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Challenge AZ 2019
Challenge 2019 AZ, un outil pour approfondir la généalogie de ma famille
L’idée m’a parue intéressante : écrire un article tous les jours sur l’histoire de ma famille durant 26 jours ; c’est un défi susceptible de booster ma créativité tout en explorant la vie de mes aïeux. Si seulement j’arrivais à partager mes articles, à confronter mes recherches avec d’autres passionnés, ce serait un « challenge » réussi….
Bien que j’aime écrire, l’exercice me semble difficile ; il va me falloir trouver un thème chaque jour ou bien écrire un billet d’humeur sur mon état d’esprit du jour.
Le fil conducteur sera mon ancêtre Francine BAROIN ; je vais utiliser ce « challenge » comme un atout sur mes recherches. Mes articles vont me permettre d’avancer.
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Par FANNOU93 le 1 Décembre 2019 à 17:56
Le Challenge AZ 2019 est terminé :
vous pouvez toutefois retrouver chaque article des participants, ICI
Faîtes-vous plaisir, ça en vaut le détour !
Bonne lecture
A l'année prochaine, pour une nouvelle aventure !
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Par FANNOU93 le 30 Novembre 2019 à 07:43
Voilà, l’aventure est terminée… pour cette année ! J’ai a-do-ré !
Au cours de mes recherches, beaucoup d'interrogations sont à "creuser" :
- Enfant, Francine a dû fréquenter l'école, mais peu de temps, elle sait écrire son nom de famille (je vois bien sa signature en bas des actes) mais combien de temps ? Qu'a-t-elle pu transmettre à ma grand-mère Marie Jeanne qu'elle a laissé à ses beau-parents trop jeune ?
- Pourquoi Francine est partie sur Paris ? A -t-elle fait d'autres escales ? A-t-elle eu d'autres "conquêtes" ; ma grand-mère a toujours dit qu'elle "avait été commencé par l'un et finit par l'autre"... Qu'est-ce que ça voulait dire ?
- A-t-elle eu d'autres enfants ?
Hum... encore de longues heures à faire des recherches avec mon ami "Google"....
Maintenant, je vais réfléchir à un nouveau thème pour l’année prochaine, parce que, bien évidemment, je reviendrai !
J’ai bien compris le principe et j’ai une année pour me préparer…
Ouf je suis arrivée à la fin ; la vie de mes ancêtres était bien compliquée !.... et peut-être bien que ma famille n'est pas si ordinaire que ça !
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Par FANNOU93 le 29 Novembre 2019 à 08:37
Le challenge arrive à sa fin : c’est l’euphorie dans ma tête, d’autant plus que quelques-uns ont abandonné. Et moi, petite généalogiste en herbe, j’ai pu terminé…. A peine croyable !
C’est mon 1er Challenge et je suis arrivée au bout : c’est extraordinaire, je n’y croyais pas moi-même.
Ce challenge est un atelier d’écriture avec pour seule consigne de suivre les lettres de l’alphabet ; bien sûr, certaines sont plus compliquées que d’autres, mais je ne m’en suis pas trop mal sortie… C’est un peu comme le bon vin, on se bonifie en vieillissant. Rares étaient les écrivains satisfaits de leurs pages. Rappelez-vous, « vingt fois sur le métier, remettez votre ouvrage » disait monsieur Boileau.
Malgré tout, si je relis mes articles, je peux m’apercevoir qu’ils deviennent de plus en plus courts. Je sens que je suis épuisée et que je ne peux plus suivre la cadence avec des écrits de qualité ; c’est sans doute là, la différence entre tous les généalogistes...
J'ai au moins le dessein de faire mieux l'année prochaine...
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Par FANNOU93 le 28 Novembre 2019 à 07:14
Francine BAROIN, mon AAgrand-mère s’est mariée à Chissey en Morvan le 24/04/1903 et ma grand-mère Marie Jeanne BEAUJON est née le 12/11/1903 ; il n’est pas difficile de faire le lien entre mariage et grossesse. Au moment de son union, Francine était enceinte de 2 mois…. Mariage d'amour ? Peut-être pas au vu de l'histoire de Francine...
La honte d’être « fille-mère » et d’accoucher d’une « enfant naturel » était insupportable pour une famille toute entière, d’autant plus à la campagne. C’était l’opprobre assurée sur toute la famille, et sur plusieurs générations !
De là à penser que la faiblesse nait de la précarité, il n'y a qu'un pas !
Contrairement à sa mère, Francine n'a pas abandonné son enfant et a épousé mon AAgrand-père.
Soyons bienveillants, et gardons-nous bien de juger nos ancêtres, que d'ailleurs j'affectionne de plus en plus. Et vous ?
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Par FANNOU93 le 27 Novembre 2019 à 05:23
Je suppose que vous avez déjà joué au scrabble, et que, inévitablement, vous avez eu entre les mains la lettre « W » : waho ! Wagon, wapiti, tramway, Botswana… Difficile mais cette lettre rapporte 10 points, et pour peu que vous soyez sur une case « lettre double » voire « lettre triple », c’est le jackpot !!
Et bien ce Challenge 2019, le premier d’une longue série je l’espère, c’est un peu comme si j’étais tombée sur cette lettre W case triple… et oui, douloureux défi et j’en vois enfin la fin.
Les dernières lettres sont quasiment écrites ; quelques retouches par-ci par-là seront nécessaires, mais dans l’ensemble, c’est pensé, rédigé….
Au départ, nous étions 77 à participer à ce challenge ; nous sommes désormais 67 à rester dans la course ; certains ont peut-être ajouté un article de dernière minute : qu'importe, l'essentiel est de participer et surtout, de progresser dans sa généalogie.
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Par FANNOU93 le 26 Novembre 2019 à 07:25
Et pourquoi ne pas profiter de nos vacances pour revenir sur la terre de vos ancêtres ? Doit-on parler de « voyage généalogique » ou bien de « pèlerinage » ; car ce sera une aventure empreinte d’émotions fortes. Vous pouvez soit visiter une région ou bien effectuer une grande marche, type « Compostelle » si vos aïeux se sont souvent déplacés. Un voyage culturel en somme !
Pour ma part, j’envisage un voyage au cœur du Morvan : allier mon amour de la nature et de la randonnée, avec celui de la recherche des lieux de vie de mes ancêtres.
Il me faudra préparer mon voyage, prendre des contacts avec l’office du tourisme, la mairie, la bibliothèque…visiter les cimetières, les musées et bien évidemment, tester les restaurants du coin. Nous savons tous qu'une randonnée de plusieurs heures, creuse et affame.
Je ne me déplacerai pas les mains vides, car j'aurai besoin de mon PC pour rechercher sur place des informations sur l'histoire régionale, écrire des articles sur les lieux de vie de mes ancêtres (la Saône et Loire et la Nièvre) et si j'ai un peu de temps, j'irai faire un petit coucou aux cercles généalogiques...
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Par FANNOU93 le 25 Novembre 2019 à 07:33
Il est inutile d’aller vite en généalogie : premièrement, c’est un loisir (piano-piano) et deuxièmement, vous risquez de vous embarquer vers une famille qui n’est pas la vôtre. Quoi de plus frustrant que d’avancer dans votre arbre généalogique pour vous apercevoir au bout de quelques générations que ce ne sont pas vos aïeux….
Donc, je recherche systématiquement l’acte de naissance et l’acte de mariage pour chacun de mes ancêtres. Ca ne monte pas vite, me direz-vous ! Qu’importe… je ne suis pas encore à la retraite (et je compte bien y arriver!).
Si mes recherches sont infructueuses, j'utilise systématiquement les tables décennales...
Dignes héritières de la Révolution, les tables décennales (TD) résument le contenu des registres d'état civil ; elles sont établies tous les dix ans. Dans leur majorité – ou ce que j’ai pu constater – elles sont ordonnées par actes de naissance, actes de mariage puis actes de décès.
Sur Chissey en Morvan, commune de naissance de Francine BAROIN, les TD commencent en 1802. Elles sont répertoriées par année et la plupart du temps par ordre alphabétique. Il peut y avoir quelques oublis : on les retrouve en fin de livret.
En peu de temps, vous pouvez relever tous les actes concernant le même nom. Par contre, les abréviations des dates peuvent être compliquées, voire illisibles.
Et attention, sur GENEANET, il y a des erreurs que les généalogistes en herbe reproduisent d'arbre en arbre, sans aucune vérification. Comme on dit "la confiance n'exclut pas le contrôle".
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Par FANNOU93 le 23 Novembre 2019 à 08:25
Sur chacun de vos actes de naissance, mariage ou décès, sont mentionnés des témoins ; ils sont soit des membres de la famille, des amis, des voisins, des compagnons de travail.
Ce sont surtout des personnes gravitant autour de votre ancêtre et par conséquent, très utiles en généalogie.
Sur cet acte de mariage, voici les informations recueillies et à exploiter :
Je peux noter que les témoins sont issus d'un milieu social "modeste", voire pauvre, et que ce sont tous des hommes. Je peux également vérifier sur les recensements de chaque commune l'adresse, la composition familiale....et m'intéresser aux signatures.
Ces signatures me renseignent sur leur statut social, si les témoins savaient écrire, et par conséquent s'ils sont allés à l'école, si leur écriture est hésitante, peut-être savaient-ils juste écrire leur nom de famille...
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Par FANNOU93 le 22 Novembre 2019 à 08:41
Certes, on ne peut pas tout dire - nous avons tous un "jardin secret" mais il est important de faire la différence entre ce que l'on peut dire et ce que l'on ne doit pas dire : là commence le secret et son réseau de complicité volontaire ou pas.
Comment une mère peut dire qu'elle a eu un père alcoolique, peut-être un mari violent, qu'elle a été victime de viol, que son époux a commis des actes répréhensibles par la Loi, qu'un enfant est le fruit d'un inceste.... et le suicide maquillé en accident, les familles parallèles.... tous ces "mots" non dits deviennent des "maux" ancestraux qui vous empoisonnent l'existence.
Le déni dans certaines familles est tel que le témoignage des victimes est embrouillé et inconcevable ; il en devient douteux et incertain, et c'est justement dans cette confusion que nait le secret.
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Par FANNOU93 le 21 Novembre 2019 à 07:38
Le recensement d’une population sert à la dénombrer, mais en généalogie, c’est un renseignement indispensable pour s’assurer des entrées et des sorties au sein d’une même famille ; ce sont les pères qui déclarent la naissance d’un enfant, et si quelquefois ils omettent de le faire, ils ne peuvent oublier de déclarer un décès, car sans cette formalité, ils n'obtiendront pas le certificat obligatoire d’inhumation.
A partir de 1800, les recensements ont lieu avec régularité ; ils permettent de compter exactement les propriétés. Jusqu’alors, sous l’Ancien Régime, ils avaient un but fiscal ou militaire et n’étaient que des documents de comptages ou des documents statistiques.
Après la Révolution, sont rédigées des listes nominatives de veuves, d'orphelins secourus, des listes d'emprisonnés...
A dater de 1836, les recensements ont lieu tous les cinq ans, sauf
- en temps de guerre : 1871 sera fait en 1872, ceux de 1916 et 1941 ne seront pas effectués
- pour Paris, il n’y a eu que quatre recensements nominatifs de réalisés : 1926, 1931, 1936 et 1946
Les recensements sont établis par ordre alphabétique des rues (puis par numéro à l’intérieur de chaque rue) et par ordre alphabétique des hameaux et lieux-dits de la commune. Pour chaque habitation, les registres inscrivent chaque personne qui y résident et mentionnent : le nom, le prénom, l’année de naissance, le lieu de naissance (à partir de 1872), la nationalité, le lien de parenté (chef de famille, conjoint, enfant, petits-enfants, beau-fils ou belle-fille, assisté…), et la profession (domestique, apprenti, journalier, cultivateur...)
En consultant les recensements sur la commune de Chissey en Morvan j'ai pu noter que Francine n'avait qu'un seul frère, Etienne. La famille est originaire de Chissey en Morvan depuis plusieurs générations. Mais peu de temps après la naissance de sa fille Marie Jeanne BEAUJON (née en 1903 et donc ma grand-mère), Francine est partie. Pourquoi ? Et comment est-ce possible....
J'ai beaucoup échangé sur la guerre 39-45 avec ma grand-mère, mais jamais nous n'avons évoqué sa mère Francine....
N'oublions pas de discuter avec nos parents et/ou nos grands-parents, lorsqu'ils le peuvent ou qu'ils n'ont pas oublié...
En tous les cas, la petite fille a été gardée par ses grands-parents paternels BEAUJON, dans la maison familiale de Gouloux, dans la Nièvre.
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Par FANNOU93 le 20 Novembre 2019 à 05:59
Au fil du challenge, je me suis autorisée à parcourir les productions des autres généa-blogueurs ; et Dieu que certains articles sont de qualité ! Je vois bien qu’un certain nombre de rédacteurs n’en n’est pas à son 1er Challenge….IL y en a même certain qui font plusieurs articles sur une seule lettre !
Mon objectif actuel est de terminer ce challenge AZ 2019 ; c’est douloureux mais j’y arriverai !
Certes la perfection n’existe pas, mais on peut chercher à s’en approcher…. Il me restera à réordonner mes recherches et faire une liste. D'ailleurs, des listes, c'est mon quotidien ! Il n'y a pas très longtemps, j'ai appris que j'étais très tendance : le bullet journal est vraiment très à la mode....
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Par FANNOU93 le 19 Novembre 2019 à 21:20
Paris, carrefour des savoirs, capitale de la mode, des divertissements, mais aussi de la Culture, des Beaux-Arts, de la vie nocturne… c’est la ville de tous les plaisirs, même les plus dépravés et inavouables, et au début du XXème siècle, Paris n’a pas du tout le même visage : les ruelles étaient sordides, mal éclairées, étroites et mal fréquentées...Paris tenait plus d’un gigantesque cloaque que de la ville telle que nous la connaissons aujourd’hui.
Francine s’est mariée en 1922 à Monsieur LAMBERT ; elle habitait alors au 16 passage Thiéré à Paris 11ème.
Le 11ème arrondissement est "le" quartier populaire par excellence. Les lieux y sont insalubres, les immeubles bas s'ouvrent sur des cours, les enfants travaillent au milieu des déchets jetés par les fenêtres ; l'hygiène corporel n'existe pas.
Le peuple travaille dur... il a peu de loisirs et pourtant... le Paris "populaire" regorge de cabarets ; de guinguettes et de bals musette.Francine a peut être rencontré son mari dans un de ces lieux de distractions ou bien lors d'un de ces multiples petits boulots : tous les deux étaient "journaliers" et avaient bien besoin de se détendre. Encore une nouvelle piste à explorer....
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Par FANNOU93 le 18 Novembre 2019 à 06:54
Faire sa généalogie, c’est partir à la quête de ses ancêtres : savoir d’où l’on vient, pour mieux se connaître…et mieux appréhender son avenir. Je dis toujours à mes enfants qu’il faut avancer, étudier, évoluer, mais que de temps en temps, il faut savoir se retourner et regarder d’où l’on vient… et ne jamais oublier.
A l’ère des nouvelles technologies et notamment des recherches par ADN, la généalogie nous offre un champs des possibles incontestable…. Mais qui ne nous dispense pas de réfléchir.
Au fur et mesure de mes recherches, j’ai conscience que je vais faire des « trouvailles » qui ne correspondront peut-être pas à ce que l’on m’a appris, dit ou raconté.
Soyons honnêtes, je n’ai pas commencé ma généalogie pour savoir d’où je venais mais pour mieux connaître ma famille et avoir des réponses à mes questions : j’ai besoin de secouer l’arbre familial pour y faire descendre fantômes et secrets, parce que c’est bien connu, toutes les familles ont des secrets !
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Par FANNOU93 le 16 Novembre 2019 à 05:50
On ne peut pas parler du Morvan sans évoquer les « nourrices ». Je sais maintenant que Francine, mon AAgrand-mère a quitté sa province natale pour rejoindre Paris. Etait-elle nourrice ? Pourquoi a t-elle été contrainte d’abandonner ma grand-mère pour s’occuper des petits parisiens bourgeois au détriment des siens ? Et que s’est-il passé pour qu’elle ne revienne jamais parmi sa famille ?
Ma famille ordinaire était originaire de Chissey, Gouloux, Planchez, Alligny ; des générations de cultivateurs pauvres se sont succédées dans ce berceau du Parc régional du Morvan, et j’ai une profonde admiration pour les femmes qui partageaient leur labeur. Quel choix avaient-elle ? Survivre dans la précarité ou bien s’expatrier et, peut-être, s’offrir une vie meilleure ?
Au passage d'une « recruteuse » Francine a dû partir pour un bureau de placement sur Paris ; elle a dû se prêter au « goûtage » humiliant de son lait, condition indispensable pour être embauchée comme nourrice auprès d’une famille bourgeoise.
J’espère qu’elle a pu y être heureuse et respectée….
Pour m'imprégner de ses conditions de vie, j'ai effectué de nombreuses investigations.
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Par FANNOU93 le 15 Novembre 2019 à 09:04
« Véritable ciment des expatriés » du Morvan, le journal le Morvandiau s’est arrêté en décembre 2013 : problèmes financiers et pas suffisamment de bénévoles. Le journal avait ses bureaux à l'angle de la rue Saint-Maur et de la rue du Morvan.
« Dans les années 20 et 30, le journal avait une vocation sociale qu’il n’a plus forcément aujourd’hui. On publiait, par exemple, les horaires des trains et des cars (...) Et La Morvandelle, c’était une entraide, des conseils juridiques, des colonies de vacances pour les enfants des Morvandiaux de Paris… » raconte Alain Baroin. Dommage…
Décidément, ce challenge m’apportera bien des surprises : un « baroin » rédacteur en chef ? peut-être un cousin, même lointain… Je me demande alors comment mon AAgrand-mère Francine BAROIN a quitté son Morvan natal ? La piste est toute trouvée, ou tout au moins à explorer !
Je vais donc reprendre mes actes et regarder par exemple les témoins lors des naissances et mariages....
Je viens de retrouver un acte de mariage sur Paris en 1922 ; Francine résidait alors au 16 passage Thiéré, à Paris 11ème, avec Léon Georges Lambert, lui-même né à Paris 6ème. Divorcée de Jean BEAUJON (mon AAgrand-mère) par jugement du 4 novembre 1820, je suppose qu'elle est partie ensuite sur Paris. Mais comment ? Cherchons ! C'est un véritable jeu de piste....
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Par FANNOU93 le 14 Novembre 2019 à 06:29
Pour chacun de mes ancêtres, je m’applique à rechercher les 3 actes d’état civil : la naissance, le mariage et le décès, ce dernier étant plus compliqué à trouver.
Seulement, voilà, ajouter des noms sur un arbre généalogique n’a vraiment rien de très emballant ! C’est la raison pour laquelle, je m’attache à faire des recherches plus pointues pour tenter de faire revivre mes aïeux ; vous allez me dire que j’extrapole, suppute ou bien invente… Mais pas du tout ! Et puis, c’est surtout beaucoup plus passionnant, car j’adore l’Histoire : c’était ma discipline préférée à l’école…. Avec le français.
Il suffit d’exploiter de nouvelles sources et quelquefois d’être créatif…Et surtout lire !
Que ce soit des livres empruntés aux bibliothèques, aux articles trouvés sur le web ou des e-books glanés d’un côté ou de l’autre, il vous faudra beaucoup lire et prendre des notes, énormément de notes (voir J comme Journal de Recherches)
Pour mieux connaître mon aïeule Francine BAROIN, je suis allée chercher des références sur la condition de la femme au 19ème siècle ; ça tombe bien, c’est un de mes sujets de prédilection. Mon ami Google m’a beaucoup aidé. En somme, à chaque interrogation, je fais une recherche sur le net et je note les références : que les textes soient narratifs, argumentatifs, descriptifs, en ligne, sous forme de micro récits, rien ne m’échappe ! Et tout m’intéresse : le mariage au 19ème, les conditions de vie si différentes des nôtres (qu’elles soient à la ville ou à la campagne), les modes de transport, les rapports humains intra-familiaux, l’éducation des enfants, le travail et indissociablement, la politique.
Je tire profit de toutes mes lectures, même les romans peuvent apporter une "ambiance". Alors, lâchez-vous, si la lecture permet l'évasion, elle est aussi un excellent moyen de s'instruire. Vous avez des livres particulièrement bien écrits (je parle du style) et des registres d'actes civils aux écritures cursives élégamment rédigés.
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Par FANNOU93 le 13 Novembre 2019 à 07:22
Faire la généalogie de sa famille, c’est également s’intéresser aux odeurs, qu’elles soient bonnes ou mauvaises d’ailleurs. Je ne vais pas évoquer l’odeur des forêts du Morvan, ni celle de la terre battue des maisons morvandelles, je vais m’attarder sur la cuisine morvandelle, rustique et campagnarde. Nos souvenirs d’enfance s’accompagnent souvent d’une « madeleine de Proust »…
Je vais donc vous parler de la potée morvandelle : du porc (jambonneau ou palette et des saucisses fumées), du chou vert, des carottes, des navets et bien sûr de la patate ! Ne sentez-vous pas cette bonne odeur de petit salé et de saucisses, et je ne parle pas de celle du chou, qui envahit toute la maison...! (en cliquant sur la photo vous obtenez la recette)
Comme beaucoup de paysans morvandiaux, ma famille a dû cuisiner cette recette régionale, plat unique et très certainement réservé à des jours de fête. Rappelons que le Morvan est un coin de France « pauvre » et « ma famille ordinaire » ne devait pas manger de la viande tous les jours...
Si aujourd’hui, nous prenons consciente que « manger de la viande tous les jours « peut avoir des incidences sur notre santé – et sur notre planète ! - au 19ème siècle, c'était une pratique réservée aux familles aisées.
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Par FANNOU93 le 12 Novembre 2019 à 06:54
Tenir un journal de recherches peut paraître fastidieux ou chronophage ; gardez à l'esprit que le temps que vous passerez à renseigner votre journal sera du temps économisé dans vos recherches à venir. Tôt ou tard, il vous faudra passer par cette étape si vous voulez rester cohérent dans vos recherches.
J’utilise deux supports :
- Le carnet, facile à emporter partout ; j’ai rapidement pris l’habitude d’avoir toujours un petit bloc de papier avec moi ; j’y inscris mes réflexions immédiates, les références de lectures ou de video…. Sans besoin d’un ordinateur à ma portée ;
- Onenote, incontournable pour classer mes informations ; c’est un bloc-notes numérique dont je ne peux plus me passer ; j’y répertorie mes idées, recherches et annotations, sans jamais perdre le fil de ma pensée ; j’y enregistre articles et photos, voire video.
- ce blog (voir journal de recherches), un outil très utile pour savoir où j'en suis et également pour communiquer avec le groupe de "généalogistes débutants" que j'anime ; il y a quelques semaines j'ai "perdu" mon blog et il m'a fallu tout refaire mais depuis, tout est rentré dans l'ordre...C'est aussi ça le numérique !
Certains utilisent un tableau de bord, d’autres des lignes de vie.
Peu importe le support que vous choisissez, il doit être facile à utiliser. Ainsi, après plusieurs jours sans recherche, vous saurez toujours où vous en êtes, sans avoir à refaire les mêmes recherches...
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Par FANNOU93 le 11 Novembre 2019 à 09:19
Aujourd’hui, l’informatique est incontournable ; c’est un outil indispensable qui peut encore faire peur ; toutefois, dès que l’on a acquis certaines compétences, on ne peut plus s’en passer !
Le classement optimisé !
Pour peu que l’on sache numériser ou que l’on ait le matériel nécessaire, fini les papiers entassés dans les classeurs ; désormais tout est organisé dans des répertoires. Les documents sont rangés à vie, et sans être détériorés par le temps qui passe…. Attention toutefois d’avoir sauvegardé ses documents sur une clef USB à grande contenance, voire un disque externe. Depuis que je réalise l’arbre de ma famille, j’ai opté pour ce type de rangement.
Une bibliothèque numérique
Actuellement, je suis en réflexion pour mes revues de généalogie qui prennent énormément de place. J’ai commencé à tout classer avec ONE NOTE ; en généalogie, nous avons tous l’âme de Diogène et répugnons à jeter…. Des livres en format « PDF » sont stockés, des articles de Gallica ou de Retronews ; internet nous ouvre le champs des possibles à l’infini. Même nos bibliothèques communales sont en ligne grâce aux Communautés d'Agglomération ! Prudence ! Nous aurions vite fait de basculer dans le « côté obscur » et ne plus sortir…
Et pourquoi ne pas envisager de vous rendre dans la région, le village, la maison de l'un de vos ancêtres ? Que diriez-vous de faire un voyage généalogique ?
Des recherches à distance
Grâce à mon ami « Google », plus besoin de courir les cimetières, les archives communales et départementales. Vous avez la possibilité de TOUT consulter sur le web : Geoportail, Google Maps, Google Streets,) permettent de visualiser la ville, la rue où vivait un ancêtre, tous les sites gouvernementaux sont en ligne, et Pearltrees vous aidera à partager vos contenus numériques... Et comment ne pas évoquer You tube !
Il existe un logiciel libre et gratuit GIMP, qui vous permet de retoucher vos anciennes photographies
Franchement, sur internet, on trouve le meilleur mais aussi le pire.... Vérifier toujours vos informations. Ne plagiez pas les auteurs, respectez leur travail. N'utilisez que des images et des musiques libre de droit.
Et tout ira mieux dans le meilleur des mondes.
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Par FANNOU93 le 10 Novembre 2019 à 22:09
Merci à tous les participants du Challenge A Z 2019, qu'ils terminent ou non, l'essentiel est de participer !
Les archives municipales d'Orléans
Lulu Archive Availles-en-Chatellereault
Chroniques d'antan et d'ailleurs
D'Aïeux et d'Ailleurs, généalogie et archives
De vous aïeux, en passant par moi
Des vies de gens d'avant. Généalogie, mais pas que
GE86, entraide généalogique dans la Vienne
Sur la piste de nos ancêtres du Périgord
Généa79, le blog du cercle généalogique des Deux-Sèves
Il était une fois.... bienvenue chez mes ancêtres
Le blog du cercle généalogique de Touraine
Blog généalogique de Lorraine et d'ailleurs
Mes racines ardéchoises et d'ailleurs
A la découverte de mes ancêtres
Sur les traces de mes ancêtres
Théo, Zoé, Léo et les autres...
*
Et un grand merci à Sophie BOUDAREL pour toute cette organisation
Sans elle, Challenge A Z n'existerait pas !
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Par FANNOU93 le 9 Novembre 2019 à 12:43
IL me plait à penser que mon arrière-grand-mère Francine BAROIN vivait dans une grande maison typique du Morvan. Traditionnellement, les habitations étaient éparpillées en hameaux de quelques maisons. Aux crots-barbizots, lieux-dit de Chissey en Morvan, où s’était installée ma famille depuis plusieurs générations, les longères étaient des bâtisses au toit de chaume, aux grosses pierres apportées des carrières environnantes.
Les maisons étaient basses et les fenêtres pas très grandes : l’hiver est rude et cette configuration empêchait le froid et le vent de s’infiltrer dans la demeure. Tout autour, les bois et pas très loin, les champs.
J'imagine cette maison longue, à une seule pièce, attenante à une étable ou une grange. Devant le pas de porte, une cour.
Au 19ème siècle, l'intimité n'existait pas...Peut-on espérer qu'une échelle montait au grenier et qu'étaient installées des chambres....
Oh bien évidemment, je ne parle pas de "chambre" telles qu'on les conçoit aujourd'hui dans les maisons d'hôtes par exemple. J'imagine plutôt des lits de "paille" posés à même le sol, une paillasse.
Si l'homme est prédisposé aux travaux extérieurs, la maison et ses alentours étaient exclusivement le domaine des femmes : les travaux de ménage et les travaux d'aiguille (raccommodage ou bien confection des vêtements de la famille) ; à cela, il fallait ajouter les travaux de jardinage, soigner les animaux, récolter le bois du chauffage, préparer les repas bien sûr...
La femme est la "gardienne de l'âtre" ou du fourneau, et à ce titre fait le pain, le beurre et le fromage, fait mijoter la soupe . Elle est également responsable du puits ou de la fontaine et bien sûr des lessives.
Il parait qu'en gascon on dit que "jamais femmes ni cochons ne doivent quitter la maison". Elle a fort à faire à la maison ! Ah j'oubliais, il faut également s'occuper les enfants...
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Par FANNOU93 le 8 Novembre 2019 à 10:04
J’ai commencé à réellement m’intéresser à l’histoire de ma famille, en 2014. Cette année-là, mon père est décédé d’un cancer de la vessie. Bien que depuis de nombreuses années, nous nous étions perdus de vue, je n’ai jamais cessé de penser à lui (on est "con" quand on a 19 ans !). Mais son départ m’a révélée que je l’avais perdu à jamais et qu’il emportait avec lui toute sa branche familiale. Bien sûr nous avions souvent évoqué des souvenirs de son propre père, mais peu de ses grands-parents.
Comme tout généalogiste débutant, j’ai sollicité des actes civils auprès des mairies par courrier… et puis je me suis lassée de ces investigations laborieuses. Trop d’attente. A réception des documents, je ne savais plus où j’en étais...
Et en surfant sur le web, j’ai découvert GENEANET ! Fabuleux, je pouvais rechercher mes actes en consultant directement les archives départementales en ligne. Depuis maintenant deux années, je suis abonnée et recherche assidûment mes ancêtres ; je recherche surtout leur histoire, leur quotidien, dans l’Histoire. Parce que j'ai pris conscience que la "petite histoire" de ma famille "ordinaire" était partie prenante de la mémoire d'une société. Inévitablement, mêmes nos ancêtres invisibles ont laissé une trace de leur passage....
GENEANET est une gigantesque base de données, collaborative et participative, avec une partie consultable gratuitement. Pour des recherches plus ciblées, un abonnement devient incontournable.
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Par FANNOU93 le 7 Novembre 2019 à 13:23
Ah les femmes, sans qui rien ne serait possible….
Que ce soit dans la Nation, dans la société, dans la famille, les femmes tiennent une place de choix. Je ne sais plus qui a dit « derrière chaque grand homme se cache une femme » mais l’Histoire le démontre à chaque instant. Derrière chaque « grand monsieur » une femme tire les ficelles dans l’ombre. Je ne dis pas que les hommes ne sont rien, je dis simplement que « sans les femmes » rien n’est possible… Et ce n’est pas en cette période du mois de novembre (commémoration de l’armistice en 1918) que nos historiens prononceront le contraire : sans les femmes, le pays n’aurait pas pu survivre !
C’est très certainement pour cette raison que j’ai décidé de commencer la généalogie de ma famille par les femmes… Difficile me direz-vous, d’autant plus que chacune est mentionnée sous son nom de jeune fille ; quoi de plus normal puisque c’est son identité à vie ! ; je dis toujours que le nom d’une épouse n’est qu’un nom « d’emprunt ». Vous remarquerez, dans vos généalogies, nos messieurs se marient plusieurs fois !
Ils se marient plusieurs fois, car bien souvent, leurs femmes étaient épuisées : les grossesses successives, la mortalité importante, et le travail !
J’ai voulu écrire ce Challenge sur mon arrière-grand-mère Francine BAROIN, parce que je n’ai jamais rien entendu de bien sur cette femme…. Mon père a toujours dit « qu’elle préférait ses chats à son petit-fils » et ma grand-mère, donc sa fille, Marie-Jeanne BEAUJON me l’a décrite plutôt « volage ». Je ne me souviens plus du terme qu’elle avait employé, mais il n’était guère élogieux….
Puisque personne ne semblait l’apprécier dans la famille, je me suis penchée sur sa vie pour mieux la comprendre, mieux appréhender son existence et peut-être l’excuser de comportements inavouables. Mon coeur a toujours été pour la « cause des femmes », aussi, j’aime à croire que Francine était une femme de caractère ; elle fut la première de sa famille morvandelle a quitté la région pour Paris !
Qui était Francine ? Sa mère Anatoline (ou Pauline) était une enfant « abandonnée », elle n’a donc pas pu lui transmettre les gestes maternels ni lui parler de son histoire, Francine a peut-être été à l’école, mais elle a certainement dû travailler jeune aux champs ; autrefois, pas de bouches inutiles à nourrir : « tu manges, tu travailles ! », elle a peut-être gardé les troupeaux la peur au ventre, la peur des loups bien sûr….et de quels loups parle t-on ?
Et puis l’école pour les filles ? A quoi cela peut bien servir ? Il est préférable qu’elle « besogne de l’aiguille » pour préparer son trousseau de mariage, qu’elle apprenne à tenir une maison, s’occupe de la basse-cour, du potager…. A la campagne, un enfant ne peut rester inactif et oisif .
A 12 ans, ce fut certainement la communion, symbole du passage à l’adolescence, l’ apprentissage de la vie professionnelle et la vie sexuelle ; ses cheveux ont dû être relevés en chignon, abandonnant les nattes enfantines ; reçoit-elle peut-être sa 1ère jupe, après avoir abandonné sa robe « unisexe » ?
Beaucoup de questions restent en suspens : sa vie d'adolescente, sa rencontre avec mon arrière-grand-père, l'abandon de la famille, son travail, les guerres.... Aucun problème : j’ai tout mon temps et tellement de passion !
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Par FANNOU93 le 6 Novembre 2019 à 07:20
1850 : l’école devient laïque et obligatoire pour toutes les communes de plus de 500 habitants ; le maire doit s’organiser pour trouver des locaux ; désormais la classe est faite par un « maître » et non plus par les sœurs.
1882 : Jules Ferry, Ministre de l’Instruction publique, rend l’école obligatoire pour tous les enfants, de 6 à 13 ans. En début d’année, chaque enfant reçoit un cahier spécial qu’il doit garder toute sa scolarité, à raison d’un devoir par mois ; l’histoire, l’éducation sportive et le français sont au programme ; et l’éducation civique remplace désormais l’instruction religieuse. Mais il faudra attendre l'ordonnance n°59-45 du 6 janvier 1959 pour que l’école soit obligatoire jusqu’à l’âge de 16 ans.
L’école, à cette époque, n’a plus rien de commun avec celle d’aujourd’hui (voir Ma p'tite école : le musée des écoles du Morvan à visiter aux Settons).
A Chissey en Morvan, jusqu’en 1882, l’école est située dans le château, où le propriétaire y louait quelques pièces. La commune comptait alors près de 1300 habitants (276 au recensement de 2016) ; puis elle acquiert une maison de maître pour les écoliers chisséens ; mon ancêtre Francine a dû aller à cette école à partir de 1890…. à moins que ses parents aient décidé de la garder auprès d’eux pour les « corvées ».
La vie était rude dans les campagnes....Les loisirs n'existaient pas pour les travailleurs de la terre. Mais j'aime à penser que Francine a pu s'asseoir sur les bancs de l'école, au moins pour apprendre à faire sa signature et tenir les comptes de la maison.
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Par FANNOU93 le 5 Novembre 2019 à 07:21
Dix neuf cent trois, date de naissance de ma grand-mère paternelle, Marie Jeanne BEAUJON, fille de Francine BAROIN ; 1903 ce fut également l’année de création d’une vieille chanson morvandelle «le galant d’lai Nan-nette », écrite par Maurice Bouchor :
Allons les Morvandiaux, chantons la Morvandelle,
Chantons les claires eaux, et la forêt si belle,
La truite au bond léger dans les roseaux fleuris
Et notre bois flottant qui vogue vers Paris.
*
Il souffle un âpre vent parmi nos solitudes,
On dit que le Morvan est un pays bien rude
Mais s’il est pauvre et fier, il nous plaît mieux ainsi
Et qui ne l’aime pas n’est certes pas d’ici.
*
On veut la liberté dans nos montagnes noires
Nos pères ont lutté, pour elle et non sans gloire,
Rêveurs de coups d’état, Césars de quatre sous
Les braves Morvandiaux se moquent bien de vous.
*
Jadis, on nous l’a dit, surgirent nos ancêtres
Brisant le joug maudit de leur avides maîtres
Ils firent bien danser les moines leurs seigneurs
Repus de leur misère et gras de leur sueur.
*
Pourtant nous subissons un reste d’esclavage
Pourquoi ces nourrissons privés du cher breuvage,
Gardons ô mes amis, nos femmes près de nous
Nos filles et nos fils ont droit à leurs nounous.
*
Allons les Morvandiaux, chantons la Morvandelle
Les bois, les prés, les eaux, aimés d’un coeur fidèle,
Nos bûches qui s’en vont, Paris s’en chauffera
Nos gars et leurs mamans, Paris s’en passera.
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Par FANNOU93 le 4 Novembre 2019 à 07:21
Francine BAROIN est née à Chissey en Morvan ; donc tout naturellement, il m'a fallu en connaitre un peu plus sur l'histoire de cette commune. J'ai recherché les tables décennales sur les AD 71, puis les recensements. J'ai également contacté la mairie de cette petite commune, sans succès. J'aurai aimé recevoir une référence d'articles, quelques archives de la vie de Chissey au 19ème siècle, mais j'ai simplement essuyé un refus catégorique, et peu courtois. Par conséquent, mes informations sont le fruit de recherches purement numériques.
Chissey-en-Morvan se situe dans le nord du département de Saône-et-Loire (dept 71), à proximité de la Côte-d'Or et de la Nièvre, dans le parc régional du Morvan. Elle est bâtie dans la vallée du Ternin (sous-affluent de la Loire), que vient grossir le ruisseau de Blanot. Elle est traversée par la route de Saulieu à Autun et l'on trouve encore quelques vestiges de la voie romaine qui allait de Autun à Sens par les montagnes du Nord-Est.
Au nord il y a deux voies, se rejoignant à Alligny-en-Morvan, l'une empruntant la montée de Pierresaut, surplombant le bourg et sur le chemin de la crête file en direction du nord (ancienne voie romaine). La seconde suit la vallée du Ternin. De Chissey d'autres voies partent en direction de : Villiers-Brazey, Savilly et Bard-le-Régulier au nord-est et l'est et Ruisselle, Cussy, Anost, à l'ouest. Elles se raccordaient toutes avec les voies principales, reliant Autun.
Chissey en Morvan arbore un blason d'azur à 3 tours d'or crénelées de quatre pièces maçonnées de sable, posées 2 et 1 à la bordure composée de gueules et d'argent.
Différents pouvoirs séculaires ont régné sur Chissey en Morvan, d’où l’existence de quelques châteaux, vestiges temporels de la féodalité :
- Le Manoir de la Prée est un manoir du XVIIIe siècle situé sur la rive droite du Ternin, à l'ouest du bourg, possédant des tourelles. Ce fief était en 1404 à Andoche de Chissey.
- Le vieux Château de Chissey en Morvan est un vieux manoir du XIIème siècle, flanqué d’un gros donjon carré et de trois tours rondes. Dans ce château, il y a une chapelle où chrétienne de Montmoyen, dite de Chissey, fit en 1668 une fondation de trois messes par semaine.
En 1815, à son retour de l’île d’Elbe, Napoléon Ier s’y arrêta et y décora plusieurs partisans du camp de Latois.
- Le Château de Buis un manoir, avec des tourelles datant du XVIII siècle. Près de ce château, quelques pans de murs sont les traces d’une maison forte qui aurait appartenu à la reine Brunehaut (reine d’Austrasie, ayant vécue de 534 à 613).
- Le Château du Guidon, ainsi que de nombreux moulins.
En consultant les AD du dept 71, on peut dénombrer un certain nombre de hameaux qui atteste d’une population éparse tout autour du « bourg » comme le démontre la photo sur la gauche.
Je me suis plus particulièrement attardée sur le lieu-dit « les Crots-Barbizots » car c’est dans ce hameau que vécut la famille de Francine BAROIN.
La 1ère colonne du tableau (recensement de 1901) correspond au nombre de maison, la 2ème au nombre de ménages, la 3ème au nombre d’individus et la 4ème au nombre de Français.
Pour les Crots-Barbizots, sont mentionnés 12 maisons pour 12 familles et 52 personnes, ce qui fait une moyenne de 4 personnes par famille.
Pour la famille de Francine, en effet, il y avait son père Jean, sa mère Pauline (Anatoline ?), son frère Etienne et elle-même.
Mes prochaines recherches vont s'orienter sur l'enfance de Francine, dans quel milieu elle a grandi, dans quelle école elle a appris à écrire....ses jeux, ses loisirs, si elle en avait, car, si j'ai bien retenu une chose de toutes mes recherches, c'est que le pays morvandiau est rude.
N'oublions pas que nous sommes toutefois en Bourgogne, une province richissime, mais avec un peuple particulièrement pauvre, ce qui est le cas de ma "famille ordinaire".
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Par FANNOU93 le 2 Novembre 2019 à 09:57
On dit qu'un enfant trouvé porte presque toujours un prénom qui rappelle les conditions de sa naissance...cette petite Anatoline devait avoir des cheveux noirs et peut-être la peau mate... mais BOIVILLE (ou BOISVILLE) pourquoi ce nom de famille ?
Au 19ème siècle, les mères abandonnaient souvent leur enfant dans les grandes villes, loin de leur village ; elles pouvaient laisser avec l'enfant un petit message ou bien leur nom, puisque le père n'a pas reconnu l'enfant. J'ai alors effectué une recherche dans les villes avoisinantes de la Saône et Loire et de la Nièvre. Sans grande certitude, j'ai retrouvé une BOISVILLE Marie, résidant sur la commune de La Charité Sur Loire ; elle était couturière et avait 21 ans en 1847, date de son mariage avec un journalier, dont je tairai le nom. Mais ce n'est que pure spéculation. Laissons-lui le bénéfice du doute : abandonner un enfant doit être un acte très compliqué, difficile à assumer et lourd de conséquences sur sa vie future.
Aux dires de la Mère Supérieure Marie Gilberte Silvie DUPEYROUX et la soeur-portière Constance LENOIS, Anatoline a été déposée à 8 heures du soir ; il est précisé dans l'acte de naissance que la petite fille devait avoir 4 jours ; l'infirmière de l'hospice d'Autun Catherine LESBILLES lui a prodigué les premiers soins.
Voici les détails des effets trouvés avec la petite Anatoline :
- 3 chemises en coton
- 3 mauvais drapiaux de toile : en patois morvandiau " drapiau " est synonyme de lange ; c’était la pièce de drap qui servait à emmailloter,
- une brassière d’indienne brune doublée de coton,
- deux béguins de coton non garni (bonnet de bébé),
- un bonnet de soie noire garni de tulle noir,
- un maillot de coton blanc doublé de toile blanche,
- un mauvais oreiller de toile à matelas.
Un bien maigre trousseau ; la famille n'était très certainement pas issue de la haute bourgeoisie.
L’hospice a fourni : 2 chemises, 2 drapiaux, 2 bonnets et un lange. Un toit et une éducation.
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Par FANNOU93 le 1 Novembre 2019 à 08:50
Francine BAROIN, une morvandelle, est mon arrière-grand mère paternelle.
Selon son acte de naissance, Francine BAROIN est née à Chissey en Morvan le 4 Novembre 1884 à 17 heures, au domicile de ses parents, Jean BAROIN, 32 ans et d’Anatoline BOIVILLE, dans la demeure familiale des Crots Barbizots, la zone la plus excentrée du bourg.
Son père, seul, 34 ans, est venu à la mairie faire la déclaration de naissance, en présence de RENAUD Louis Jules, 38 ans, instituteur et de CHEMIN Jean, 23 ans, instituteur adjoint et ami du père de Francine. Sa mère Anatoline, 32 ans, est restée au domicile.
Sur le recensement de 1886, Francine avait déjà un frère, Etienne, né en 1876 et de 8 ans son ainé.
Mais qui est la mère de Francine ? Anatoline a été « exposée » dans un tour le 12 septembre 1851 à l’Hospice d’Autun ; classée « ville d’Art et d’Histoire », Autun est située en Saône et Loire, en bordure sud du Morvan … autant dire au cœur de la Bourgogne.
En grec, Anatole c’est l’« aurore », et Anatolios « ce qui vient de l’Orient, de l’est oriental ». La région de l’Anatolie, en Turquie, garde jusque dans son nom quelque chose de ce parfum-là.
Anatoline est donc ce que l'on appelle une enfant "trouvée"....
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