• Tous les chemins mènent.... en Alsace ! (1)

    Tout les chemins mènent.... en Alsace !Lors d’un atelier de généalogie que j’anime les samedis matin, les « généalogistes en herbe » m’ont demandée de faire une première approche de la plate-forme FILAE. Pas de problème : si l’arbre de ma propre famille se trouve sur GENEANET, celui de mon conjoint se situe sur FILAE. Cet atelier fut pour moi une occasion unique de compléter l’arbre d’Odette. Contrairement à ce que l’on peut dire sur les « belles-mères », la mienne était d’une gentillesse à toute épreuve. Ce fut donc un réel plaisir de me replonger dans cet arbre.....

    *

    Qui l’eut cru ! Partir des origines bretonnes de ma belle-mère pour arriver en Alsace !

    Franchement, le monde est petit ! Et si Odette était encore parmi nous, elle aurait eu du mal à me croire….

    Du côté paternel, Odette a des origines bretonnes : RIVOAL ça sonne bien le beurre salé ! Du côté maternel, nous « naviguons » entre la Meuse (55) et la Moselle (54), au pays des bergers et des bergères.

    Tout les chemins mènent.... en Alsace !

     Cet exemple tombe à point nommé : patronyme mal orthographié, blocage…. Réfléchissement… et surtout pas de conclusions hâtives ! En généalogie, il faut prendre son temps…

    En reprenant l’arbre d’Odette, je n’imaginais pas tout le travail à faire. J’avais conscience que l’étude d’une lignée de bergers pouvait être complexe, sans toutefois en mesurer les impasses. J’ai rencontré des incohérences, des contradictions dans les documents historiques ; les plateformes me proposaient des noms d’ancêtres qui n’avaient aucun lien avec ce que je recherchais ; il m’a fallu être créative, comparer et corréler différentes sources…

    . et prendre des chemins de traverse : mes préférés ! Il faut avouer que si la généalogie était trop facile, elle perdrait une grande partie de son attrait et de sa valeur.

    *

    Donc, arrivée à Marie Catherine KETRER, l’Agrand-mère d’Odette, blocage total. Impossible de trouver une coïncidence pour ses parents. Rien dans Geneanet. Rien dans Filae. Rien dans les tables decennales de Broussey en Blois, lieu de naissance de Marie Catherine – et peut-être du mariage de ses parents. Rien non plus dans les recensements de Maxey-sur-Vayse où la famille résidait, car les recensements ne sont numérisés qu’à dater de 1926. IL me faut donc chercher une autre piste….

    Sur l’acte de mariage de Marie Catherine, un témoin est l’oncle de la mariée, Joseph, donc un frère de Jean KETRER, le père de Marie Catherine. Par le biais de Joseph, je pourrais peut-être retrouver la filiation de Jean.

    Joseph réside sur la commune de Pagny La Blanche : je retrouve la famille dans les recensements de 1872, mais Joseph est décédé….

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    Son épouse Marguerite LAPORTE élève seule les deux enfants du couple : Ernest et Lucien, agés respectivement de 8 et 4 ans. Je retrouve aisément leurs dates de naissances dans les TD :

    Tout les chemins mènent.... en Alsace !

    Mais je note aussitôt que les orthographes sont différentes : KETTERER au lieu de KETRER…. J’apprends également que l’épouse de Joseph « serait » née à Uruffe dans la Meurthe et Moselle, mais je ne retrouve aucun acte dans cette commune.

    Je reprends donc la piste de Joseph, présent au mariage de sa nièce Marie Catherine, en 1870, mais absent du domicile sur le recensement de 1872. L’acte d’état civil (AD 55 n°2 page 217/233) me confirme son décès le 15 février 1872.

    Tout les chemins mènent.... en Alsace !

    Voici un bel exemple attestant qu’il est primordial de croiser ses sources et de ne pas s’arrêter à la première « trouvaille ». Chaque document peut contenir des informations précieuses mais il est essentiel de les confronter à d'autres sources afin de valider leur authenticité et leur exactitude.

    Les erreurs peuvent facilement se glisser dans nos arbres généalogiques si nous nous contentons d'une seule source d'information ; j’ai trouvé dans FILAE un « KETERER Jean » né à Colmar, mais sans aucun justificatif pour l’attester ; quel intérêt alors de le mentionner ….. Je prendrai le risque de remonter dans un arbre qui ne me concerne pas !

    De plus, il est crucial de garder à l'esprit que chaque source peut être sujette à des erreurs humaines ou des interprétations incorrectes : une raison supplémentaire pour croiser les différentes sources à ma disposition et préserver ainsi l'intégrité de ma recherche généalogique.

    Cette rigueur me garantit la fiabilité et la crédibilité de mes recherches, et je ne doute pas qu’elle finisse par payer ! C’est un véritable casse-tête, ce qui n’est pas pour me déplaire !

    Revenons à Joseph KETTERER ou KETERER, je ne sais plus très bien….

    Dans l’acte de décès, il est bien mentionné le nom de LAPORTE Marguerite, son épouse, mais son père se nomme comme son frère…. Il est décédé à l’âge de 39 ans (donc né vers 1833), à Marson dans la Meuse, commune de résidence de feu ses parents.

    Dans les AD de la Meuse, je n’ai trouvé aucune référence dans les TD, ni aucun acte de naissance sur Marson.

    Rien dans les recensements de 1841.

    Mais en 1851 :

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    L’orthographe est approchante, mais je n’ai aucune certitude qu’il s’agisse de la même famille ; je complète en parcourant les TD :

    « Fidelei décédé le 12.06.1849 et Georges décédé le 19.02.1853 » : qui sont ces deux personnages ?

    Bref, je suis toujours à la recherche de l’acte de mariage de Joseph et de Marguerite, ce qui pourrait me donner la filiation exacte de Joseph et – peut-être – de son frère Jean.

    Je décide donc de rechercher des informations sur les enfants du couple ; sur les plateformes GENEANET et FILAE, je trouve

    • Joseph Lucien KETTERER, marié le 16 avril 1898 à Saulxures-Lès-Vannes,, en Meurthe-et-Moselle, Lorraine, FRANCE, avec Marie Aline Justine FRIGANT (fichier PDF)

    • son frère Gaspard Ernest KETTERER (fichier PDF)Acte de naissance AD 55 n°11 page 30/223

    • et Catherine Marie KETTERER, décédée trop jeune.

    Au stade de mes recherches, j’ai complété le tableau :

    Tout les chemins mènent.... en Alsace !

    Je pars du postulat que le mariage a eu lieu dans la commune de naissance du 1er enfant du couple et je retrouve l’acte de mariage de Joseph et Marguerite : AD 55 n°1 page 162/223 dans la commune de Montigny-les-Vaucouleurs.

    Que d’aventure… Mais je ne suis pas au bout de mes peines !

    Au XIXe siècle, les bergers pratiquaient la transhumance, une pratique ancestrale consistant à déplacer les troupeaux saisonnièrement en fonction des pâturages disponibles. Je l’ai bien vu : la famille passe de la Meurthe et Moselle à la Meuse sans tenir compte des frontières administratives.

    Les bergers conduisaient leurs troupeaux sur de longues distances pour trouver les meilleures terres de pâture ; la priorité était de trouver des zones de pâturage abondantes et nutritives pour le bétail, peu importait si ces zones se trouvaient dans différents départements.

    Mais n’oubliez pas… je suis une pugnace. Et ce ne sont pas quelques moutons qui auront raison de ma ténacité…. (pour lire la suite)

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