-
Le voyage de Cilka
Nul ne peut avoir un cœur aussi sec et ne pas verser de larmes à la lecture du Tatoueur d’Auschwitz, et peut être pas que des larmes, mais surtout des hauts de coeur... Cilka y fait quelques brèves apparitions, mais c’est dans cette deuxième histoire, qu’elle nous livre son calvaire.
La jeune slovaque Cilka Klein n'a que 16 ans lorsqu'elle est déportée à Birkenau et que le commandant du camp la remarque très vite. Elle est alors mise à l'écart des autres prisonnières sans que ses compagnes détenues ne sachent réellement ce qu’il adviendra d’elle, même si au fond d’elles mêmes, elles savent déjà…
À la Libération, Cilka est condamnée pour faits de collaboration, de prostitution et envoyée dans un camp de Sibérie, le goulag de Vorkouta pour une peine de 15 ans ; c'est alors un deuxième enfer qui commence pour elle.
Mais coûte que coûte, elle subsistera, elle sait qu’elle en a la force : « ce feu en elle lui permet de persévérer. Mais c’est aussi une malédiction. Grâce à lui, on la remarque. Elle doit le contenir, le contrôler, le diriger. Pour survivre » …. malgré les humiliations, les coups, les viols collectifs...
Une doctoresse Yelena Georgiyevna lui offre l’opportunité de travailler avec elle à l’hôpital du goulag ; Cilka y voit une nouvelle raison de vivre et d’aider ses camarades de camp.
Malgré quelques personnages fictifs, cette histoire est tirée de faits hélas biens réels. Cilka a véritablement existé et, à la fin de son livre, l’auteure Heather Morris explique sa démarche de recherche.
Pour en savoir plus :
Au fin fond de la Sibérie, le goulag (France Culture)
Le goulag, une histoire soviétique (Arte)
Vorkouta, son charbon et ses fantômes
Nés en plein chaos - Ça commence aujourd'hui
Tags : camps, Cilka, 1939 1945
-
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment
Suivre le flux RSS des commentaires
Vous devez être connecté pour commenter