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F comme FLAMENT
Ce patronyme est présent 411 370 fois sur Geneanet ! Il peut avoir de nombreuses variations : Flamenc / Flagment / Flaman / Flamang / Flamanq / Flamans / Flamant / Flame / Flamec / Flamem / Flamen / Flamengt / Flamente / Flameque / Flamingue / Flaminque / Flammand / Flammant / Flammec / Flammée / Flamment / Flammeque / Flammon / Flamon.....
Il est assez répandu dans le département du Nord, et plus curieusement dans les Pyrénées-Orientales ; il désigne celui qui est originaire de Flandres.
Aujourd’hui, nous quittons l’Alsace pour le Nord-Pas-de-Calais, et plus précisément la commune de Lens, berceau de mon grand-père maternel.
Je vous présente Émile François FLAMENT et son frère François Joseph FLAMENT ; ils ont épousé deux sœurs Catherine et Marie DELOBEL. A ce titre, je suis une arrière-petite-fille d'un cousin des deux épouses.
Quoi de plus naturel que deux frères épousent deux sœurs ? On pourrait d’emblée penser à un mariage arrangé, à une rotation de dots, mais les deux familles se côtoient depuis longtemps.
Sur la commune de Lens, ils sont ouvriers mineurs depuis quelques années déjà : Émile (1875) et François (1882) ont très certainement comme camarades de mines les frères DELOBEL Désiré (1879) et Eugène (1885).
Émile FLAMENT a donc épousé Catherine DELOBEL le 27 août 1898 ; ils ont eu deux enfants, Emilia née hors mariage en 1896 et Émile en 1898 ; le couple s’est uni un mois après la naissance du petit Émile.
François FLAMENT et Marie DELOBEL se marient le 9 février 1907, régularisant ainsi la naissance de la petite Marie, née en 1902.
Toujours à la recherche d’éventuels enfants et unions, et partant du postulat – quelle erreur ! - que les familles sont restées sur Lens, je croise les données des tables décennales avec celles des recensements ; il faut dire le site des AD 62 est particulièrement bien numérisé.
Je m’aperçois ainsi que la famille LANTOINE, cousins maternels des enfants FLAMENT résidaient tout près de mes cousins HERBEZ ; donc, tout ce petit monde se côtoie de très très près, de par leur proximité résidentiel et de par leur profession. Et sur les actes de mariage, ils sont des témoins respectifs.
Je reprends également les fiches matricules – qui regorgent d’informations précieuses – et je les confronte aux fiches de situation de chaque mineur de fond des familles FLAMENT et DELOBEL. Durant la Grande Guerre, Désiré (né en 1879), frère des sœurs DELOBEL est embarqué au 145ème RI avec Émile FLAMENT.
Mais Désiré sera déplacé à La Chapelle-Onzerain, dans le Loiret, tandis qu’Emile est mis en sursis aux mines de Bruay du 11 janvier 1915 jusqu’à son décès le 11 décembre 1918, à Divion.
Son frère François sera réformé le 22 mai 1916 pour « néphrite albumineuse » et rhumatisme vertébral.
Deux frères et deux destins : leurs épouses respectives leur ont survécu, mais elles connaîtront les affres d’une seconde guerre.
Pour en savoir plus :
Plusieurs mariages entre deux mêmes familles (Geneanet)
Liste des catastrophes et accidents dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais
Néphrite albumineuse (Gallica)
Eloge des efforts des mineurs (AD 62)
Le congrès des mineurs (AD 62)
Lens, cité-martyre. 1914-1918 (Persée)
Population déplacée pendant 1914-1918 (Généalomaniac)
Tags : flament, frere, emile, delobel
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