• M comme MATHE

    M comme MATHECe patronyme est présent 214 254 fois sur Geneanet ! Il est une variante du nom de baptême Matthieu ou Mathieu (Mat-Yah en hébreu, Matthaeus en latin : « Homme de Dieu » ou « Fidèle à Dieu »), devenue patronyme héréditaire à partir de la fin du XIIIe siècle. 

    Il se montrait présent en Vendée, Indre, Nièvre à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter l’Allier, la Vienne, l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle et aussi aujourd'hui à la Martinique. De nombreux lieux-dits « Mathé » sont recensés en France, notamment en Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, Massif central, etc. Ils signalent pour la plupart d’entre eux la présence de familles de ce nom en ces lieux.

    L'orthographe des noms de famille a parfois évolué au cours des siècles et le patronyme « Mathe » n’y déroge pas : Mathé / Mathée / Matheis / Mathay / Matet / Matey / Mathaey / Mathay / Mathet / Mathey / Mathez / Mathy / Mattay / Mattey / Mattez / Matthée / Matthey / Matthez / Matty / Maty....

    Je vais vous parler d'Arthur Albert MATHE ; je suis une arrière-petite-fille d'un cousin issu de germains d'Arthur Albert MATHE.

    M comme MATHE

    Eléonore MATHE, dont j’ai déjà parlée pour le challenge de l’année dernière, est mon AAgrand-mère maternelle : son frère aîné François est le grand-père d’Arthur.

    Arthur est né le 24 mai 1890 à Lens ; il est le fils de François, ouvrier mineur, né à Lens et y résidant.

    Deux mois avant l’annonce de la mobilisation, il épouse le 6 juin 1914 Elisa CAULIEZ, fille de Cyprien, cabaretier originaire d’Hergnies (Nord) et de Zelia LEMAL, tricoteuse.

    Le couple aura 4 enfants, dont on préservera l’anonymat ; si Elisa est couturière à domicile, Arthur est professeur de gymnastique après sa journée de travail comme ouvrier mineur.

    M comme MATHE

    La Compagnie des Mines de LENS était la plus importante des compagnies houillères du bassin du Nord et du Pas-de-Calais. Sa politique « paternaliste » a apporté beaucoup de travail mais aussi beaucoup de souffrances. Les conditions de travail n’étaient pas ce qu’elles sont aujourd’hui….

    Arthur commence à travailler aux mines en 1903 ; il n’a alors que 13 ans !

    Avant d’être mineur de fond, il fallait apprendre à faire les corvées : le galibot poussait les berlines, triait le charbon, portait les lampes… Sorti trop tôt du circuit scolaire, Arthur avait très certainement soif de sortir de sa condition de mineur. Il faudra attendre 1959 pour que la scolarité soit obligatoire jusqu’à 16 ans. A 18 ans, le jeune galibot pourra descendre au fond du puits….

    En 1911, il accomplit son service militaire et revient aux mines en novembre 1913. Durant sa période de conscrit, il a obtenu le grade de « caporal » et entre à l’Ecole Militaire d’Infanterie à Montreuil sur Mer.M comme MATHE

    Le 3 août 1914, il est mobilisé au 33ème RI d’infanterie, cantonné à Arras, puis orienté vers le 71ème RI, présenté comme « un régiment d’élite, qui a donné les preuves de sa vaillance en Belgique, à Arras, à Roclincourt.. » Une succession d’hospitalisations et d’évacuations le mènent en septembre 1915 à l’hôpital de Mendé.

     

    Il est ensuite envoyé au 6ème Régiment de Génie : il est nommé sergent le 16 octobre 1915.

    Du 13 août 1917 jusqu’au 9 mars 1923 il est mis en sursis aux mines de Blanzy ; la ville de Lens a M comme MATHEété totalement détruite – une première fois – et le pays a besoin de carburant. Durant la Première Guerre Mondiale, la Compagnie des Mines bat des recours de production à Montceau-les-Mines avec tous les réfugies venus du nord. Les conditions de travail y sont épouvantables : une journée de 10 heures, dans l’eau, la chaleur extrême, la poussière étouffante, l’obscurité, les cris et l’angoisse toujours présente d’un coup de grisou.

    Le 14 octobre 1919, il est enfin démobilisé et toute la famille se retire à Angers.

    En 1939, il rappelé à l’activité mais réformé définitivement pour « arthrite chronique du genou avec laxité anormale des ligaments croisés » ; il a alors 49 ans….

    Pour en savoir plus :

    Les métiers de la mine

    Les archives de la Grande Guerre

    L’école militaire de Joinville – son histoire

    Histoire de Montceau et des mines de Blanzy

     

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