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D comme dix neuf cent trois
Dix neuf cent trois, date de naissance de ma grand-mère paternelle, Marie Jeanne BEAUJON, fille de Francine BAROIN ; 1903 ce fut également l’année de création d’une vieille chanson morvandelle «le galant d’lai Nan-nette », écrite par Maurice Bouchor :
Allons les Morvandiaux, chantons la Morvandelle,
Chantons les claires eaux, et la forêt si belle,
La truite au bond léger dans les roseaux fleuris
Et notre bois flottant qui vogue vers Paris.
*
Il souffle un âpre vent parmi nos solitudes,
On dit que le Morvan est un pays bien rude
Mais s’il est pauvre et fier, il nous plaît mieux ainsi
Et qui ne l’aime pas n’est certes pas d’ici.
*
On veut la liberté dans nos montagnes noires
Nos pères ont lutté, pour elle et non sans gloire,
Rêveurs de coups d’état, Césars de quatre sous
Les braves Morvandiaux se moquent bien de vous.
*
Jadis, on nous l’a dit, surgirent nos ancêtres
Brisant le joug maudit de leur avides maîtres
Ils firent bien danser les moines leurs seigneurs
Repus de leur misère et gras de leur sueur.
*
Pourtant nous subissons un reste d’esclavage
Pourquoi ces nourrissons privés du cher breuvage,
Gardons ô mes amis, nos femmes près de nous
Nos filles et nos fils ont droit à leurs nounous.
*
Allons les Morvandiaux, chantons la Morvandelle
Les bois, les prés, les eaux, aimés d’un coeur fidèle,
Nos bûches qui s’en vont, Paris s’en chauffera
Nos gars et leurs mamans, Paris s’en passera.
Tags : chanson, morvandiaux, morvandelle
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