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B comme BAROIN ou.... BEAUJON
BAROIN est un patronyme présent 38 843 fois sur Geneanet ! Il est surtout porté dans la Saône-et-Loire (variante : Barouin), c'est un nom de personne d'origine germanique, Berowin (racines ber = ours et win = ami).
Les variantes de ce nom de famille sont Barouin / Barroin / Barrouin
Jean BAROIN est le père de Francine, mon A.Grand-mère paternel. Loin de l’Alsace avec la famille ARNOLD, nous voici dans la Bourgogne, et plus particulièrement dans le Morvan, une autre très belle région de France.
Mais je ne vais pas m’attarder sur Jean BAROIN, je préfère me pencher sur Jean BEAUJON, le mari de Francine et donc mon A.Grand-père paternel. J’ai déjà effectué quelques recherches sur Francine, mais j’ai encore peu trouvé de chose sur son époux. Voilà donc une bonne façon d’y remédier.
En ce qui concerne le patronyme BEAUJON, je n’ai rien trouvé…. IL semble que ce patronyme soit rare. Je peux simplement dire, au vu des différents registres égrenés, j’ai vu écrit : BEAUJON, BAUJON et même BOJON !
« Je m’appelle Jean BEAUJON ; je suis né le 2 avril 1880 à Gouloux, un petit village en Bourgogne. Je suis le 4ème enfant d’une fratrie de 10. Je suis né l’année de la mort du père Baudiau, ce curé célèbre pour ses écrits sur le Morvan. Ah Gouloux, le village des sabotiers, qui disent, mais il y a aussi beaucoup de propriétaires exploitants, des cultivateurs, des fermiers, deux instituteurs, un meunier, une blanchisseuse, une couturière, un aubergiste et un épicier, des nourrices bien sûr, des gens de maison (serviteurs et domestiques) et même quelques rentiers…
Mon père Claude est sabotier, mais moi, je quitterai cette région de misère ; je ferai quelque chose de ma vie et j’irai voir du pays !
Et j’en ai vu du pays ! J’ai d’abord épousé ma « Francine » ; paraît que la « p’tite Jeannette » était en route, alors… On s’est installé à Chissey en Morvan, à 4 heures de marche de chez moi…. Ah, ne riez pas, j’ai plein de projets dans la tête….
Je ne suis peut-être pas un beau gosse, mais avec mon 1,61m et mes yeux gris, je l’ai emballée la « Francine » ; j’ai travaillé avec son père comme cultivateur mais j’avais besoin d’autre chose.
Je me suis fait prendre la main dans l’sac comme on dit ; j’avais écopé de 3 mois avec sursis en 1901 mais ma majorité m’a sauvée ; j’ai incorporé le 13ème RI comme soldat de 2ème classe ; et j’ai même reçu un certificat de bonne conduite !
A la fin du service, on a voulu reprendre un nouveau départ : avec Francine, on est parti pour Montereau-Fault-Yonne au 77 rue Grande ; on a laissé la gosse à mes parents, à Gouloux. Francine et moi, on a travaillé d’arrache-pied chez Belliot et on a pu racheter son café : une aubaine ! Je servais les gars et Francine faisait la cuisine.
On avait bien discuté ensemble : elle a pris le nom de Françoise et moi celui d’Adrien ; je trouvai que ça sonnait mieux. On avait enfin quelque chose à nous.
J’étais fier comme Artaban quand j’ai vu l’annonce Au Coq Hardi dans l’Informateur, le Journal Républicain régional et indépendant; je m’en souviens comme si c’était hier, on était le 25 avril 1908. Alors on a repris la p’tite Jeannette avec nous et on s’est installé rue Couverte, au dessus du café
On a pris une bonne, Marie, pour s’occuper des gosses ; Jeannette a eu des frères et sœurs : d’abord André, Madeleine, René, puis la p’tiote Marguerite qu’a vécu que 3 jour et notre pauvre Alice qui est morte à 13 mois….
J’crois qu’on était pas malheureux, on mangeait à notre faim, on travaillait beaucoup, je ne sais pas ce qui m’a pris…. J’ai replongé et j’ai pris 13 mois de prison pour vol par recel le 23 mai 1911
En janvier 1912, on a redéménagé ; on s’est rapproché de la capitale, au 294 rue Etienne Marcel à Bagnolet. C’était difficile avec Francine, on se disputait souvent, elle me reprochait mon penchant pour l’alcool. Elle ne s’en sortait plus avec les enfants ; on a repris notre travail comme ouvriers coordonniers ; Jeannette nous aidait bien.
Et puis, il a fallu partir à la guerre ; ils disaient qu’elle n’allait pas durer, qu’on allait leur donner une belle raclée aux allemands. Tu parles !
Ma 1ère affectation était au 13ème régiment d’infanterie à l’ancienne caserne Pittié de Nevers, puis au 8ème groupe spécial du camp d’avor ( Avord dans le Cher ?) pour ensuite intégrer le 4ème bataillon d’infanterie légère d’Afrique.
C’est vrai que je voulais voir du pays, mais l’Afrique du Nord, c’est trop loin….
Pour en savoir plus :
L'abbé Baudiau, historien du Morvan(1809-1880) (Patrimoine du Morvan)
Tags : francine, baroin, beaujon
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