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Des enfants, joie ou désespoir ?
La lecture de "Naissances" me permet de nombreuses interrogations et recherches pour mieux comprendre mes ancêtres et vous aider dans vos investigations ; on dit que "l'enfant est la richesse du pauvre".....
Oui, mais trop d'enfants entrainent une famille vers la précarité. "Autant d'enfants, autant de plaies".
On se marie dans la paroisse ou le village proche "pour épouser et reproduire ce qui est bien connu, ce qui est du pays" ; il est vrai que l'étranger a toujours fait peur... Seulement, voilà, "la race, au sens de lignée, se perpétue et (...) dégénère par de fréquentes consanguinités".
Dans le monde aristocratique, une naissance est une joie - surtout si c'est un garçon ! - dans le monde paysan, elle accable et peut accentuer la pauvreté. Alors, comment faire ?
Les superstitions et les cultures ancestrales perdurent surtout si elles n’ont aucun fondement scientifique ; nous avons tous entendu dire que le ventre rond d’une femme enceinte annonce la naissance d’une fille ; que celui qui pointe en avant est l’arrivée d’un garçon !
Je ne parlerai pas des femmes stériles, mises au pilori alors que la société n’avait pas encore envisagé que l’absence de procréation puisse être un problème masculin !... et que dire de la contraception....
Il existe bien des méthodes contraceptives, telles que les éponges vaginales ou les préparations spermicides, mais elles sont peu divulguées et jugées malhonnêtes puisque ce sont essentiellement les prostituées qui les utilisent. Les pratiques anales et buccales sont jugées contre nature dans une France judéo-chrétienne où les Lois de l’Église sont fortement imprégnées. Restent alors l'étreinte interrompue ou le recours à l'avortement, dont on connait l'issue tragique ; si la femme n'avait pas succombé aux douleurs funestes de l'aiguille à tricoter, elle risquait la peine de mort.... à moins que le "père" n'accepte d'épouser l'infortunée.
Depuis l'Edit d'Henri II en 1556, une femme enceinte a obligation de déclarer sa grossesse, ceci dans le but de stopper abandon et/ou infanticide ; toute mère homicide est mortellement condamnée. Les dénonciations allaient bon train et certains petits fonctionnaires municipaux partaient à la chasse pour quelques livres...
L'Art de faire des garçons, ou Nouveau tableau de l'amour conjugal
Naissances illégitimes et abandons d'enfants en Anjou au XVIIIème siècle
Les abandons d'enfants à Nevers à la veille de la Révolution et dans les années 1820
De l'abandon au placement temporaire : la révolution de l'assistance à l'enfance (Paris 1870-1920)
Tags : enfant, consanguinité, filles-mères, naissance, dispenses
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