par le Moyen Âge et porte l’empreinte du Jugendstil (Art Nouveau) ; « il a réalisé de nombreux dessins et allégories pour Ex-libris, des affiches, des gouaches, des eaux-fortes, menus, cartes de vœux et faire-part, s’intéressant particulièrement aux personnages historiques. Il a dessiné des lansquenets, des saints Georges terrassant des dragons, des centurions romains d’Argentoratum, et il a traduit un monde médiéval fantastique ».

    J -6 / Léo Schnug (1878 - 1933)

    Il a marqué de son empreinte et de ses fresques les murs du château du Haut-Koenigsbourg ; l'empereur Guillaume II lui avait alors confié la réalisation des décors, notamment de la salle du Kaiser. Léo Schnug a également laissé de plus petites réalisations hors des grandes salles du château ; il a peint d’autres fresques en Alsace, comme la maison Kammerzell à Strasbourg.

    1914, la guerre éclate et Léo Schnug est enrôlé comme sous-officier dans l’armée allemande. Côté allemand ou côté français, la « boucherie » fut la même ; Dieu seul sait ce que l’artiste a vu et vécu…. Mais ses excès d’alcool lui ont valu plusieurs réprimandes, et jugé inapte, il est vite réformé. La guerre ne l’empêche toutefois pas de créer : son travail sera d’ailleurs récompensé par l’empereur allemand Wilhelm II, en l’honorant de l’Ordre de l’Aigle Rouge pour la restauration du Château du Haut-Kœnigsbourg.

    J -6 / Léo Schnug (1878 - 1933)

    Léo Schnug sombrera dans l'alcoolisme ; si cette pathologie n’est pas une maladie mentale en soi, les troubles tels que dépression, anxiété, schizophrénie ou paranoïa deviennent problématiques chez un individu dépendant. En 1921, le peintre perd une mère omniprésente, et peut-être même fusionnelle. Même si tous motifs sont entendables, le peintre sera interné à l’hôpital psychiatrique de Stephansfeld, où il finira ses jours.

    L’artiste est décédé le 15 décembre 1933 à l’hôpital psychiatrique de Stephansfeld, à Brumath (Bas-Rhin).

    Si sa vie a été marquée par plusieurs épreuves personnelles, la mort de sa jeune sœur, l’internement de son père, le décès de sa mère, Léon Schnug nous a laissé un héritage artistique significatif et des plus créatifs.

     

    Pour en savoir plus :

    Wikipedia

    Le peintre Leo SCHNUG (le site de Lampertheim)

    Alsace Collections

    Les archives des hôpitaux psychiatriques de Brumath, Hoerdt et Erstein (AD67)

    Notice sur le service médical de l'asile d'aliénés de Stéphansfeld (Bas-Rhin) pendant l'année 1841 / par M. Ro (Gallica)

    Stephansfeld (Histoire de la psychiatrie)

    Le peintre Léo Schnug, enfant de Lampertheim

    Léo SCHNUG, un virtuose ! (Neustadt Galerie)

    J -6 / Léo Schnug (1878 - 1933)

    Pin It

    votre commentaire
  • J -7 / Les femmes peintres alsaciennesJe ne pouvais pas évoquer l’art alsacien, sans parler des femmes, et notamment des femmes peintres, elles ont démontré un talent et une détermination exceptionnels dans un domaine traditionnellement dominé par les hommes. Dans ce calendrier de l’Avent, nous avons beaucoup trop d’hommes….

    Aussi, il me semblait important de souligner que la visibilité de nombreuses artistes femmes a été limitée en raison des conventions sociales de l'époque – jusqu’au 19ème siècle au moins, et certaines n'ont vraisemblablement pas reçu la reconnaissance qu'elles méritaient. Malgré cela, ces artistes alsaciennes ont contribué à l'enrichissement de la scène artistique de leur temps.J -7 / Les femmes peintres alsaciennes

    La femme a longtemps été considérée comme un individu mineur placé sous la tutelle de son père puis de son mari ; et même si la Révolution française lui confère le statut de « citoyenne », elle ne lui accorde aucun droit politique. Quant au Code Napoléon de 1804, il place toujours la femme sous l’autorité de son époux, l’obligeant même à obtenir son autorisation pour travailler ; Il lui faudra attendre la loi du 13 juillet 1965 pour occuper un emploi sans autorisation et ouvrir un compte en banque en son nom propre. 

    Alors, vous pensez bien : une femme peintre !

    Jugée inférieure, elle était dépourvue de droits civiques ; certaines femmes ont toutefois cherchées à prendre en main leur destin et à s’affranchir des normes sociales oppressives à leur égard. Alors que l’enseignement supérieur leur était refusé, la pratique du dessin a joué un rôle notable dans leur émancipation.

    Ces femmes ont contribué à l’art alsacien et ont laissé leur marque dans l’histoire de l’art, des femmes telles que :

    Les femmes n’ont bénéficier de l'enseignement artistique officiel avant la fin du siècle : elles n'ont en effet pas accès à l'École des beaux-arts avant 1897, d'abord pour assister aux cours théoriques, puis en 1900 pour travailler en ateliers.

    Et pourtant, elles ont été nombreuses à forcer les portes des Académies….

    L'Académie Julian était une école d'art privée située à Paris, fondée en 1867 par le peintre et professeur Rodolphe Julian ; elle a joué un rôle significatif dans le monde de l'art au cours de la fin du XIXe et du début du XXe siècle ; elle était connue pour son approche libérale et innovante de l'éducation artistique, en particulier par rapport aux écoles d'art plus traditionnelles de l'époque.

    Contrairement à l’Académie des Beaux Arts de Paris, elle a attiré un nombre important d'étudiants, y compris un grand nombre de femmes, offrant ainsi des opportunités éducatives aux artistes qui étaient souvent exclus des institutions artistiques traditionnelles. Elle offrait notamment une variété d'ateliers spécialisés, permettant aux étudiants de se concentrer sur des domaines spécifiques tels que la peinture, la sculpture, et la gravure.

    Dans le même esprit, l'Académie Colarossi était une autre école d'art privée située à Paris, fondée en 1870 par le sculpteur italien Filippo Colarossi. Une caractéristique notable de l'Académie Colarossi était l'utilisation de modèles vivants masculins et féminins dans les classes de sculpture et de dessin. C'était une pratique relativement avant-gardiste à l'époque. L'Académie Colarossi a joué un rôle dans l'émergence de nouveaux styles artistiques à la fin du XIXe siècle, notamment dans la transition entre le réalisme et l'impressionnisme.

    J -7 / Les femmes peintres alsaciennes

    L'Académie des Beaux-Arts de Strasbourg a été fondée en 1880. Elle a été établie pour fournir une éducation artistique formelle aux étudiants de la région et au-delà. Elle offrait une formation artistique académique traditionnelle ; les étudiants pouvaient y étudier la peinture, la sculpture, la gravure, et d'autres disciplines artistiques.

    L'académie a accueilli divers enseignants éminents au fil des ans, collaborant ainsi à la qualité de l'enseignement. Ces enseignants étaient souvent des artistes reconnus dans leur domaine et contribuant à la vie artistique de la région en tant qu'artistes, enseignants et membres actifs de la communauté artistique.

    Quant à L'Académie des Beaux-Arts de Munich, où de nombreux peintres alsaciens ont fait leurs classes, elle a été fondée en 1808 par Maximilien Ier de Bavière, et créée dans le cadre d'une série de réformes éducatives visant à promouvoir les arts et les sciences. L'académie a été influente dans le développement de plusieurs mouvements artistiques, notamment le mouvement romantique allemand. Certains artistes formés à Munich ont également joué un rôle dans le mouvement expressionniste plus tard au début du XXe siècle.

    J -7 / Les femmes peintres alsaciennes

    « Progressivement, leur talent, associé à un enseignement de qualité et à une volonté de fer, a permis aux femmes engagées dans un cursus artistique de s’affranchir de la sphère domestique ».

     

    Pour en savoir plus :

    La reconnaissance des femmes peintres au XIXe siècle : facteur d’émancipation (Celles qui osent)

    Les femmes artistes au XIXe siècle (Culture.gouv)

    Peinture au XIX ème et féminisme I

    Peinture au XIX ème et féminisme II

    Peinture au XIX ème et féminisme III

    Peinture au XIX ème et féminisme IV

    L’Académie Julian

    Les femmes artistes au XIXe siècle (Ministère de la Culture)

    Paris 1900 (Ecole des Beaux Arts)

    J -7 / Les femmes peintres alsaciennes

    Pin It

    votre commentaire
  • J -8 / Léon Hornecker (1884-1963)Léon Hornecker est né le 13 juin 1864 à Strasbourg (AD 67 n°1212 page 338/797 ; il est le fils de Thérèse Brüdy et d’Antoine ; ses grands-parents maternels et paternels étaient cultivateurs. Autant dire que « Léo » n’était pas issue d’une famille très aisée, mais des gens simples et travailleurs.

    Très tôt Léon Hornecker s’est démarqué par ses dessins remarquables dans la bourgeoisie strasbourgeoise :

    • Dès l’âge de quatorze ans, il fréquente l'atelier de verrerie des frères Ott à Strasbourg,

    • il fréquente ensuite les cours de dessin du soir de la Kunsthandwerkerschule, l’École d'artisanat d'art de Strasbourg où il y reçoit son premier enseignement du professeur Weisshandt, sur le dessin à main levée : dessin technique, cours de modelage et peinture décorative.

    J -8 / Léon Hornecker (1884-1963)

    Son talent est tel qu'en 1883 que le professeur Weisshandt obtient de la ville de Strasbourg une bourse d'études pour qu'il aille compléter sa formation à l'Académie des beaux-arts de Munich, où il a pour enseignants les professeurs Nikolaos Gysis et Ludwig von Löfftz.

    Il peut alors commencer à vivre de son art et en profite pour voyager et visiter des musées, se cultiver et peaufiner sa « peinture ». Strasbourg l’entraîne dans un tourbillon de vie associative et culturelle ; il côtoie les plus « grands » de la Société des Amis des Arts de Strasbourg, l'Académie de Munich, et bien évidemment Le cercle de Saint-Léonard.J -8 / Léon Hornecker (1884-1963)

    A Strasbourg, il y trouvera sa première épouse, Louise Caroline KRATZEISEN : mariage le 25 mai 1899 (AD 67 n°513 page 92/212) puis divorce le 5 novembre 1908.

    Dès 1909, il s’installera définitivement sur Paris au 71 avenue de Villiers (Paris 17ème) avec une nouvelle compagne Anne Mathilde HANSELMANN, teinturière de profession et alsacienne ; le couple se mariera le 6 octobre 1917 (AD 75 n°1347 page 19/31).

    Peintre très actif malgré une période où l'Alsace a connu des bouleversements politiques et culturels en raison des changements de souveraineté entre la France et l'Allemagne, Léon Hornecker n’est pas aussi connu que certains autres artistes, mais son travail a fortement contribué à l'héritage artistique de l'Alsace.

    Artiste polyvalent, il a commencé par peindre dans un style impressionniste, mais a ensuite adopté un style plus réaliste, pour se tourner vers l'abstraction, et finalement revenir à la peinture figurative.

    Léon Hornecker est décédé le 9 janvier 1924 dans son appartement parisien. Mais jamais, il n'oubliera sa chère Alsace...

    Son œuvre est caractérisée par une grande attention aux détails et une utilisation subtile de la couleur. Ses peintures sont souvent empreintes d'une certaine mélancolie et d'une atmosphère intime. Certaines peintures sont conservées au Musée d’Orsay.

     

    Pour en savoir plus :

    Wikipedia

    Alsace Collections

    Quelques-unes de ses œuvres

    La grande œuvre « La barque »

    J -8 / Léon Hornecker (1884-1963)

    Pin It

    votre commentaire
  • J -9 / Camille Alfred PABST est né le 18 juin 1828 à Heiteren, dans le Haut-Rhin ; Heiteren est un petit village paisible et encore français…. Mais comme bon nombre de communes frontalières, elle a payé un lourd tribut lorsque l’Alsace a été annexée.

    Mais en 1871, Camille Alfred PABST était déjà à Paris, où il a d'ailleurs sollicité la nationalité française.

    D'abord étudiant à Colmar puis à Strasbourg, il a abandonné le barreau pour se lancer dans la peinture. IL exposera pour la première fois au Salon de Paris en 1865 après avoir assuré une formation auprès de Pierre-Charles Comte, peintre de l’Ecole des Beaux Arts de Lyon.

    J -9 /

    Il semble que Camille Alfred PABST ne se soit pas marié ; pourtant, il a eu plusieurs enfants de la même compagne Jeanne Caroline Froidure :

    • Jeanne Marguerite (1866 – 1928)

    • Camille Alfred, né le 3 novembre 1868 à Paris 9ème (AD 75 n°1842 page 327/390) dont j’ai pu retrouver la fiche matricule

    • Jean Daniel (1873 – 1878).

    Même si sa vie est sur la capitale, le peintre reviendra régulièrement en Alsace, sa région natale qu’il n’oubliera jamais. Camille Alfred PABST est connu pour être un peintre amateur des sujets folkloriques alsaciens, des scènes historiques, des scènes de vie et des portraits ; ses œuvres reflètent l'amour et la saveur du terroir alsacien.

    J -9 / Camille Alfred PABST  (1828 – 1898)

    Le peintre a réalisé de nombreux tableaux que l’on peut retrouver, par exemple, au :

    • Musée d’Art et d’Histoire de Belfort : « Joueurs de quilles »

    • Musée des Beaux-Arts de Mulhouse : « L’envoi du Tonkin »,

    • Musée Unterlinden, Colmar : « Une noce en Basse-Alsace »

    • Musée des beaux-arts de Strasbourg : « La préparation des nouilles ».

    Des œuvres sont souvent en vente sur internet et bien évidemment, les reproductions sont interdites (sauf libres de droit sur Gallica).

    J -9 / Camille Alfred PABST  (1828 – 1898)

    Camille Alfred PABST est décédé le 30 septembre 1898, dans son domicile du 17ème arrondissement de Paris (AD 75 n°1984 page 14/16).

    J -9 / Camille Alfred PABST  (1828 – 1898)

     

    Pour en savoir plus :

    Wikipedia

    L'Art en Alsace-Lorraine, par René Ménard (Gallica)

    Alsace Collections

    ArtNet

    J -9 / Camille Alfred PABST  (1828 – 1898)

    Pin It

    votre commentaire
  • J -10 / Louis Philippe KAMM (1882 - 1959) Ludwig Philipp Kamm est né le 11 avril 1882 à Strasbourg, dans le Bas-Rhin ; l’Alsace était déjà annexée par l’Empire allemand.

    Cet artiste-peintre est le fils Catherine Tugend et de Louis Philippe, policier ; petit-fils de Philippe, instituteur qu’il n’a d’ailleurs jamais connu puisque décédé en 1876.

    Il est le quatrième enfant d’une fratrie de six :

    • Charles, son aîné de six ans, prédicateur et poète,

    • Philippe Frédéric, décédé à vingt mois,

    • Philippe Johann, né deux ans avant lui,

    • Alfred Gustave, décédé à 3 ans,

    • et le petit dernier, Émile Alfred, de trois ans son cadet.

    J -10 / Louis Philippe KAMM (1882 - 1959)

    Peintre figuratif, mais aussi grand dessinateur et excellent illustrateur, il a été également décorateur. Il aime profondément l’Alsace et les alsaciens ; c’est dans le quotidien de ces compatriotes qu’il a puisé le meilleur de son inspiration.

    Elève de l’école des Arts Décoratifs de Strasbourg, puis de l’académie des Beaux-Arts de Munich, il peaufine sa formation sur Paris, où il découvre Courbet, Cézanne et les Impressionnistes.

    Malgré les épisodes de guerre, prisonnier de guerre en 1918 ou bien évacué en 1939, il n’a jamais cessé de dessiner même si les conditions étaient difficiles.

    Surnommé le « maître de Drachenbronn » Louis Philippe « Kamm est devenu le portraitiste de l’Alsace du nord, d’abord à Drachenbronn puis à Seebach ou Schleithal. Il sillonnait la région, proposait ses services et de nombreuses familles de l’Outre-Forêt (...). Ses peintures, qui demandaient des heures de pose au modèle choisi, sont particulièrement appréciées pour leur réalisme et leur humanité. »

    Il fut professeur à l’École des Arts décoratifs de Strasbourg de 1925 à 1945, fut nommé directeur en 1945, et le resta jusqu’en 1953.

    En témoignage de sa tendresse pour le village de Drachenbronn, il a également réalisé deux fresques géantes dans l’école primaire en 1955.J -10 / Louis Philippe KAMM (1882 - 1959)

    Il est décédé le 16 juin 1959 à Strasbourg ; il est assurément le plus alsacien de tous les peintres d’Alsace.

     

    Pour en savoir plus :

    Wikipedia

    Fiche GENEANET

    Strasbourg, 1870-1914 La ville nouvelle impériale allemande, capital foncier et ingénierie urbaine (Cairn)

    Fédération des sociétés d’histoire et d’archéologie d’Alsace

    Les toits de Périgueux Dordogne Strasbourg (Proantic)

    Louis-Philippe Kamm, le « maître de Drachenbronn » (France 3 Grand Est)

    Alsace Collections

    Archi-Wiki

    J -10 / Louis Philippe KAMM (1882 - 1959)

    Pin It

    votre commentaire
  • J -11 / Édouard Tzschupke (1875 - 1929)Édouard Charles Tzschupke est né le 31 janvier 1875 à Sarrebourg en Alsace Lorraine ; pas de chance, encore une fois !- le site des archives départementales de la Moselle est en maintenance pour une durée indéterminée (?) et donc, pas d’acte d’état civil….

    Il est le fils de Charles Théophile Tzschupke, de nationalité allemande, et de Joséphine Kornemann, une alsacienne de Sélestat

    La famille s’installe au 10 rue Finkmatt à Strasbourg, d’où il fréquente une école secondaire française, réservée à l'élite citadine. A l'âge de 14 ans, il part à Paris, où il étudie le dessin aux Ets. Gattiker. Parallèlement, il fréquente l'École des Arts Décoratifs de Paris pour perfectionner ses compétences artistiques de peintre. Son style était clairement influencé par Claude Monet et d'autres impressionnistes français contemporains. Avant la Première Guerre mondiale, il a pu exposer à plusieurs reprises des peintures au Salon des Artistes Français.

    Le 7 octobre 1905, Tzschupke épouse Marie Louise Lanveau (née le 22 avril 1877) à Paris 10ème (AD 75 n°1367 page 17/31). Le couple n'aura pas d'enfant.

    J -11 / Édouard Tzschupke (1875 - 1929)

    Durant la Première Guerre mondiale, porteur de la nationalité allemande, il est interné notamment à Tatihou, une île de Normandie qui n’avait rien de paradisiaque à l’époque. Après 1918, il prend la nationalité française et revient s'installer à Strasbourg. Il y reçut le surnom honorifique de « Peintre des roses et des cathédrales ». Il put présenter ses tableaux lors de diverses expositions, comme en mai 1920 lors du Salon des Artistes alsaciens au Magmod (anciennes Galeries Lafayettes) et en mai 1922 au Salon des Artistes alsaciens à l'Orangerie de Strasbourg.

    J -11 / Édouard Tzschupke (1875 - 1929)

    En 1922, Tzschupke est victime d'un accident vasculaire cérébral qui le paralyse du côté gauche. Néanmoins, il poursuit son travail artistique, mais décèdera d'un deuxième accident vasculaire cérébral le 24 octobre 1929.

    Édouard Charles Tzschupke a été inhumé au cimetière Sainte-Hélène de Strasbourg. né à Strasbourg était un français

     

    Pour en savoir plus :

    Wikipedia

    Edouard Tzschupke Cathedrale et toits de Strasbourg

    Edouard Tzschupke (Alsace O Coeur Isabelle H.)

    Extension de Strasbourg sous le Deuxième Empire allemand (Wikipedia)

    Manche. Les vestiges de Tatihou racontent l’histoire de l’île, de Vauban au mur de l’Atlantique (Ouest France)

    J -11 / Édouard Tzschupke (1875 - 1929)

     

    Pin It

    votre commentaire
  • J -12 / Eugène Noack (1908 – 1985) Surnommé « Scheni », Eugène Noack était un artiste-peintre et un illustrateur alsacien ; il est né le 2 janvier 1908 à Colmar.

    Passionnée de culture alsacienne – mais ça je crois que maintenant vous l’avez tous compris – je suis confrontée à un défi fascinant mais exigeant dans ma quête de découvrir et de documenter les artistes originaires d’Alsace. La richesse de ce patrimoine artistique est indéniable, mais certaines facettes demeurent encore enveloppées de mystère.

    La tâche de mettre en lumière des artistes méconnus est comparable à une quête méticuleuse, un voyage à travers les méandres de l'histoire et de la créativité. Les noms qui ont résisté à l'oubli demandent à être révélés, et les œuvres qui sommeillent dans l'ombre attendent d'être redécouvertes.J -12 / Eugène Noack (1908 – 1985)

    La recherche d'informations sur ces artistes alsaciens peu connus me confronte à des archives poussiéreuses, peu consultées et pour beaucoup non numérisées. Quel dommage…. Mais cette exploration minutieuse est souvent une petite victoire !

    Donc, pour notre peintre Eugène Noack, pas d’acte de naissance en ligne…..

    Eugène Noack est surtout connu pour ses scènes villageoises, pittoresques et pleines de joie de vivre… Et pourtant, le jeune Eugène a été contraint de suivre les règles paternelles. Orienté par ses professeurs à l’école, il est devenu ébéniste et a ouvert son ébénisterie.

    Ce n’est qu’après la Seconde Guerre mondiale, qu’il peut enfin se consacrer entièrement à sa passion ; il s’est fait très vite remarquer pour son talent, notamment, dans la revue Saisons d’Alsace en 1952, où paraissent ses illustrations sur la Route des Vins d’Alsace ; il a réalisé ainsi une série fantastique d’illustrations burlesques de l’industrie papetière. En 1960, il entre au journal L’Alsace-Le Pays jusqu’en 1976, date de sa retraite.

    Il décédera le 29 septembre 1985 à Colmar ; il laissera le souvenir d’un artiste-peintre alsacien et un illustrateur de la vie des gens simples.

    Pour en savoir plus :

    Wikipedia

    Fiche GENEANET

    Alsace Culture

    Collection Bacchus

    Alsace Collections

    Publicité : les grands noms de l’affiche (le blog de Christan Legac)

    Colmar – la mémoire des pierres

    J -12 / Eugène Noack (1908 – 1985)

     

    Pin It

    votre commentaire
  • J -13 / Robert Kammerer (1882 - 1965)Difficile de choisir le bon patronyme tant les « Kammerer » sont présents en Alsace !

    Robert Kammerer est né le 1er décembre 1882 à Mulhouse, dans le Haut-Rhin (AD 67 n°2151 page 268/425).

    IL est le fils de Eugène, « sous-chef de bureau » chez Scheures-Lauth (Manufacture de textile alsacienne) à Mulhouse et petit-fils de Jean-Jacques, contremaître graveur et chef d'atelier de gravure.

    J -13 / Robert Kammerer (1882 - 1965)

    Le baccalauréat en poche, il intègre l'École de dessin industriel de Mulhouse, puis l'École des arts décoratifs de Strasbourg, la première institution d'art en Alsace. Il continue ensuite ses études à Paris et voyage en Grèce, en Italie, en Albanie, en Suisse, et en Belgique.

    Inspiré par ses randonnées dans les Vosges avec son père alors qu’il n’était qu’un enfant, Robert Kammerer a toujours été passionné par les paysages montagnards.

    En 1910, il expose ses premières œuvres avec d'autres artistes ; il peint des paysages vosgiens et thannois. Il expose ensuite en 1914 à la Maison d'Art alsacienne de Strasbourg.

    Robert Kammerer est expulsé d’Alsace, et ce jusqu'en 1947 ; il rejoindra par ailleurs le groupement des anciens expulsés et réfugiés d'Alsace et de Moselle (GERAL). Ensuite, il reviendra sur sa terre natale, où il retrouvera maison et atelier détruits.

    Il aurait été nommé chevalier dans l’ordre national de la Légion d’honneur en 1953 mais je n’en ai pas trouvé trace dans la base de données Léonore.

    Il continuera de peindre jusqu’à sa mort, le 12 mai 1965 à Pfastatt.

     

    Pour en savoir plus :

    Wikipedia

    Une belle page de Robert Kammerer (Septimanie : revue d'art / directeur Paul Duplessis de Pouzilhac) 

    Fédération des sociétés d’histoire et d’archéologie d’Alsace

    Alsace Collections

    Robert Kammerer, peintre Thannois

    Le peintre des montagnes (Neustadt Galerie)

    La Vie en Alsace : revue mensuelle illustrée

    Une visite à Robert Kammerer (Gallica / L’Alsace française)

    Proscrits, internés et exilés : le cas des alsaciens-lorrains prisonniers politiques dans l’empire allemand (1914-1918) (Cairn)

    J -13 / Robert Kammerer (1882 - 1965)

    Pin It

    votre commentaire
  • J -14 / Nelly Stulz (1892 - 1969)Artiste peintre musicienne et poétesse, Nelly Stulz est née à Strasbourg le 13 août 1892 (AD67 n°2961 page 235/314).

    Elle a fréquenté quelques temps l'Ecole des Arts Décoratifs de Strasbourg, mais elle surout été l'élève de son père, le remarquable miniaturiste Gustave Adolphe Stulz (1865-1931). Son frère – qui porte par ailleurs les mêmes prénoms que son père – était chirurgien chef du Centre de Traumatologie de Strasbourg.

    J -14 / Nelly Stulz (1892 - 1969)

    On peut qualifier Nelly Stulz d'autodidacte. Gabriel Andrès, évoquait son travail dans le catalogue «Rétrospective Nelly Stulz », in Nouvel Alsacien, 1969 ; « ··· On admira l'évolution brillante d'un talent, poussé très vite hors des sentiers battus par ce feu qui la dévorait. Elle a été, pour la peinture en Alsace, un levain qui n'a pas encore monté, elle a donné une impulsion impérative à cet art, impulsion dont nous ne connaîtrons les effets que dans quelques années. Formée à la noble école de ce père qu'elle chérissait par-dessus tout, elle a su s'adjoindre à la sûreté du métier une imagination merveilleuse, philosophique, charnelle et spirituelle à la fois. Elle a été une coloriste remarquable ; tirant de ses tubes des couleurs de feu et d'or, mais aussi de sang et de larmes » (Gabriel Andrès) J -14 / Nelly Stulz (1892 - 1969)

    Si elle peint longtemps dans les traces de son père, elle finit par s’en écarter et adoptera un expressionnisme parfois outrancier. Pas facile pour les femmes de percer….

    Elle décédera à Oberhausbergen le 20 janvier 1969.

    Pour en savoir plus :

    Fiche GENEANET

    Fédération des sociétés d’histoire et d’archéologie d’Alsace

    3 rue J.J Rousseau Strasbourg (ArchiWiki)

    J -14 / Nelly Stulz (1892 - 1969)

    Pin It

    votre commentaire
  • J -20 / Henri Loux (1873 - 1907)Henri Loux est né le 20 février 1873 à Auenheim (aujourd’hui Rountzenheim-Auenheim), commune du Bas-Rhin, et dont malheureusement trop peu d’actes d’état civil sont numérisés. Je n’ai donc pas pu vérifier la filiation de cet artiste. (mais sur le web, on trouve tout !)

    J -20 / Henri Loux (1873 - 1907)

    Car, artiste, il l’est. Henri Loux s'est intéressé à l'illustration et à la gravure sur bois. Il a contribué de manière significative à la promotion de l'art alsacien, tout en dépeignant les paysages, la culture et l'histoire de cette région. Son travail a souvent été associé à la période de l'Art nouveau.

    Henri Loux est le fils de Frédérique Wolff et de Henri Edouard, instituteur à Auenheim, et directeur d'école à Sessenheim, petit-fils de Elie Nathanael Loux, instituteur à Fouday, et secrétaire de mairie, Apetit-fils de Timothé, tisserand et instituteur : un bien joli parcours….

    J -20 / Henri Loux (1873 - 1907)

    La particularité d’Auenheim est que cette commune est à proximité de la Ligne Maginot, car très près de la frontière allemande ; mais Henri Loux ne la connaîtra jamais ; en 1873, l’Alsace est déjà allemande et lors de la Première guerre mondiale, il aura déjà disparu ; il n’avait que 34 ans….

    Il fait ses études à l'École des Arts décoratifs de Strasbourg, puis à l'Académie des Beaux-Arts deJ -20 / Henri Loux (1873 - 1907) Munich. Son père est décédé en 1901, alors il s’installe définitivement avec sa mère au 4 rue d'Erstein : ce sera sa dernière demeure.

    Désormais peintre, Henri Loux n’arrive pas à vivre de sa passion ; pour se faire connaître – ou reconnaître – il fréquente le cercle de Saint-Léonard où il rencontre notamment Charles Spindler, Gustave Stoskopf et bien d’autres artistes.

    On lui connaît des aquarelles, de rares peintures à l’huile, des vignettes décoratives pour des menus, des étiquettes de vins…. Et la vaisselle d’Obernai. Comme les plus belles histoires se nourrissent de belles rencontres, Henri Loux se voit passer une commande de décoration pour la faïencerie de Sarreguemines par l’intermédiaire de son ami Charles Spindler ; il va donc créer 36 décors différents illustrant la vaisselle dite « Obernai », illustrations qui représentent surtout des scènes campagnardes et villageoises avec des maisons à colombages typiques de l'Alsace. Le succès de cette vaisselle est tel qu'il va éclipser le reste de son œuvre en tant qu'illustrateur et aquarelliste.

    J -20 / Henri Loux (1873 - 1907)

    Les œuvres d'Henri Loux, marquées par une esthétique régionaliste et influencées par les styles de l'époque, ont contribué à sensibiliser le public à la richesse culturelle de l'Alsace.

    Henri Loux s’éteint le 19 janvier 1907 à Strasbourg, dans son quartier de Neudorf, probablement d'une « affection cardiaque ou tuberculeuse ».

     

    Pour en savoir plus :

    Fiche GENEANET

    Le musée Henri Loux

    Henri Loux, illustrateur de l'âme alsacienne

    Henri Loux – Costumes alsaciens

    Le musée de Sarreguemines

    J -20 / Henri Loux (1873 - 1907)

    Pin It

    votre commentaire
  • J -16 / Charles Spindler (1865-1938)Charles Marie Joseph Spindler est né le 11 mars 1865 à Bœrsch, dans le Bas-Rhin (AD 67 n°13 page 6/19). Fils d’un père notaire à Lingolsheim (Bas-Rhin), petit-fils d’un architecte à la cathédrale de Strasbourg, il est le neveu du portraitiste Louis-Pierre Spindler auprès duquel il « puise un encouragement à persévérer dans la peinture et le dessin ».

    J -16 / Charles Spindler (1865-1938)

    Il profite d’une bourse en 1882, pour étudier dans les Académies de Düsseldorf, Munich et Berlin jusqu’en 1888.

    Mais « ….jusqu’aux années 1890, la vie artistique strasbourgeoise est, pour ainsi dire, « administrée » par deux associations rivales, la Société des amis des arts, francophile, et le Strassburger Kunstverein, germanophile. La première organise des expositions triennales dans lesquelles les artistes locaux servent de faire-valoir aux maîtres parisiens. La seconde est en perte de vitesse et disparaît en 1900. Les artistes, qui partent se former soit à Paris, soit à Munich et Berlin, n’ont pas d’avenir sur place. La réussite passe par l’exil, notamment à Paris, ou s’illustrent par exemple Schützenberger, Henner, Zuber et d’autres encore. Mais à partir de 1892-1893, un tournant se dessine : il est le fait d’une génération d’artistes nés pour la plupart dans la France des années 1860, devenus allemands dans leur enfance et alors à l’orée de leur carrière. Ils se rencontrent, s’organisent et prennent leur destin en main. Ils se retrouvent au sein du cercle de Saint-Léonard qui se forme et met en œuvre un véritable programme, avec un important volet consacré à l’organisation d’expositions ».

    J -16 / Charles Spindler (1865-1938)

    « Le cercle de Saint-Léonard a donné l’impulsion d’un « intense mouvement artistique », qui s’est déployé dans de nombreuses directions. Il est d’autant plus intense qu’il émerge sur un terrain quasi vierge... »

    Charles Spindler fait partie du cercle de Saint-Léonard et est le créateur de la Revue alsacienne illustrée ; il était un artiste et graveur sur bois, célèbre pour son travail dans le domaine de l'art nouveau, de l'artisanat alsacien et son engagement dans la préservation des traditions artistiques et artisanales de l'Alsace.

    J -16 / Charles Spindler (1865-1938)

    Boersch s’est construit sur 3 hameaux :

    • La cité médiévale de Boersch, avec son rempart, ses portes d’entrée, sa place de l’Hôtel de Ville et ses vieilles maisons typiques du vignoble alsacien,

    • la manufacture du Klingenthal, première Manufacture royale d’armes blanches du royaume de France qui remplaça en 1872 une forge datant de 1740,

    • l’ancienne Collégiale de Saint-Léonard, centre culturel et foyer artistique de Saint-Léonard, ancienne maison de Charles Spindler et désormais une marqueterie :

    J -16 / Charles Spindler (1865-1938)

    Peintre et marqueteur, Charles Spindler a remporté de nombreux prix à des Expositions Universelles et à de prestigieux concours : Paris (1900), Turin (1902), Saint-Louis (1904), Dresde (1906), Leipzig (1908)… Son fidèle compagnon Anselme Laugel réunit autour de l’artiste des amis comme Gustave Stoskopf, auteur de pièces de théâtre en dialecte alsacien, le potier Elchinger, les peintres Josef Sattler, Léon Hornecker et d’autres, qui ont constitué le célèbre « Cercle de Saint-Léonard ».

    Charles Spindler est décédé le 3 mars 1938 à Saint-Léonard.

    Son héritage artistique et son engagement dans la préservation culturelle font de Charles Spindler une figure importante dans l'histoire artistique de l'Alsace.

    Pour en savoir plus :

    Wikipedia

    Charles Spindler (Fiche Geneanet)

    Article source

    Quelques œuvres (Etude Oger-Blanchet)

    Revue Alsacienne Illustrée (Gallica)

    La tradition spindler (La marqueterie d’art Spindler)

    Le cercle de Saint-Léonard et l’animation de la scène artistique strasbourgeoise (1895-1910)

    Le site de la mairie de Boersch

     

    J -16 / Charles Spindler (1865-1938)

    Pin It

    votre commentaire
  • Dora Emma Berthe Émilie Muller - d’où son surnom « Dorette » -  est née le 10 juillet 1894 à Strasbourg (AD 67 n°2088 page 52/321)

    Enfin une femme dans cette galerie un peu trop masculine à mon goût ! Au XIXe siècle – et que dire des siècles précédents ! - le domaine artistique était largement dominé par les hommes, et les femmes rencontraient de nombreuses barrières pour accéder à une formation artistique et encore plus pour être reconnues en tant qu'artistes professionnels. Les écoles d'art et les académies étaient exclusivement réservées aux hommes ; les femmes étaient souvent cantonnées à des cours de dessin considérés comme plus « adaptés » à leur sexe. L'Académie des Beaux-Arts, pratiquait une discrimination à l'égard des femmes, limitant leur participation aux expositions et aux concours, et ne les encourageait pas à poursuivre une carrière artistique : allez hop, madame, retournez à vos fourneaux !

    Rappelons que les attentes sociales et les rôles de genre assignaient aux femmes des responsabilités domestiques et familiales prédominantes. La carrière artistique était souvent perçue comme incompatible avec ces rôles. Nous avons tous en mémoire ces stéréotypes du peintre, pauvre, alcoolique, bercé dans la luxure et la drogue.

    La société du XIXe siècle avait des idées préconçues sur les capacités artistiques des femmes, associant souvent la créativité et le génie artistique aux hommes. Les femmes artistes, quant à elle, étaient reléguées à des sujets de « modèles », des nus ou des portraits.

    Les femmes du XIXème n’avaient pas encore atteints l’autonomie financières des femmes d’aujourd’hui ; elles rencontraient d’énormes difficultés pour acquérir des fournitures artistiques et pour louer des studios. Il faudra encore attendre longtemps pour changer les mentalités et permettre une plus grande égalité des sexes dans le domaine de l'art.

    Mais certaines femmes artistes ont réussi à surmonter ces obstacles et à laisser leur empreinte dans l'histoire de l'art. On ne va pas se mentir, ce n’était pas les plus défavorisées dans l’échelle de la société.

    Et pourtant, Dorette Muller fait exception ; son père est commerçant et la première guerre mondiale n’affectera pas outre mesure la famille. Elle a 24 ans en 1918 : l’Alsace est rendue à la France.

    Elle a fait des études de dessinatrice et commence très tôt à travailler. « Mais un premier drame survient : à partir de ses 20 ans, la surdité s'installe, progresse rapidement et prive bientôt totalement la jeune fille d'audition ». Mais elle est une jeune femme intelligente et va utiliser « d’autres détours » pour se faire entendre.

    Malgré cette surdité qui s’installe inexorablement, elle étudie durant trois années à l'école des Arts Décoratifs de Strasbourg ; elle entame une carrière d’affichiste, d’illustratrice, de lithographe, et de publicitaire. Ses premières expositions à Strasbourg (1919 et 1920) révèlent déjà son goût pour les paysages et le folklore alsacien. Une Hansi au féminin?

    Le second drame sera la mort de son père, en 1927, laissant mère et fille en grand désarroi. Emma Muller, la mère de Dorette, est une femme journaliste, poète et dramaturge renommée en Alsace, mais aussi une militante féministe, une « suffragette » ; Dorette grandit donc auprès d’une mère qui ne semble pas avoir froid aux yeux….

    Au début de la Seconde guerre mondiale, les strasbourgeois sont évacués ; les deux femmes se réfugient à Soultz-les-Bains. Elles ne reviendront en Alsace qu’au début des années 1950…. Mais troisième drame, Dorette perd sa mère en 1956 ; elle revient donc seule s’installer à Strasbourg…. Pour ne plus jamais quitter sa ville natale.

    « C'est dans la culture populaire alsacienne que Dorette Muller trouve sa place. La littérature qu'elle illustre, les produits qu'elle vante et les affiches qu'elle réalise appartiennent à cette culture populaire qui, parfois, a des difficultés à affirmer sa légitimité. Il est vrai que parfois elle pêche par son manque de qualité intrinsèque. Mais Dorette Muller lui fait atteindre cette qualité par son don de sympathie visuelle, de communication d'une émotion simple et bonne, dont elle s'est fait une spécialité. »

    Dorette s’éteindra le 19 mai 1975 en toute discrétion ; elle laissera toutefois l’image d’une artiste peintre et affichiste française, active en Alsace.

     

    Pour en savoir plus :

    Dorette MULLER (source)

    Wikipedia

    Fiche GENEANET

    Alsace-Collections

    Neustadt Galerie

    Une promenade au château d'Excideuil : au pays des troubadours / Gaston Boisserie ; avant-propos de Paul Reynoard (Gallica)

    Pin It

    votre commentaire
  • J -18 / Gustave Henri Krafft (1861 -1927)Gustave Henri Krafft est né le 29 janvier 1861 à Strasbourg.

    J -18 / Gustave Henri Krafft (1861 -1927)

    Architecte renommé mais passé dans l’oubli, il a laissé quelques petites « merveilles » : 

    • La Villa Knopf, située 10 rue Schiller à Strasbourg, un exemple remarquable de l'architecture de cette époque ; la construction de la villa a eu lieu entre 1901 et 1903

    • La Maison Blankenburg, située place Broglie à Strasbourg, a été conçue entre 1895 et 1896 ; elle présente des éléments caractéristiques du style, tels que des motifs floraux, des formes organiques et des détails artistiques. La maison a été commandée par le négociant en soie Gustave Blankenburg.J -18 / Gustave Henri Krafft (1861 -1927)

    • La Villa Schutzenberger est un bâtiment emblématique situé allée de la Robertsau à Strasbourg, conçu dans le style Art Nouveau ; la construction de la villa a eu lieu entre 1897 et 1900 ; la Villa Schutzenberger est un exemple remarquable de l'architecture Art Nouveau en France, avec ses éléments décoratifs floraux, ses formes organiques et son utilisation artistique de la ferronnerie et du vitrail ; la villa est maintenant utilisée comme lieu d'expositions et d'événements culturels et fait partie du patrimoine architectural de Strasbourg.

    • La Villa Krafft, construite rue Stoeber, était la résidence privée de Gustave Krafft. 

    J -18 / Gustave Henri Krafft (1861 -1927)

    Architecte et peintre alsacien, il est décédé le 13 septembre 1927 à Crest dans la Drôme.

    Pour en savoir plus :

    Biographie (Archi-wiki.org)

    Fédération des Sociétés d’Histoire et d’Archéologie d’Alsace

    Deux villas Art nouveau (Histoires d’Universités)

    Construire à Strasbourg : architectes et avatars (1824-1914)

    La neustadt galerie

    J -18 / Gustave Henri Krafft (1861 -1927)

    J -18 / Gustave Henri Krafft (1861 -1927)

    Pin It

    votre commentaire
  • J -19 / Jean-Jacques Henner (1829-1905)Jean-Jacques Henner est né le 5 mars 1829 à Bernwiller (AD68 n°6 page 215/399) ; ce fut d’ailleurs l’occasion pour moi de parcourir les archives en ligne du Haut-Rhin, beaucoup plus fournies que celles que je connais bien du Bas-Rhin.

    Il est principalement associé au mouvement artistique du réalisme et est souvent classé comme un peintre académique.

    J -19 / Jean-Jacques Henner (1829-1905)

    Henner était spécialisé dans le portrait, la peinture de genre, et il a également réalisé des œuvres religieuses. Son style artistique était influencé par les traditions de l'École des beaux-arts de Paris, où il a étudié, et a travaillé dans le style réaliste qui était populaire à l'époque.

    J -19 / Jean-Jacques Henner (1829-1905)

    Henner a étudié à l'École des Beaux-Arts de Strasbourg et à l'École des Beaux-Arts de Paris. Il a remporté le prestigieux Prix de Rome en 1858, ce qui lui a permis de séjourner à la Villa Médicis à Rome et d'étudier l'art classique.

    J -19 / Jean-Jacques Henner (1829-1905)

    Le musée national Jean-Jacques Henner, situé au 43, avenue de Villiers 75017 Paris, est dédié à l'œuvre du peintre français Jean-Jacques Henner ; il abrite une collection variée d'œuvres de l'artiste, reflétant sa carrière et son talent artistique.

    On y trouve

    • des peintures de l’artiste, notamment ses portraits, nus, et d'autres œuvres représentatives de son style académique et réaliste,

    • un atelier reconstitué offrant un aperçu de l'environnement dans lequel Henner travaillait,

    • des objets personnels ayant appartenu à Jean-Jacques Henner, ce qui peut fournir des informations sur la vie et la personnalité de l'artiste,

    • des expositions temporaires qui peuvent mettre en lumière d'autres aspects de l'art du XIXe siècle, ainsi que des artistes contemporains ou d'autres mouvements artistiques,

    • des événements culturels, conférences et activités éducatives liés à l'art et à la vie de Jean-Jacques Henner.

    Membre de l’Académie des Beaux-Arts, Jean Jacques HENNER a reçu plusieurs distinction : Chevalier de la Légion d'honneur, Officier de la Légion d'honneur, Commandeur de la Légion d'honneur et Grand officier de la Légion d'honneur .

    J -19 / Jean-Jacques Henner (1829-1905)

     Il est décédé le 23 juillet 1905 (AD 75 n°872 page 127/212) à Paris.

    J -19 / Jean-Jacques Henner (1829-1905)

    Pour en savoir plus :

    Jean Jacques Henner (Wikipedia)

    Généalogie de Jean-Jacques HENNER (Geneastar)

    Alsace Actu / la voix de l’Alsace

    Toute la lumière sur Jean-Jacques Henner, peintre sundgauvien

    L’Alsace elle attend (le musée Henner)

    Visite virtuelle de l'exposition « Jean-Jacques Henner (1829-1905). La Chair et l'Idéal »

    Base Léonore (Légion d’Honneur)

    Dans l’atelier de Henner

    Dans l’atelier de l’artiste

    Henner le portraitiste

    Une histoire d’amitié

    J -19 / Jean-Jacques Henner (1829-1905)

    Pin It

    votre commentaire
  • Louis Auguste Gustave Doré est né le 6 janvier 1832 à Strasbourg (AD67 n°33 page 9/534) ; il est un artiste et illustrateur du XIXe siècle, surtout connu pour ses illustrations de livres classiques, de contes de fées et de la Bible.

    Artiste polyvalent, il travaillait dans divers médias, y compris la peinture, la sculpture et la gravure.

    Il a acquis une renommée internationale pour ses illustrations expressives et détaillées. Certains de ses travaux les plus célèbres comprennent les illustrations pour « La Divine Comédie » de Dante Alighieri, « Les Contes de Perrault », « Don Quichotte » de Cervantes, « L'Évangile selon Matthieu » dans la Bible, et bien d’autres encore….

    Gustave Doré a également réalisé des peintures à l'huile et des sculptures, bien que son héritage artistique soit souvent associé à son travail d'illustrateur. Ses œuvres ont eu une influence significative sur l'art et la littérature de l'époque et ont continué à inspirer de nombreux artistes par la suite.

    Gustave Doré a été nommé chevalier de la Légion d'honneur, l'ordre national de la France, en 1861. La Légion d'honneur est une distinction honorifique française créée par Napoléon Bonaparte en 1802. Cette reconnaissance est attribuée pour récompenser les mérites exceptionnels dans divers domaines, y compris les arts et la culture.

    Peintre, illustrateur, graveur, caricaturiste, auteur de bande dessinée, lithographe, cet artiste a été honoré en raison de sa contribution exceptionnelle dans le domaine artistique ; son talent artistique et son impact sur le monde de l'illustration ont été reconnus comme dignes de cette prestigieuse distinction.

    Louis Auguste Gustave Doré est décécé le 23 janvier 1883 à l'âge de 51 ans, en son domicile, 7 rue Saint-Dominique, Paris 7ème ; il a été inhumé au Cimetière du Père-Lachaise.

     

    Pour en savoir plus :

    Gustave Doré (Wikipedia)

    Gustave Doré (Fiche Généanet)

    Dossier Légion d’honneur (Base de données Léonore)

    La légende du Juif errant (Gallica)

    Société d'aquarellistes français (Gallica) : ouvrage d'art publié avec le concours artistique de tous les sociétaires / texte par les principaux critiques d'art ; [ill. par Gustave Doré, Edouard Detaille, Louis Leloir... et al.] 

    Planches de G. Doré (Gallica)

    G. DORE (tombes et sépultures)

    Pin It

    votre commentaire
  • J -21 / Gustave Stoskopf (1869-1944)Gustave Stoskopf est né à Brumath (Bas-Rhin) le 8 juillet 1869 (AD 67 n°84 page 43/100).

    il est le fils de Gustave, tanneur et de Caroline Goetz. Il est un artiste-peintre, un dramaturge alsacien – l’une des grandes figures du théâtre en alsacien – et un homme de presse alsacien. Il fit partie du cercle de Saint-Léonard à l’origine de la fondation du Musée Alsacien à Strasbourg.

    J -21 / Gustave Stoskopf (1869-1944)

     De son union avec Julia Elisabeth Beile, sont nés deux enfants, dont le célèbre architecte Charles-Gustave Stoskopf.

    J -21 / Gustave Stoskopf (1869-1944)

    Gustave Stoskopf a dix-huit ans lorsqu'il quitte l'Alsace en 1887 pour étudier les beaux-arts à Paris durant quatre ans. Il en reviendra transformé…..

    J -21 / Gustave Stoskopf (1869-1944)

     Il « part à Paris pour y étudier la peinture. Ces années d'apprentissage sont connues par la correspondance qu'il entretient avec sa mère et par un récit autobiographique, Pot-pourri coloré sur la vie d'artiste à Paris. La publication parallèle de ces deux documents inédits offre un témoignage rare sur l'enseignement des beaux-arts tel qu'il est délivré à la fin du XIXe siècle dans les académies Colarossi et Julian, mais aussi à Munich où l'artiste fait un bref séjour en 1892 ». (la suite)

    J -21 / Gustave Stoskopf (1869-1944)

    Gustave Stoskopf décédera dans sa ville natale le 6 décembre 1944.

     

    Pour en savoir plus :

    Fiche Geneastar

    Le Théâtre alsacien de Colmar, 1899-1924 (Gallica)

    Kocherschbari (Gallica)

    Revue alsacienne illustrée (Gallica)

    Hommage à Gustave Stoskopf à Brumath.

    Toutes les œuvres (Gallica)

    Le sentier des artistes (Brumath)

    J -21 / Gustave Stoskopf (1869-1944)

    Pin It

    votre commentaire
  • J -22 / René Beeh (1886 - 1922)Victor Albert René Beeh est né à Strasbourg en janvier 1886 et décédé dans la même ville le 23 janvier 1922 (AD 67 n°276 page 70/182) ; il était un dessinateur et peintre allemand d'Alsace. Depuis 1871, l’Alsace est annexée et son père Chrétien Victor Beeh, cafetier à Strasbourg, a fait le choix de rester sur sa terre natale. De fait, René a la nationalité allemande C’est un artiste inconnu du public, pourtant, « il a été l’auteur de toiles d’un vigoureux réalisme et surtout de remarquables aquarelles et dessins, nerveux, expressifs, dont quelques-uns dignes de Delacroix » (La vie en Alsace – Gallica)

    J -22 / René Beeh (1886 - 1922)

    Pendant la Première Guerre mondiale, Beeh fut enrôlé comme arpenteur pour l'armée impériale allemande sur le front occidental en Belgique (sur le saillant d'Ypres) et dans le nord de la France. Certains de ses dessins de guerre ont été publiés dans la revue munichoise Zeit-Echo. Après la guerre, Beeh, souffrant de dépression, aurait détruit une grande partie de son propre travail.

    En 1914, Beeh illustre un livre célébrant le centenaire de Gottfried Keller et en 1919-1920, le roman Inferno d'August Strindberg. Il a également illustré une édition de 1918 de L'Araignée noire de Jeremias Gotthelf ; il a contribué au périodique Münchner Blätter für Dichtung und Graphik (« Munich Journal for Poetry and Graphics ») aux côtés de Paul Klee, Heinrich Campendonk et Alfred Kubin.J -22 / René Beeh (1886 - 1922)

    L'œuvre survivante la plus ambitieuse de l'artiste est le grand tableau La Révolution peint en 1918-1919), une représentation inquiétante des événements de novembre 1918 à Strasbourg en utilisant uniquement des teintes et des nuances d'ocre et de brun. Le tableau montre un petit groupe d'hommes vus de très près qui s'emparent de fusils et semblent prêts à lancer un assaut ; mais au lieu de se précipiter vers le spectateur, ils regardent une silhouette en tenue de travail, assise immobile avec une expression impénétrable. L'action semble figée et le temps semble suspendu au moment même où la violence éclate.

    J -22 / René Beeh (1886 - 1922)

    Beeh était membre de la Neue Münchner Secession (Nouvelle Sécession de Munich). Il était également ami avec plusieurs membres du groupe de peintres strasbourgeois Groupe de Mai.

    Il était tenu en haute estime par ses contemporains et appelé « le génie à venir » (das kommende Genie) par l'historien de l'art Wilhelm Hausenstein, mais avec sa mort prématurée, il a été en grande partie oublié.

    Il est décédé des suites d'un cas grave de grippe saisonnière à l'âge de 36 ans.

     

    Pour en savoir plus :

    Source et références du texte (Wikipedia / traduction)

    Fédération des sociétés d’histoire et d’archéologie d’Alsace

    Un artiste non classé

    Par Monts et par Forts

    La bataille d’Ypres

    J -22 / René Beeh (1886 - 1922)

     

     

     

     

    Pin It

    votre commentaire
  • J -23 / Jean Arp (1886-1966)Hans Peter Wilhelm Arp est né 16 septembre 1886 à Strasbourg, ville alors annexée par l’Allemagne ; il est décédé le 7 juin 1966 à Bâle, en Suisse ; il était un artiste franco-allemand, sculpteur, peintre, poète et l'un des membres éminents du mouvement artistique surréaliste et dadaïste.

    Arp a étudié à l'École des Arts et Métiers de Strasbourg de 1905 à 1907, puis à l'Académie Julian à Paris en 1908.

    J -23 / Jean Arp (1886-1966)

    Ses exils successifs sont liés à l'histoire tumultueuse de l'Europe au cours du XXe siècle, marquée par les deux guerres mondiales et les changements politiques importants. Pendant la Première Guerre mondiale, Arp s'est retrouvé à Zurich, en Suisse neutre, où il s'est engagé activement dans le mouvement dada. Zurich était un centre important pour les artistes dada qui fuyaient les horreurs de la guerre et cherchaient un refuge créatif.

    J -23 / Jean Arp (1886-1966)

    Le mouvement Dada était caractérisé par son rejet des conventions artistiques traditionnelles, mettant l'accent sur l'absurde et le non-sens.

    Après la fin de la Première Guerre mondiale, l'Alsace-Lorraine a été restituée à la France en 1919. Arp est retourné à Strasbourg et a continué son engagement artistique, mais il a également connu des périodes d'instabilité en raison des changements politiques de l'époque.

    Il a collaboré étroitement avec l'artiste et designer suisse Sophie Taeuber, qu'il a épousée en 1922. Le couple a travaillé ensemble sur des projets artistiques, notamment des sculptures, des textiles et des œuvres abstraites. Bien que fortement associé au mouvement Dada, Arp s'est également impliqué dans le surréalisme. Ses œuvres étaient souvent caractérisées par des formes organiques et abstraites, reflétant son intérêt pour l'art spontané et l'exploration de l'inconscient.

    Arp est renommé pour ses sculptures biomorphiques, caractérisées par des formes organiques et des compositions fluides. Il a utilisé des matériaux tels que le bois, le métal et la pierre pour créer des sculptures abstraites.

    Outre ses affiliations avec Dada et le surréalisme, Arp a également été membre du groupe Abstraction-Création et du mouvement Concret.

    J -23 / Jean Arp (1886-1966)

    Avec l'arrivée au pouvoir des nazis en Allemagne dans les années 1930, Arp, en raison de ses origines alsaciennes et de son engagement dans l'art moderne, a été considéré comme un artiste « dégénéré » par le régime nazi. Il s'est exilé à Paris pour échapper aux persécutions. Mais durant la Seconde Guerre mondiale, Arp et sa femme Sophie Taeuber-Arp ont de nouveau été contraints de fuir la capitale occupée par les nazis ; ils se sont alors réfugiés à Grasse dans le sud de la France. Après la libération de la France, Jean Arp est retourné à Paris et sa proche banlieue. Il a continué à jouer un rôle actif dans la scène artistique, tout en étant reconnu internationalement pour ses contributions à l'art abstrait.

    L'œuvre de Jean Arp a eu une influence significative sur le développement de l'art abstrait au XXe siècle, et il est reconnu comme l'un des artistes clés de l'avant-garde artistique européenne. Ses travaux sont exposés dans des musées et des collections d'art du monde entier.

    Pour en savoir plus :

    Fiche Généanet (Geneastar)

    Jean Arp (Wikipedia)

    Les exils de Hans Arp (Persée)

    Jean Arp ou la loi du hasard (Le Monde)

    Arp : Maître de la Sculpture du XXème Siècle

    Wikiart

    La fondation Arp

    Jean Arp e Locarno

    ESSAI 3190. Œuvres de Jean Arp. Musique de Philippe Lauters.

    J -23 / Jean Arp (1886-1966)

    Pin It

    votre commentaire
  • J -24 / Jean-Jacques Waltz, dit Hansi (1873-1951) Jean-Jacques Waltz, mieux connu sous le nom de Hansi, est né le 23 février 1873 à Colmar (AD 68 n°161 page 45/522), en Alsace, alors sous domination de l'Empire allemand), et décédé le 10 juin 1951 à Colmar.

    Hansi était un artiste polyvalent, travaillant comme illustrateur, affichiste, peintre, et écrivain. Il s'est engagé dans la promotion de la culture alsacienne à travers ses œuvres, mettant en lumière les traditions, le dialecte alsacien, l'histoire et le folklore de la région. Son style était souvent coloré, folklorique et empreint d'une certaine naïveté qui ajoutait un charme particulier à ses créations.

    J -24 / Jean-Jacques Waltz, dit Hansi (1873-1951)

    Jean-Jacques Waltz se faisait appeler « Hansi » en référence au prénom allemand « Hans ». Il utilisait ce pseudonyme pendant la période où l'Alsace était sous domination allemande, notamment pendant la Première Guerre mondiale. En utilisant un nom allemand, il pouvait mieux préserver son identité tout en continuant son travail artistique. Cette approche lui permettait également de critiquer de manière subtile l'occupant allemand à travers ses œuvres, tout en évitant des représailles directes. J -24 / Jean-Jacques Waltz, dit Hansi (1873-1951)

    Pendant la Première Guerre mondiale, l'Alsace a été le théâtre de nombreux conflits. Hansi, fervent alsacien, s'est opposé à l'occupation allemande et a exprimé son patriotisme pour la France à travers son art, ce qui lui a valu plusieurs emprisonnements.

    Ses œuvres ont été interdites en Alsace annexée par l'Allemagne, mais elles ont continué à circuler clandestinement.

    Après la Première Guerre mondiale, l'Alsace a été réintégrée à la France, et Hansi a continué à promouvoir la culture alsacienne tout en exprimant son désir d’ardent partisan de la réconciliation franco-allemande.

    Son travail a laissé une empreinte indélébile sur la représentation de l'Alsace et de sa culture. Aujourd'hui, Hansi est toujours célébré comme une figure emblématique de la région.

    Son travail artistique, souvent humoristique et satirique, était profondément ancré dans la vie quotidienne alsacienne. Il a créé des illustrations, des gravures sur bois et des écrits qui reflétaient l'histoire, les coutumes, la langue et les traditions alsaciennes. Hansi a également abordé des sujets politiques et sociaux de son époque.

    L'héritage de Jean-Jacques Waltz, dit Hansi, demeure important en Alsace. Ses œuvres, imprégnées de l'amour de sa région natale, continuent d'être appréciées pour leur contribution à la préservation de l'identité alsacienne.

    J -24 / Jean-Jacques Waltz, dit Hansi (1873-1951)

    Pour en savoir plus :

    Hansi ou Oncle Hansi (Wikipedia)

    Qui est hansi ? (Le vilage Hansi et son musée)

    Commémoration 14-18 : Portrait de Hansi

    Histoire: Hansi le résistant (Alsace)

    Toutes les œuvres d’Hansi (Gallica)

    Le paradis tricolore (Gallica)

    Hansi sur Généastar (Geneanet)

     

    J -24 / Jean-Jacques Waltz, dit Hansi (1873-1951)

    Pin It

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique