• Délire de fin d'année 2022

    Délire de fin d'annéeSans aucune prétention, j’ai une vie « sociale » assez bien fournie : je suis bénévole dans plusieurs associations et je n’arrive pas à m’en passer…

    Rencontrer des gens a toujours donné un sens à ma vie : échanger, partager, c’est tout ce que je sais faire...

    Au fil des mois, j’ai remarqué – à juste titre ou non – que nous étions de moins en moins nombreux à lire…. Que ce soit durant les ateliers « lectures » (beaucoup écoutait sans rien présenter) ou bien durant les ateliers de généalogie. Comment vous inciter à lire ? Bien sûr, le web s’est confortablement installé dans notre environnement, mais je reste persuadée que la « Culture » passe d’abord par les livres.

    Alors je me suis demandée comment je pourrai vous inciter à aimer la lecture (nouveau challenge pour l’année à venir ??). Pour ma part, je crois que j’ai toujours aimé lire….. Pourtant, la lecture a été un apprentissage compliqué ; dyslexique, je passais pour une enfant idiote, qui ne comprenait rien, une fainéante qui ne voulait pas faire d’effort… enfin, vous voyez le tableau : en ces temps-là, on ne s’intéressait pas aux enfants « différents » ; ils étaient une perte de temps !

    J’ai commencé à lire avec un dictionnaire : chaque mot inconnu était recopié dans un répertoire. EtDélire de fin d'année

    je me suis accrochée…. Mon leitmotiv a toujours été : « vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage » ; c’est la seule phrase que je connaisse de monsieur Boileau, mais elle fonctionnait pour moi, et à toutes les sauces !

    Je suis à la retraite depuis plusieurs mois et j’ai attaqué une période jubilatoire de « je fais ce que je veux, quand je veux et où je veux » dans la limite du « raisonnable » bien sûr !

    J’ai passé l’âge des obligations scolaires et/ou professionnels puisque ce nouveau statut me conférerait sagesse et sérénité (dans les temps anciens du moins !). Je devine vos sourires, mais connaissez-vous le proverbe africain : « un vieillard qui meurt, c’est comme une bibliothèque qui brûle » ? A sa mort, le sénior qui a accumulé des savoirs au cours de sa vie, disparaît en emportant avec lui toutes ses compétences acquises, à l’image d’une bibliothèque qui brûle, éparpillant les cendres des savoirs amassés durant des siècles…

    Parce que nous avons tous quelque chose à transmettre…

    Ah je vous entends : « nous n’avons pas tous le même savoir » et alors ? Nous savons tous faire quelque chose et nous avons tous quelque chose à dire….

    Alors, au lieu de vous demander pourquoi vous ne lisez pas ou bien pourquoi vous ne lisez plus, je vais vous expliquer pourquoi, moi, j’aime lire et peut-être – en toute modestie - trouver un début de solution.

    Délire de fin d'annéeLa lecture commence par le choix d’un livre : le titre, l’image sur la couverture, et le résumé sont décisifs dans ma sélection ; mais il peut arriver que je me trompe ; je m’impose toutefois de lire la 50ème page pour me déclarer « non convaincue » et je l’abandonne. Vous avez sûrement commencé à lire un livre qui ne vous a pas accroché ! Lâchez-le, le suivant sera peut-être meilleur… Le livre que votre voisine a trouvé « génial » ne l’est pas forcément ; ce n’est pas une question de « niveau » mais d’« affinité ». C’est comme les chaussures : il faut souvent en essayer plusieurs pour en trouver une qui convienne….. Et puis mon temps est trop précieux pour continuer avec un livre qui me déçoit ! J’ai encore … allez, vingt ans à vivre !…..

    Lorsque j’ai trouvé la « perle rare », je cherche un coin au calme, dans mon canapé entre mes deux chiens – ils adorent et je les soupçonne même de lire par dessus mon épaule ! - ou bien sur les marches de mon escalier dehors au soleil… mais je peux aussi bien lire dans les transports en commun, dans la salle d’attente du médecin – je suis d’ailleurs la seule à ne pas regarder mon téléphone ! Et là, j’avoue, je me sens tellement « différente » et j’adore ça !

    Je lis pour acquérir des compétences, me documenter – notamment en généalogie ! - mais aussi pour me distraire, m’évader, pour rêver, me transporter dans d’autres mondes, d’autres époques, au travers d’autres situations …. les livres sont mes paradis artificiels.Délire de fin d'année

    Et depuis quelques temps, j’ai même appris que je n’étais pas seule à lire tout haut, lorsque je suis seule ! Parce que les mots sont comme une musique… j’aime surtout lire tout haut les dialogues ; je m’amuse à mettre le ton, à élever la voix, bien marquer la ponctuation… on s’amuse comme on peut, me direz-vous. Et bien savez qu’une étude menée à l’université de Bangor au Pays de Galles a mis en évidence l’utilité de se parler dans l’exécution d’une tâche complexe. Paloma Mari-Beffa, Maître de conférences en neuropsychologie et psychologie cognitive explique que « si nous nous parlons à voix haute pour prendre le contrôle lors de tâches difficiles, les performances s'améliorent considérablementOn en apprend tous les jours !

    Délire de fin d'annéeIl ne se passe pas une journée sans que je lise : j’ai même épluché les professions de foi de nos candidats aux élections présidentielles, c’est pour dire !Il est même inconcevable pour moi de ne pas lire avant de me coucher, même si ce n’est que quelques lignes.

    Alors venir aux réunions de Mnémosyne m’a permis d’écouter de nouvelles histoires, faire des rencontres d’écrivains dont je n’avais jamais entendu parler ! Et puis cette année, je me suis lancée dans un Challenge de lecture : une première pour moi !

    Lorsque je trouve un auteur dont j’apprécie le style d’écriture ou bien les histoires, les énigmes ou les secrets, j’essaie de le suivre autant que faire se peut..

    J'espère très sincèrement vous avoir convaincu que la lecture est une très belle aventure ; elle stimule notre imagination, enrichie intellectuellement - plus on lit et plus on acquiert de vocabulaire - elle améliore la concentration et surtout, elle entretient la mémoire.

    Et peu importe ce que l’on lit, tout n’est qu’une question de plaisir.

    Côté plaisir, bien évidemment, j’ai la généalogie : cette année, j’ai bien avancé. En croisant mes données avec celles de Geneanet, Filae et Ancestry, j’ai fait de très belles rencontres, tant en Alsace que dans le Nord-Pas-de-Calais.

    Pour la nouvelle année 2023, j’envisage de m’attaquer très sérieusement à l’arbre de mon conjoint ; il ne s’intéresse pas du tout à la généalogie. Seules les nouvelles technologies le passionnent ; disons qu’il aime autant le futur que le passé me captive. Mais j’ai quelques armes secrètes qui risqueraient bien de l'intriguer.

    En attendant, le Père Noël va passer ce soir...

    Délire de fin d'année

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