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Today we live
Décembre 1944, les Ardennes Belges, dans les environs de Stoumont, dans la région des Trois-ponts.
Pris de panique lors d’une rafle allemande, un curé confie Renée, une petite fille juive de sept ans, à deux soldats américains, qui s’avèrent être des SS infiltrés du commando Friedenthal, unité d’élite d’Otto Skorzeny, chargée de désorganisés les armées alliées.
Renée doit être exécutée mais Mathias tire sur son co-équipier Hans : pourquoi ? Troublé par le regard de l’enfant et « ces traits… les pommettes hautes, la bouche épaisse, le nez fort. Pas busqué, non mais bien présent, les narines dilatées »
Et même si Skorzeny a créé « une nouvelle race de guerrier. Une nouvelle espèce d’aventurier de la guerre. Un être complet, inspiré et intelligent, intuitif et organisé, un homme qui peut surgir de l’eau et tomber du ciel, un homme capable de se fondre dans la foule d’une ville ennemie, de se dissoudre en elle… Un homme capable de devenir l’ennemi…. », même si Mathias « mince et élancé, agile comme un lévrier, résistant comme le cuir et dur comme l’acier Krupp... (…) la définition du parfait Aryen selon notre Fûhrer », cette gamine a tout chamboulé….
Commence alors une infernale cavale, où l’Allemand et l’enfant verront le pire ; un lien intense s’est tissé entre eux où l’instinct de survie est plus fort. Renée est une fillette d’une lucidité désarmante et pour laquelle le mot « Juif » constitue un véritable mystère. Mathias, quant à lui, reste un guerrier, quoiqu’il arrive et malgré la débâcle : « si le Reich ne peut survivre, qu’il sache mourir, c’est à peu près les termes d’un des derniers discours de Goering ».
Au fur et à mesure de l’avancé du récit, on se prête au jeu : on en arriverait presque à oublier que Mathias est avant tout un nazi ; parce que « cette enfant lui insufflait une force, un élan vital, un goût de l’existence nouveau qui le galvanisaient et l’asservissaient plus intensément que tout ce qu’il croyait être les moteurs de son existence : la transe du combat, l’imminence du danger, la passion du risque, et la peur de la mort ».
C’est un roman captivant, troublant, plein de vie, d’authenticité et qui, quelquefois dérange. Les personnages sont empreint d’émotion, d’humanité où le côté sombre de chacun batifole avec la lâcheté, la cruauté, la tendresse, le courage ou la mort….
Certes, « la guerre c’est moche et ça ne sert à rien » comme disait France Blanche ; elle aura toutefois permis de belles rencontres…. Ce récit est tellement « vrai » qu’on aime à le croire….Quoiqu’il en soit, c’est une magnifique histoire, très émouvante.
Pour en savoir plus :
La bataille des Ardennes (wikipedia)
La bataille des Ardennes : l’offensive du désespoir
The Battle of Trois-Ponts 1944 | A bridgehead in the Ardennes
L’impasse des panzers du 18 au 25 décembre 1944
Le commando d’Otto Skorzeny dans les Ardennes
L’étrange cas d’un ancien nazi qui a tué pour le compte du Mossad
La solution finale de la question juive (Shoah)
Solution finale Expression et projet
La solution finale de la question juive en Hollande
La « solution finale de la question juive » et la mythomanie néo-nazie
La Tragédie de la Maison St-Edouard à Stoumont
La bataille des Ardennes (You tube)
Tags : Ardennes, guerre 39 45
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