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F comme Femmes dans la guerre : 1914-1945 de Carol MAN
Nous avons tous des mères, des femmes, des épouses, des sœurs qui ont dû se battre au quotidien pour survivre.
Si les femmes sont mineures sur le plan politique, elles le sont également en tant que « mères » ; c’est le père qui a toute autorité encore ! Durant la Première guerre mondiale, le pays a dû compter avec les femmes, puisque tous les hommes valides étaient partis pour le front… Les femmes ont pris alors le pouvoir qui leur était « abandonné » pour ensuite, à l’issue du conflit, reprendre leur place initiale : les femmes ont alors plus de devoirs que de droits !
Et pourtant, les femmes ont été les premières a « encaissé » la défaite de 1940, l’humiliation des Allemands, les pénuries, et les restrictions de tout genre. Les femmes n’existent que par leur ventre : « travail, famille, patrie » est le slogan de Vichy.
Et pourtant, des femmes se sont battues au côté des hommes.. elles ont aussi été « résistantes » de l’ombre, pour la plupart….
Les femmes restent les grandes oubliées de l’Histoire.
Qui se souvient des « héroïnes » ? Des femmes durant la Seconde Guerre mondiale, on parle souvent des « collabo », des « antihéroines » compromises avec l’ennemi… mais peu des résistantes.
Faudra t-il également ajouter que de nombreuses femmes, à la Libération, n’ont pas souhaité se faire connaître en demandant une décoration ou bien un titre, estimant avoir tout simplement accompli un « devoir » : chapeau bas, mesdames…. Et je n’évoquerai pas ces femmes maltraitées, torturées et décédées en camps ; elles tombent dans le flot des anonymes, et pourtant...
Vous allez me dire qu’il suffisait qu’elles sortent, qu’elles se révoltent… Avons-nous oublié le contexte de l’époque ? Il est difficile aujourd’hui d’imaginer que la Femme de 1940 est une ménagère, juridiquement dépendante de son mari, qu’elle n’a pas le droit de vote, qu’elle n’a pas le droit de travailler si monsieur ne le souhaite pas. La Résistance, pour ces femmes, signifie : franchir les portes de l’illégalité, de la clandestinité, se prévaloir de la « désobéissance civile ».
J’imagine aisément mes grand-mères dans cette situation : il lui a fallu faire profil bas et subvenir aux besoins de la famille. Les grand-pères ont été déporté, et il a fallu coûte que coûte continuer à faire bouillir la marmite !
Ce n’est pas un livre « féministe » en soi : il restitue la femme dans l’Histoire, à la place qui lui revient de droit !
Pour en savoir plus :
La place de la femme à travers les temps
Association nationale des anciennes déportées et internées de la Résistance
Tags : Challenge AZ 2020, femmes, guerre
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