• C comme CABOCHE

    C comme CABOCHECe patronyme est présent 84 226 fois sur Geneanet ! Au cours de siècles, il a connu des variations : Cabache / Cabauche / Caboc / Cabolse / Cabosse / Cabouche / Chaboche / de Caboche / Chaboche.... 

    Il est surtout porté dans l'Eure-et-Loir. En ancien français le mot « caboce » est un dérivé de boce (= bosse), employé en Picardie et en Normandie avec le sens de « tête ». Il s'agit donc sans doute d'un surnom donné à celui qui a une grosse tête.

    « Cabochin » est un diminutif de caboche (= tête), a dû désigner un homme têtu. Le nom était porté autrefois dans la Vienne (variante : Cabochain).

    La branche « Caboche » n’est pas une lignée directe ; je suis une arrière-petite-fille d'un cousin de Frédéric Henri CABOCHE. Bienvenue dans le Pas-de-Calais !

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    Lors d'une seconde union – dont j'ignore les circonstances – Clotilde a eu un enfant, Elisa TANCREZ mon AAgrand-mère. Elisa a été élevée avec tous les enfants du couple précédent puisque Clotilde était alors veuve de Louis Joseph CABOCHE.C comme CABOCHE

    Dans l'arbre ci-dessus, Clotilde est la grand-mère paternelle de Frédéric Henri, donc ce dernier est un ancêtre à la 5ème génération.

    Au cours de mes recherches, je me suis aperçue que, pour mieux comprendre la vie de mes aïeux directs, il me fallait également m'intéresser aux "collatéraux".

    Les familles CABOCHE et HERBEZ (lignée de mes AAgrands-parents) se sont très certainement côtoyés ; résidant dans la même ville de Lens (dept 62) et travaillant pour la plupart pour la Société des Mines de Lens, ils se sont inévitablement croisés…..

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    Frédéric Henri est né le 2 août 1878 ; il est le fils de Charles François – ouvrier mineur et 4ème enfant d’une fratrie de 11 – et de Sophie MARTINACHE, ménagère et décédée à 43 ans. Il est lui-même le 4ème de la famille :

    • Sophie, née en 1868, hors mariage puisque ses parents se sont unis en 1871,
    • une enfant mort-née en 1872,
    • Clémence, née en 1874
    • un enfant mort-né en 1877
    • Eugénie, née en 1880
    • Augustine, née en 1882
    • Oscar, né en 1884
    • Elodie, née en 1886
    • Augustine, née en 1888, décédée à 23 jours
    • Jeanne, née en 1891, décédée à 22 jours, le 10 juin 1891.

    Le 18 octobre de la même année, la maman décédait : coïncidence, suites de couche compliquées ou bien nouvelle grossesse…. Frédéric Henri a perdu sa mère alors qu’il n’avait que 13 ans.

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    Treize ans, c’est également un âge pour commencer à travailler ; il entre à la mine de Lens, fosse 4. Il sera « ouvrier mineur », comme son père et ses frères...

    Dans les Archives Nationales du Monde du Travail, j’ai retrouvé des noms de famille bien connus : des Caboche, bien sûr, mais aussi des Herbez, des Tancrez et des Martinache. Il faut dire que les mines ont fourni du travail à toute la région.

    A ses vingt ans, Frédéric Henri a dû s’inscrire sur les listes :

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    C comme CABOCHECette fiche, retrouvée dans les AD 62, mérite que l’on s’y attarde un  peu.

    Sur la fiche matricule, il est mentionné qu’il est « blond aux yeux gris bleus » ; difficile à l’imaginer sur cette photo agrafée à sa fiche de situation de mineur ; mais je peux toutefois souligner ses belles bacchantes, symbole de virilité dans les années 1900.

    On peut « trimer » à 300 mètres de profondeur, sentir la sueur et être recouvert de charbon, cela n’empêche pas de vouloir rester « élégant » et à la mode.

    Libéré des obligations militaires en 1902 avec un certificat de bonne conduite en poche, François Henri sera rappelé à l’activité comme tout citoyen le 1er août 1914. Il a alors 36 ans.

    Il a épousé Emma VERBEKE le 10 juin 1903 et le couple a déjà 4 enfants, dont 2 nés avant le mariage :

    • Marguerite, née en 1900
    • Émile, né en 1901
    • Marcelle, née en 1907
    • Robert, né en 1909.

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    Ayant des ancêtres en Alsace, en Bourgogne et dans les Landes, je me suis aperçue que les familles du Nord-Pas-de-Calais avaient souvent des enfants nés hors mariage, contrairement aux autres régions de mes ancêtres ; il est bien évident que je n’en fais pas une généralité, mais je pense que les couples attendaient d’avoir un peu plus d’argent pour offrir à toute leur famille une cérémonie plus faste. Les familles de mineurs étaient souvent des familles très pauvres.

    En croisant les données inscrites sur la fiche matricule et l’état de service aux mines, je peux retracer une partie de l’histoire de Frédéric Henri ; je m’aperçois entre autre que dès janvier 1915, il est envoyé aux mines de Blazy ; en 1919, il vivait à Saint-Vallier dans la région de Chalon S/Saône (près de Montceau les mines) pour revenir sur Lens en 1921.

    En juillet 1934, il obtient le statut de retraité : il a 56 ans et une vie bien remplie.

    Pour en savoir plus :

    Le 63ème régiment d’infanterie

    Historique du 63e Régiment d'Infanterie Territorial

    Le site du Chtmiste

    Histoire de Montceau et des mines de Blanzy

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