Depuis plusieurs semaines, j’indexe les Tables de successions et absences dans le canton de Montsauche-les-Settons (Nièvre, France) pour la période de 1843 à 1851, donc tous les décès survenus dans les communes environnantes : Planchez, Gouloux, Moux en Morvan, Ouroux en Morvan, Alligny en Morvan, et bien d’autres….

Bien que n’y ayant jamais mis les pieds, c’est une région que je connais bien de part la famille de ma grand-mère paternelle, originaire de Chissey en Morvan (Saône et Loire) et ayant été « adoptée » par ses grands-parents à Gouloux (Nièvre).

GENEANET nous offre l’opportunité de choisir la région d’indexation ; et ne souhaitant pas quitter ma « zone de confort » j’ai donc choisi ce canton, puisqu’ayant déjà parcouru un certain nombre de recensements dans différentes communes, des patronymes ne me sont pas inconnus.

IL me faut avouer également que je passe beaucoup un certain temps à indexer, car j’ai vérifié l’information lorsque les familles ne m’étaient pas étrangères ; c’est aussi de cette façon que l’on progresse et que l’on retrouve certains actes.

Ce fut l’occasion pour moi de refaire un peu le point sur les tables de succession.

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Les tables de succession (TSA) ont été introduites en 1807 sous Napoléon Ier, avec la création du Code Napoléon (plus connu sous le nom de Code civil). Elles ont été élaborées pour déterminer les droits de succession en fonction du degré de parenté entre le défunt et les héritiers ; elles ont subi plusieurs révisions au fil des ans pour refléter les changements sociaux et législatifs.

Les tables de successions et absences sont des documents provenant des archives de l'Enregistrement. Elles permettent de retrouver les dates des déclarations de succession concernant chaque défunt et contiennent un certain nombre d'informations concernant ces successions.

On les retrouve aux archives en série  Q. A ce jour, il y a encore très peu de tables en ligne...

La recherche peut se faire soit par le bureau d’enregistrement où est décédée la personne, soit par le bureau correspondant au lieu où se trouvent les biens faisant l’objet de la succession.

Si les Tables de successions et absences servaient principalement à la gestion des successions et à la répartition des biens en l'absence d'héritiers, elles étaient surtout un mécanisme par lequel l'État s'assurait que les biens des personnes décédées sans héritiers directs ne restaient pas sans utilisation ou sans contribution fiscale. Elles servaient à organiser la gestion de ces biens et à collecter des impôts au profit de l'État. Il est bien évident qu’elles n’ont pas été rédigées pour le bon plaisir du généalogiste, et pourtant !

les Tables de successions et absences sont des pépites….. quel bonheur que cette indexation, mais quelles difficultés à déchiffrer :

• les écritures en pattes de mouches flirtent avec les tâches d’encre et les ratures,
• les dates ne sont pas inscrites chronologiquement,
• les épouses ne sont souvent pas dénommée - on n’hérite pas de son conjoint ! -
• les métiers sont peu renseignés….

Passer des archives de Paris à celles de la Nièvre, la marche est haute, mais franchement, ça en vaut le détour !

Malgré l’aide apportée par GENEANET, j’ai dû faire des recherches par moi-même afin de m’assurer de l’exactitude des données. Je suis un peu ce que l’on nomme « une laborieuse » et dans certains cas, j’ai recherché les actes de décès.

Par exemple, j’ai trouvé un acte dans lequel était mentionné le motif du décès : pas banal, n’est-ce pas ?

François COLAS, « grenadier du 2ème Bataillon du 13ème Régiment en ligne », est décédé le 3 novembre 1849 de la fièvre tiphoïde :

Avec le matricule du soldat, le généalogiste peut retrouver le bataillon et les campagnes.

Mais je ne suis pas au bout de mes trouvailles.... (la suite)

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Pour en savoir plus :

L'œil de l'expert : Pierre-Valéry Archassal

La carte des TSA par département

Matricules Napoléoniens 1802-1815/Série

L’Aigle et le pou (document pdf)