-
V Commme VIRGILI Fabrice et « la France virile »
La tonte des femmes accusées de collaboration est encore un sujet « sensible » aujourd’hui. C’est un épisode de notre histoire qui suscite le malaise et met à mal la Résistance. Mais que s’est-il donc passé pour que la foule en colère, « dans un moment de communion nationale », se soulève contre ces femmes qui pour beaucoup d’entre elles, n’avaient pas couché avec l’ennemi ?
A la Libération, la tonte devient une scène de vie ordinaire dans de nombreux départements, d'Ajaccio à Lille ou de Quimper à Colmar.
Pourquoi un tel déferlement de haine, de misogynie, et de vengeance ? Fabrice VIRGILI tente d’apporter quelques éléments de réponse en épluchant les archives départementales, notamment les « dossiers d’épurations » où sont relatés de nombreux témoignages :
1/ les dénonciations, «le symbole des innombrables lâchetés quotidiennes sous l’Occupation », qui sont souvent le lot de règlement de compte personnel ,
2/ Le commerce avec les allemands et le marché noir, tout simplement pour « manger » et nourrir la famille, améliorer le quotidien, au mépris des tickets de rationnement,
3/ la collaboration politique, qui est très certainement la moins représentée,
4/ les relations intimes ou « collaboration horizontale », les seules peu-être, qui restent présente dans la mémoire collective….
L’aspect sentimental est toujours occulté ; l’amour n’a pas sa place à la Libération...
Pour en savoir plus :
Fabrice Virgili, La France « virile ». Des femmes tondues à la Libération
Réflexions sur le crime d’indignité nationale et la peine de dégradation nationale
« U comme Un guerrier d’occasion de Gilles LAURENDONW comme Waffen SS ou la nazification de l’Alsace lorraine »
Tags : Virgili, Libération, tonte, femmes
-
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment
Suivre le flux RSS des commentaires
Vous devez être connecté pour commenter