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A comme ARNOLD
ARNOLD est un patronyme présent 937 242 fois sur Geneanet ; il est d'origine germanique (voir Arnaud) et est essentiellement porté en Alsace et dans la Moselle.
On peut trouver les variantes suivantes : Arnhold / Arnholt / Arnoldy (forme latinisée) / Arnolde / Arnoldi / Arnold van Londen / Arnoldt / Arnoldus
Je vais vous parler d’Eugénie ARNOLD, épouse de Charles DEIBER ; hum… tout cela sent bon l’Alsace !
Le nom de famille ARNOLD m’évoque les vacances ; lorsque j’étais adolescente, je me souviens d’une famille vosgienne qui nous avait loué le 1er étage de leur grande maison traditionnelle. Mon père aimait boire le lait chaud que je ramenais de la ferme de Fellering, dans la vallée de la Thur….
Mais revenons à Eugénie ; elle épouse Charles à Reims, alors que des familles entières avaient quitté leur Alsace natale pour fuir l’envahisseur allemand ; et je suis une nièce à la 4ème génération de Charles, frère d’Emile, mon AAgrand-père paternel.
Je suis partie de l’acte de mariage de Charles et Eugénie, ce qui m’a permis de retracer fidèlement la filiation de chacun des époux.
- Charles est né le 28.10.1848 à Oberhaslach (berceau de la famille Deiber), fils majeur et célibataire de Nicolas, 62 ans, ancien tailleur d’habits, et Marie Anne Klein, décédée le 26.11.1869
- Eugénie est née le 14.12.1843 à Rosenwiller (berceau de la famille Arnold), fille majeure et célibataire de Louis, laboureur à Rosenwiller, décédé le 15.06.1849 et de Marie Anne Wondel, 66 ans, ménagère
Les deux mariés exercent la profession de « tisseur » et résident tous les deux au 28 rue Saint Thierry à REIMS.
Parmi les témoins au mariage, sont présents deux frères d’Eugénie :
- Joseph, 29 ans, tisseur, réside à Reims, au 96 rue Jacquart,
- Louis, 26 ans, tisseur également, demeure au 26 rue du Champs de mars, à Reims.
Sur l’acte de naissance de leur 1er enfant (des jumeaux ! ) la famille réside sur Reims au 21 rue Saint Thierry.
Eugénie est née dans une petite commune du Bas-Rhin : Rosenwiller.
Son père Louis a eu 3 enfants d’une précédente union :
- André, né en 1834 et décédé à 10 jours plus tard
- une petite fille, née sans vie en 1836
- un petit garçon, également né sans vie, en 1837.
La mère, sans doute très affaiblie des suites de couches difficiles, n’a pas survécu et est décédée un mois plus tard.
Je fais un aparté pour préciser que de nombreuses femmes mourraient soit lors de l’accouchement, soit après la délivrance (infections, problème cardiaque ou autres...) ; la maternité de nos jours est encore très souvent « banalisée », mais mettre au monde un enfant est, rappelons-le, un acte douloureux, et pas anodin, comme certains aimeraient encore à le penser ! Alors, au XIXème siècle, beaucoup de nos ancêtres ont perdu leurs enfants à la naissance ou en très bas âge…. Quelle souffrance pour ces mères qui à l’issue d’une naissance – sans péridurale ! – perdaient leur progéniture : double peine…
Quoiqu’il en soit, Louis Arnold épouse la mère d’Eugénie, Marie Anne, qui au regard des actes civils consultés, a pu mettre au monde ses enfants :
- Catherine, née en 1838, qui porte le nom de la première épouse de son père ; je n’ai pas retrouvé de date de décès, mais je sais qu’elle a pu se marier deux fois, sur la commune de Reims, l’une avec Jean Heller, l’autre avec Joseph Knopf,
- Anne Marie, née en 1840, soit deux années plus tard, inscrite comme « borgne » dans le recensement de 1851
- Philippine, née en 1842, mais décédée à l’âge de 13 ans en 1855
- Eugénie, née l’année suivante
- Françoise, la jumelle d’Eugénie,
- Joseph, le 1er garçon de la fratrie, né en 1845
- Richarde, née en 1847
- et Louis, né 6 mois après le décès de son père, dont il portera le prénom.
Sur le recensement de 1856, il est précisé que la mère est logée dans une « maison à rez de chaussée » et qu’elle est « indigente ».
Eugénie est ce que l’on appelle « l’enfant du milieu », une place difficile d’autant plus qu’elle est la 4ème fille avec sa jumelle ; ensuite vient un garçon ! Aujourd’hui encore, et dans bien des familles, l’arrivée d’un garçon est une grande joie, puisqu’il pérennise le nom de famille…
Pourrait-on dire qu’Eugénie était le « mouton noir » de la famille….. ? Et qu’elle a dû se « mettre en 4 » pour se faire valoir et « compter un peu » auprès de siens. Comme beaucoup de petite fille, elle a dû aider sa « maman » pour s’occuper de ses frères et sœur plus jeune...
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Commentaires
Merci pour cet article très intéressant
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