Je dis toujours, lorsque l’on aime, on ne compte pas. Et bien je ne compte plus mon temps en indexation : c’est devenu une drogue.

Mais mon addiction est hautement récompensée, même si je ne vais pas aussi vite que voulu….

Ayant le souci d’écrire le moins de bêtises possibles, je vérifie de nombreux actes. Par exemple, j’ai trouvé deux noms et prénoms à la suite, totalement identiques ; deux nourrissons décédés le même jour, mais l’un ayant 8 jours, et l’autre 15 : est-ce une erreur de transcription ?

Trop intriguée, je vais rechercher les actes de décès :

Aussi étrange que cela puisse paraître, ces enfants sont des jumeaux ; les parents ont donné le même prénom (garçon et fille) à leurs enfants ; et puis, des jumeaux nés à 8 jours d’intervalle, cela existe, je vous l’accorde c’est rare, mais c’est possible !

• DESPLANTES Dominique (fille jumelle) est décédée à 8 jours ; elle est la fille de Jacques DESPLANTES et de Claudine PITOIS,
• DESPLANTES Dominique (fils jumeau) est décédé à 15 jours ; il est le fils de Jacques DESPLANTES et de Claudine PITOIS

Toutefois, non satisfaite de cette trouvaille, je suis allée rechercher les actes de naissance des jumeaux (AD 58 n°5 et 6 page 991/1223) ; le père a déclaré les enfants à la mairie de Moux en Morvan le 22 février 1847 à 4 heures du soir, pour des naissances la veille ( donc le 21) à deux heures du matin ! Tout au plus quelques heures d’intervalle séparent les deux naissances, mais pas plusieurs jours….

Même erreur de transcription pour les jumelles CORTET Lazarette et Philiberte, décédés l’un à un mois et l’autre à deux mois, mais le même jour !

Même recherche que précédemment et découverte de jumelles nées le même jour à Moux en Morvan (AD 58 n°38 et 39 page 1083/1223).

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Les TSA du canton de Montsauche les Settons regorgent de décès d’enfants, nés de couples légitimes comme de petits de l’Hospice de Paris, nés de parents inconnus ; c’est affligeant….

Ainsi ce petit CHOINNE Louis Etienne, enfant trouvé, né à Paris le 28 juin 1850 et décédé le 10 juillet de la même année au domicile de sa nourrice…. Comme des dizaines d’autres. Il est vrai que le Morvan est une région connue pour avoir accueilli de nombreux orphelins de Paris et d’ailleurs. Fallait-il encore qu’ils aient le temps d’atteindre le logis de leur famille nourricière, tant les conditions de transport étaient précaires.

Quoiqu’il en soit, s’il y a une chose que j’ai bien retenu : il faut TOUJOURS croiser ses sources.

J’ai bon espoir de faire d’autres rencontres plus surprenantes….

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Pour en savoir plus :

Les nourrices du Morvan, une spécificité historique (Radio France)

Le musée des nourrices et de l’Assistance Publique (Alligny-en-Morvan)

Histoire rurale et démographie : les nourrices du Morvan au XIXe siècle (Persée)