• Challenge AZ 2022

    Challenge AZ 2022

    Voici plusieurs semaines que je planche dessus, et mes recherches m’ont permises pas mal de belles rencontres. Il faut avouer que c’est très douloureux, mais alors, au final, quelles satisfactions !

    Ce challenge A-Z est le quatrième pour moi :

    • l’année 2018, je me suis imprégnée des lectures des internautes, sidérée de tant de productions de qualité, mais incapable d’en faire de même...
    • l’année 2019, je me suis lancée ; mon 1er Challenge portait sur Francine BAROIN, mon arrière-grand-mère morvandelle, du côté paternel ; il faudra d’ailleurs que je « peaufine » cet écrit car j’ai acquis « un peu » d’expérience depuis,
    • l’année 2020 était axée sur des lectures m’ayant ouvert de nouveaux horizons sur la généalogie,
    • l’année 2021, j’ai choisi le Pas de Calais et une histoire de femmes : mon AAAgrand-mère maternelle Eleonore MATHE.

    Cette année, mon choix s'est porté sur les noms de ma généalogie.

    Au début de ce challenge, sur les 682 ancêtres de mon arbre, je comptais 219 patronymes différents. J’espère bien faire de superbes trouvailles et étoffer un peu cet arbre aux branches dépouillées.

    Le patronyme le plus courant est DEIBER ; c’est le nom de mon père…..

    Pour chaque article, je choisirai un patronyme différent - le plus important pour chaque lettre de l’alphabet si possible - et j’essaierai de raconter la vie de l’ancêtre désigné : d’où vient son nom, de quelle région, où le situer dans mon arbre et dans l’Histoire. Parce qu’en s’intéressant au « nom », on s’intéresse forcément aux langues et aux coutumes régionales mais aussi à ceux et celles qui le portent, à leur quotidien, à leur histoire.

    C’est en cela que la généalogie est passionnante ; riche de la grande Histoire, elle suppose aussi des connaissances en droit des familles, mais aussi en sociologie et en psycho.

    Cette année, j’ai envie de changer de méthode. Tout en m’appuyant sur des actes authentiques et uniquement en ligne, je vais raconter l’histoire d’un ancêtre, peut-être même que je le laisserais s’exprimer…

    Challenge AZ 2022Ainsi je vais pouvoir m’adonner simultanément à ma 1ère passion « la généalogie » et à la 2ème « l’écriture » sans oublier la 3ème : « la lecture ».

    Chaque article sera enrichi de textes glanés sur web, au fil de mes recherches, des recherches qui ne pourront pas être toutes approfondies – le Challenge, c’est long mais court à la fois ! - mais qui me permettront d’envisager une analyse ultérieure et plus soutenue.

    J’ai donc utilisé mon « carnet de recherches généalogiques » pour recenser les documents nécessaires à l’écriture de mes 26 ancêtres et indiquer également les suivis à effectuer à la fin du challenge.

     

    J’espère que mes ancêtres ne m’en voudront pas si je me suis permise quelques libertés, car eux seuls, savent véritablement la fin de l’histoire. Quoiqu’il en soit, et quelque soit les situations que je rencontre, je sais que je ne suis pas responsable de leurs actes ni de leurs choix.

    Mais grâce à eux, grâce à ce qu’ils ont vécu, ce qu’ils m’ont transmis, je suis ce que je suis devenue….

    Et en tous les cas, j’ai a-do-ré !

    Challenge AZ 2022

    Challenge AZ 2022

  • En conclusion du CHALLENGE AZ 2022Je ne peux refermer la page de ce Challenge sans m'autoriser à faire le point. Parce que, nous sommes bien d'accord, l'exercice est terriblement difficile : il faut rédiger un article par jour – sauf le dimanche, ouf ! devant s'appuyer sur des faits avérés – en général – et ne pas reposer sur de l'imaginaire. Pourtant, quelquefois, on serait "un peu" tenter de broder...

    Mon Challenge 2022 avait pour thème : les noms de mon arbre généalogique.

    Au début de ce challenge, je comptais 682 ancêtres répartis en 219 patronymes différents ; aujourd'hui, je suis arrivée à 1128 aïeux pour 301 noms de famille.

    En conclusion du CHALLENGE AZ 2022

    J'ai régulièrement rempli mon carnet de recherches généalogiques, mentionnant mes "trouvailles" mais surtout mes interrogations :

    • par exemple, j'ai constaté quelques jumeaux dans la branche Deiber ; il me faudra être vigilante et approfondir ce côté,

    • à la découverte d'une famille protestante, en Alsace, je me suis posée la question du mariage mixte, quelles différences existaient entre ces deux religions ? Doctrine luthérienne, calviniste, évangéliste.....

    • la paléographie qui revient comme un boomerang à chacune de mes avancées....

    • il apparaît comme une évidence que j'ai beaucoup écrit sur le Nord et l'Alsace, peu sur la Bourgogne et bien trop peu sur les Landes, terre natale maternelle : il me faudra y remédier... et surtout répondre à la question du "pourquoi je n'arrive pas à écrire sur cette branche landaise ?" Ah, je vois la psychogénéalogie poindre le bout de son nez....

    • Et pour finir : quel thème pour l'année prochaine ?

    En conclusion du CHALLENGE AZ 2022Quoiqu'il en soit, et quel que soit le résultat de mes recherches – toujours en développement – j'ai fait de très belles trouvailles ; franchement, je ne suis jamais déçue.

    Même si quelquefois je reste en émoi devant une aïeule qui a perdu tant d'enfants si jeunes.

    Même si je m'indigne de la pauvreté de cette "famille ordinaire", de ses conditions d'existence dénuées de tout confort.

    Et tellement heureuse lorsque je trouve un ancêtre qui a réussi à sortir de sa condition... Il faut tellement de générations pour s'élever dans la société !

    Je terminerai par une pensée pour mon grand-père paternel, que je n'ai jamais connu. Sur son lit de mort, il a fait promettre à son fils de ne jamais appartenir à un syndicat et/ou un parti politique : Henri était communiste militant et l'a payé de sa vie, victime de la barbarie nazie.

    S'il connaissait aujourd'hui mon militantisme d'antan, mon féminisme convaincu, que penserait-il ? Me jetterai t-il la pierre ou essaierait-il de me comprendre comme ma grand-mère s'y est efforcée....En conclusion du CHALLENGE AZ 2022

    Cependant, écrire sur mes ancêtres, rechercher leurs filiations, me permet de leur redonner vie et de leur rendre la place qu'ils n'ont certainement jamais eue.

    Tombés dans l'oubli, ils sont un peu moins invisibles.

    Pour en savoir plus :

    Les noms de famille alsaciens

    Les noms de personne d’origine germanique

    Les gens du Nord

    Jean Tosti et les noms de famille

    En conclusion du CHALLENGE AZ 2022

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  • Z comme z'avez dit.... implexe ?Puisqu’il faut terminer en beauté, voici mon 1er implexe ; enfin, je suppose en avoir bien d’autres, mais c’est le 1er que je trouve. Il faut dire que mes familles n’ont pas beaucoup bougé durant plusieurs siècles, alors il était évident que j’allais en trouver….

    Nous voici de retour dans le Bas-Rhin.

    Alors, lorsque je dis « pas beaucoup bougé », bien évidemment, je ne pense pas aux premiers Deiber venus s’installer de leur Bavière natale jusqu’en Alsace, parce là, c’était un sacré voyage !

    Toute à mes recherches sur mes familles alsaciennes, je m’aperçois que Marie Barbe EBERLE épouse Joseph DEIBER, alors que sa mère s’appelle Barbe DEIBER. Inévitablement, il me fallait creuser un peu plus cette curieuse coïncidence. J’en suis donc arrivée à l’arbre ci-dessous :

    Z comme z'avez dit.... implexe ?

    En effet, Joseph et Marie Barbe ont les mêmes AAgrand-parents ; après vérification, je peux dire que mon SOSA 128 (Jean né en 1739) est un ancêtre à la 4ème génération des époux Joseph DEIBER et Marie Barbe EBERLE. Il pourrait donc s’agir d’un cas de consanguinité, nécessitant une dispense.

    Malheureusement, tout comme les fiches matricules, les dispenses de mariage ne sont pas encore numérisées aux AD 67. Alors attendons….

    Pour en savoir plus :

    Des générations de mariages consanguins et intra-familiaux (Scribavita)

    Z comme z'avez dit.... implexe ?

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  • Y comme... Théophile POCHONAu stade de mes recherches, je n'ai aucun patronyme commençant par "Y". Mais comme je suis "une grande bavarde" (allez savoir pourquoi !) et que j'ai toujours quelque chose à dire, je vais vous parler de Théophile, le grand-père d'Angeline que j'ai évoqué avec la lettre P.

    J'ai pris pour habitude d'essayer toutes les bases de données avec le nom de mes ancêtres, et selon les dates correspondantes bien sûr. Je vous invite par ailleurs à essayer (ICI) ; vous pourriez faire des "trouvailles" inattendues !

    C'est ainsi que j'ai découvert le site des médaillés de Sainte Hélène. Ce site est consacré à la médaille de Sainte Hélène créée en 1857. Voulue par Napoléon III, elle récompense les 400 000 soldats encore vivants en 1857, qui ont combattu aux côtés de Napoléon 1er pendant les guerres de l'Empire de 1792 à 1815;

    Y comme... Théophile POCHON

    Pour confirmer ma recherche, je cherche ce "soldat napoléonnien" dans les indexations de GENEANET : je ne trouve aucune personne lui correspondant...

    Et là, je suis confrontée à une multitude de "POCHON" qui ne coïncide pas du tout avec l'ancêtre que je cherche.... Comme disait monsieur Boileau, "vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage...", donc je continue mes investigations.

    Théophile est né le 17 octobre 1793 à Villers-au-Flos, dans le Pas-de-Calais ; à ses vingts ans, il a dû s'engager : nous sommes donc en 1813.

    "On vient de faire une levée de 120 000 hommes. Elle a causé quelques murmures. On a obéi cependant, mais on souffre." (Témoignage de Maximilien Caffarelli, à Troyes, sur la levée de novembre 1813). Au terme de la Campagne de Russie, Napoléon a besoin d'hommes, de beaucoup d'hommes ; peu importe qu'ils soient jeunes et/ou inexpérimentés, il lui faut des troupes pour continuer ses batailles....Peut-être que Théophile a cru en la grandeur napoléonienne.

    Son père Barthélémy était un soldat en 1786, puis a repris son emploi de musquinier en 1792. Théophile a suivi le même chemin que son père...

    Juin 1815, c'est Waterloo et la chute de l'Aigle impérial. 1817, Théophile rentre à la maison et se marie. Il apprendra le métier de tisseur et restera auprès de sa famille.

    Son acte de mariage a été facile à retrouver :

    Y comme... Théophile POCHON

    Y comme... Théophile POCHON

    Pour les enfants, j'ai recherché les recensements ; c'est déjà un début.....

    Y comme... Théophile POCHON

    Moi qui suit habituée à avoir une famille qui ne bouge pratiquement pas (famille Deiber sur Oberhaslach, puis famille HERBEZ sur Lens), il m'a fallu naviguer dans les environs de Bapaume pour retrouver des filiations.

    Y comme... Théophile POCHON

    J'ai donc parcouru Villers-en-flos, puis Frémicourt, ensuite Riencours-les-Bapaume, pour finir à Arras.

    Après une vie bien remplie, Théophile s'éteindra, seul, à l'hospice d'Arras.

    Y comme... Théophile POCHON

    Pour en savoir plus :

    Médaille de Sainte-Hélène (Wikipedia)

    Le site d'histoire de la Fondation Napoléon

    Napoléon dans les Hauts de France

    Y comme... Théophile POCHON

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  • X comme... Emile BEAUJONAu stade de mes recherches, je n'ai aucun patronyme commençant par "X". Mais comme je suis "une grande bavarde" (allez savoir pourquoi !) et que j'ai toujours quelque chose à dire, je vais vous parler d'Emile BEAUJON, frère de Jean dont j'ai évoqué l'existence avec la lettre B.

    Nos livres d'Histoire ont longtemps fait la part belle aux combattants tombés sur le champs d'honneur ; or depuis quelques années – notamment depuis le centenaire de l'Armistice – les historiens se sont penchés sur les conditions d'existence 

    Emile est né le 31 mai 1893 à Gouloux, dans la Nièvre. Il est le petit dernier d'une fratrie de dix enfants.X comme... Emile BEAUJON

    Et comme son frère ainé, il est parti voir du pays.... 

    Il s’installe à Bagnolet avec son neveu Auguste ; sur le recensement de 1911, il est mentionné comme « journalier » ; Émile exerce la profession de charpentier.

    A 20 ans, il fait ses classes ; il est nommé caporal le 8 septembre 1914 puis sergent le 16 juillet 1916. Il s’engage alors pour deux ans à dater du 9 septembre 1919 ; il est nommé sergent major le 18 septembre puis adjudant le 13 février 1921.

    Il prolonge son engagement d’une année supplémentaire le 23 septembre 1921 : il est au 1 60ème RI. S’ensuivent alors de longues années d’engagements successifs. En 1923, il passe au 26 RI. En 1928, il est admis dans le corps des sous-officiers, au titre d’adjudant-chef et en 1919, il entre au 35ème RI.

    X comme... Emile BEAUJON

    Quelle ascension pour ce jeune charpentier, fils d’un petit sabotier de Gouloux...

    Et pourtant, tout avait très mal commencé :

    • un éclat d’obus dans le dos le contraint à l’évacuation sur l’hôpital de Rennes du 26 septembre au 15 octobre 1914
    • une pleurésie l’hospitalise à Niort du 19 janvier au 12 avril 1915
    • et enfin l’hôpital de Sarrebourg l’accueille du 6 novembre au 22 décembre 1919 pour une fracture de la jambe droite au dessus de la cheville.

    X comme... Emile BEAUJON

    Pour sa vaillance, il a été décoré deX comme... Emile BEAUJON

    Pour en savoir plus :

    Grades de l'Armée de terre française (Wikipedia)

    Croix de guerre 1914-1918 (Wikipedia)

     

    X comme... Emile BEAUJON

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  • W comme...Marie HERBEZN'ayant plus de nom de famille - commençant par la lettre W - susceptible d'être évoqué, je vais vous parler de Marie HERBEZ, l'épouse d'Emile dont j'ai évoqué le triste destin à la lettre V.

    Nous restons donc dans le Pas-de-Calais, dans la région de Lens, berceau de mon grand-père maternel.

    Je suis une nièce à la 3e génération de Marie HERBEZ, puisqu’elle est une petite soeur de mon Agrand-père Albert Louis HERBEZ.

    Marie est née le 3 juillet 1887 à Lens ; elle est la 5ème enfant sur une fratrie de 18.

    Le 23 février 1907, elle épouse Émile HOOWEGYS, un mineur belge venu travailler en France. Le couple a déjà un enfant Émile, que le père reconnaît au moment du mariage.

    W comme...Marie HERBEZ

    W comme...Marie HERBEZ

    Marie a 20 ans alors qu’Emile en a 19 ans ; ils ont déjà eu plusieurs enfants…

    • Émile, né avant leur union : ils résidaient à Lens : rue des Jardins

    • Marthe, née le 20 septembre 1906, décédée à 3 mois : la famille résidait au 96 rue Chapitre

    • Marie, née le 18 novembre 1907, décédée à 2 mois : la famille s’était installée au 32 place Saint-Alfred...

    • ensuite je retrouve le couple et deux enfants sur la commune de Sallaumines (recensement de 1911) : Émile, l’ainé et un petit Adolphe né en 1910.

    W comme... Marie HERBEZ

    W comme... Marie HERBEZ

    Au stade de mes recherches, il est un peu tôt pour savoir comment Marie a pu « survivre » durant la Grande Guerre, seule avec deux enfants : sont-ils partis travailler dans la mine ? Est-ce que Marie était cafus ? Lampiste ?….

    Toujours est-il qu’elle est décédée en 1924 : elle avait 37 ans….

    On peut aisément imaginer les années de galère qui ont été les siennes ; deux enfants à charge, assurer un quotidien et devoir faire face à toutes les difficultés (notamment vivre dans une ville bombardée et démunie), et un conjoint dont elle n’a pas pu faire le deuil ; le corps d’Emile est resté à la Nécropole nationale Le Pont du Marson.

    IL ne faisait vraiment pas bon d’être une femme à cette époque ! Lors de mes différents surfs sur le web, j’ai pu entrevoir que Marie s’était remariée mais je n’ai pu vérifier cette union, alors pour moi, elle n’existe pas encore…. 

    Mais avant de refermer cette page, une interrogation demeure : sur l’acte de naissance d’Emile, premier enfant de Marie, il est mentionné dans la marge « adopté par la Nation suivant jugement... » ; le jeune Émile a alors 10 ans mais sa mère est toujours présente.

    W comme... Marie HERBEZ

    Je ne comprends plus : soit Marie a pu bénéficier d’un soutien matériel et d’une protection sociale par ce titre de « pupille », soit elle a dû « abandonner » son fils car dans l’incapacité de subvenir à ses besoins…. A creuser...

    Décidément, avec la généalogie, on n’arrête jamais ! Et c’est « tant mieux » !

    W comme... Marie HERBEZ

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  • V comme... Emile HOOGEWYSNous arrivons à un stade de l'alphabet où trouver des patronymes est compliqué. Mais je n'ai pas dit "mon dernier mot, Jean Pierre"....

    N'ayant plus de nom de famille - commençant par la lettre V - susceptible d'être évoqué, je vais vous parler d'Emile HOOGEWYS.

    Retour dans le Pas-de-Calais, dans la région de Lens, berceau de mon grand-père maternel.

    Je suis une nièce à la 3e génération de Marie HERBEZ, épouse d'Emile : Marie est une petite soeur de mon Agrand-père Albert Louis HERBEZ.

    Emile est né en Belgique le 20 octobre 1886 ; il est venu en France pour y trouver du travail et très certainement une vie meilleure ; sans aucune qualification, il sera hercheur, destiné à pousser les lourdes berlines au fond de la mine.

    Il perdra la vie sur le sol français en 1915, durant la Der des Der.... Il avait 29 ans.

    V comme... Emile HOOGEWYS Evoquer Emile HOOGEWYS, belge de nationalité, c’est également rendre hommage à tous les combattants étrangers, européens ou pas, qui se sont battus pour la Liberté, aux côtés des Français.

    Le site du Chtimiste est mon site de référence pour rechercher le parcours d’un bataillon.

    Émile était donc affecté au 156ème RI lorsqu’il est tombé à Beauséjour.

    Le hameau et la ferme de Beauséjour seront le théâtre de violents combats le 25 septembre 1915 durant la seconde bataille de Champagne. Ils ne seront jamais reconstruits et sont désormais compris dans le périmètre du camp militaire de Suippes.

    Dans Mémoire des Hommes, j’ai pu retrouver le journal des marches et opérations du 156ème RI ; tout y est consigné (ICI)

    Émile ne reviendra donc jamais au sein de son foyer, auprès de son épouse Marie HERBEZ.

    Pourtant, ce 29 septembre 1915, rien de spécial sur le journal de marche…..

    V comme... Emile HOOGEWYS

    Pour en savoir plus :

    Les métiers de la mine (Le bassin minier du Nord Pas-de-Calais)

    L’engagement des étrangers dans la Grande Guerre (Paris.fr)V comme... Emile HOOGEWYS

    L’appel aux travailleurs étrangers, coloniaux et chinois pendant la Grande Guerre (Palais de la Porte Dorée)

    La Grande Guerre des soldats et travailleurs coloniaux maghrébins (Cairn)

    La ferme de Beauséjour, 1825-1914 (Connaissance du patrimoine culturel local)

    La bataille de Beauséjour

    Photos de la bataille de la Marne

    Les fonds Deschamps 14 18 (AD 51)

    V comme... Emile HOOGEWYS

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  • U comme UNSERE PROMISAvant de faire ma généalogie, j’étais persuadée qu’il n’y avait pas beaucoup de patronymes comme le mien ; quelle prétention de croire que j’étais – presque ! - unique à avoir ce nom de famille ; Deiber est un patronyme porté par de très nombreuses familles. Et les Deiber célèbres ?

    Je vais regarder sur GENEASTAR les noms de  mes 4 grands-parents, même si j’ai conscience tout n’est peut-être répertorié :

    • DEIBER : rien
    • BEAUJON : le très célèbre Nicolas Beaujon qui n’est pas originaire du Morvan, comme l’a été la famille de ma grand-mère paternelle,
    • HERBEZ : rien
    • CLAVE : rien.

    J’ai donc fait des recherches basiques sur mon ami Google ; et j’ai trouvé :U comme UNSERE PROMIS

    • Damien CLAVE, un artiste affichiste installé aujourd'hui à l'Ile de la Réunion où il partage son temps entre l'enseignement et la création ; il est originaire du Pays Basque ; c’est un contemporain et peut-être un cousin, même lointain, puisque la famille ma grand-mère maternelle venait de Mont-de-Marsan et ses environs ; j’avoue beaucoup aimer ses affiches aux couleurs éclatantes !
    • Jean-François DEIBER, producteur de jazz et agent d'artistes, né en 1953 à Boulogne Billancours et décédé en 2005….
    • et enfin Paul-Emile DEIBER, dont mon père m'avait déjà parlé... comme d'un très très lointain cousin.

    Je me suis donc penchée sur cet hypothétique cousin, né à La Broque dans le Bas-Rhin le 1er janvier 1925. Sur GENEANET, je retrouve aisément une descendance.

    Il s’avère que je suis la fille d’un cousin au 5ème degré de Paul-Emile DEIBER, autant dire une très très très lointaine cousine, mais une vieille cousine tout de même !

    U comme UNSERE PROMIS

    Fin de l'histoire :

    aucun acte d'état civil et aucune table décennale en ligne dans les AD 67 après 1922.

    U comme UNSERE PROMIS

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  • T comme TANCREZCe patronyme est présent 12 344 fois sur Geneanet !

    « Tancray » est le nom d’une personne d'origine germanique ou encore « Tancrad » (tanc = pensée, souvenir + rad = conseil). Mais il semble que ce soit dans le Morbihan que le patronyme est le plus répandu. On le rencontre également en Normandie. IL peut aussi prendre d’autres formes : Tancré, Tancret, Tancrez (59, 62), Tancrède (49). 

    Ce nom de famille offre de nombreuses possibilités : Tanckeré / Tanckéré / Tankéré, Tancré / Tancret / Tancrez / Tancray / Tancraye / Tancrayn / Tancre / Tancret / Tancrey / Tankrez / Tencret....

    Porté dans le département du Nord et en Belgique, il est aussi à l'origine du prénom Tancrède : « peu répandu. Tombé en désuétude avant la fin du Moyen Âge, Tancrède s’éclipse des usages avant de revenir à la mode au XIXe siècle, puis de retomber en désuétude au XXe siècle et de revenir à la mode au XXIe siècle. » (wikipedia)T comme TANCREZ

    Avec ce patronyme, je vous emmène dans le Pas-de-Calais ; qu’ils aient œuvré pour la Compagnies des mines d'Aniche et de l'Escarpelle, la Société des mines de Lens, la Compagnies des mines de Carvin et de Meurchin ou bien la Compagnie des mines de Béthune, les « TANCREZ » étaient pour beaucoup de grands travailleurs. J’ai souvent évoqué leur histoire, leur quotidien de mineurs et de femmes de mineurs… Mais dans les mines, il n’y avait pas que des hommes. Et je trouve que les femmes n’ont pas place qu’on devrait leur réserver, les hommes ont trop souvent la part belle !

    Je vais donc vous parler de Maria TANCREZ ; je suis une petite-fille d'un cousin au 5e degré de Maria TANCREZ. C’est une ancêtre très lointaine, mais j’avais envie de vous parler des femmes qui travaillaient dans les mines.T comme TANCREZ

    Maria est née le 14 février 1892 à Wingles ; elle est la 3ème d’une fratrie de 10 et pourtant, elle sera l’aînée puisque les deux premiers enfants n’atteindront pas l’âge des 3 ans…

    Elle entre à la Compagnie des mines de Carvin à 13 ans, en qualité de « cafus » ; ce sont les trieuses : « il s'agit d'un travail pénible consistant à enlever les impuretés mélangées au charbon. Leur seule protection contre la poussière omniprésente est leur coiffe ».

    Depuis la loi du 19 mai 1874, réglementant le travail des femmes et des enfants, il est interdit de les employer dans des lieux insalubres et dangereux, ainsi que dans les souterrains. Les femmes ne sont donc plus employées au fond…. Grâce à la loi du le 13 décembre 1889.

    T comme TANCREZ

    La concession de Carvin est située au Nord du Bassin du Pas-de-Calais ; elle est limitée au sud par la concession de Courrières, à l'est et à l'ouest, par celles d'Ostricourt et de Meurchin.

    T comme TANCREZMaria travaille au tri du charbon jusqu’au 31 mai 1912 ; elle mettra au monde le petit Émile le 24 juin de la même année ; elle reprendra son activité le 10 août ; les congés-maternité tels que nous les connaissons aujourd’hui n’existaient pas encore ; les femmes pouvaient s’arrêter mais ne recevaient aucune indemnité. Alors Maria a repris très vite son travail aux mines, en qualité d’aide lampiste ; elle distribuait les lampes aux mineurs qui descendaient au fond. En fin de journée, elle récupérait les lampes et contrôlaient ainsi les remontées.

    Durant l’occupation allemande, chaque winglois a dû faire face dignement à l’invasion.

    En 1920, elle épouse Charles LEZIER, qui a déjà deux garçons Charles Louis né le 24 mars 1914, et Henri Désiré né le 17 septembre 1917, nés d’une précédente union avec Célina PESE.

    Sur le recensement de Wingles en 1921, la famille s’est recomposée : Charles et ses deux fils et Maria et Émile. En 1922, naîtra Julienne Fideline.

    T comme TANCREZ

    Décédée en 1927, Maria ne figure pas sur le recensement de 1931.

    Maria est décédée le 11 décembre 1927 au 196 boulevard Montebello à Lille.T comme TANCREZ

    En faisant une recherche sur le web, j’ai pu apprendre que l’adresse correspond à l’hôpital de la Charité.

    Maria n’avait que 35 ans….

    Pour en savoir plus :

    350 Fiches individuelles de mineurs lensois (sur plus de 26 000)

    Femmes de la mine (film de Chez Marcel)

    Les gueules noires (pageFB)

    La Compagnies des mines de Carvin et de Meurchin (ANMT)

    Wingles : son histoire

    Wingles durant l’occupation ( AD62)

    Lille – l’hôpital de la Charité

    T comme TANCREZ

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  • S comme SIATCe patronyme est présent 6 635 fois sur Geneanet ! Il est porté en Alsace et dans la Meurthe-et-Moselle. GENEANET précise qu’il n’a aucune idée sur sa signification ; j’ai trouvé une traduction en finnois : les « cochons » ….

    J’avoue que cette correspondance ne me convient pas vraiment, mais bon, ce n’est qu’un mot ! Il existe de nombreuses variantes, toutes aussi farfelues les unes que les autres : Ciatte / Ciau / Ciot / Ciotte / dit Lachapelle / Sciat / Sciaux /Sciot / Siatte / Siot / Siotte / Syot.

    Quoiqu’il en soit les familles SIAT sont les plus nombreuses à Urmatt, dans le Bas-Rhin.S comme SIAT

    J’ai souvent évoqué cette branche lointaine de mon arbre et il m’a été compliquée de rechercher un ancêtre sans systématiquement tombé sur la très célèbre scierie.

    Qu’il soit question de la famille DEIBER, SIAT ou autre, mes branches alsaciennes naviguent souvent entre Oberhaslach, Niederhaslach et Urmatt. En surfant sur la commune de Niederhaslach, j’ai trouvé le nom de SIAT Alphonse sur le monument aux morts érigé en hommage des victimes de la première guerre mondiale. Qui est SIAT Alphonse ? Il ne figure pas dans mon arbre et pourtant….

    Je suis une arrière-petite-fille d'un cousin au 5e degré d'Alphonse SIAT.

    Comment vais-je retrouver la trace de cet ancêtre sachant que les fiches matricules ne sont pas encore numérisées dans les AD 67 ?

    S comme SIAT

     

     

     

     

     

     

     

    Mon 1er réflexe est de regarder sur le site Mémoire des Hommes ; j’y trouve peu de renseignements et surtout pas sa filiation…

    Je croise donc mes recherches entre GENEANET et FILAE ; et j’y passe plus de 4 heures à vérifier chaque détail…. IL y a beaucoup d’ancêtres SIAT, portant le même prénom !

    Bingo, je trouve une date de naissance que je m’empresse de vérifier dans les archives en ligne ; je peaufine en lisant les tables décennales et re-bingo ! J’ai désormais l’acte de mariage….

    S comme SIAT

    Il n’y a pas à dire, la persévérance paie toujours ! Pourtant, ce n’était pas gagné ; j’ai même retrouvé une naturalisation :

    S comme SIAT

    En 1901, Alphonse est naturalisé français ; il a 23 ans et pourra ainsi combattre sous le drapeau de sa nation. Il me semble un « curieux personnage » : sa famille avait sans doute fait le choix de rester en Alsace et de ne pas rejoindre les exilés en 1871. J’ai envie de continuer mes recherches mais le temps me manque ; il faudra que je reprenne son parcours de combattant.

    Alphonse est décédé le 13 décembre 1917 ; son corps est à la nécropole de Sarrebourg en Meurthe et Moselle : cette nécropole est la seule de France réservée aux prisonniers de guerre morts en captivité en Allemagne. Alphonse est donc mort, pour la France, sans jamais revoir son pays….S comme SIAT

    Il aura laissé une veuve, Marie Louise et trois enfants tous nés à Niederhaslach :

    • Jean Alphonse, en 1907
    • Alice Louise Antoinette, née en 1910
    • Madeleine Adelphine, née en 1912.

    Pour en savoir plus :

    Fredy Stoll sculpteur, grand oncle de Pierre Paulin

    Les principales batailles françaises

    Le service de santé dans la bataille de Sarrebourg

    Historique du 1er Régiment Etranger

    S comme SIAT

     

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  • R comme ROTHCe patronyme est présent 733 598 fois sur Geneanet ! Il est d’origine allemande ou alsacienne. Sobriquet désignant une personne au teint rougeaud ou aux cheveux roux (rot = rouge), il offre plusieurs variantes comme « Rothe » en Lorraine ou bien « Rothen » (génitif) en Suisse ou en Franche-Comté. Rencontré en Alsace, le diminutif de « Roth » est « Roeth » : c’est le surnom donné à un rouquin.

    Mais il existe bien d’autres variantes, sinon, ce serait trop facile : Rod / Rodd / Roeth / Roht / Rohte / Rot / Rothen / et bien évidemment Rott.

    Et bien retournons en Alsace ! Non pas à Oberhaslach, mais à Wasselonne, toujours dans le Bas-Rhin.R comme ROTH

    Je vais vous parler de ROTH Frédérique.

    Frédérique est née le 16 février 1847 ; nous sommes en pleine Monarchie de Juillet, sous le règne de Louis-Philippe ; il sera par ailleurs le seul souverain à ne pas avoir engagé de guerre. Peut-on lui en vouloir….

    Je suis une descendante à la 4e génération d'un cousin de son époux Ferdinand DEIBER.

    Avant de rechercher les naissances de la famille ROTH, je regarde toujours les recensements des années précédent la naissance de Frédérique puis celles après sa naissance ; cette investigation me permet de visualiser la fratrie et la filiation.  

    Frédérique est la 9ème enfant d’une fratrie de 10 dont la plupart n’atteindra jamais l’âge adulte.

    Et quelle ne fut pas ma surprise lorsque j’ai visualisé un grand « P » pour protestant….

    Je n’ai aucune religion – exceptée celle de croire au genre humain – même si ma mère a bien essayé, en vain, de m’inculquer sa religion catholique.

    Alors, c’est un peu étrange, d’autant plus que le mois dernier, lors des ateliers que j’anime à MNEMOSYNE, j’ai présenté la généalogie des protestants, affirmant que j’abordais ce sujet pour aider une adhérente, alors que je n’étais absolument pas concernée !

    Ma « famille ordinaire » m’apportera toujours des surprises : n’est-ce pas aussi cela la généalogie?!

    R comme ROTH

    La question immédiate : comment deux personnes, Ferdinand catholique et Frédérique protestante, ont pu s’unir ? Est-ce possible ? Ils devaient « sacrément » s’aimer ces deux-là pour braver la loi des pères….

    R comme ROTH

    Wasselonne était le siège d’un consistoire de l’Église protestante de la Confession d'Augsbourg d'Alsace et de Lorraine, qui avait entre autre, la mission de contrôler les mœurs de ses administrés. En 1871, elle conservera son statut au sein du nouveau Reichsland ; la religion luthérienne tenait une place prépondérante dans le cœur des Allemands.

    A la différence d’Oberhaslach, petit village de 1069 âmes en 1866, Wasselonne est une ville de 4308 habitants à la même date ; d’ailleurs, elle est reliée par le chemin de fer à Molsheim et Saverne. Et Ferdinand est employé des Chemins de Fer ; son activité l’a conduit dans cette commune et il y a rencontré Frédérique. Le désir du roi Louis-Philippe était de désenclaver la province ; Napoléon III poursuivra ce projet...

    R comme ROTH

    Ils se sont mariés le 23 février 1870, dans la ville natale de l’épouse. 1871 est une bien triste année, et pour bon nombre d’Alsaciens. Frédérique et Ferdinand auront leur 1er enfant : Marie Jeanne, qui décédera au bout de 4 mois de vie. Pas facile de voyager avec un bébé et de fuir les Allemands qui approchent à grands pas....

    R comme ROTH

    Après son mariage, le couple a opté pour la nationalité française ; il devait se rendre à Luneville en Meurthe-et-Moselle….

    R comme ROTH

    Il posera ses valises le temps d’avoir la petite Jeanne Alice en 1874 et poursuivra sa route jusqu’à Ludres, toujours dans les environs de Nancy ; Frédérique et Ferdinand auront une autre petite fille en 1877, Marie Lina. Elles seront les « rayons de soleil » de leurs parents ; les deux enfants seront institutrices, l’élite dans la société au 19ème siècle.

    Quelle satisfaction pour ce couple ! Les grand-parents DEIBER étaient tailleurs de pierres et les aïeux ROTH étaient mégissiers-chamoiseurs ; que de chemins parcourus ! Des femmes libres et autonomes, sans être sous la tutelle de leur conjoint : c’est pas le bonheur ?

    Le bonheur ? Ne nous emballons pas …..

    R comme ROTH

    En 1900, le taux illettrisme est encore de 4 % et petit à petit, la France marche vers la guerre.

    « A quant la circulaire qui enlèvera aux instituteurs et institutrices la corvée – car pour la plupart c’est une corvée – de conduire les enfants à la messe et aux vêpres ». (Extrait de la presse locale de la Loire – 6 octobre 1900)

    L’alphabétisation poursuite sa progression : en 1913, moins de 5 % des conscrits ne savent ni lire ni écrire ; 1,6 % des hommes ne savent pas signer leur acte de mariage contre 2,7 % pour les femmes.

    Si les enfants de Frédérique et de Ferdinand ont acquises un certain savoir et une émancipation assumée, la première guerre mondiale ne les épargnera pas. Mais ni Ferdinand décédé en 1901, ni Frédérique morte en 1913, ne connaîtront les affres de nouvelles offensives allemandes.

    Pour en savoir plus :

    L’église protestante Saint Laurent

    Articles du cercle d’Histoire de Wasselonne

    Les lignes de chemins de fer

    Protestantisme entre modernité et traditions

    Les mariages luthériens en Alsace du XVe au XIXe siècles

    Journal d'un habitant de Nancy pendant l'invasion de 1870-1871 , par Louis Lacroix

    R comme ROTH

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  • Q comme Que dire ?Ce challenge A-Z 2022 porte sur les patronymes de mon arbre, de préférence les plus nombreux. Mais, je n’ai aucun nom de famille commençant par la lettre Q, alors que dire ? Et bien, pour changer : parlons généalogie !

    *

    Nous avons tous de bonnes - ou de mauvaises - raisons de faire de la généalogie… peu importe, l’essentiel est de se faire plaisir ; certains veulent savoir d’où ils viennent, découvrir d’autres modes de vie ou bien conforter des habitudes mal connues, se plonger dans nos régions de France ou bien explorer des continents lointains, d’autres veulent toutQ comme Que dire ? simplement mettre à l’honneur des hommes morts pour leur pays ou encore se retrouver quelques noblesses oubliées voire déchues …

    Et bien, moi, je ne sais pas…. J’aime l’Histoire, j’aime apprendre, j’aime chercher et relever des défis, et j’aime partager.

    En y réfléchissant, je ne me souviens plus très bien depuis quand et pourquoi j’ai commencé mon arbre : peut-être pour retrouver la trace d’une tante que je n’ai jamais connue, et dont la famille parlait peu voire pas du tout, peut-être pour comprendre des discordes que je n’ai d’ailleurs toujours pas comprises… peut-être tout simplement pour faire de la psychogénéalogie, retrouver des « anonymes » et leur redonner la lumière.

    Q comme Que dire ?IL y a une seule chose dont je suis sûre : je veux écrire des histoires vraies. Dans mon jeune âge, j’ai écris des poèmes d’amour et des nouvelles romanesques  comme bon nombre d’adolescentes. Aujourd’hui, j’ai besoin de réel : les rêves m’ont quittée depuis bien longtemps et ne m’ont apportée que des désillusions….

    Je suis depuis plusieurs semaines des ateliers d’écriture autobiographique. J’ai toujours eu le projet d’écrire mon histoire – aussi ordinaire soit-elle – et par là même, celles de mes ancêtres. Ces ateliers sont une introspection psychologique qui quelquefois me dérange, quelquefois m’apaise et me conforte. C’est un peu comme une « auto-analyse » : écrire l’histoire d’hier avec le regard d’aujourd’hui est un exercice difficile. Il faut rester vrai, authentique et assumer ses erreurs.

    Que voulez-vous, nul n’est parfait !

    Q comme Que dire ?

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  • P comme POCHOND’après le dictionnaire des noms de famille de Jean Tosti ce patronyme « est surtout porté dans les départements de la Loire et de la Somme. Deux possibilités : soit un toponyme, sans doute avec le sens de petit pont (cf. la commune de Ponchon, dans l'Oise). Soit un diminutif de l'ancien prénom Pons, Ponce (un lieu-dit s'appelle Saint-Ponchon à Carpentras) ».

    Geneanet complète en précisant les variantes : Pouchout / Pouchou / Pouchous / Le Pouchous / Le Pouchoux / Pauchont / Pochont / Ponbchon / Ponchau / Ponchaux / Poncheau / Ponchon / Ponchont / Ponchou / Ponchoux / Poschon / Pouchou / Pouchoux / Pounchon / Pounchoun / Punchon….. en ajoutant qu’il « est surtout porté dans la Corrèze (…) toponyme fréquent dans le Sud-Ouest, qui semble désigner une petite colline (diminutif de l'occitan puech). A noter cependant qu'en occitan le pochon est une mesure pour le vin ».

    J’ai peu de famille dans le Sud – exception faite des Landes – mais pour ce patronyme, nous irons dans le Pas-de-Calais.

    Je vais vous parler d’Angeline Marie Joseph POCHON, épouse de François MATHE. A ce titre, elle est une descendante à la 4ème génération d’un cousin de François :

    P comme POCHON

    Angeline est née le 2 janvier 1851, à Favreuil, petit village de l'Artois dans le Pas-de-Calais, limitrophe de Bapaume au sud et situé à 40 km de Lens, au nord.

    François et Angeline ont eu de nombreux enfants :

    • Angeline en 1872
    • François en 1874P comme POCHON
    • Séraphine en 1876 mais qui décédera en 1877
    • Louis en 1878
    • Moise ne 1880
    • Alexandre en 1881
    • Eugène en 1883
    • Héléna en 1884, décédée en 1886
    • Georges en 1887
    • Un enfant né sans vie en 1889
    • Arthur en 1891
    • enfin Berthe en 1892.
    • Il faudra également ajouter la petite Elise, née en 1865, d’une précédente union entre François et Henriette GRILHOT.

    Soit 13 enfants, dont seulement 2 n’atteindront jamais l’âge adulte. Dans leur majorité, les naissances sont espacées de deux ans. Pour mettre un enfant au monde, il faut neuf mois de grossesse ; des naissances trop rapprochées peuvent entraîner des risques pour la maman et son bébé : petit poids, prématurité et décès.

    Oh mon Dieu, tous ces enfants ! Quel travail, et quelle responsabilité !

    Si mes aïeules ne savaient pas toutes comment un enfant était conçu, elles ne devaient pas ignorer le phénomène de « retour de couches », sans en maîtriser pleinement le mécanisme ; peut-être savaient-elles à quelle période elles étaient le plus fertiles, donc le « plus à risque ». N’oublions pas que les mères de « nos familles ordinaires » allaitaient leurs enfants ; les biberons existaient depuis longtemps mais leur usage était réservé aux plus aisés.

    Les femmes qui n’allaitaient pas – ou plus – connaissaient un retour de fertilité plus rapide.

    L’industrialisation ouvre la voie à une nouvelle classe sociale : les ouvriers. Hommes, femmes et enfants travaillent à la mine et aucune législation ne réglemente le droit du travail en cette moitié du XIXème siècle. Le « patronat » a besoin de bras….

    L’avortement est un « crime contre la Nation ». Gouvernement et Eglise condamnent le contrôle des naissances (art. 317 du Code Pénal de 1810) ; le repeuplement de la France devient une « question vitale » face à l’envahisseur prussien.

    Nous sommes encore bien loin de « la libre disposition de son corps » et Angeline l’ignorait probablement. Avait-elle le temps de penser, la liberté de penser, la possibilité de se rebeller ou tout simplement les capacités à s’opposer…..

    P comme POCHONLorsque je recense mes ancêtres – et en particulier celles du Pas-de-Calais – j’image toute l’angoisse de ces femmes, qui année après année, acceptent des maternités successives, au gré du bon vouloir de leur conjoint… sans garantie de leur survie. Éduquer les enfants, faire bouillir la marmite – et laisser les meilleurs morceaux à ceux qui travaillent – se prémunir des maladies et de la mort.

    Certaines femmes osent revendiquer le droit du choix, le droit à opter pour une autre voie que la maternité en ébranlant « les fondements moraux traditionnels ». Mais ces femmes ont souvent reçu une éducation ; les « mères de nos familles ordinaires » ont simplement fait ce que l’on attendait d’elle, ce que le « père » leur avait inculqué, ce que le conjoint avait imposé.

    Angeline - comme bien d’autres d’ailleurs - est décédée en 1925 et n’a jamais eu la possibilité de dire NON ! « au primat de la sexualité reproductrice » ou bien au « un enfant, quand je veux, si je veux ».

    Les femmes d’aujourd’hui ont fait un long chemin… Rien n’est jamais gagné et la lutte ne doit pas s’arrêter si l’on ne veut pas perdre nos droits.

    Ne les oublions pas.

    Pour en savoir plus :

    Entraves aux théories et aux activités du mouvement pour le contrôle des naissances en France et aux États-Unis (1873-1940) – Itinéraires

    La valeur émancipatrice du contrôle des naissances

    P comme POCHON

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  • O comme OSTRYCe patronyme est présent 737 fois sur Geneanet ! Et je n’ai trouvé aucune variante… mais ça ne veut pas dire qu’il n’y en a pas !

    Alors j’ai recherché une orthographe différente : « Austry » ; et selon le dictionnaire Tosi, ce nom de famille « est porté dans le Rouergue (12, 81), c'est un nom de personne d'origine germanique, latinisé en Austrinus (fréquent dans le cartulaire de l'abbaye de Conques), formé sur la racine "austr" (= l'est) ».

    Je me suis donc penchée sur le dictionnaire des noms de famille d'Allemagne : Digitales Familiennamenwörterbuch Deutschlands  : rien n’était mentionné pour le patronyme « OSTRY », par contre pour « OST » l’explication était la suivante : « dénomination d'après l'habitation en moyen haut-allemand, moyen bas-allemand ōst, ōsten 'est' pour quelqu'un résidant à l'est ou à l'est de la colonie » ; la dénomination semble incertaine et pourrait toutefois trouvée une origine dans « la colonie Osten (municipalité du district de Cuxhaven, Basse-Saxe ; village abandonné près de Kruckow, district de Vorpommern-Greifswald », dans le nord de l’Allemagne, près de la mer Baltique.

    Nous voici de nouveau en Alsace ; je vais évoquer Arbogast OSTRY, mon SOSA 68, dont je suis une descendante à la 6e génération.

    O comme OSTRY

    Arbogast est né le 6 janvier 1801, à Oberhaslach ; il avait 6 ans de différence avec son frère ainé Florent. Il est le second d’une fratrie de deux enfants, ce qui est assez rare pour l’époque. Toutefois, sa mère avait 31 ans lorsqu’elle a eu le frère d’Arbogast ; mais au stade de mes investigations, il m’est compliquée de rechercher des filiations sans tables décennales ni recensements.

    Arbogast, quel curieux prénom ; mais quelle est son origine ?

    Saint Arbogast serait né au VIe siècle, selon les uns en Écosse et selon les autres en Aquitaine ; alors qu’il avait décidé de quitter le monde pour rechercher la paix intérieure, il gagne l'Alsace où il se retire en ermite dans la forêt de Haguenau. Arbogast s'installe à l'ombre d'un gros chêne et se consacre à la prière et à la méditation. O comme OSTRY

    Saint Arbogast fut évêque de Strasbourg en 550 ; à Surbourg, il a fondé le premier monastère ainsi que la première cathédrale de Strasbourg, qu'il consacra à Notre-Dame. Décédé vers 680, il est le patron de la capitale du Grand-Est.

    Quoiqu’il en soit, à ses 18 ans, Arbogast épouse Anne Marie DUBENHAUER, le 26 janvier 1819 ; de cette union, naîtront deux enfants, Catherine en 1820 et Hubert en 1821.

    Mais Arbogast ne connaîtra jamais son fils, né le 19 août, puisqu’il est décédé le 20 février de la même année.

    Arbogast avait alors 21ans. Quelle est la cause de sa mort ? Pour répondre à cette question, j’ai repris les décès de l’année 1821 à Oberhaslach (6 petites pages dans les AD 67, ça va…)

    O comme OSTRYSur le tableau ci-contre, sur 18 personnes décédées, je note :

    • 8 petits enfants de moins de 10 ans (6 filles pour 2 garçons ), la mortalité infantile est importante et nous savons que les filles ne pesaient pas lourd dans la balance !
    • 2 ado et/ou jeunes adultes,
    • 6 adultes,
    • 2 personnes de plus de 60 ans, donc très peu de personnes mortes de vieillesse...

    Mauvaises conditions de vie, météo épouvantable ?

    Plusieurs possibilités  peuvent également être envisagées :

    • un accident sur son lieu de travail ; les conditions d’hygiène et de sécurité n’existaient pas et Arbogast peut très bien s’être mortellement blessé…
    • une simple blessure peut également s’infecter et la pénicilline n’a pas encore été découverte !
    • une maladie : la variole, par exemple, est en 1820 encore responsable de 20 % des décès des jeunes de moins de 24 ans, et que dire du choléra qui sévit encore…. Dans les recensements des années suivantes, je n’ai pas trouvé de médecin dans le village, O comme OSTRY
    • ou tout simplement un rhume, une pneumonie avec le froid intense de l’hiver,
    • Argobast avait l’âge du service militaire : on peut alors tout imaginer....

    Deux ans…. Son mariage n’aura duré que deux petites années avec Anne Marie…

    Anne Marie lui survivra encore trente ans, sans jamais se remarier. Il faut croire que l’on n’oublie jamais un amour de jeunesse….

    Pour en savoir plus :

    Lexigolos, le dictionnaire des noms de famille

    Noms et prénoms en Alsace au XVIIIe et au XIXe siècles d'après l'observation d'un certain nombre de registres paroissiaux (Persée)

    Saint Arbogast sous le Gros-Chêne en forêt de Haguenau

    Le village d’Oberhaslach

    Dans les épidémies de jadis (Généalogie Alsace)

    La mortalité en France de 1740 à 1829 (Persée)

    Épidémies et famines en France du XIX ème siècle

    O comme OSTRY

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  • N comme Jean BEAUJON... la suiteJe n’ai à ce jour qu’une seule personne de mon arbre dont le patronyme commence par un N !... alors j’ai repris l’histoire de Jean, mon Agrand-père paternel, commencée au début de ce challenge : Jean BEAUJON.

    Ma grand-mère, que tout le monde surnommait amicalement « Jeannette » n’a jamais parlé de ses parents ; alors il m’a fallu chercher….

    C’est vrai que Jean voulait voir du pays, mais il n’avait pas envisagé partir aussi loin : l’Afrique du Nord.

    Dans les archives départementales, j’ai retrouvé sa fiche matricule, sur laquelle sont mentionnés ses états de service. N comme Jean BEAUJON... la suite

    Grâce au site du Chtimiste, j’apprends que « le 4e bataillon d'infanterie légère d'Afrique (4e BILA) est resté en Afrique du Nord durant tout 14/18. Il est stationné à Gabès (Tunisie) en 1914. Il contribuera aussi, par 2 compagnies, à la constitution du 3e bataillon de marche d'infanterie légère d'Afrique (BMILA), qui ira combattre en métropole ».

    « Les Bataillons d'Infanterie légère d'Afrique (BILA) sont des unités relevant de l'armée d'Afrique, composante de l'armée de terre française. Ils regroupent des militaires libérés (prisons militaires des divisions territoriales puis des régions de corps d'armée, pénitenciers, ateliers de travaux publics...) ».

    Il semble donc qu’au regard d’un passé de « sacré Loulou », mon A.grand-père a été expédié sur Oran, puis Ain Sefra, en Algérie.

    Dans les années 1830, l’Algérie est peu à peu colonisée ; la Légion Étrangère s’installe et organise le transfert de matériel et de « soldats indigènes ».

    « Le 13 janvier 1917, il est rayé des contrôles (…) et réintègre le 57ème RI jusqu’au 28 mars 1917 », bien avant la grande offensive du 16 avril sur l'ensemble du Chemin des Dames. Père d’une famille nombreuse, Jean est envoyé « à l’arrière ».

    En effet, Jean est déjà le père de 4 enfants : l’aînée Marie-Jeanne ma grand-mère, 14 ans, puis André 11ans, Madeleine 9 ans et enfin René 8 ans. Francine, son épouse et toute la petite famille sont parties s’installer au 116 rue de Lagny à Montreuil-sous-Bois tandis que Jean est au front.

    A dater du 19 août 1917, il entre au 10ème RI où il ne ménage pas sa peine ; la guerre est loin d’être terminée…. Malgré son handicap - « perte de la première phalange de l’index droit » il participe aux opérations de nettoyage et d'entretien des tranchées, boyaux et abris. La France, c’est toujours mieux que l’Afrique : il se rapproche de Francine et de ses enfants.

    Simple soldat, il est heureux de pouvoir rejoindre son foyer au 16 passage Thiéré Paris 11ème, à la fin de la guerre.

    N comme Jean BEAUJON... la suiteLe passage Thiéré, c’est le quartier des ferrailleurs auvergnats dans le 11ème, c’est également, non loin de là, celui des bals musette et de l’accordéon de la très célèbre rue de Lappe, et bien évidemment celui des troquets et des grandes beuveries.

    Si Jean a appris à être un « joyeux » au 4ème BILA, il n’en demeure pas moins que les scènes de ménage sont de plus en plus nombreuses avec Francine.

    Le couple se sépare ; un divorce est prononcé le 4 novembre 1920, le jour du 36ème anniversaire de Francine… Quelle jolie fête, seule avec 4 enfants encore à charge…. Ma grand-mère Jeannette se mariera en 1929, André en 1936, Madeleine en 1928 et René en 1948. Il faut croire que l’ambiance – ou le nouveau beau-père – n’était pas à la fête, comme on dit, car les deux filles ont quitté le domicile rapidement.

    Jean, mon Agrand-père part s’installer rue Saint-Honoré… mais il ne restera pas seul très longtemps. Sur le recensement de 1921, il est en couple avec Amélie ALLAIRE. Ils sont « fabriquants de pantoufles » et travaillent pour le même patron.

    N comme Jean BEAUJON... la suite

    Ils habitent un quartier commerçant et réputé, entre autre, pour ses marchands de chaussures et de bottes.

    Jean n’assistera à aucun mariage de ses enfants, étant décédé le 22 décembre 1927.

    N comme Jean BEAUJON... la suite

    Sur son acte de décès, il n’est mentionné aucune épouse, aucune veuve. Jean BEAUJON est mort bien seul… tandis que sa « Francine » s’est remariée avec Léon LAMBERT, le 7 janvier 1922. Mais ça, c’est une autre histoire...

     

    Pour en savoir plus :

    Bataillon d'infanterie légère d'Afrique (BILA) – Le ChtimisteN comme Jean BEAUJON... la suite

    Petite histoire du service militaire en France

    Les Algériens dans la Première Guerre Mondiale

    Constitution des 5 armées françaises en août 1914

    Le 13ème Régiment d’infanterie

    AÏN - SEFRA - Jean-Yves Thorrignac

    Loi militaire d’avril 1923

    Belleville et Charonne de 1850 à 2000

     

    N comme Jean BEAUJON... la suite

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  • M comme MATHECe patronyme est présent 214 254 fois sur Geneanet ! Il est une variante du nom de baptême Matthieu ou Mathieu (Mat-Yah en hébreu, Matthaeus en latin : « Homme de Dieu » ou « Fidèle à Dieu »), devenue patronyme héréditaire à partir de la fin du XIIIe siècle. 

    Il se montrait présent en Vendée, Indre, Nièvre à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter l’Allier, la Vienne, l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle et aussi aujourd'hui à la Martinique. De nombreux lieux-dits « Mathé » sont recensés en France, notamment en Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, Massif central, etc. Ils signalent pour la plupart d’entre eux la présence de familles de ce nom en ces lieux.

    L'orthographe des noms de famille a parfois évolué au cours des siècles et le patronyme « Mathe » n’y déroge pas : Mathé / Mathée / Matheis / Mathay / Matet / Matey / Mathaey / Mathay / Mathet / Mathey / Mathez / Mathy / Mattay / Mattey / Mattez / Matthée / Matthey / Matthez / Matty / Maty....

    Je vais vous parler d'Arthur Albert MATHE ; je suis une arrière-petite-fille d'un cousin issu de germains d'Arthur Albert MATHE.

    M comme MATHE

    Eléonore MATHE, dont j’ai déjà parlée pour le challenge de l’année dernière, est mon AAgrand-mère maternelle : son frère aîné François est le grand-père d’Arthur.

    Arthur est né le 24 mai 1890 à Lens ; il est le fils de François, ouvrier mineur, né à Lens et y résidant.

    Deux mois avant l’annonce de la mobilisation, il épouse le 6 juin 1914 Elisa CAULIEZ, fille de Cyprien, cabaretier originaire d’Hergnies (Nord) et de Zelia LEMAL, tricoteuse.

    Le couple aura 4 enfants, dont on préservera l’anonymat ; si Elisa est couturière à domicile, Arthur est professeur de gymnastique après sa journée de travail comme ouvrier mineur.

    M comme MATHE

    La Compagnie des Mines de LENS était la plus importante des compagnies houillères du bassin du Nord et du Pas-de-Calais. Sa politique « paternaliste » a apporté beaucoup de travail mais aussi beaucoup de souffrances. Les conditions de travail n’étaient pas ce qu’elles sont aujourd’hui….

    Arthur commence à travailler aux mines en 1903 ; il n’a alors que 13 ans !

    Avant d’être mineur de fond, il fallait apprendre à faire les corvées : le galibot poussait les berlines, triait le charbon, portait les lampes… Sorti trop tôt du circuit scolaire, Arthur avait très certainement soif de sortir de sa condition de mineur. Il faudra attendre 1959 pour que la scolarité soit obligatoire jusqu’à 16 ans. A 18 ans, le jeune galibot pourra descendre au fond du puits….

    En 1911, il accomplit son service militaire et revient aux mines en novembre 1913. Durant sa période de conscrit, il a obtenu le grade de « caporal » et entre à l’Ecole Militaire d’Infanterie à Montreuil sur Mer.M comme MATHE

    Le 3 août 1914, il est mobilisé au 33ème RI d’infanterie, cantonné à Arras, puis orienté vers le 71ème RI, présenté comme « un régiment d’élite, qui a donné les preuves de sa vaillance en Belgique, à Arras, à Roclincourt.. » Une succession d’hospitalisations et d’évacuations le mènent en septembre 1915 à l’hôpital de Mendé.

     

    Il est ensuite envoyé au 6ème Régiment de Génie : il est nommé sergent le 16 octobre 1915.

    Du 13 août 1917 jusqu’au 9 mars 1923 il est mis en sursis aux mines de Blanzy ; la ville de Lens a M comme MATHEété totalement détruite – une première fois – et le pays a besoin de carburant. Durant la Première Guerre Mondiale, la Compagnie des Mines bat des recours de production à Montceau-les-Mines avec tous les réfugies venus du nord. Les conditions de travail y sont épouvantables : une journée de 10 heures, dans l’eau, la chaleur extrême, la poussière étouffante, l’obscurité, les cris et l’angoisse toujours présente d’un coup de grisou.

    Le 14 octobre 1919, il est enfin démobilisé et toute la famille se retire à Angers.

    En 1939, il rappelé à l’activité mais réformé définitivement pour « arthrite chronique du genou avec laxité anormale des ligaments croisés » ; il a alors 49 ans….

    Pour en savoir plus :

    Les métiers de la mine

    Les archives de la Grande Guerre

    L’école militaire de Joinville – son histoire

    Histoire de Montceau et des mines de Blanzy

     

    M comme MATHE

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  • L comme LEBLONDCe patronyme est présent 436 023 fois sur Geneanet ; « leblond » est un surnom donné à un homme blond (sans chaussure noire ??!) Ce patronyme est surtout présent en Normandie et en Picardie.

    Par contre, « Bloncourt »  est porté en Guadeloupe. On pourrait certes penser à celui qui est originaire d'une localité appelée Bloncourt, mais ce toponyme n'existe apparemment pas, et la solution est tout autre, il faut aller dans les Caraïbes pour la trouver : au départ le comte de Moyencourt, originaire de Normandie, corsaire du Roi et par la suite pirate. Il eut des enfants avec une Caraïbe dont le nom était francisé : Mademoiselle Leblond. Etant noble, il n'eut pas le droit de l'épouser. Pour leurs enfants ils décidèrent de prendre la dernière syllabe de leurs propres noms, ce qui donna Bloncourt. Telle est du moins l'explication que m'a donnée un descendant de cette famille (Étymologie fournie par Jean Tosti).

    Il va sans dire qu’au fil des siècles, les variations ont évolué : Blaud / Blon / Blond / Deblond / Le Blon / Le Blond / Leblon / Leblont…..

    L comme LEBLONDAujourd'hui, nous allons dans l'Oise, et plus exactement à Mouy.

    Je vais vous parler de Jules Alexandre LEBLOND, le conjoint de Florentine Marie DEIBER, dont je suis une nièce à la 3e génération. Florentine est la sœur aînée de mon A.grand-père Émile Théophile, dont j’ai déjà beaucoup parlé.

    Florentine n’a jamais connu l’Alsace de ses parents puisqu’elle est née à Reims, alors que la famille avait fui la région en 1871, lorsque les Allemands l’avaient investie.

    Jules est né à Mouy alors que Florentine est venue s’y installée avec ses parents, frères et sœur. Lorsque le couple s’est uni, le 22 octobre 1898, il avait déjà une petite fille de quelques mois, Suzanne. Sur le recensement de 1906, on peut voir que la famille s’est bien agrandie :

    L comme LEBLOND

    Jules travaillait comme mégissier chez Pinet, tandis que Florentine s’occupait des 5 enfants : Suzanne, Lucie, Raymond, Lucien et Arthur. Et elle avait fort à faire !

    En sa qualité de conscrit, Jules est affecté au 51ème RI et obtient son certificat de bonne conduite, puis renvoyé dans son foyer car « dispensé fils de septuagénaire » ; en effet son père a 71 ans en 1894. Jules est toutefois mis en disponibilité à l’infanterie de Beauvais.L comme LEBLOND

    Mais c’était sans compter sur la « der des der » ; il se présentera au dépôt du 11ème Ri du 5 septembre au 5 novembre 1914 pour être réaffecté le 29 juin 1916 à la classe 1889 alors qu’il dépendant de la classe 1893 (?!) ; il faut croire que la France avait besoin de soldats pour faire revenir les anciens, car Jules a 43 ans en 1916….

    Du 87ème RI, il passe au 7ème Régiment du génie le 1er juillet 1917 et est rattaché le 23 avril 1917 à la RAT (réserve de l’armée territoriale).

     Et quel fut son parcours ? La suite dans un prochain article !

    Pour en savoir plus :

    Mouy en 1917

    Le parcours du combattant de la guerre 14-18

    L comme LEBLOND

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  • K comme KLEINCe patronyme est présent 1 770 489 fois sur Geneanet ! Il tient son origine d’Allemagne et d’Alsace-Lorraine ; ce nom signifie en allemand « petit ».

    Et comme de nombreux noms de famille, on trouve les variantes suivantes : Kleine / Kleiner / Clein / Kelain / Kelaine / Klain / Kleijn / Kleim / Kleimen / Kleyn.

    Vous l'avez bien compris, nous revenons en Alsace et plus particulièrement dans le Bas-Rhin.

    Je vais vous parler de KLEIN Joseph, dont je suis une descendante à la 6e génération d'un de ses cousins :

    K comme KLEINNicolas KLEIN, le père de Joseph est donc un frère de Michel, descendant direct.

     

    Joseph est né le 25 septembre 1789 à Oberhaslach, et était un soldat napoléonien.

    L’idée m’a semblée intéressante de me pencher sur la vie de cet ancêtre, n’ayant aucune connaissance des armées napoléoniennes, exception faite des cours scolaires, dont il ne me reste pas grand-chose….

    La première recherche s’effectue donc à partirK comme KLEIN du document trouvé sur Mémoire des Hommes :

     

     

     

     

     

     

     

    K comme KLEIN

    Conscrit en 1809, donc à ses 20 ans, Joseph appartenait au 85ème RI en ligne.

    « Le 85e régiment d’infanterie a la particularité, comme tous les régiments d’infanterie portant un K comme KLEINnuméro entre le 76e et le 99e, d’être l’héritier des traditions de deux régiments : le 85e régiment d'infanterie de ligne, et le 10e régiment d'infanterie légère ». Sa devise était « Honneur et Fidélité ».

    L'armée napoléonienne est constituée de trois corps : l'artillerie (l’art de gérer les canons), l'infanterie et la cavalerie. Joseph n’était ni un officier supérieur, ni un sous-officier, il était un soldat des compagnies d'élite : un grenadier ( matricule 6517)

    Considéré comme un « impôt du sang » le service militaire devient obligatoire pour tous – enfin, presque tous ! - par la Loi Jourdan-Delbrel mais Joseph arrive « au corps » un an avant ses vingt ans : enrôlement napoléonien ou bien engagement militaire ? Quoi qu’il en soit, il est parti pour sept ans sous les drapeaux.

    1809, ce sont les campagnes de Bavière : la bataille d'Eckmühl, alors que Joseph ignorait certainement qu’il combattait sur les terres de ses lointains ancêtres, puis la Ratisbonne et celle de Wagram.

    K comme KLEIN

    On dit que l’Empereur était un fin stratège, qu’il étudiait le savoir-faire de ses ennemis pour en trouver les failles et lancer à cet endroit ses assauts les plus forts. La campagne de Russie lui a été fatale ; il a entraîné avec lui de nombreux soldats… et Joseph.

    Napoléon a gagné ses conquêtes avec « les pieds de ses hommes » ; les soldats d’infanterie marchaient beaucoup, par n’importe quel temps et n’importe quelle condition ! Ils se disaient tous des hommes, (ah la masculinité !) mais beaucoup n’étaient encore que des enfants…. La guerre était une forme d’aventure, on voyait du paysage, mais à quel prix !

    K comme KLEINSi Joseph a survécu à la bataille de Moguilev, son chemin s’arrêtera à la Moskova : il est tué le 7 septembre 1812 à Mojaïsk, Oblast de Moscou (Russie).

    Joseph avait seulement 23 ans….

    Pour en savoir plus :

    Wikipedia

    Les soldats de la Grande Armée

    85ème régiment d'infanterie de ligne depuis sa création en 1690

    www.1789-1815.com 

    La grande armée de Napoléon : l’infanterie

    Détails abrégés sur la campagne de Moscou en 1812

    La bataille de Moskowa ou de Bodorino

    K comme KLEIN

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  • J comme JOIECe patronyme est présent 15 873 fois sur Geneanet et connaît de nombreuses variations aussi surprenantes les unes que les autres : Dejoua / Joa / Joay / Joayo / Joeije / Joi / Joice / Joies / Joisse / Jouar/ Jouas / Joues / Joy / Joyce / Joye / Joyes / Joyo / Joys / Joysse / Juais / Juas /Juasse.... 

    Cette fois-ci, nous quittons le Grand-Est pour la chaleur du Sud ; côté maternel, nous voici dans les Landes.

    J comme JOIE

    J’aurai pu vous parler de Marie JOIE, fille de Bernard et de Catherine, née à Campet-et-Lamolère, dans le canton de Mont de Marsan, et dont je suis une descendante à la 5ème génération. Non, je vais vous parler de son frère Jean.

    J’ai mis un peu de temps avant de me pencher sur le sud-ouest ; les AD 40 sont très peu numérisées et ma mère ne m’a jamais parlé de sa famille… ou si peu ! Si Mont-de-Marsan est une belle ville fortifiée, Campet-et-Lamolère est toujours un village. Pour moi, les Landes, c’était une immense étendue de forêts aux pins maritimes et le chemin de Jacques de Compostelle.

    Je suis donc une nièce de Jean… à la 5ème génération :

    J comme JOIE

    Jean est né le 7 décembre 1808, une grande année pour Napoléon Ier, à l’apogée de son règne.

    Jean est l’aîné de la fratrie, viennent ensuite

    • Jean, né le 17 janvier 1811
    • Marie, née le 27 juillet 1812, ma descendante directe, et mon SOSA 61
    • Anne, née le 5 juillet 1816, qui a essentiellement vécu avec sa famille dans une commune voisine, Saint-Martin-d'Oney,
    • Jean en 1819, cultivateur qui n’a jamais quitté sa ville natale, jusqu’à son décès en 1885
    • Marie, née le 23 septembre 1825 et qui s’éteindra à l’âge de 10 ans,
    • et puis Jean, le petit dernier, né le 27 janvier 1829.

    Le 1er mai 1833 il perd son père, décédé à l’âge de 47 ans. Laissons-le s’exprimer et raconter son histoire, aussi triste soit-elle, mais avec l’air chantant du midi.

    « J’suis pas souvent allé à l’école, ma mère disait toujours que les gosses étaient élevés au cul des vaches ; on est tous laboureurs de père en fils et pas de temps à perdre à lire ou à écrire ; je sais pas signé non plus….

    A la maison on manquait de rien, mais fallait travailler ; si tu veux ta soupe, faut bosser, petit, qu’y disait le père... Alors on y allait. J’ai deux bras, alors faut tailler dans la butte. On n’est pas des feignàs chez nous : fallait bien gagner sa croûte, ah que non, on est pas des feignàs chez nous !

    Et puis, y avait Jeanne, Jeanne GOURGUES, je l’aimais bien Jeanne, té pardi, même qu’on s’est mariés le même jour que ma sœur Marie, le 27 février 1834. Ouais, je m’en souviens...Ca c’était une belle fête même si Jeanne pensait toujours à la pitchoune. »

    Mais Jean n’avait pas prévu de perdre son épouse huit mois plus tard le 4 octobre 1834. Dans les recensements de Campet-Lamolère, il y a de nombreux décès de femmes et de remariages : des mariages par amour ? Je crois qu’à cette époque, les gens se posaient moins de question qu’aujourd’hui ; des bras étaient indispensable pour travailler la terre, les landais étaient des gens rudes et courageux, et il fallait assurer la pitance pour tous les enfants ; la mortalité était très importante.

    De cette première union – hors mariage - est née une petite fille, Catherine, qui n’a vécu que douze jours ; quel désarroi... On image aisément le drame que la famille a subi, d’autant plus que la maman est partie à son tour moins d’une année plus tard, le 4 octobre 1834 : fausse couche, septicémie, grande faiblesse ? Je n’ai pas retrouvé de nouvelle naissance…..

    J comme JOIE

    Près de 6 mois plus tard, le 8 mai 1835, Jean perd sa petite sœur Marie.

    En 1831 une terrible épidémie de variole déferle sur la France ; puis arrive la première pandémie de choléra en 1832. Que c’est-il donc passé dans les années suivantes : famine, malnutrition, accidents… J’ai donc effectué quelques recherches.

    Les Landes étaient essentiellement des marais, et qui dit « marais » dit « eaux stagnantes » et par extension « moustiques » ; au bout de cette suite logique, apparaît le paludisme.

    Après des pluies incessantes en automne 1833, l’hiver s’annonce très doux avec toujours des pluies torrentielles ; le printemps 1834 voit arriver de fortes gelées et l’abondance de grêle vient détruire les récoltes. Il ne fait pas bon vivre dans les chaumières des Landes. Même près de la cheminée, à l’abri des murs de pierres, l’humidité est tenace et annonce de beaux jours aux fièvres persistantes. Les médecins sont peu nombreux dans la région et il faut plusieurs heures avant que le professionnel de santé n’arrivent en campagne.

    Alors la population se meure, les naissances succèdent aux décès : c’est un éternel renouvellement….J comme JOIE

    Le 27 janvier 1837, il épouse Marie LABARERRE ; il a déjà 40 ans….

    La famille de Jean est pauvre ; il propose sa force de travail au gré des demandes ; aussi sur les recensements, on peut suivre les familles de lopin de terre en concession, les départs et les arrivées de nouvelles personnes.

    Par exemple, sur le recensement de 1841, Jean et Marie vivent sous le même toit que

    • la grand-mère paternelle Catherine,
    • leurs 4 enfants,
    • le couple Marie et François (mes SOSA 61 et 60) et leur premier enfant Jean et par conséquent mon AAgrand-père maternel (mon SOSA 30),
    • une jeune sœur de Marie dont la mère Marie LAFONT est décédée et que le couple JOIE a gardé auprès d’eux : elle ne travaille pas aux champs, elle est domestique.

    J comme JOIE

    Les recensements sont un excellent outil pour trouver tous les membres d’une famille ; ici, je m’aperçois que, contrairement au tradition du nord-pas-de-calais, les familles vivent ensemble, dans le même demeure ; c’est une façon de résister aux éléments extérieurs, de réduire les coûts, mais aussi de propager les maladies.J comme JOIE

    La promiscuité est souvent un vecteur de transmission…..

    Pour en savoir plus :

    Le traitement des fièvres dans les Landes au XIXe siècle (Persée)

    Landes avant-après” : plus d’un siècle d’histoire en images (Sud-Ouest)

    Géographie sociale et physique du paludisme et des fièvres intermittentes en France du XVIIIe au XXe siècles (Cairn)

    J comme JOIE

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  • I comme ISAAC… ou ISAAK !Ce patronyme est présent 219 323 fois sur Geneanet ! 

    « C'est en Normandie (76) que le nom est de très loin le plus répandu. On le rencontre aussi dans le Pas-de-Calais et en Guadeloupe !

    Il correspond au prénom biblique porté par le second fils d'Abraham. Il signifie en hébreu "il rira" (yiSHaq), et a été très tôt adopté par la chrétienté : un moine martyr à Cordoue (IXe siècle)I comme ISAAC… ou ISAAK ! s'appelait Isaac. Le prénom était également fréquent en Artois au XVIe siècle. Avec génitif filiatif : Isaacs (Angleterr e, Pays-Bas, Belgique). Autres formes : Isaak (57, 67), Isac, Isach (29), Isak (57), Izaac (65, 09, 56), Izac (12, 19), Izak. Le nom est présent en Italie sous les formes Isacco, Isacchi (Lombardie). Certains des noms ci-dessus ont également été portés par des Juifs ».

    Il existe donc de nombreuses variantes aussi surprenantes les unes que les autres : Aysac / Ayzac / Hizac /Izac / Isack / Isaaque / Isac / Isaec / Isaque / Issac / Itchac / Itzaac / Izac / I zaec / Ysaac / Ysac / Ysak / Yssac / Yssak / Yzac / Yzacq.... 

    Je vais essayer de vous parler de Marie Anne ISAAC, dont je suis une nièce à la 6e génération ; en I comme ISAAC… ou ISAAK !effet Marie Anne est la sœur de Catherine, mon SOSA 71. Rien de bien normand dans tout cela puisque nous sommes à Oberhaslach, dans le Bas-Rhin.

    Marie Anne est décédée le 21 avril 1801 : elle n’avait alors que 4 ans. Comme pour chaque ancêtre, je recherche les actes dans les archives numérisées. Rien de bien compliqué, semble t-il...

    Grâce à un convertisseur sur le web, je sais que cette date de notre calendrier grégorien correspond

    • au 7 frimaire An V pour le 27 novembre 1796 (date de naissance)
    • au 21 germinal An IX du calendrier républicain (date de décès).

    Je peux donc chercher les actes dans les AD 67… enfin ne nous emballons pas !

    I comme ISAAC… ou ISAAK !

    Les registres paroissiaux comportant les actes de baptême, de mariage et de sépulture sont enregistrés en latin par les curés, mais en Alsace, ils sont rédigés en … en quoi ?

    I comme ISAAC… ou ISAAK !

    Cette écriture très esthétique m’est totalement inconnue et surtout, in-dé-chif-fra-ble. Si je me réfère à la carte ci-dessus, la langue utilisée dans la vallée de la Bruche, au-dessus de Schimek, serait le « welche » ; mais le welche est un dialecte roman et se parle notamment en Lorraine ; lorsque je parcours les registres paroissiaux d’avant la Révolution Française, les actes sont rédigés en allemand dialectal, ou plus exactement l’allemand gothique.

    Si « Google mon ami » traduit le latin et l’allemand (mais séparément bien sûr), en aucun cas il n’assure la transcription en allemand gothique ou écriture Fraktur (Frakturschrift).

    Il m’a donc fallu faire un peu de ménage dans tout ce vocabulaire : alamanique, écriture cursive, Fraktur, Sutterlin et j’en passe.

    Quoiqu’il en soit, le dialecte alsacien est pour partie francique (le welche) et pour partie alamanique. Pour faire simple, on définit toutefois :

    • le francique rhénan lorrain
    • le francique rhénan méridional
    • le bas-alamanique du nord
    • le bas-alamanique du sud
    • le haut-alamanique

    A Oberhaslach, on parlait le « bas-alamanque » du nord. Bien évidemment, les frontières entre chaque dialecte parlé ne sont pas franchement définies : ce serait trop facile !

    Forte de toutes ces informations, je ne suis toujours pas en capacité de déchiffrer un acte de 1801 !Et pourtant, il paraît que désormais, « Déchiffrer l’allemand gothique : un problème résolu ! » : faut voir….

    Pour en savoir plus :

    Ethymologie du nom ISAAC (Geneanet)

    Les recherches en Alsace (WikiGenWeb)

    Généalogie Alsace

    Les langues des archives au fil des siècles (AC de Strasbourg)

    Lire le Sütterlin/ Lire l'écriture Fraktur

    I comme ISAAC… ou ISAAK !

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  • H comme HUBERTCe patronyme est présent 1 413 565 fois sur Geneanet ! Son origine est germanique, Hugberht (Hug = intelligence + berht = brillant). Saint Hubert, évêque de Maëstricht au VIIIe siècle, est surtout célèbre par la vision qu'il aurait eue d'un crucifix lumineux entre les bois d'un cerf, lors d'une partie de chasse. Il fut aussi l'évangélisateur des Flandres.

    Les variations de ce nom peuvent surprendre, mais n’oublions pas que, souvent, nos aïeux ne savaient pas écrire et que les noms de famille étaient inscrits sous la dictée : Houbert / Houebers / Houebert / Huber / Huberd / Hueber / Huober / Uber / Ubers / Ubert / Ueber / Uiber /

    Aujourd'hui, je vous emmène dans l'Oise, non loin du Pas de Calais, un autre département des Hauts de France.

    Je vais vous parler de Julie Rosa HUBERT, dont mon AAgrand-père Emile Théophille DEIBER était le gendre :

    H comme HUBERT

    Julie Rosa HUBERT est née le 3 février 1857 à Halloy ; Halloy est un petit village rural du Plateau picard, situé dans le canton de Grandvilliers, un gros bourg au nord de Beauvais.

    H comme HUBERTCe qui est intéressant dans les actes, ce sont les adresses ; j’aime à parcourir les recensements pour visualiser ensuite sur Google la rue de mes ancêtres. Seulement voilà, comme ci-contre, je n’ai pas d’indication autre que celle de la commune.

    Julie s’est mariée le 6 novembre 1875 à Haute-Epine avec Charles Alfred DELARUE ; elle avait alors 18 ans et par conséquent était mineure. … et bla-bla-bla et bla-bla-bla. Même histoire, mariage, enfants et décès.

    Julie est ce que l’on appelle « un ancêtre invisible » ; et comme l’écrit à juste titre Sophie Bourdarel : « sur ces Invisibles, nous ne savons rien, et pourtant, ils sont tout aussi importants que nos autres ancêtres, puisque sans eux nous ne serions pas là ». 

    On dit souvent que nos ancêtres ne bougeaient pas beaucoup, au moins jusqu’au XIXème siècle, parce qu’ensuite, l’industrialisation moderne les a contraint de changer de travail et/ou de lieux de vie.

    H comme HUBERTH comme HUBERT

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     Julie et Charles, par exemple, viennent de deux communes : Julie de Halloy et Charles de Haute-Epine. Ils se sont ensuite installés à Balagny sur Thérain (de 1877 à 1880) puis sur Mouy. Ils sont toujours restés dans l’Oise mais ont changé plusieurs fois de domicile :

    • Rue de Clermont de 1881 à 1900 à Mouy : une rue relativement animée et commerçante
    • Rue Léon Bohard de 1901 à 1911 toujours à Mouy, siège de l’ancienne usine de chaussures

    H comme HUBERTH comme HUBERT

    Charles, le conjoint de Julie était « manouvrier » puis « chaussonnier » ; Mouy était une commune réputée pour pour ses manufactures de chaussures. Julie, journalière, a très certainement travaillé dans l’une d’elle.

    Ce dont je suis certaine, c’est que mon grand-père paternel Henri Alfred DEIBER, n’a pas souhaité travailler comme « tanneur », à l’image de son père ; il a préféré suivre l’exemple de son grand-père maternel, Charles Alfred (dont il porte par ailleurs le 2ème prénom) et travailler dans la cordonnerie. Tout n’est qu’une histoire de chaussures !

     H comme HUBERTH comme HUBERT

     

    Pour en savoir plus :

    Ethymologie du nom Hubert (Geneanet)

    Le patrimoine à Bury

    Groupe FB – tu sais que tu viens de MOUY quand

    Cartes postales anciennes de manufactures

    H comme HUBERT

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  • G comme GEYERCe patronyme est présent 103 841 fois sur Geneanet ! Il est porté en Alsace et en Allemagne et correspond à l'allemand « Geier » qui signifie « vautour ».

    Il existe quelques variations : Geier / Gueyer / Jeyer

    Dans mon arbre, actuellement, ils ne sont que 3 à porter ce patronyme, et notamment Anne Marie.

    Je suis une nièce à la 8e génération de l’époux d'Anne Marie GEYER ; les parents d’Anne Marie sont des ancêtres à la 9ème génération :

    G comme GEYER

    Anne Marie GEYER est née en Alsace à Oberhaslach, le 16 août 1711.

    Aïe, ça pique…. IL me faut rechercher son acte de naissance – ou plutôt de baptême – dans les actes paroissiaux ; et première difficulté, je dois rechercher le document dans les archives de Mutzig, puisqu’Oberhaslach n’était qu’une annexe de cette paroisse catholique.

    Deuxième difficulté : les actes sont rédigés en latin…. Il y a fort fort longtemps, j’ai étudié cette langue morte au collège puis au lycée et je dois dire qu’il ne m’en reste rien – ou si peu ! - ne l’ayant plus jamais pratiquée. Je tente alors « Google Traduction »… et ça marche.

    L’an mille sept cent onze = anno millesimo septingentesimo undecimo

    le seize août = decimo sexto Aug

    1757 = anno millesimo septingentesimo quinquagesimo septimo

    Mais troisième difficulté, il faut savoir déchiffrer l’écriture des curés, pas toujours rigoureux ni soigneux : des pattes de mouches, des mots mal écrits et des patés !

    Jugez par vous-même :

     G comme GEYERSi j’ai eu du mal à trouver l’acte de baptême, j’ai toutefois pu trouver l’acte de sépulture de son mari « Nicolai SIAT » suivi du sien ; avec pugnacité j’ai pu déchiffrer quelques phrases :

    « L'année du Seigneur mil sept cent cinquante sept, le dix-huitième jour du mois de janvier est décédée aux environ de cinquante sept ans Maria Geÿerin ancienne épouse de Nicolai Siat sacrés mari et femme à Haslach... »

     

    Quant à l’acte de mariage, le plus important à mes yeux, il va me falloir un peu plus de temps pour le trouver.

     

     

    G comme GEYER

    En attendant, voici un résumé très sommaire de son existence :

    G comme GEYER

    Certes, le challenge est un excellent outil pour « booster » sa généalogie, mais écrire l’histoire d’un ancêtre demande un peu plus de temps… Par exemple, retrouver le devenir de chaque enfant et recherche le motif du décès du couple ; il n’est pas très commun de mourir à 5 jours d’intervalle !

     

    G comme GEYER

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  • F comme FLAMENTCe patronyme est présent 411 370 fois sur Geneanet ! Il peut avoir de nombreuses variations : Flamenc / Flagment / Flaman / Flamang / Flamanq / Flamans / Flamant / Flame / Flamec / Flamem / Flamen / Flamengt / Flamente / Flameque / Flamingue / Flaminque / Flammand / Flammant / Flammec / Flammée / Flamment / Flammeque / Flammon / Flamon.....

    Il est assez répandu dans le département du Nord, et plus curieusement dans les Pyrénées-Orientales ; il désigne celui qui est originaire de Flandres.

    Aujourd’hui, nous quittons l’Alsace pour le Nord-Pas-de-Calais, et plus précisément la commune de Lens, berceau de mon grand-père maternel.

    Je vous présente Émile François FLAMENT et son frère François Joseph FLAMENT ; ils ont épousé deux sœurs Catherine et Marie DELOBEL. A ce titre, je suis une arrière-petite-fille d'un cousin des deux épouses. 

    F comme FLAMENT

    Quoi de plus naturel que deux frères épousent deux sœurs ? On pourrait d’emblée penser à un mariage arrangé, à une rotation de dots, mais les deux familles se côtoient depuis longtemps.

    Sur la commune de Lens, ils sont ouvriers mineurs depuis quelques années déjà : Émile (1875) et François (1882) ont très certainement comme camarades de mines les frères DELOBEL Désiré (1879) et Eugène (1885).

    Émile FLAMENT a donc épousé Catherine DELOBEL le 27 août 1898 ; ils ont eu deux enfants, Emilia née hors mariage en 1896 et Émile en 1898 ; le couple s’est uni un mois après la naissance du petit Émile.

    François FLAMENT et Marie DELOBEL se marient le 9 février 1907, régularisant ainsi la naissance de la petite Marie, née en 1902.

    Toujours à la recherche d’éventuels enfants et unions, et partant du postulat – quelle erreur ! - que les familles sont restées sur Lens, je croise les données des tables décennales avec celles des recensements ; il faut dire le site des AD 62 est particulièrement bien numérisé.

    Je m’aperçois ainsi que la famille LANTOINE, cousins maternels des enfants FLAMENT résidaient tout près de mes cousins HERBEZ ; donc, tout ce petit monde se côtoie de très très près, de par leur proximité résidentiel et de par leur profession. Et sur les actes de mariage, ils sont des témoins respectifs.

    Je reprends également les fiches matricules – qui regorgent d’informations précieuses – et je les confronte aux fiches de situation de chaque mineur de fond des familles FLAMENT et DELOBEL. Durant la Grande Guerre, Désiré (né en 1879), frère des sœurs DELOBEL est embarqué au 145ème RI avec Émile FLAMENT.

    F comme FLAMENT

    Mais Désiré sera déplacé à La Chapelle-Onzerain, dans le Loiret, tandis qu’Emile est mis en sursis aux mines de Bruay du 11 janvier 1915 jusqu’à son décès le 11 décembre 1918, à Divion.

    F comme FLAMENT

    Son frère François sera réformé le 22 mai 1916 pour « néphrite albumineuse » et rhumatisme vertébral.

    F comme FLAMENTDeux frères et deux destins : leurs épouses respectives leur ont survécu, mais elles connaîtront les affres d’une seconde guerre.

     

    Pour en savoir plus :

    Plusieurs mariages entre deux mêmes familles (Geneanet)

    Liste des catastrophes et accidents dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais

    Néphrite albumineuse (Gallica)

    Eloge des efforts des mineurs (AD 62)

    Le congrès des mineurs (AD 62)

    Lens, cité-martyre. 1914-1918 (Persée)

    Population déplacée pendant 1914-1918 (Généalomaniac)

    Le lensois normand

    F comme FLAMENT

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  • E comme EHRHARDCe patronyme est présent 5 495 fois sur Geneanet ! Il est une anglicisation de l'allemand Erhard, Erhardt, nom de personne d'origine germanique formé sur les racines era (= honneur) et hard (= dur).

    Et comporte de très nombreuses variantes : Earhardt / Earheart / Ehrardt / Ehrart / Ehrdardt / Ehrhard / Ehrhards / Ehrhardt / Ehrhart / Ehrrart / Erhard / Erhardt / Erhrart / Eurhart. 

    On reste en Alsace, dans le Bas-Rhin ; je vais vous parler de Thérèse EHRHARD, dont je suis une descendante à la 6e génération.

    Thérèse est née le 29 avril 1789 à Oberhaslach.

    Oberhaslach est un petit village de la vallée de la Bruche, perché à environ 270 mètres d’altitude, dans le Bas-Rhin et au cœur du massif vosgien. La rivière montagnarde La Hasel le traverse dans toute sa longueur.

    E comme EHRHARD

    La vie y est rude : qu’ils soient cultivateurs, journaliers, maraîchers, tisserands, cloutier, bûcherons, maréchal-ferrant, tailleurs ou bien tailleurs de pierres, tous ont pris part à rendre cette petite commune agréable à vivre ; Oberhaslach possédait son moulin à grains et sa fabrique ; la famille SIAT d’Urmatt a contribué à faire vivre toute la population de cette région rustre et inhospitalière.

    A l’issue de la guerre de Trente ans (1618 – 1648), le village a totalement été détruit et la population décimée fut en partie reconstituée par des familles venues de Suisse. Mais ça c’est une autre histoire car Thérèse naîtra deux siècles plus tard, en pleine Révolution Française.

    Après une longue culture germanique, Louis XIV « raccroche » l’Alsace à la France, en raflant les droits et les possessions des Habsbourg. Mais l’Alsace reste blessée d’être gouvernée comme une province à l’instar des territoires étrangers : les cités voient leurs murailles détruites, les châteaux sont démantelés, et les Protestants à peine tolérés.

    E comme EHRHARD

    La colère gronde et les Alsaciens accueillent avec ferveur cette Révolution Française qui va leur permettre de se soulever contre la noblesse locale. Mais ne nous affolons pas : il est vraisemblable que, malgré les soulèvements, la vie des petites filles des campagnes françaises ne voient pas de changements retentissants dans leur vie quotidienne. Quant à l’école, il faudra attendre au moins 1882 et les lois de Jules Ferry ; Thérèse, comme les filles de son âge, n’est pas allée à l’école ; sur son acte de mariage, elle a signé d’une croix, attestant qu’elle ne sait pas écrire.

    Thérèse a donc épousé Florent KLEIN le 13 janvier 1818 ; Thérèse avait 29 ans tandis que son futur en avait 47….

    Il est évident que Thérèse est une seconde épouse ; en recherchant dans les archives, je trouve une première union avec Catherine DEMANT le 11 janvier 1806 ; Florent avait alors 35 ans…

    Peut-être une autre union précéde celle-ci mais au stade de mes recherches dans les archives paroissiales numérisées, je n’ai encore rien trouvé…

    E comme EHRHARD

    Quoiqu’il en soit, Thérèse et Florent ont eu deux enfants : les jumelles Thérèse et Marie Anne. Vraies ou fausses jumelles ?

    On dit que les vrais jumeaux sont toujours du même sexe, ce qui est ici le cas ; il aurait fallu confirmer que les deux enfants ont évolué dans la même poche placentaire pour pouvoir l’affirmer ; ce qui est impossible avec les documents en ma possession.

    Une ancienne croyance persiste également à désigner le 2d enfant né comme étant l’aîné, puisqu’il est situé tout au fond de l’utérus ; Thérèse porte le numéro 23 sur son acte de naissance tandis que Marie Anne porte le numéro 24 mais sans aucune précision sur l’heure de la naissance ; je peux toutefois en déduire que Marie Anne a été désignée comme la première des deux enfants.

    Avec des jumelles à charge, Thérèse n’a pas dû « chômer »…. Rappelons que la femme du XIXème siècle – et d’autant plus dans les campagnes – a le rend d’une épouse et d’une mère, sous le joug de son mari. Même si Olympe de Gouges rédige « La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne », il faudra encore de très nombreuses années avant que les mentalités changent.E comme EHRHARD

    Thérèse ne saura jamais écrire – a-t-elle seulement eu le temps d’apprendre ! - par contre sa fille Marie Anne, mon AAAgrand-mère paternelle, saura au moins écrire son nom de famille, comme en témoigne la signature sur son acte de mariage.

    Après avoir parcouru les recensements d’Oberhaslach, je peux affirmer que Thérèse n’a jamais eu que deux filles. Au décès de Florent, Thérèse a vécu seule avec ses jumelles, sans jamais reprendre de vie commune. La famille résidait rue du village (recensement de 1836 et 1841). Mère et filles travaillaient comme « journalières » : un journalier était un travailleur essentiellement agricole qui fournissait sa force de travail, c’est-à-dire ses bras, car il ne possédait rien d’autre. C’était un travailleur pauvre.

    E comme EHRHARD

    Sur le recensement de 1846, Marie Anne est en couple avec Nicolas DEIBER ; ils ont déjà deux enfants et vivent rue de l’Église. Thérèse et sa fille déménagent pour se rapprocher de Marie Anne et Nicolas.

    Thérèse-mère décède le 12 juillet 1848 ; a-t-elle eu connaissance de tous les troubles qui secouent la France ? Après la mort de Louis XVI, se sont succédés la Convention Nationale, le Directoire, Napoléon Ier et l’Empire, puis retour éphémère de l’Ancien Régime avec Louis XVIII et Charles X ; la Monarchie de Juillet fait suite à la Restauration pour enfin faire la place au règle d’un président qui se voulait « social » : Louis Napoléon Bonaparte.

    Elle ne connaîtra pas les deux décennies de prospérité agricole avec le développement de l’industrie et fort heureusement pour elle, elle échappera à la chute de l’Empire, aux journées sanglantes des Communards et surtout, à l’invasion prussienne de son pays.

    Au décès de sa mère, la jeune Thérèse se rapproche de sa sœur et réside désormais au sein du foyer de Marie Anne et Nicolas ; sur les recensements de 1851, 1856, 1861, et 1866, toute la famille réside rue de la Chapelle, à Oberhaslach.

    En 1871, Thérèse reste seule, tandis que sa sœur, Nicolas et les enfants quittent l’Alsace.

    Pour en savoir plus :

    Histoire de l'Alsace 

    Le vécu de la grossesse aux XVIIIe et XIXe siècles en France

    La Révolution en Alsace (Persée)

    La Révolution française en Alsace et en Lorraine / Éric Hartmann

    Les cahiers de doléance en Alsace (DHIA)

    Histoire contemporaine de Strasbourg et de l’Alsace (Charles Staehling)

    Religion et Révolution en Alsace (Persée)

    Les naissances gémellaires du XVIIe siècle à nos jours (Cairn)

    Les accouchements multiples dans la France ancienne (Persée)

    Gémeaux (le blog Mes aïeux quelle famille)

    Luttes pour les droits des femmes au 19e siècle (Gallica)

    La place de la femme en France au XIXème siècle

    E comme EHRHARD

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  • D comme DEIBERDEIBER est un patronyme présent 11 231 fois sur Geneanet ! Il est porté dans le Bas-Rhin et les départements voisins, et devrait, comme « Daiber », désigner un éleveur de pigeons (moyen-haut-allemand "tiuber" = pigeon). Il peut également avoir pour sens « un musicien », celui qui souffle dans un instrument (moyen-haut-allemand "töuber").

    L'orthographe des noms de famille a parfois évolué au cours des siècles. Il peut arriver que ce patronyme subisse les variations suivantes : Dauber / Deuber / Daiber / Deuber / Deyber.

    Ce challenge 2022 a commencé avec Eugénie ARNOLD, épouse de Charles DEIBER. Il aurait été facile de poursuivre cette histoire, d’autant plus que Charles est un frère d’Emile, mon AAgrand-père paternel. Charles et Émile ont quitté l’Alsace en 1872, contrairement à leur frère ainé Edouard. On parle souvent des optants qui se sont exilés mais aujourd’hui, j’ai plutôt envie de parler de ceux qui sont restés….

    Je vais donc vous parler d’Edouard ; DEIBER est le nom de mon père et je suis une nièce à la 4ème génération d’Edouard.

    Quand Edouard est né le 1er octobre 1842 à Oberhaslach, Bas-Rhin, son père Nicolas avait 29 ans et sa mère Anne avait 23 ans.

    Puis arrivent ses frères et sœurs :

    • Émile, né en 1844, mon AAgrand-père paternel
    • un premier petit Charles en 1846 – dont je n’ai pas retrouvé trace encore….
    • Un second Charles né en 1848 : j’en ai donc déduis que l’enfant précédent était décédé trop vite….
    • Marie Catherine, née en 1850
    • Florent, né en 1854
    • Thérèse, née en 1856 et n’ayant vécu que quelques heures….
    • Et enfin Louis, né en 1858.

    Toute la famille est bien présente dans le recensement de 1861 sur la commune d’Oberhaslach (Bas-Rhin).

    Edouard n’a jamais quitté son village natal ; il y a épousé Marguerite THEISSEN le 31 janvier 1870. Marguerite est également native d’Oberhaslach, sur au minimum deux générations.

    D comme DEIBER

    Lorsque le couple s’est uni, Edouard avait 28 ans tandis que Marguerite avait 26 ans. Si le mariage peut sembler tardif, rappelons toutefois que la majorité matrimoniale était à 21 ans pour les femmes et 25 ans pour les hommes.

    Edouard et Marguerite auraient pu se marier plus tôt, mais n’oublions pas que

    • nous sommes à la veille de la guerre de 1870,
    • Edouard a perdu sa mère Anne Marie en novembre 1869 et en sa qualité de fils aîné il a dû soutenir son père (un enterrement coûte cher)

    D comme DEIBER

    • Marguerite a également perdu sa mère, mais en décembre 1868 ; peut-être a-t-elle attendu que son père reprenne une nouvelle épouse…. Nous savons tous que la plupart des hommes se savent pas vivre seul !

    D comme DEIBER

    Le 19 juillet 1870, la France déclarait la guerre à la Prusse ; nous connaissons tous l’issue fatale de ces offensives : le dept du Bas-rhin, dans sa globalité, fut cédé à l’Empire Allemand et les délais pour opter ont été fixés jusqu'au 1er octobre 1872.

    L’Alsace, chère à mon cœur et dont les racines ont toujours été entretenues dans ma famille, a  changé plusieurs fois de nationalité :

    • avant 1870 : française
    • entre 1871 et 1918 : allemande
    • entre 1918 et 1940 : française
    • 1940 et 1944 ; allemande puis enfin française

    Les familles alsaciennes ont alors toutes été confrontées à un choix cornélien : quitter sa régionD comme DEIBER natale et rester français, ou bien rester et devenir allemand.

    Devenir allemand, c’était aussi prendre le risque d’être un citoyen de seconde zone ; quant à quitter l’Alsace, l’optant devait affronter le regard de leur semblable ; il est difficile de porter un nom de famille à consonance allemande et se faire traiter de « boche » lorsque l’on a décidé de rester français ; mais les alsaciens ont la réputation d’avoir un moral d’acier et une ténacité à toute épreuve.

    Donc  « le traité de Francfort, conclu le 10 mai 1871 après la défaite de la France face à la Prusse et à ses alliés, prévoit que les Alsaciens peuvent opter pour la France jusqu’en 1872. Les déclarations d’option se font en mairie. Elles sont enregistrées chronologiquement.(...)

    Les optants devaient être domiciliés en France ou dans ses colonies. La déclaration d’option pouvait être faite au lieu du nouveau domicile. L’option est donc synonyme d’émigration. Cependant, plusieurs déclarants n’ont pas, au final, quitté l’Alsace-Lorraine. » ( AC STRASBOURG )

    La guerre de 1870 a donc été une véritable déchirure au sein des familles du Bas-Rhin mais aussi du Haut-Rhin et de la Moselle.

    « En exécution de l'article 2 du traité de Francfort du 10 mai 1871 et de l'article 1 de la convention additionnelle du 11 décembre 1871, les personnes nées dans les territoires annexés par l'Empire allemand (Haut- et Bas-Rhin, Moselle) eurent la faculté d'opter. Celles qui voulaient conserver la nationalité française devaient être domiciliées ou se domicilier en France non annexée, aux colonies ou à l'étranger. Elles devaient faire avant le 1er octobre 1872 (pour celles qui résidaient en Europe) ou le 1er octobre 1873 (pour celles qui résidaient hors d'Europe) une déclaration d'option pour la nationalité française à la mairie de leur domicile (métropole, colonies) ou auprès des ambassades et des consulats français. Opter pour la nationalité française signifiait souvent émigrermais non pour autant abandonner ses biens en Alsace-Moselle. Les Alsaciens-Lorrains restant domiciliés dans les territoires cédés n'avaient aucune déclaration à faire auprès des autorités françaises pour perdre leur nationalité française ; ceux qui, à l'époque de l'annexion, ne résidaient pas dans les territoires cédés eurent la faculté d'opter pour la nationalité française ou la nationalité allemande auprès de la mairie de leur résidence.
    Les enfants mineurs (moins de 21 ans à l’époque) figurent sur l’option de leur père ou bien ont opté séparément en leur propre nom (cas moins fréquent). Les enfants mineurs orphelins ont opté en leur propre nom, assistés de leur tuteur » (AD 67)

    Si Émile, mon AAgrand-père a décidé de s’exiler, Edouard est resté. Pour preuve, les recensements d’Oberhaslach de 1880 et 1885.

    D comme DEIBER

    Le couple Edouard et Marguerite a eu 4 enfants :

    • Florent, né en 1871
    • Joseph, né en 1874
    • les jumeaux Marie Marguerite et Charles Alphonse en 1879

    D comme DEIBER

    Florent et Marie Anne sont époux ; mais ils ont surtout les mêmes AAgrands-parents.

    Nicolas (mon SOSA 64) et son frère Jean ont épousé deux sœurs : Anna Maria et Marie Anne.

    Vous n’avez pas idée du casse-tête que m’a valu la réalisation de cet partie de l’arbre !

    Pour en savoir plus :

    Apprendre la généalogie

    Le Code civil (Gallica)

    Les listes nominatives des recensements (AD 67)

    D comme DEIBER

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  • C comme CABOCHECe patronyme est présent 84 226 fois sur Geneanet ! Au cours de siècles, il a connu des variations : Cabache / Cabauche / Caboc / Cabolse / Cabosse / Cabouche / Chaboche / de Caboche / Chaboche.... 

    Il est surtout porté dans l'Eure-et-Loir. En ancien français le mot « caboce » est un dérivé de boce (= bosse), employé en Picardie et en Normandie avec le sens de « tête ». Il s'agit donc sans doute d'un surnom donné à celui qui a une grosse tête.

    « Cabochin » est un diminutif de caboche (= tête), a dû désigner un homme têtu. Le nom était porté autrefois dans la Vienne (variante : Cabochain).

    La branche « Caboche » n’est pas une lignée directe ; je suis une arrière-petite-fille d'un cousin de Frédéric Henri CABOCHE. Bienvenue dans le Pas-de-Calais !

    C comme CABOCHE

    Lors d'une seconde union – dont j'ignore les circonstances – Clotilde a eu un enfant, Elisa TANCREZ mon AAgrand-mère. Elisa a été élevée avec tous les enfants du couple précédent puisque Clotilde était alors veuve de Louis Joseph CABOCHE.C comme CABOCHE

    Dans l'arbre ci-dessus, Clotilde est la grand-mère paternelle de Frédéric Henri, donc ce dernier est un ancêtre à la 5ème génération.

    Au cours de mes recherches, je me suis aperçue que, pour mieux comprendre la vie de mes aïeux directs, il me fallait également m'intéresser aux "collatéraux".

    Les familles CABOCHE et HERBEZ (lignée de mes AAgrands-parents) se sont très certainement côtoyés ; résidant dans la même ville de Lens (dept 62) et travaillant pour la plupart pour la Société des Mines de Lens, ils se sont inévitablement croisés…..

    C comme CABOCHE

    Frédéric Henri est né le 2 août 1878 ; il est le fils de Charles François – ouvrier mineur et 4ème enfant d’une fratrie de 11 – et de Sophie MARTINACHE, ménagère et décédée à 43 ans. Il est lui-même le 4ème de la famille :

    • Sophie, née en 1868, hors mariage puisque ses parents se sont unis en 1871,
    • une enfant mort-née en 1872,
    • Clémence, née en 1874
    • un enfant mort-né en 1877
    • Eugénie, née en 1880
    • Augustine, née en 1882
    • Oscar, né en 1884
    • Elodie, née en 1886
    • Augustine, née en 1888, décédée à 23 jours
    • Jeanne, née en 1891, décédée à 22 jours, le 10 juin 1891.

    Le 18 octobre de la même année, la maman décédait : coïncidence, suites de couche compliquées ou bien nouvelle grossesse…. Frédéric Henri a perdu sa mère alors qu’il n’avait que 13 ans.

    C comme CABOCHE

    Treize ans, c’est également un âge pour commencer à travailler ; il entre à la mine de Lens, fosse 4. Il sera « ouvrier mineur », comme son père et ses frères...

    Dans les Archives Nationales du Monde du Travail, j’ai retrouvé des noms de famille bien connus : des Caboche, bien sûr, mais aussi des Herbez, des Tancrez et des Martinache. Il faut dire que les mines ont fourni du travail à toute la région.

    A ses vingt ans, Frédéric Henri a dû s’inscrire sur les listes :

    C comme CABOCHE

    C comme CABOCHECette fiche, retrouvée dans les AD 62, mérite que l’on s’y attarde un  peu.

    Sur la fiche matricule, il est mentionné qu’il est « blond aux yeux gris bleus » ; difficile à l’imaginer sur cette photo agrafée à sa fiche de situation de mineur ; mais je peux toutefois souligner ses belles bacchantes, symbole de virilité dans les années 1900.

    On peut « trimer » à 300 mètres de profondeur, sentir la sueur et être recouvert de charbon, cela n’empêche pas de vouloir rester « élégant » et à la mode.

    Libéré des obligations militaires en 1902 avec un certificat de bonne conduite en poche, François Henri sera rappelé à l’activité comme tout citoyen le 1er août 1914. Il a alors 36 ans.

    Il a épousé Emma VERBEKE le 10 juin 1903 et le couple a déjà 4 enfants, dont 2 nés avant le mariage :

    • Marguerite, née en 1900
    • Émile, né en 1901
    • Marcelle, née en 1907
    • Robert, né en 1909.

    C comme CABOCHE

    C comme CABOCHE

    Ayant des ancêtres en Alsace, en Bourgogne et dans les Landes, je me suis aperçue que les familles du Nord-Pas-de-Calais avaient souvent des enfants nés hors mariage, contrairement aux autres régions de mes ancêtres ; il est bien évident que je n’en fais pas une généralité, mais je pense que les couples attendaient d’avoir un peu plus d’argent pour offrir à toute leur famille une cérémonie plus faste. Les familles de mineurs étaient souvent des familles très pauvres.

    En croisant les données inscrites sur la fiche matricule et l’état de service aux mines, je peux retracer une partie de l’histoire de Frédéric Henri ; je m’aperçois entre autre que dès janvier 1915, il est envoyé aux mines de Blazy ; en 1919, il vivait à Saint-Vallier dans la région de Chalon S/Saône (près de Montceau les mines) pour revenir sur Lens en 1921.

    En juillet 1934, il obtient le statut de retraité : il a 56 ans et une vie bien remplie.

    Pour en savoir plus :

    Le 63ème régiment d’infanterie

    Historique du 63e Régiment d'Infanterie Territorial

    Le site du Chtmiste

    Histoire de Montceau et des mines de Blanzy

    C comme CABOCHE

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  • B comme BAROIN ou.... BEAUJONBAROIN est un patronyme présent 38 843 fois sur Geneanet ! Il est surtout porté dans la Saône-et-Loire (variante : Barouin), c'est un nom de personne d'origine germanique, Berowin (racines ber = ours et win = ami).

    Les variantes de ce nom de famille sont Barouin / Barroin / Barrouin

    Jean BAROIN est le père de Francine, mon A.Grand-mère paternel. Loin de l’Alsace avec la famille ARNOLD, nous voici dans la Bourgogne, et plus particulièrement dans le Morvan, une autre très belle région de France.

    Mais je ne vais pas m’attarder sur Jean BAROIN, je préfère me pencher sur Jean BEAUJON, leB comme BAROIN ou.... BEAUJON mari de Francine et donc mon A.Grand-père paternel. J’ai déjà effectué quelques recherches sur Francine, mais j’ai encore peu trouvé de chose sur son époux. Voilà donc une bonne façon d’y remédier.

    En ce qui concerne le patronyme BEAUJON, je n’ai rien trouvé…. IL semble que ce patronyme soit rare. Je peux simplement dire, au vu des différents registres égrenés, j’ai vu écrit : BEAUJON, BAUJON et même BOJON !

    « Je m’appelle Jean BEAUJON ; je suis né le 2 avril 1880 à Gouloux, un petit village en Bourgogne. Je suis le 4ème enfant d’une fratrie de 10. Je suis né l’année de la mort B comme BAROIN ou.... BEAUJONdu père Baudiau, ce curé célèbre pour ses écrits sur le Morvan. Ah Gouloux, le village des sabotiers, qui disent, mais il y a aussi beaucoup de propriétaires exploitants, des cultivateurs, des fermiers, deux instituteurs, un meunier, une blanchisseuse, une couturière, un aubergiste et un épicier, des nourrices bien sûr, des gens de maison (serviteurs et domestiques) et même quelques rentiers…

    Mon père Claude est sabotier, mais moi, je quitterai cette région de misère ; je ferai quelque chose de ma vie et j’irai voir du pays !

    Et j’en ai vu du pays ! J’ai d’abord épousé ma « Francine » ; paraît que la « p’tite Jeannette » était en route, alors… On s’est installé à Chissey en Morvan, à 4 heures de marche de chez moi…. Ah, ne riez pas, j’ai plein de projets dans la tête….B comme BAROIN ou.... BEAUJON

    Je ne suis peut-être pas un beau gosse, mais avec mon 1,61m et mes yeux gris, je l’ai emballée la « Francine » ; j’ai travaillé avec son père comme cultivateur mais j’avais besoin d’autre chose.

    Je me suis fait prendre la main dans l’sac comme on dit ; j’avais écopé de 3 mois avec sursis en 1901 mais ma majorité m’a sauvée ; j’ai incorporé le 13ème RI comme soldat de 2ème classe ; et j’ai même reçu un certificat de bonne conduite !

    A la fin du service, on a voulu reprendre un nouveau départ : avec Francine, on est parti pour Montereau-Fault-Yonne au 77 rue Grande ; on a laissé la gosse à mes parents, à Gouloux. Francine et moi, on a travaillé d’arrache-pied chez Belliot et on a pu racheter son café : une aubaine ! Je servais les gars et Francine faisait la cuisine.

    On avait bien discuté ensemble : elle a pris le nom de Françoise et moi celui d’Adrien ; je trouvai que ça sonnait mieux. On avait enfin quelque chose à nous.

    B comme BAROIN ou.... BEAUJON

    J’étais fier comme Artaban quand j’ai vu l’annonce Au Coq Hardi dans l’Informateur, le Journal Républicain régional et indépendant; je m’en souviens comme si c’était hier, on était le 25 avril 1908. Alors on a repris la p’tite Jeannette avec nous et on s’est installé rue Couverte, au dessus du café

    B comme BAROIN ou.... BEAUJON

    On a pris une bonne, Marie, pour s’occuper des gosses ; Jeannette a eu des frères et sœurs : d’abord André, Madeleine, René, puis la p’tiote Marguerite qu’a vécu que 3 jour et notre pauvre Alice qui est morte à 13 mois….

    J’crois qu’on était pas malheureux, on mangeait à notre faim, on travaillait beaucoup, je ne sais pas ce qui m’a pris…. J’ai replongé et j’ai pris 13 mois de prison pour vol par recel le 23 mai 1911

    En janvier 1912, on a redéménagé ; on s’est rapproché de la capitale, au 294 rue Etienne Marcel à Bagnolet. C’était difficile avec Francine, on se disputait souvent, elle me reprochait mon penchant pour l’alcool. Elle ne s’en sortait plus avec les enfants ; on a repris notre travail comme ouvriers coordonniers ; Jeannette nous aidait bien.

    Et puis, il a fallu partir à la guerre ; ils disaient qu’elle n’allait pas durer, qu’on allait leur donner une belle raclée aux allemands. Tu parles !

    Ma 1ère affectation était au 13ème régiment d’infanterie à l’ancienne caserne Pittié de Nevers, puis au 8ème groupe spécial du camp d’avor ( Avord dans le Cher ?) pour ensuite intégrer le 4ème bataillon d’infanterie légère d’Afrique.

    C’est vrai que je voulais voir du pays, mais l’Afrique du Nord, c’est trop loin….

    Pour en savoir plus :

    L'abbé Baudiau, historien du Morvan(1809-1880) (Patrimoine du Morvan)

    La vie à Montereau de 1880 à 1920

    B comme BAROIN ou.... BEAUJON

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  • A comme ARNOLDARNOLD est un patronyme présent 937 242 fois sur Geneanet ; il est d'origine germanique (voir Arnaud) et est essentiellement porté en Alsace et dans la Moselle.

    On peut trouver les variantes suivantes : Arnhold / Arnholt / Arnoldy (forme latinisée) / Arnolde / Arnoldi / Arnold van Londen / Arnoldt / Arnoldus

    Je vais vous parler d’Eugénie ARNOLD, épouse de Charles DEIBER ; hum… tout cela sent bon l’Alsace !A comme ARNOLD

    Le nom de famille ARNOLD m’évoque les vacances ; lorsque j’étais adolescente, je me souviens d’une famille vosgienne qui nous avait loué le 1er étage de leur grande maison traditionnelle. Mon père aimait boire le lait chaud que je ramenais de la ferme de Fellering, dans la vallée de la Thur….

    Mais revenons à Eugénie ; elle épouse Charles à Reims, alors que des familles entières avaient quitté leur Alsace natale pour fuir l’envahisseur allemand ; et je suis une nièce à la 4ème génération de Charles, frère d’Emile, mon AAgrand-père paternel.

    Je suis partie de l’acte de mariage de Charles et Eugénie, ce qui m’a permis de retracer fidèlement la filiation de chacun des époux.

    • Charles est né le 28.10.1848 à Oberhaslach (berceau de la famille Deiber), fils majeur et célibataire de Nicolas, 62 ans, ancien tailleur d’habits, et Marie Anne Klein, décédée le 26.11.1869
    • Eugénie est née le 14.12.1843 à Rosenwiller (berceau de la famille Arnold), fille majeure et célibataire de Louis, laboureur à Rosenwiller, décédé le 15.06.1849 et de Marie Anne Wondel, 66 ans, ménagère

    Les deux mariés exercent la profession de « tisseur » et résident tous les deux au 28 rue Saint Thierry à REIMS.

    Parmi les témoins au mariage, sont présents deux frères d’Eugénie :

    • Joseph, 29 ans, tisseur, réside à Reims, au 96 rue Jacquart,
    • Louis, 26 ans, tisseur également, demeure au 26 rue du Champs de mars, à Reims.

    Sur l’acte de naissance de leur 1er enfant (des jumeaux ! ) la famille réside sur Reims au 21 rue Saint Thierry.

    Eugénie est née dans une petite commune du Bas-Rhin : Rosenwiller.

    A comme ARNOLD

    Son père Louis a eu 3 enfants d’une précédente union :

    • André, né en 1834 et décédé à 10 jours plus tard
    • une petite fille, née sans vie en 1836
    • un petit garçon, également né sans vie, en 1837.

    La mère, sans doute très affaiblie des suites de couches difficiles, n’a pas survécu et est décédée un mois plus tard.

    A comme ARNOLD

    Je fais un aparté pour préciser que de nombreuses femmes mourraient soit lors de l’accouchement, soit après la délivrance (infections, problème cardiaque ou autres...) ; la maternité de nos jours est encore très souvent « banalisée », mais mettre au monde un enfant est, rappelons-le, un acte douloureux, et pas anodin, comme certains aimeraient encore à le penser ! Alors, au XIXème siècle, beaucoup de nos ancêtres ont perdu leurs enfants à la naissance ou en très bas âge…. Quelle souffrance pour ces mères qui à l’issue d’une naissance – sans péridurale ! – perdaient leur progéniture : double peine…

    Quoiqu’il en soit, Louis Arnold épouse la mère d’Eugénie, Marie Anne, qui au regard des actes civils consultés, a pu mettre au monde ses enfants :

    • Catherine, née en 1838, qui porte le nom de la première épouse de son père ; je n’ai pas retrouvé de date de décès, mais je sais qu’elle a pu se marier deux fois, sur la commune de Reims, l’une avec Jean Heller, l’autre avec Joseph Knopf,
    • Anne Marie, née en 1840, soit deux années plus tard, inscrite comme « borgne » dans le recensement de 1851
    • Philippine, née en 1842, mais décédée à l’âge de 13 ans en 1855
    • Eugénie, née l’année suivante
    • Françoise, la jumelle d’Eugénie,
    • Joseph, le 1er garçon de la fratrie, né en 1845
    • Richarde, née en 1847
    • et Louis, né 6 mois après le décès de son père, dont il portera le prénom.

    Sur le recensement de 1856, il est précisé que la mère est logée dans une « maison à rez de chaussée » et qu’elle est « indigente ».

    Eugénie est ce que l’on appelle « l’enfant du milieu », une place difficile d’autant plus qu’elle est la 4ème fille avec sa jumelle ; ensuite vient un garçon ! Aujourd’hui encore, et dans bien des familles, l’arrivée d’un garçon est une grande joie, puisqu’il pérennise le nom de famille…

    Pourrait-on dire qu’Eugénie était le « mouton noir » de la famille….. ? Et qu’elle a dû se « mettre en 4 » pour se faire valoir et « compter un peu » auprès de siens. Comme beaucoup de petite fille, elle a dû aider sa « maman » pour s’occuper de ses frères et sœur plus jeune...

    A comme ARNOLD

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