• La bergerie royale de Rambouillet

    Des moutons marqués à l'oreille R comme Rambouillet.

    Rambouillet, comme la très célèbre bergerie royale…..

    « A l’époque, les passionnés de l'innovation rurale, se plaignaient de la dégénérescence des races ovines françaises surtout destinées à produire de la viande, du lait et... du fumier. Elles ne fournissaient que des laines grossières et les manufactures textiles devaient aller chercher en Espagne les laines fines des mérinos, ces athlètes de la transhumance qui parcouraient les grands plateaux de l'ouest de la péninsule.

    La bergerie royale de RambouilletLa monarchie espagnole veillait de très près sur eux. Il fallait les extraire par la contrebande jusqu'à ce qu'en 1786, à force d'insistance, un troupeau de 366 mérinos puisse être acheminé jusqu'à Rambouillet.

    Les bêtes, couvertes de gale, ayant parcouru 1500 kilomètres, n'étaient pas au mieux de leurs performances à leur arrivée mais elles s'adaptèrent assez bien, malgré les conditions climatiques de Rambouillet.

    Vous savez bien : la brume, l'humidité qui montent des étangs et de la forêt.

    Cette même année 1786, la France tente une expérience : la signature d'un traité inédit de libre-échange avec l'Angleterre ; à la clé, une baisse des taxes à l'entrée et à la sortie des produits textiles. Ce n'est pas l'arrivée de quelques mérinos qui peut changer la partie qui se joue. Les Anglais disposent de leurs races à longue laine et surtout leurs moyens techniques sont bien supérieurs. C'est eux qui gagnent au libre-échange en matière textile.

    Ensuite la guerre reprend entre les deux pays pendant la Révolution et l'Empire.

    Napoléon veut cesser les relations commerciales avec l'Angleterre et constituer un ensemble économique continental auto-suffisant.

    Son régime, placé pourtant sous le sceau de l’abeille et de l'aigle, s'intéresse beaucoup aux moutons. Il est alors de bon ton pour la haute société de disposer des mérinos dans ses propriétés, Fouché, Talleyrand en ont des troupeaux, le maréchal Berthier aussi dans son domaine de Chambord : il en a, d'ailleurs confisqué quelques-uns pendant sa guerre en Espagne.

    Mais là encore, au final, c'est l'échec, Napoléon est vaincu. L'Angleterre retrouve en 1815 la possibilité de commercer ses propres laines comme elle l'entend.La bergerie royale de Rambouillet

    Qui plus est dès 1807, elle voit débarquer les premières cargaisons venues d’Australie.

    Grâce à ses dominions elle va dominer les marchés au XIXe.

    La carte patrimoniale de l'intégrité de la race. Le troupeau qui existe encore aujourd'hui à Rambouillet peut se vanter de s’être reproduit sans croisement extérieur et en s'améliorant pourtant grâce à un contrôle strict.

    Napoléon III qui lui portait la même attention que son oncle disait qu'il avait fait la preuve du génie modernisateur de notre pays !

    D'ailleurs nos mérinos furent photographiés par le grand Nadar lui-même et présentés aux Expositions universelles chères au Second Empire.

    Les grands propriétaires traditionnels qui s'enorgueillissaient de leurs mérinos ont laissé peu à peu la place à des exploitants plus soucieux de rentabilité que de prestige. La mérinisation n'a pas pu soutenir vraiment l'industrie textile qui s'était tournée vers d'autres sources d'approvisionnement plus abondantes, meilleur marché... » (France Inter)

    Quoiqu’il en soit, je n’ai toujours pas trouvé pourquoi Yves Marie RIVOAL est parti pour Rambouillet…. Quoique… j’ai peut être une piste...

     

    Pour en savoir plus :

     La bergerie royale de RambouilletLe mérinos d’Arles

    La bergerie nationale

    Le sceau de l’abeille et de l'aigle (symbolique napoléonienne)

    Visite de l'Exposition La Guerre du Mouton

    La Bergerie Nationale de Rambouillet, la fabuleuse histoire des moutons Mérinos - Terres de France

    L'élevage des moutons à la Bergerie nationale

     

    « La Guerre des moutons. Le mérinos à la conquète du monde. 1786-2021Mes avancées : semaines 6 à 8 - Février 2022 »
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