• Avril 2024Ah les joies de la retraite tant méritée ! Vous vous dîtes que vous pourrez faire tout ce que vous voulez, quand vous voulez et à votre rythme….. Que neni ! À la retraite, le temps s'écoule à une vitesse vertigineuse, comme un torrent impétueux qui emporte les journées avant même qu'on ait pu en savourer pleinement chaque instant.

    Après des décennies de travail, de routines et d'obligations, la retraite devrait être un moment de calme, de détente et de liberté. Mais ironiquement, c'est souvent à ce moment-là que l'on réalise à quel point les journées peuvent être…. Courtes, voire trop courtes.

    Peut-être est-ce parce que, libérés des contraintes du travail et des responsabilités, nous sommes submergés par un sentiment d'urgence, un désir ardent de profiter de chaque instant et de réaliser tous les rêves que nous avons mis de côté durant tant d'années. Le temps passe à une vitesse effrenée….

    Mon père disait toujours que j’aurai bien le temps de dormir lorsque je serai couchée pour toujours ! Je viens d’une famille où la valeur « travail » était incontournable, alors je pense que cela est mon destin – et une certaine façon de rester « fidèle » aux Anciens – de continuer mes activités coûte que coûte. Comme on dit aujourd’hui, « je me mets la pression toute seule... », alors que rien ne m’y oblige !

    Mais il ne faut pas confondre vitesse et précipitation… ou alors, c’est l’erreur, pour ne pas dire l’horreur : préparant un atelier de généalogie, j’ai volontairement créer des anomalies sur l’arbre de ma famille. Trop sûre de moi, j’en ai créé tant, que je ne savais plus comment toutes les réparer ! Ce fut un cauchemar de quelques heures…. Mais tout est rentré dans l’ordre, fort heureusement : j’ai simplement recherché la dernière sauvegarde et l’ai réinstallée. Une perte de temps qui en a fait rire plus d’un !

    Ces derniers temps, j’ai l’impression d’être une pieuvre :

    • Continuer ma généalogie, mais ce mois-ci, je me suis plutôt penchée sur celle de « monsieur », qui dit ne pas s’y intéresser, mais qui veut savoir…. Ah, les hommes !

    • Rédiger les tutos des ateliers, et chercher des applications dans les archives - je mets un point d'honneur à ne pas présenter les mêmes exemples chaque année,

    • Finaliser mon site « mon herbier numérique » tout en incluant des histoires d’herbiers et de botanistes, une autre façon pour moi d’allier photo, botanique, généalogie et Histoire : j’espère pouvoir le mettre en ligne prochainement,

    • Faire les plans des nouvelles sessions pour l’année prochaine, et notamment reprendre tout mon arbre avec Ancestris,

    • Réfléchir aux prochains challenges : le Challenge AZ 2024, auquel je compte bien participer, puis le Calendrier de l’Avent, plutôt sympathique avant les festivités.

    Ça bouillonne dans ma tête et j’ai besoin d’y mettre un peu d’ordre. Mon dernier objectif : remettre à jour ma bibliothèque généalogique avec Zotero.

    Le mois de mai s’annonce encore bien chargé !

    Avril 2024

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  • Voici des actualités glanées ça et là,

    des articles repérés sur des blogs...

     

    Actu AVRIL 2024ACTUALITES

    Tests ADN : la CNIL appelle à la vigilance et menace les entreprises génétiques (RFG)

    Ce mois-ci je souhaiterais mettre l’accès sur le défi « 52 semaines, 52 ancêtres » ; comme son nom l’indique, il consiste à publier chaque semaine un article sur un ancêtre différent.

    Ces articles peuvent prendre différentes formes, allant d’une biographie complète à une simple photographie de famille.

    Ce défi offre une excellente occasion de revisiter chaque ancêtre dans le détail et de partager des recherches, des méthodes et des découvertes avec d’autres généalogistes.

    Une seule condition : mettre l’accent sur un ancêtre en particulier.

    Pour suivre les articles et ne rien perdre, je vous invite à lire 52s52a sur Facebook. Vous ne serez pas déçu !

    *

     

    EXPOSITIONS VIRTUELLES

    Paris en guerre, Paris occupé, Paris libéré (1939-1945) (AD 75)Actu AVRIL 2024

    L'exposition présente à partir de documents d'archives le quotidien des Parisiens, des débuts de la Seconde Guerre mondiale à la libération de la ville.

    Les derniers chaudronniers d'Aurillac : la famille Guittard et Bastien (AD 15)

    Depuis la Seconde Guerre mondiale subsiste à Aurillac (et désormais à Jussac) un seul atelier de chaudronnerie, transmis par "le père Guittard" à son gendre Robert Bastien, dont le fils Jean-Paul a repris le flambeau. Il s'intitule désormais dinandier, et non plus chaudronnier.

    100 ans après, la Grande Guerre au quotidien dans le Nord (AD 59)

    Dans le cadre des célébrations du centenaire de la Première Guerre mondiale, les Archives du Nord ont développé un outil multimédia dédié à la Grande Guerre dans le Nord. Des documents d'archives permettent de découvrir le quotidien des populations occupées et des occupants entre 1914 et 1918. Ce projet a bénéficié de financements européens ainsi que du soutien de la Mission Centenaire. 

    1622, Montpellier assiégé. Les 50 jours qui ont changé l’histoire de la ville (Archives municipales)

    Du 31 août au 19 octobre 1622, le roi Louis XIII et ses armées mettent le siège devant Montpellier, tenu par la rébellion protestante. Après presque deux mois de siège, la ville se soumet sans être vaincue. Dernier acte local des guerres de Religion, cet événement majeur a transformé le visage de la ville.

    Cette exposition virtuelle retrace en sept séquences l’histoire du siège de 1622 et les transformations urbaines de Montpellier entre 1550 et 1650.

    27 août 1667 : Lille capitule devant Louis XIV (Archives municipales)

    En raison de sa position géographique stratégique, Lille a longtemps été le terrain de combats et de changement de suzeraineté. Au milieu du 16e siècle, la ville est sous gouvernance espagnole. Mais la monarchie espagnole s’essouffle au moment même où Louis XIV, roi de France conquérant, convoite la Flandre en vue d’étendre les frontières de son royaume. En 1667, au cours de la guerre de Dévolution, Lille est assiégée par l’armée française. Après un siège de 16 jours, la cité capitule. L'entrée de Louis XIV, le 28 août 1667, dans Lille marque le retour de la cité dans le giron du royaume de France.

    Histoire de femmes : Marinette Menut (1914-1944) (AD 63)

    L'exposition présente l'itinéraire d'une figure de la Résistance auvergnate, Marinette Menut (1914-1944).

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    GENEALOGIE : mode d’emploi

    Nantes : les registres d’inhumation sont numérisés (AC de Nantes)

    Institut national de la propriété industrielle : 200 ans de brevets et de marques mis en ligne (INPI)

    Généalogie dans les Côtes d’Armor : un voyage dans les archives bretonnes (Geneafinder)

    Les bases Entreprises : Marques, Brevets et Dessins et modèles ( Data INPI)

    Listes de rapatriés 1917 (Genealomaniac)

    Généalogie dans le Jura : retrouvez vos ancêtres dans les archives en ligne (Geneafinder)

    De la famille « montée à Paris » ? Retrouvez sa trace dans RetroNews ! (Retronews)

    Les mentions marginales en généalogie : mode d’emploi (Elise Lenoble)

    Les livres généalogiques (Murmures d’Ancêtres)

    Insignes, attributs et grades 1914-1918 (Genealomaniac)

    Comment retrouver la date de naissance d’un ancêtre ? (Plumetmots)

    Un site internet pour les Archives de Thionville (AM de Thionville)

    Actu AVRIL 2024

     En Bretagne, deux nouveaux fonds de photos en ligne (RFG)

    Et ENFIN, un nouveau site pour les Archives de la Seine-Saint-Denis (AD93)

    Départ pour l'Amérique du Sud, histoire de migrations (Geneafinder)

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    Actu AVRIL 2024DES SITES, DES BLOGS et aussi des histoires….

    Jean et François Vernier en la salle capitulaire (La ronde des ancêtres)

    Michel Gander, l’artisan qui a redonné vie au kelsch d’Alsace (Geht’s in)

    Des fermentations à la pasteurisation : les travaux de Pasteur sur le vinaigre, le vin et la bière (Le blog Gallica)

    La croustillante histoire du croissant au beurre (GEO)

    Savez-vous que le premier cabinet de détective de l'Histoire est né à Paris en 1833 ? Il a été créé par… (Paris ZigZag)

    "On l'a creusé manuellement. Vous imaginez le travail." L'histoire de l'exploitation du charbon à Bosmoreau les Mines (France3 Nouvelle Aquitaine)

    A quel âge mourraient nos ancêtres ? (Marquet Taulaigo)

    Lettre d’un disparu avant la catastrophe du 8 mai 1902 (St Pierre – Martinique) (La Gazette du vendredi)

    Jeanne Taine (1889-1959) (Cétait au temps)

    Histoire d'un immeuble: 67 rue Saint Jacques 9/21 (Histoires-et-souvenirs-de-la-famille-dumonceaux)

    François KARQUEL, ancêtre d'un célèbre anarchiste français (Geneapalabres)

    « Massacres oubliés, mémoires retrouvées » : le Nord, la débâcle et son histoire occultée (l’Humanité)

    Grand format Patrimoine : le mystère des Celliers de Landéan enfin percé ? (Actu Bretagne)

    Le marronnage, mouvement révolutionnaire ou de résistance des esclaves noirs ? (Portail des Outre-Mer)

    1944, les premiers jours du Parisien Libéré (Le Parisien)

    26 avril 1924: une loi aux origines de la réinsertion professionnelle des handicapés (RFI)

    Le papier : la fabuleuse histoire d'un matériau qui a plus de 2000 ans ! (Ca m’intéresse)

    Sosa 24 : Balthasar KUNTZ né à Rott en 1862 (Généalogie Alsace)

    Souvenir des déportés (Des ancêtres et des actes)

    *

     

    DES PODCASTS, A ÉCOUTER

    DES VIDEOS A REGARDER, SANS MODERATION….…

    Actu AVRIL 2024

    Gisèle est née dans un Lebensborn. Pendant la Seconde Guerre mondiale, ces maternités nazies ont été implantées dans toute l’Europe pour peupler le Reich d’enfants de « race aryenne ». Avec son fils Matthieu, elle retrace l’histoire d’une naissance longtemps restée secrète.

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    Actu AVRIL 2024

    1990 est l’année de la parution du 37e tome du « Maitron », le grand dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, désigné simplement par le nom de son auteur Jean Maitron. Parmi les plusieurs milliers d'anonymes recensés, voici les témoignages des militants Roland et Yvonne Filiatre.

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    Actu AVRIL 2024

    Du texte d’Eugène Pottier à la musique de Pierre Degeyter, récit du cheminement d'une chanson écrite pendant la Commune de Paris et qui connaîtra un succès mondial à partir de 1899.

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    Actu AVRIL 2024

    A 98 ans, Robert Birenbaum est le dernier résistant communiste de la Main d'Œuvre Immigrée parisienne encore en vie. Et le seul à avoir été décoré de la Légion d'Honneur. Entré dans la Résistance à 16 ans, il revient sur cette épopée, celle d'un gamin juif de Paris décidé à ne pas baisser la tête.

    Robert Birenbaum, une jeunesse parisienne en résistance 2/5 Le 17 juillet 1942

    Robert Birenbaum, une jeunesse parisienne en résistance 3/5 La Résistance au quotidien

    Robert Birenbaum, une jeunesse parisienne en résistance 4/5 Ma chance

    Robert Birenbaum, une jeunesse parisienne en résistance 5/5 La Libération de Paris

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    Actu AVRIL 2024

    Pourquoi certaines figures de l'anarchisme du XIXe siècle sont-elles en train de resurgir aujourd'hui ? En quoi cette pensée est-elle particulièrement actuelle ?

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    Actu AVRIL 2024Charlemagne a-t-il inventé les profs ? Les écolâtres et la renaissance carolingienne 


    Qui sont les écolâtres du Moyen Âge ? Quel contrôle exerce l'Église sur l’enseignement médiéval ? Des écoles cathédrales aux premières universités, Marie-Céline Isaïa et Thierry Kouamé analysent les évolutions de l’enseignement occidental du IXe au XIIIe siècle.

    La classe au village ! Maîtres d'école au siècle des Lumières

    Que signifie être maître d’école dans le monde rural au XVIIIe siècle ? Quel changement s’opère au sein de l’école au moment de la Révolution française ? Entre cohésion de la communauté rurale et fabrication du futur citoyen, Côme Simien développe le rôle joué par les maîtres d’école des villages au temps des Lumières.

    Actu AVRIL 2024

    L’histoire de l’enseignement s’écrit aussi au féminin. À la fin du XIXe siècle, les femmes investissent le corps enseignant laïc et deviennent professeures et institutrices. Entre engagement pour l'émancipation et pédagogie nouvelle, Laurent Gutierrez et Mélanie Fabre interrogent l’évolution du rôle des femmes dans le monde de l’instruction.

    Actu AVRIL 2024

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    INSOLITE

    Actu AVRIL 2024

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    RIEN QUE POUR VOS YEUX

    Actu AVRIL 2024

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    ET CE MOIS-CI je vous propose 

    Trouver ses ancêtres : la valeur de l’échec dans la recherche généalogique (le blog de Sophie Boudarel)

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    Bonne lecture et belles trouvailles

    Et pour ne rien perdre de toute cette actualité, cliquez sur l’image ci-dessous

    Actu AVRIL 2024

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  • Tous les chemins mènent ... en Alsace (3 et fin)Vous vous doutez bien que si j’écris ce 3ème et dernier article, c’est que j’ai trouvé !… et pas sans mal !

    Par une simple recherche sur FILAE, je trouve la famille sur la commune de Neuville-Les-Vaucouleurs :

    Tous les chemins mènent ... en Alsace (3 et fin)

    Pourquoi pas !

    • Jean est inscrit comme né à Colmar ; il a 51 ans en 1872, donc né vers 1821,

    • son épouse Catherine – au patronyme improbable de BUVAL, BRIVEL, BUVEL… serait originaire de Sarreguemine ; en 1872, elle a 61 ans, donc probablement née vers 1811 – d’ailleurs, je n’ai toujours pas l’acte de mariage de Jean et Catherine !

    • quant à leur fils, berger, Adolphe, il est le frère de Marie Catherine, déjà partie du domicile et mariée avec Jean Baptiste VAILLANT.

    Tous les chemins mènent ... en Alsace (3 et fin)

    Je consulte les archives départementales du Haut-Rhin : Colmar, période 1820-1824 et après avoir feuilleté les 503 pages du registre, RIEN…. On m’aurait menti ! Jean n’est pas né à Colmar.

    Comme on dit « c’est le jeu ma pov’ Lucette ! ». N’oublions pas qu’il faut être très patient en généalogie….

    Je tente ma chance sur la commune de Widensolen : les parents de Jean s’y sont mariés et si Jean est le premier enfant de la fratrie, peut-être y trouverai-je son acte de naissance peu de temps après l’union de ses parents. Et c’est reparti pour 622 pages !

    Mais quand on aime, on ne compte pas !

    Et là, je trouve l'acte de naissance de Jean, né Kätterer, le 17/12/1821

    Tous les chemins mènent ... en Alsace (3 et fin)

    Et comme c'est mon jour de chance,

    je lui trouve même une « grande soeur » Marie Anne Kätterer, née le 19/01/1821….

    Tous les chemins mènent ... en Alsace (3 et fin)

    Folle de joie de toutes ces « trouvailles », je me dis que je peux « pousser le bouchon un peu plus loin » en recherchant l’acte de mariage des parents de Jean ; j’en ai bien récupéré un sur FILAE, mais le scan n’est vraiment pas d’excellente qualité et je n’arrive pas à le lire : très sombre, flou, trop pixelisé….

    Bref, AD 68 n°2 page 120/381, avec un peu de post-traitement, cela va toujours mieux :

    Tous les chemins mènent ... en Alsace (3 et fin)

    Tous les chemins mènent ... en Alsace (3 et fin)

    Pour finaliser proprement cet article, j’ai besoin de l’acte de mariage des AAgrands-parents d’Odette, Jean KATTERER et Catherine BR…..

    Je n’ai aucune date de mariage ; je pars toutefois du postulat que Marie Catherine, née à Broussey-en-Blois (dans la Meuse) en 1849 est la première enfant de la fratrie : c’est une hypothèse qui ne marche pas à tous les coups.

    Catherine est née à Sarreguemines, dans le département de la Moselle…. Mais je ne trouve pas sa trace dans les registres….

    Je suis vraiment dans une impasse… Dernier recours : essayer FILAE avec toutes les orthographes de patronymes possibles ; avec KETRER, KETTERER et KATTERER, sans mentionner ni commune, ni département.... et ça marche !

    Je retrouve le couple à ….Villeroy-sur-Méholle, dans la Meuse !

    Tous les chemins mènent ... en Alsace (3 et fin)

    Tous les chemins mènent ... en Alsace (3 et fin)

    J’ai bien compris que les bergers parcourent des kilomètres…..

    Tous les chemins mènent ... en Alsace (3 et fin)

    Alors je vais reprendre tous mes petits moutons et hop, à la bergerie.

    Une place pour chaque ancêtre et chaque ancêtre à sa place.

    Et les moutons seront bien gardés. (l'arbre d'Odette)

    Tous les chemins mènent ... en Alsace (3 et fin)

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  • J’ai donc retrouvé l’acte de mariage de Joseph KETTERER (ou KETRER), oncle de Marie Catherine, et conjoint de Marguerite LAPORT(E).

    Tous les chemins mènent... en Alsace (2)

    Au XIXe siècle, l'orthographe des noms propres était souvent sujette à une grande variabilité, et les officiers d’état civil ne faisaient pas exception à cette règle.

    Les actes de naissance, de mariage ou de décès étaient souvent retranscris oralement ; la famille KETTERER, originaire de Moselle, devait très certainement avoir un accent prononcé et difficile à comprendre. Je doute par ailleurs que bergers et bergères aient accès à l’école….Pour preuve, ils savent à peine signer leur nom sur les actes. Les officiers écrivaient les noms tels qu'ils les entendaient, ce qui pouvait entraîner des variations significatives dans l'orthographe des patronymes. De plus, la maîtrise de l'écriture et de l'orthographe pouvait varier d'un individu à l'autre, ce qui contribuait également à cette diversité orthographique. Tous les chemins mènent... en Alsace (2)

    Difficile pour les généalogistes de s’y retrouver mais cette situation reflète simplement la réalité de l'époque où les normes orthographiques étaient moins rigoureuses qu'aujourd'hui et où la diversité orthographique était largement acceptée.

    La seule solution est – à mon sens – la multiplication des sources.

    Si j’ose dire, revenons à nos moutons …. et nos brebis !

    Sur cet acte de mariage du 16 janvier 1861, j’apprends que :

    • Joseph KETTERER (ou KETRER) a 27 ans 10 mois et onze jours, il est né à Artzenheim (Haut-Rhin), le 4 mars 1833 ; il est domicilié à Montigny et travaille comme berger à la ferme de Toulon ; il est le fils majeur de Fidelie KETTERER – décédé à Marson – et de Marianne STARCH, décédée à Méligny-le-Petit le 10/10/1853,

    • Marguerite LAPORT(E) a 21 ans 8 mois et 6 jours, elle est née à Sierthal-en-Holbach (Moselle) le 10 mai 1839 ; elle est domiciliée à Montigny et est la fille majeure de François LAPORT – âgé de 48 ans et berger – et de Christine MEYER âgée de 45 ans,

    • Les témoins du côté de l’époux sont : Fidelie KETTERER, 33 ans, berger demeurant à Reffroy et Georges KETTERER, 31 ans, berger domicilié à Lignières.

    Quelle ne fut pas ma surprise de voir que dans les pages suivantes, se trouvaient retranscrits :

    Cependant, je ne perds pas de vue que mon objectif 1er n’était pas de trouver les dates de Joseph KETTERER, mais celles de son frère Jean, ancêtre direct d’Odette.

    Pour cela, je vais repartir des parents Fidelie KETTERER et Marianne STARCK(H)

    Maintenant que j’ai tous ces actes, il me faut les déchiffrer….

    Cependant, je ne perds pas de vue que mon objectif 1er n’était pas de trouver les dates de Joseph KETTERER, mais celles de son frère Jean, ancêtre direct d’Odette.

    Pour cela, je vais repartir des parents Fidelie KETTERER et Marianne STARCK(H).

    Fidelie KETTERER, père de Joseph est décédé le 11 juin 1849 à Marson à l’âge de 59 ans (donc né vers 1790) ; son épouse Marianne STARCK, quant à elle, est décédée à Méligny-Le-Petit le 10 octobre 1853 ; elle avait 56 ans (donc née vers 1797) ; il est précisé qu’elle était « bergère » et née à Widensolen, dans le caton d’Ensisheim, dans le département du Haut-Rhin.

    Nous voilà donc bien en Alsace !

    Grâce aux indexations de GENEANET et FILAE, j’ai pu retrouver l’acte de mariage des parents de Joseph. La numérisation n’est pas très lisible ; je vais devoir « la nettoyer » un peu pour la déchiffrer et continuer ainsi l’arbre d’Odette.

    Tous les chemins mènent... en Alsace (2)

    Mais alors, je vous entends bien me dire : si Fidelie et Marianne sont bien les parents de Joseph, rien de prouve qu’ils sont bien ceux de Jean…. Et bien cherchons la preuve ! (pour lire la suite)

    Tous les chemins mènent... en Alsace (2)

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  • Tout les chemins mènent.... en Alsace !Lors d’un atelier de généalogie que j’anime les samedis matin, les « généalogistes en herbe » m’ont demandée de faire une première approche de la plate-forme FILAE. Pas de problème : si l’arbre de ma propre famille se trouve sur GENEANET, celui de mon conjoint se situe sur FILAE. Cet atelier fut pour moi une occasion unique de compléter l’arbre d’Odette. Contrairement à ce que l’on peut dire sur les « belles-mères », la mienne était d’une gentillesse à toute épreuve. Ce fut donc un réel plaisir de me replonger dans cet arbre.....

    *

    Qui l’eut cru ! Partir des origines bretonnes de ma belle-mère pour arriver en Alsace !

    Franchement, le monde est petit ! Et si Odette était encore parmi nous, elle aurait eu du mal à me croire….

    Du côté paternel, Odette a des origines bretonnes : RIVOAL ça sonne bien le beurre salé ! Du côté maternel, nous « naviguons » entre la Meuse (55) et la Moselle (54), au pays des bergers et des bergères.

    Tout les chemins mènent.... en Alsace !

     Cet exemple tombe à point nommé : patronyme mal orthographié, blocage…. Réfléchissement… et surtout pas de conclusions hâtives ! En généalogie, il faut prendre son temps…

    En reprenant l’arbre d’Odette, je n’imaginais pas tout le travail à faire. J’avais conscience que l’étude d’une lignée de bergers pouvait être complexe, sans toutefois en mesurer les impasses. J’ai rencontré des incohérences, des contradictions dans les documents historiques ; les plateformes me proposaient des noms d’ancêtres qui n’avaient aucun lien avec ce que je recherchais ; il m’a fallu être créative, comparer et corréler différentes sources…

    . et prendre des chemins de traverse : mes préférés ! Il faut avouer que si la généalogie était trop facile, elle perdrait une grande partie de son attrait et de sa valeur.

    *

    Donc, arrivée à Marie Catherine KETRER, l’Agrand-mère d’Odette, blocage total. Impossible de trouver une coïncidence pour ses parents. Rien dans Geneanet. Rien dans Filae. Rien dans les tables decennales de Broussey en Blois, lieu de naissance de Marie Catherine – et peut-être du mariage de ses parents. Rien non plus dans les recensements de Maxey-sur-Vayse où la famille résidait, car les recensements ne sont numérisés qu’à dater de 1926. IL me faut donc chercher une autre piste….

    Sur l’acte de mariage de Marie Catherine, un témoin est l’oncle de la mariée, Joseph, donc un frère de Jean KETRER, le père de Marie Catherine. Par le biais de Joseph, je pourrais peut-être retrouver la filiation de Jean.

    Joseph réside sur la commune de Pagny La Blanche : je retrouve la famille dans les recensements de 1872, mais Joseph est décédé….

    Tout les chemins mènent.... en Alsace !

    Son épouse Marguerite LAPORTE élève seule les deux enfants du couple : Ernest et Lucien, agés respectivement de 8 et 4 ans. Je retrouve aisément leurs dates de naissances dans les TD :

    Tout les chemins mènent.... en Alsace !

    Mais je note aussitôt que les orthographes sont différentes : KETTERER au lieu de KETRER…. J’apprends également que l’épouse de Joseph « serait » née à Uruffe dans la Meurthe et Moselle, mais je ne retrouve aucun acte dans cette commune.

    Je reprends donc la piste de Joseph, présent au mariage de sa nièce Marie Catherine, en 1870, mais absent du domicile sur le recensement de 1872. L’acte d’état civil (AD 55 n°2 page 217/233) me confirme son décès le 15 février 1872.

    Tout les chemins mènent.... en Alsace !

    Voici un bel exemple attestant qu’il est primordial de croiser ses sources et de ne pas s’arrêter à la première « trouvaille ». Chaque document peut contenir des informations précieuses mais il est essentiel de les confronter à d'autres sources afin de valider leur authenticité et leur exactitude.

    Les erreurs peuvent facilement se glisser dans nos arbres généalogiques si nous nous contentons d'une seule source d'information ; j’ai trouvé dans FILAE un « KETERER Jean » né à Colmar, mais sans aucun justificatif pour l’attester ; quel intérêt alors de le mentionner ….. Je prendrai le risque de remonter dans un arbre qui ne me concerne pas !

    De plus, il est crucial de garder à l'esprit que chaque source peut être sujette à des erreurs humaines ou des interprétations incorrectes : une raison supplémentaire pour croiser les différentes sources à ma disposition et préserver ainsi l'intégrité de ma recherche généalogique.

    Cette rigueur me garantit la fiabilité et la crédibilité de mes recherches, et je ne doute pas qu’elle finisse par payer ! C’est un véritable casse-tête, ce qui n’est pas pour me déplaire !

    Revenons à Joseph KETTERER ou KETERER, je ne sais plus très bien….

    Dans l’acte de décès, il est bien mentionné le nom de LAPORTE Marguerite, son épouse, mais son père se nomme comme son frère…. Il est décédé à l’âge de 39 ans (donc né vers 1833), à Marson dans la Meuse, commune de résidence de feu ses parents.

    Dans les AD de la Meuse, je n’ai trouvé aucune référence dans les TD, ni aucun acte de naissance sur Marson.

    Rien dans les recensements de 1841.

    Mais en 1851 :

    Tout les chemins mènent.... en Alsace !

    L’orthographe est approchante, mais je n’ai aucune certitude qu’il s’agisse de la même famille ; je complète en parcourant les TD :

    « Fidelei décédé le 12.06.1849 et Georges décédé le 19.02.1853 » : qui sont ces deux personnages ?

    Bref, je suis toujours à la recherche de l’acte de mariage de Joseph et de Marguerite, ce qui pourrait me donner la filiation exacte de Joseph et – peut-être – de son frère Jean.

    Je décide donc de rechercher des informations sur les enfants du couple ; sur les plateformes GENEANET et FILAE, je trouve

    • Joseph Lucien KETTERER, marié le 16 avril 1898 à Saulxures-Lès-Vannes,, en Meurthe-et-Moselle, Lorraine, FRANCE, avec Marie Aline Justine FRIGANT (fichier PDF)

    • son frère Gaspard Ernest KETTERER (fichier PDF)Acte de naissance AD 55 n°11 page 30/223

    • et Catherine Marie KETTERER, décédée trop jeune.

    Au stade de mes recherches, j’ai complété le tableau :

    Tout les chemins mènent.... en Alsace !

    Je pars du postulat que le mariage a eu lieu dans la commune de naissance du 1er enfant du couple et je retrouve l’acte de mariage de Joseph et Marguerite : AD 55 n°1 page 162/223 dans la commune de Montigny-les-Vaucouleurs.

    Que d’aventure… Mais je ne suis pas au bout de mes peines !

    Au XIXe siècle, les bergers pratiquaient la transhumance, une pratique ancestrale consistant à déplacer les troupeaux saisonnièrement en fonction des pâturages disponibles. Je l’ai bien vu : la famille passe de la Meurthe et Moselle à la Meuse sans tenir compte des frontières administratives.

    Les bergers conduisaient leurs troupeaux sur de longues distances pour trouver les meilleures terres de pâture ; la priorité était de trouver des zones de pâturage abondantes et nutritives pour le bétail, peu importait si ces zones se trouvaient dans différents départements.

    Mais n’oubliez pas… je suis une pugnace. Et ce ne sont pas quelques moutons qui auront raison de ma ténacité…. (pour lire la suite)

    Tout les chemins mènent.... en Alsace ! (1)

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  • Voici des actualités glanées ça et là,

    des articles repérés sur des blogs...

     

    Il est important de reconnaître que les lois ont largement été établis par des hommes et pour les hommes tout au long de l'Histoire. Et les femmes alors ?Actu MARS 2024

    Les lois, en tant que système de règles et de normes régissant la conduite des individus et des institutions, ont souvent été élaborées et promulguées par des hommes, reflétant ainsi leurs valeurs, leurs expériences et leurs préoccupations dominantes. Bien que des progrès aient été réalisés dans l'inclusion des voix féminines et diverses, il reste encore beaucoup à faire pour garantir une représentation équitable au sein de la société.

    Prenons l’exemple du domaine de la médecine : les théories et les pratiques ont été historiquement influencées par une perspective masculine. Les recherches médicales, les diagnostics, les traitements et même les politiques de santé ont souvent été déterminés sans tenir pleinement compte des différences de genre et des expériences vécues par les femmes.

    Cela peut avoir des conséquences importantes sur la santé et le bien-être des individus, en particulier des femmes, et souligne la nécessité d'une approche plus inclusive et holistique de la médecine. Si les hommes et les femmes sont différents physiquement, ils le sont également physiologiquement, psychologiquement….

    Reconnaître cette réalité est essentiel pour remettre en question les biais inconscients, promouvoir l'égalité des genres et travailler vers des systèmes juridiques et médicaux plus justes et plus équitables.

    Le 8 mars est la journée internationale des droits des femmes.

      Ce sera pour moi l’occasion de présenter ces actualités, essentiellement sur vous, mesdames.

     

    *

    ACTUALITES

    Les Archives de Cholet conservent dans leurs collections de nombreuses ressources documentaires et iconographiques permettant de mettre en valeur l'histoire des femmes : femme de pouvoir, résistante, scientifique, ouvrière ou entrepreneuse etc., les dix portraits esquissés dans cette exposition virtuelle éclairent le parcours et la vie des Cholétaises aux XIXème et XXème siècles.

    Actu MARS 2024

    Archives départementales du Puy de Dome

    L'exposition présente l'itinéraire d'une figure de la Résistance auvergnate, Marinette Menut (1914-1944).

    Les femmes dans le monde du travail (ANMT) : Histoire d'une paradoxale émancipation.

    Actu MARS 2024

    Rosa Luxemburg vs Friedrich Ebert | Duels d'Histoire | ARTE

    Simone Weil « L'irrégulière » | Documentaire

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    EXPOSITIONS VIRTUELLES

    Conférence inaugurale : Marseille 1900-1943. La mauvaise réputation

    Par les commissaires de l’exposition, Céline Regnard, maîtresse de conférences en histoire contemporaine à Aix-Marseille Université, membre de l’UMR TELEMMe et Edouard Mills-Affif, maître de conférences en Études cinématographiques (Université Paris-Cité/Aix-Marseille Université), auteur-réalisateur de films documentaires. En lien avec l'exposition Marseille 1900-1943. La mauvaise réputation. Dans le cadre des « Mardis de l’histoire »Actu MARS 2024

    MUNAÉ - Le Musée national de l'Éducationouvre les portes de ses collections : À la fois catalogue et base d’images d’une grande richesse, dans les domaines de l’histoire de l’éducation et de l’histoire de l’enfance, le site web du Musée national de l’Éducation permet d'explorer ses collections en ligne, en partie numérisées. 

    *

     

    GENEALOGIE : mode d’emploi

    Vos ancêtres ont-ils signé un contrat de mariage ? (Geneafinder)

    Les mentions marginales des actes d’état civil : mode d’emploi (Elise Lenoble)

    Répertoire 2024 des blogs de généalogie (Généalogie Pratique)

    Norme Gedcom pour la généalogie : tout comprendre pour bien remplir son arbre généalogique (Geneafinder)

    Les Archives municipales de Thionville lancent leur site internet (La Gazette de la Moselle)

    OldNews.com : des archives en ligne de journaux du monde entier (RFG)

    Généalogie dans l’Aube : retrouvez la trace de vos ancêtres (Geneafinder)

    Relooking du site des AD 93 en ligne

    Faut-il utiliser Transkribus pour transcrire les écritures germaniques anciennes ? (Genealogie Alsace)

    Top 15+ des listes de personnes utiles et insolites en généalogie (Geneafinder)

    Une cartographie des archives médicales numérisées (RFG)

    L’Assiette au beurre, magazine satirique illustré français ayant paru de 1901 à 1936. La publication est hebdomadaire et continue jusqu'en 1912. Après une interruption, une deuxième série est publiée mensuellement de 1921 à 1925, puis décline et disparaît définitivement en 1936 (Wikipedia)

     

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    DES SITES, DES BLOGS et aussi des histoires….

    Les usages sociaux du sel (INRAP)

    52S – 52A Semaine 9 : Alcide Léon Camille CELLIER (Au cœur du passé)

    #RDVAncestral, épisode 1 : tu es Pierre … (Sur leurs traces)….. n’hésitez pas à poursuivre la lecture sur les articles suivants, c’est passionnant !

    Comment la société française a appris à mépriser les « paysans » et leurs « patois » (The Conversation)

    1er mars 1699 : entrée en vigueur du droit des pauvres prélevé sur la recette des théâtres (La France Pittoresque)

    Les loups de La Lande-Chasles (1694-1699) (Feuilles d’Ardoise)

    80 ans après, la montre d’un déporté lyonnais tué par les nazis remise à sa famille (Le Figaro)

    Un acte d'hiverne (La ronde des ancêtres)

    Sydonie Adélaïde Montay(e) 19 mars 1861 (Cétait au temps)

    Que toute femme choisisse elle-même sa destinée ! Le droit à l'avortement avant la loi Veil (Le blog de Gallica)

    Une Alsace autrichienne (Costumes et coutumes)

    De Paul Le Roux à Emile Minérault, parcours d’un déporté (Sur leurs traces)

    Les procurations : un acte à ne pas délaisser (Aujols-Laffont)

    Comment se soigner en 1880 ? (Gaü de Campagne)

     

    *

    DES PODCASTS, A ÉCOUTER

    DES VIDEOS A REGARDER, SANS MODERATION….…

    Actu MARS 2024Au 19ème siècle en France, la condition d'enfermement des jeunes filles, notamment dans les institutions telles que les couvents ou les maisons de correction, était une réalité troublante et souvent méconnue. Ces centres de « redressement » ont perduré jusqu’au début du Xxème siècle….

    De nombreuses jeunes filles ont été confrontées à une réalité sombre et souvent oubliée : celle de l'enfermement institutionnel. Confrontées à des normes sociales strictes et à des attentes souvent irréalistes, certaines jeunes filles, présentées comme des « débauchées » ou des «perverses » se sont retrouvées enfermées dans des couvents, des orphelinats, des maisons de correction ou des institutions similaires.

    Ces lieux, bien que souvent présentés comme des refuges ou des lieux de rédemption, pouvaient parfois devenir des prisons pour ces jeunes filles. Sous le prétexte de les protéger du « vice » ou de les éduquer dans la « vertu », ces institutions imposaient souvent des règles strictes et des conditions de vie austères. Les jeunes filles étaient séparées de leur famille – sous le coup de la loi patriarcale - de leurs amis et de leur communauté, privées de leur liberté et de leur autonomie, et souvent soumises à des formes de discipline au-delà de l’entendable.

    Pour certaines, l'enfermement était le résultat de circonstances familiales difficiles, telles que la pauvreté, le décès des parents ou les mariages forcés. Pour d'autres, c'était le résultat de la stigmatisation sociale liée à des comportements jugés inappropriés ou déviants. Quelle qu'en soit la raison, l'expérience de l'enfermement laissera des cicatrices durables sur la vie de ces futures femmes, affectant leur santé mentale, leur estime de soi et leur capacité à s'intégrer pleinement dans la société.

    L’imposant château de Cadillac abrite dans la première moitié du XXe siècle un lieu d’enfermement pour ces « mauvaises filles ». Soumises à une discipline stricte et à des punitions sévères, nombreuses sont celles qui se révoltent ou tentent de s’évader.

    Actu MARS 2024

    Actu MARS 2024

    Les asiles, que la loi de 1838 généralise en France, accueillent au XIXe siècle des hommes et des femmes de tous milieux. Anatole Le Bras s'intéresse à leurs trajectoires, à l'intérieur comme en dehors des murs de l'institution, évoquant des vies fragiles, marquées par l'internement.

    Actu MARS 2024

    Mémoires vivantes du développement des cités, commémorations de personnages et d'évènements, évocations de la nature, les noms de rues s'inscrivent dans une longue histoire, nous rappelle Jean-Claude Bouvier. Aujourd'hui choisis par les conseils municipaux, ils suscitent débats et polémiques.

    Actu MARS 2024

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    INSOLITE

    Le musée des Arts et Métiers plonge les visiteurs dans l’univers fascinant de l’exploration de mondes parfois inaccessibles... loin, profond, ancien, petit, grand ! Explorer l’infiniment... présente plus de 120 objets, témoins de défis scientifiques hors norme. Météorite martienne, cloche de plongée, tube à rayons X, kayak et fossiles mettent en lumière une histoire foisonnante et pluridisciplinaire (La France Pittoresque)

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    RIEN QUE POUR VOS YEUX

    Voici une belle « image » comme les femmes de ma famille aurait bien souhaité présenter à leurs parents : mais comme on dit, « on ne peut pas être au four et au moulin » ; les femmes de mon arbre n’ont pas eu cette chance d’aller à l’école ; elles ont souvent appris à lire et à écrire avec leur garçon…. Ou bien au « cul des vaches » comme dirait ma grand-mère maternelle.

    Actu MARS 2024

    Cette année est le Bicentenaire de Julie Victoire Daubié (info trouvée grâce aux AD 88)

    Née le 26 mars 1824 à Bains-les-Bains dans une famille de petite bourgeoisie, Julie Victoire Daubié est à plus d’un titre une pionnière : première bachelière de France en 1861, elle est aussi la première licenciée ès lettres en 1871.

    Julie Victoire manifestera toute sa vie une soif d’apprendre et une très grande curiosité.

    France-Mémoire

    Julie-Victoire Daubié, la première française à obtenir le bac... en 1861 !

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    ET CE MOIS-CI je vous propose 

    L’histoire de Julia Bertrand (1877 – 1960), institutrice vosgienne militant pour défendre ses idées : syndicaliste, antimilitariste, pacifiste, féministe et libre penseur.

    « Syndicaliste, elle participe activement à la création de la Fédération Nationale des Syndicats d'Instituteurs (FNSI), fondée en 1905 et liée à la Confédération générale du travail.

    En 1907, elle est nommée à Biffontaine et fait la connaissance de Gabrielle Petit, figure incontournable des luttes sociales de l’époque, arrivée dans les Vosges peu avant les grèves des établissements Amos, entreprise de pantouflerie, à La Neuveville-lès-Raon.

    Gabrielle Petit (1860-1952) est publiciste et conférencière. Elle est également rédactrice en chef de « La femme affranchie », journal auquel Julia Bertrand collaborera.

    En 1907, elle est invitée par Francis Boudoux, secrétaire de l’union des syndicats CGT de Meurthe-et-Moselle, à intervenir à La Neuveville-lès-Raon. Son discours est un succès auprès des ouvrières chaussonnières qui se syndiquent en masse.

    Portrait de Gabrielle Petit dans La femme affranchie (1906) [Arch. dép. Vosges, 1 M non coté.]

    Courrier du sous-préfet de l’arrondissement de Saint-Dié adressé au préfet des Vosges concernant la participation de Julia Bertrand à une conférence de Gabrielle Petit (9 novembre 1906) [Arch. dép. Vosges, 1 M non coté.] »

    Un grand merci aux AD 88 pour cet hommage (Page FB des Vosges)

    Le Maitron

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    Bonne lecture et belles trouvailles

    Et pour ne rien perdre de toute cette actualité, cliquez sur l’image ci-dessous

    Actu MARS 2024

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  • Mars 2024Le mois de mars marque la fin de l'hiver, enfin ! Je ne suis pas de nature à souffrir de dépression saisonnière, mais j’avoue que cette année, le soleil et la chaleur m’ont beaucoup manquée : trop de vent, trop de pluie et d’humidité… C’en devenait déprimant !

    Fort heureusement les beaux jours arrivent – enfin, pas tous les jours ! - et surtout, les journée s’allongent ; ce qui n’est pas négligeable ! Je peux désormais reprendre mes activités de jardinage, de botanique (un herbier numérique à finaliser), la marche en forêt entre deux averses, la photo… tout en continuant broderie et généalogie.

    Outre les ateliers de généalogie que je continue à animer et qui ne cessent de « booster » ma généalogie, j’ai étudié quelques livres :

    - L’ordre du jour d’Eric Vuillard, dont j’avais d’ailleurs apprécié le livre précédent 14 JUILLET, un récit historique qui m’a replongée dans les discours de Johan Chapoutot

    - Jeanne l’Alsacienne, que je vous invite à lire, même si vous n’avez pas d’ancêtres alsaciens, mais pour la méthode de recherche très rigoureuse et pugnace de son auteure,

    - L’abandon d’enfants qui m’a d’ailleurs beaucoup servi pour réaliser l’atelier relatifs aux abandons.

    Certes, je ne pourrai pas me passer du numérique aujourd’hui, mais pourtant, lorsque je lis un livre – ou un document comme ceux cités précédemment – je me sens obligée de passer par l’écriture.

    Même si le numérique est devenu indispensable dans de nombreux aspects de nos vies aujourd'hui, et notamment en généalogie, il m’est impossible de pratiquer cette passion sans recourir au papier et au crayon.

    En tant qu'étude de la lignée et de l'histoire des familles, la généalogie nécessite souvent une approche méthodique et détaillée pour tracer les liens familiaux à travers les générations. Bien que les bases de données en ligne, les logiciels de généalogie et les archives numérisées facilitent la recherche et la collecte d'informations, il existe encore de nombreuses raisons pour lesquelles le papier et le crayon restent essentiels dans cette pratique.

    Par exemple, prendre des notes manuscrites – avec des annotations, des flèches, des transcription - dessiner une branche en cours d’étude me permet de mieux visualiser et de comprendre les relations familiales de manière plus tangible et intuitive. Et puis, n’oublions pas que quelquefois, les pannes informatiques ne préviennent pas : mon papier et mon crayon, eux, sont toujours là !Mars 2024

    Coucher sur le papier mes idées, m’aide toujours à mieux les agencer. Lorsque j’ai repris l’organisation du site de Généalogie d’une famille ordinaire, j’ai bien eu besoin d’écrire mon plan pour visualiser mes rubriques correctement.

    Parlons-en de ce site, réactualisé durant le mois de mars ; il existe le blog – sur lequel vous êtes actuellement – et le site du même nom ; j’ai déjà expliqué dans un article précédent, la différence entre site et blog : Un blog ou un site web ?

    Blog et site sont complémentaires ; je vais donc vous présenter le site, crée en 2018, pour partager mes connaissances au fil de mes recherches généalogiques.

    Sur la page d’accueil, les thèmes principaux :

    1. Mon arbre : 4 branches pour mes grands-parents, correspondant à 4 régions différentes de la France

    2. Ma boite à outils – à perfectionner au fil du temps

      • Les généralités : glossaire, table de concordance, dictionnaires et autre documentation

      • Les groupes FB : des groupes incontournables à l’heure du numérique

      • Les répères géographiques : localisation, cartes, photos

      • Les métiers d’antan

      • La guerre 1870

      • La guerre 14-18

      • La guerre 39-45

      • Les repères historiques : chronologie, cartes postales

      • Ecrire l’histoire de sa famille

      • Les chaînes YouTube

    3. Les ateliers et l’entr’aide

    4. Les défis généalogiques : tous les challenges d’écriture sont répertoriés. Les défis généalogiques aident bien à booster votre généalogie.

    5. et un lien vers ce blog.

    Mars 2024

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  • L'abandon d'enfants« Si les statistiques placent les Côtes-du-Nord parmi les départements français les moins confrontés au phénomène de l'abandon, il a néanmoins beaucoup préoccupé les autorités qui n'eurent de cesse, pendant tout le siècle, de vouloir l'éradiquer coûte que coûte. S'intéresser à l'abandon des enfants, c'est s'intéresser à la fois à l'histoire de l'enfance et à l'histoire des femmes, particulièrement les femmes seules, mais aussi, plus généralement, à l'histoire de la vie rurale dans un département fortement imprégné de catholicisme. Filles-mères rejetées, enfants abandonnés stigmatisés, la société toute entière est concernée par l'abandon. C'est aussi s'intéresser à la transition entre philanthropie et encadrement du service de l'assistance par l'Etat qui, sous la IIIe République, triomphe avec la création de l'Assistance publique.

    Les limites chronologiques de cette étude se sont imposées au regard de la législation en vigueur concernant l'Assistance Publique, véritablement créée par le décret impérial du 19 janvier 1811 et qui prévoit l'anonymat de l'abandon. Décrié rapidement en raison de l'augmentation des expositions qu'il suscite, modifié à moult reprises, ce texte reste néanmoins en vigueur pendant tout le siècle, marquant profondément de son empreinte l'histoire des enfants abandonnés. Il sera relégué par la loi du 27 juin 1904.

    Les séries X et H du dépôt des archives départementales des Côtes-d'Armor constituent le socle de cette recherche, permettant une plongée passionnante dans la vie des enfants abandonnés et de leurs mères, aux conditions de vie misérables. La richesse des sources permet, non seulement de suivre ces dernières à des moments-clefs de leur vie comme celui de l'abandon, mais également de brosser, à grands traits, leur quotidien avant et après l'abandon. Elle permet de surcroit de mettre en lumière le rôle inducteur de la société catholique de l'époque, intransigeante, qui juge et condamne toutes celles qui mettent au monde un enfant hors-mariage. Les sources abondent pour autant sur le parcours des enfants abandonnés, depuis leur arrivée à l'hospice jusqu'au moment où ils sont gagés. Même si tous ne peuvent être suivis individuellement, il est possible cependant de dépeindre assez précisément les grandes lignes de leurs premières années de vie. Souffrances, chagrins, humiliations, silences imposés surgissent alors sans surprise des sources, mais aussi sursauts de révolte, insubordinations et désertions. Plus rares, quelques moments de malice et de joie viennent égayer le tout, sur fonds de misère générale ».

    *

    Voici un livre incontournable pour mieux comprendre l’histoire des femmes qui ont abandonné leur(s) enfant(s) : pourquoi ? Comment ? Dans quel contexte ? Quelle époque ? Même si vous n’avez pas d’ancêtres en Bretagne, la démarche que l’auteure utilise est bien utile pour appréhender votre propre histoire.

    Lorsque j’ai découvert dans l’arbre de ma famille que mon AAgrand-mère avait été abandonnée dans un tour, c'était comme si le temps s'était arrêté, me laissant seul face à une révélation inattendue et déchirante : un maillon oublié de notre lignée, ce n’était pas possible !

    Je me suis retrouvée à explorer son destin : qui était-elle, cette enfant abandonnée, privée de l'amour et de la chaleur d'un foyer familial ? Quels tourments avaient assombri son existence, quelles larmes avaient baigné son visage innocent dans les nuits solitaires ? Qu’avait-elle vécu au fil des placements dans les fermes morvandelles ? Comment a t-elle pu se construire, devenir adulte et élever ses propres enfants. D’ailleurs dans toute son histoire, elle n’a eu étrangement que deux enfants ; il était pourtant courant dans les années 1880 n’avoir une multitude de bambins….

    Si ce livre m’a beaucoup apportée, il faut avouer que je n’ai pu trouver la réponse à toutes mes questions ; mais je ne désespère jamais !

    *

    Née en 1962, Isabelle Le BOULANGER, est enseignante et chercheuse associée au Centre de recherche bretonne et celtique de l'université de Brest. Docteur en histoire contemporaine, ses études la portent en particulier sur l'histoire des femmes et des enfants.

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    Pour en savoir plus :

    Isabelle LE BOULANGER (Wikipedia)

    Centre de recherche bretonne et celtique

    L'abandon d'enfants

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  • Nous sommes un lundi, un lundi qui débute comme tous les autres…. Comme tous les autres ? Pas tout-à-fait. Parce qu’après ce lundi 20 février 1933 : rien ne sera plus comme avant.

    Vingt-quatre hommes sortent de leurs berlines noires, « vingt-quatre pardessus noirs, marron ou cognac, vingt-quatre paires d’épaules rembourrées de laine, vingt-quatre costumes trois pièces, et le même nombre de pantalons à pince avec un large ourlet. Les ombres pénètrent le grand vestibule du palais du président de l’Assemblée ; mais bientôt, il n’y aura plus d’Assemblée, il n’y aura plus de président, il n’y aura même plus de Parlement, seulement un amas de décombres fumants. »

    « les vingt-quatre sphinx » sont :

    • Albert gler (1877-1945) industriel allemand et dirigeant de la société minière Forges et Mines Germano-luxembourgeoises, magnat de l'acier, fondateur en 1919 du Deutsche Volkspartei (DVP, réactionnaire), finance le parti nazi avant sa prise du pouvoir en 1933 ; notable du Troisième Reich ; se suicide lors de son effondrement,
    • Gustav Krupp von Bohlen und Halbach (1870 – 1950) dirige l'entreprise Krupp jusqu'en 1943 ; il comptait parmi les 24 principaux accusés du procès de Nuremberg, la procédure engagée contre lui a cependant été suspendue pour des raisons de santé (sur la photo à gauche)
    • Wilhlem von Opel (1871 – 1948) un des fondateurs du constructeur automobile allemand Opel, introduisant la chaîne de montage dans l'industrie automobile allemande ; il rejoint le parti nazi et en devient rapidement un partisan actif, apportant des contributions financières aux SS et recevant le titre de mécène ; en janvier 1947, il fut reconnu coupable par un tribunal de dénazification et dut payer une forte amende ; il mourut l'année suivante,
    • nther Quandt (1881 – 1954) industriel allemand dont la seconde femme Magda – dont il divorce en 1929 - épousera deux ans plus tard le militant nazi et futur ministre de la Propagande de Hitler, Joseph Goebbels ; il sera nommé chef de l'économie de l'armement,
    • Friedrich Flick (1883 – 1972) industriel allemand, magnat de l'acier, bénéficie de l'expropriation des Juifs, et de l'exploitation des déportés dans les camps de concentration ; condamné à 7 ans de prison lors des procès de Nuremberg, il n’en fait que 3, puis redevient l'une des plus grandes fortunes mondiales,
    • Ernest Tengelmann (1870 – 1954) directeur de mine, siégea au conseil d'administration des mines de charbon d'Essen ; directeur général et président du conseil d'administration d'Essener Steinkohlenbergwerke AG et président du conseil d'administration de Gelsenkirchener Bergwerks-AG ; avec Carl Hold et Gustav Knepper, il fut l'une des figures les plus influentes de l'exploitation minière de la Ruhr,
    • Fritz Springorum (1886 – 1942) industriel et homme politique allemand, a occupé des postes de direction chez Hoesch Aktiengesellschaft pendant plus de deux décennies, président de « l'Association pour la protection des intérêts économiques communs en Rhénanie et en Westphalie », dite Association Langnam en raison de son nom long, membre de l' Association industrielle de la Ruhrlade, membre du Parti national populaire allemand (DNVP) national-conservateur et anti-républicain ; en tant que successeur d'Albert Vögler, il prend la présidence de l'Association des métallurgistes allemands (VDEh) en 1936, mais abandonne ce poste en 1939 pour cause de maladie,
    • August Rosterg (1870 – 1945) industriel allemand, directeur général de Wintershall AG ; il a eu une influence significative sur l'exploitation minière allemande de la potasse,
    • Karl Buren directeur général de Braunkohlen- und Brikettindustrie AG, membre du conseil d'administration de Deutschen Arbeitgeberverbände,
    • Gunther Heubel (1871 – 1945) président de l'Association minière de Basse-Lusacen juillet 1933, il est nommé président de la « Deutscher Braunkohlen-Industrievere ; ein e.V. » et chef du groupe spécialisé en lignite ; il est membre du conseil de surveillance de « Braunkohle-Benzin AG » (BRABAG) depuis sa création en 1934 ; lorsque des soldats russes arrivent dans son jardin, il se suicide le 20 avril 1945 dans son ancienne résidence officielle à Annahütte,
    • Georg von Schnitzler (1884 – 1962) en 1927, il supervisa la création d'un cartel franco-allemand de vente de teintures et, en 1932, il y ajouta des sociétés suisses et britanniques, membre du conseil d'IG Farben ; il rejoignit la Sturmabteilung (Storm Division) en 1934 et occupa finalement le grade de Hauptsturmführer ; il a été admis au parti nazi en 1937,
    • Hugo Hermann Stinnes, membre du conseil d'administration du Reichsverband der Deutschen Industrie, membre du conseil de surveillance du Syndicat rhénan-westphalien du charbon
    • Eduard Schulte (1891 – 1966) directeur général de Giesches Erben, Zink und Bergbaubetrieb, industriel allemand important et l'un des premiers à alerter les Alliés sur l'extermination systématique des Juifs dans l'Allemagne nazie et dans l'Europe occupée ; ill est reconnu Juste parmi les nations par le Yad Vashem, 
    • Ludwig von Winterfeld (1880 – 1956) entrepreneur allemand chez Siemens-Schuckertwerke et Siemens & Halske AG. membre du conseil d'administration de Siemens & Halske AG et Siemens-Schuckertwerke AG.
    • Wolf-Dietrich von Witzleben (1886 – 1970) fils de Carl Ludwig von Witzleben (1853-1900), entrepreneur allemand ; jusqu'en 1966, il fut président du conseil de surveillance de Siemens & Halske AG et de Siemens-Schuckertwerke AG, les deux sociétés mères de ce qui deviendra plus tard le groupe Siemens.
    • Wolfgang Reuter directeur général de Demag, président de Verband Deutscher
    • August Diehn (1874 – 1942) membre du conseil d'administration de Wintershall AG. Après 1933, il devient membre du F-Kreis (organisation d'industriels qui conseillaient le ministère allemand de la Propagande) et chef de brigade SS . Il a été membre du Conseil général de l'économie et a occupé diverses fonctions au sein du conseil de surveillance,
    • Erich Fickler (1874 – 1935 ) président du conseil d'administration et directeur général de Harpener mining AG , membre de la Ruhrlade et président du conseil de surveillance du syndicat charbonnier rhénan-westphalien ; il fut l’un des premiers financiers du parti nazi,
    • Hans Loewenstein (1874 – 1959) fonctionnaire minier allemand, homme politique et délégué du Reichstag,
    • Ludwig Grauert (1891 – 1964) avocat allemand qui fut secrétaire d' État au ministère de l'Intérieur prussien et du Reich dans l'Allemagne nazie et joua un rôle dans la rédaction du décret d'incendie du Reichstag . Il était également SS- Brigadeführer .
    • Kurt Schmitt (1886- 1950) membre du CA d’Allianz, membre du parti nazi ; le 29 juin 1933, il est nommé ministre de l'Économie du Reich, remplaçant Alfred Hugenberg, puis nommé membre honoraire de la SS,
    • Hjalmar Schacht (1877 - 1970) ancien président de la Reichsbank, membre du cercle Keppler, ministre des Finances et conseiller particulier d'Adolf Hitler depuis son accession au pouvoir jusqu'en 1943, promoteur de la politique économique mercantiliste de redressement de l'Allemagne à partir de 1933, il fut inculpé, puis acquitté par le Tribunal de Nuremberg,
    • August von Finck (1898 – 1980) banquier et homme d'affaires allemand, il était le fils du banquier Vilhelm von Finck (1848-1924), fondateur du géant de l'assurance Allianz et de la banque privée Merck Finck & Co ; en raison de ses liens étroits avec le régime d' Adolf Hitler, il était surnommé « le banquier d'Hitler »
    • Ernst Brandi (1875 – 1937) ingénieur minier allemand, directeur industriel et président de la Ruhrbergbau.

    Le cigare à la bouche, ils attendent : « nous sommes au nirvana de l’industrie et de la finance. » Ils représentent Krupp, BASF, Bayer, Agfa, Opel, IG Farben, Siemens, Allianz, Telefunken…

    Hermann GOERING (1893 - 1946), président du Reichtag, arrive, puis Hitler, le nouveau Chancelier. La réunion secrète pouvait commencer : « il fallait en finir avec un régime faible, éloigner la menace communiste, supprimer les syndicats et permettre à chaque patron d’être un Führer dans son entreprise. »

    Son objectif ? Récolter des fonds pour le financement du parti nazi.

    Voici un récit historique comme je les aime, court mais pointu, documenté et intense ; l’auteur Eric Vuillard nous entraîne dans les méandres de l'annexion autrichienne.

    L'ordre du jour

    Les mécanismes semblent bien huilés ; on y rencontre Lord HALIFAX, chancelier de l’Echiquier, Kurt von Schuschnigg, le « petit dictateur autrichien », lâche et sans envergure, Arthur Seyss-Inquart et son ascension fulgurante de SS « Gruppenfuhrer », Joachim von Ribbentrop, ambassadeur de reich, puis ministre des Affaires Etrangères « remarqué par Adolf Hitler pour son aisance, son élégance old fashion et sa courtoisie, au milieu de ce qu’était le parti nazi, un ramassis de bandits et de criminels » mais aussi Dalladier ou Albert lebrun, président de la République Française, sans grand charisme semble t-il….

    D’un ton sarcastique, l’auteur énonce les faits et même si un grain de sable dans la mécanique des panzers ridiculise quelque peu cette armée allemande, il en faudra beaucoup pour empêcher la machine infernale d’avancer ! L’Allemagne nazie a envahi l'Autriche, la Tchécoslovaquie, la Pologne, la Hongrie, la Norvège, le Danemark, la Finlande, les Pays-Bas, le Luxembourg, la Belgique, la France… sans oublier la Grèce, l’Albanie et bien d’autres encore.

    On voulait nous faire croire que tout a débuté avec l'anschluss : et pourant, « juste avant l’Anschluss, il y eut plus de mille sept cent suicides en une semaine. Bientôt, annoncer un suicide dans la presse deviendra un acte de résistance. Quelques journalistes oseront encore écrire « décès subit » ; les représailles les feront vite taire. »

    Les chapitres s’enchaînent rapidement au rythme d’une dévastation méphistique. Mais ce terrible raz-de-marée n’a pas été désastreux pour tous ; certains en ont tiré « quelques avantages »....

    « La guerre a été rentable. Bayer afferme de la main d’oeuvre à Mauthausen, BMW embauchait à Dachau, à Papenburg, à Sachsenhausen, à Natzweiler-Stuthof et à Buchenwald. Daimler a Schirmek ; IG Farben recrutait à Dora-Mittelbaum, à Gross-Rosen, à Sachsenhausen, à Buchenwald, à Ravensbruck, à Mauthausen, et exploitait une usine gigantesque dans les camps d’Auschwitz : l’IG d’Auschwitz, qui en toute impudence figure sous ce nom dans l’organigramme de la firme. Agfa recrutait à Dachau. Schell à Neuengamme. Schneider à Buchewald. Telefunken à Gross-Rosen et Siemens à Buchenwald (…) tout le monde s’était jeté sur une main d’oeuvre si bon marché. (…)

    Sur un arrivage de six cents déportés, en 1943, aux usines Krupp, il n’en restait un an plus tard que vingt. »

    Je tourne la dernière page du livre et je me sens mal, très mal ; de la réunion d’industriels et financiers allemands, complices de la barbarie nazie - responsables mais pas coupables (?) - j’étais naïvement persuadée qu’ils avaient tous « payés ».

    L'auteur nous ramène à la dure réalité : le bruit des bottes qui claquent sur les pavés n’est jamais bien loin. Gardons-nous des brutes mégalomanes qui sommeillent encore dans notre vie politico-économique.

    *

    Pour en savoir plus :

    Allemagne : l'interminable chasse aux Nazis | Les débats de Débatdoc

    Nazisme : l'extermination par le travail... | Les débats de Débatdoc

    L'ordre du jour

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  • Les Racines Profondes de l'Héritage FamilialLorsque nous observons les branches de notre arbre généalogique, nous sommes souvent fascinés par des histoires et des faits qui se répètent à travers les générations : il y a souvent plus que des similitudes superficielles ; il existe une toile subtile de connections qui lie chaque membre de la famille à ses prédécesseurs et à ses descendants. C'est ce que l'on appelle le transgénérationnel : un domaine d’étude, relativement nouveau, qui se concentre sur la transmission d’un héritage psychologique de génération en génération.

    Cet héritage peut comprendre des traumatismes, des non-dits, des problèmes répétitifs et d’autres aspects psychologiques qui ont été vécus par nos ancêtres et qui se répercutent sur les générations suivantes. Et ne me dites pas qu’il n’y a pas de « secrets » dans votre famille : il y a des secrets dans TOUTES les familles, mais à des degrés plus ou moins importants.

    Et oui, Il est possible de souffrir des tragédies vécues par nos ancêtres. C’est un concept exploré par la psychogénéalogie, une discipline créée dans les années 70 par Anne Ancelin Schützenberger, psychologue, psychothérapeute et universitaire française, soucieuse de comprendre l’histoire de la famille  ; elle affirme que nous héritons de deuils non accomplis, de secrets de famille, et de traumatismes non digérés par nos aïeux. Ces blessures transgénérationnelles se transmettent de génération en génération. J’ai longtemps été sceptique jusqu’à des recherches un peu plus précises (article La psychogénéalogie : info ou intox ?)

    Des travaux récents ont démontré que les traumatismes vécus par les parents ou les grands-parents peuvent laisser une trace à leur descendance. Par exemple, il est suggéré que l’environnement peut influencer le comportement en modifiant les cellules germinales mâles, permettant ainsi de transmettre certains caractères acquis à travers les générations.

    Les symptômes des traumatismes transgénérationnels peuvent varier considérablement d’une personne à l’autre : humeur dépressive, troubles du sommeil, difficultés de concentration, douleurs inexpliquées, maladies de la dépendance, baisse de la confiance en soi, troubles de l’identité, comportement social perturbé....

    Cette idée s'inspire en partie de la recherche sur l'épigénétique, qui étudie les modifications dans l'expression des gènes, causées par des changements dans la séquence d'ADN, mais pouvant être transmises à la descendance.

    Voilà, le mot est lâché : ADN.

    Pour tous les sceptiques de l’analyse transgénérationnelle, basée sur l’étude du génosociogramme, l’analyse scientifique de l’ADN est imparable ; même si le sujet est complexe et fait toujours l'objet de débats au sein de la communauté scientifique. Les faits sont désormais démontrables....

    Je n’en dis pas plus ; voici deux podcasts qui, à mon sens, expliquent très clairement l’épigénétique :

    Les Racines Profondes de l'Héritage Familial

    Les Racines Profondes de l'Héritage Familial

    Certes, épigénétique et généalogie peuvent être intimement liés ; si l’épigénétique offre des explications potentielles pour certains phénomènes observés en psychogénéalogie, la recherche dans ce domaine est encore en cours et les conclusions doivent être interprétées avec prudence.

    Surtout : n’oublions jamais que nous ne portons pas la responsabilité des actes de nos ancêtres….

    *

    Pour en savoir plus :

    Mécanismes d'épigénétique : qu'est-ce que c'est ? (Futura)

    Peut-on souffrir des tragédies vécues par nos ancêtres ? (France Culture)

    Les Racines Profondes de l'Héritage Familial

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  • Jeanne l'Alsacienne« Jeanne l’Alsacienne » est un livre auto-édité. Il a été publié par Laure MESTRE via la plateforme d’auto-édition Librinova. Diplômée en histoire du droit, de l’économie et de la société, l’auteure a fondé une agence de conseil en architecture intérieure et rédige depuis plus de dix ans le blog de décoration A tous les étages. Mais surtout, Laure MESTRE a élaboré et coanime le blog Généalogie Alsace, auquel je suis bien évidemment abonnée. Grace à ce récit transgénérationnel qui explore l’histoire de Jeanne, l’arrière-grand-mère maternelle de l’auteure, née à la fin du XIXème siècle en Alsace allemande, l’auteure se passionne désormais pour la psychogénéalogie.

    *

     

    Quatrième de couverture : « L'Alsace est opulence : fleurs en guirlandes aux balcons, lumière dorée sur les grappes sucrées, friandises à la cannelle, Noël toute l'année. Mais l'Alsace est une blessure insondable, une guerre fratricide, un élan lancinant qui me fend la poitrine. En moi, elle a laissé son empreinte. J'en viens, j'en suis, je ne peux lutter. L'Alsace me hante, me ronge et me réjouit à la fois. Je voudrais savoir pourquoi, je voudrais comprendre, chercher mes racines, puiser à la source. La mère de la mère de ma mère était alsacienne. Elle s'appelait Jeanne.

    L’histoire de Jeanne, née allemande en 1880, dévoiel celle de l’Alsace tiraillée entre deux pays, celle d’une famille héritière de la source pétillante de Soultzmatt, celle des blessures et des secrets qui éclaboussent la descendance. Une enquête généalogique sur sept générations, de mères en filles : une quête de vérité, un retour aux sources, une invitation à découvrir que chacun porte en soi l’élan pour surmonter ses faiblesses. »

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    Dieu qu’elle est belle cette couverture, qu’il est doux au toucher ce livre : un hasard ou bien un appel à la démesure ?

    Pas à pas, au fil des chapitres, je mesure le travail douloureux – oserai-je dire viscéral – que l’auteure a effectué. C’est d’ailleurs une démarche que chaque généalogiste entreprend, sans toujours savoir mettre un mot ou une phrase sur des sensations, des supputations, des questionnements, voire des interprétations. Ce travail est le fruit d’une enquête généalogique approfondie et d’un parcours expérimental qui corrobore les théories de psychogénéalogie et de mémoire corporelle.

    Si vous vous attendez à lire une histoire romanesque et chronologique comme la plupart des écrivains savent les rédiger, passez votre chemin. Ce livre est une longue maturation, où avec force et douleur, l’auteure s’est « frayée un avenir dans les chemins creux congestionnés d’orties ».

    Avec passion. Avec acharnement. Avec patience et pugnacité.Jeanne l'Alsacienne

    D’abord, le temps de l’introspection : « un travail de mémoire au sens propre. Laisser aussi l’Alsace imprégner mes cellules, capter mon attention, guider mon énergie. Aller plus loin que ce que seule la raison dévoile. ». Une introspection sans filtre – ou du moins j’ose le croire même si certains aspects ne doivent pas dévoiler un jardin trop secret.

    Puis vient celui du dépouillement : « au-delà des détails, trouver la structure, l’armature, le squelette de l’arbre qui relie ses racines à ses rameaux ».

    Enfin, l’enquête : « c’est à cette étape (…) que j’irai physiquement, charnellement à la rencontre de Jeanne. »

    Et pour notre plus grand plaisir, arrive l’écriture. L’auteure a la « chance de disposer d’une iconographie fournie » ; la documentation est abondante et permet un récit rédigé avec sincérité, rigueur et émotion. Dresser le bilan des drames familiaux sur 7 générations de femmes n’est pas aisé mais Laure Mestre a la plume facile, le discours éloquent et le vocabulaire étoffé.

    « Quelle est l’énigme à résoudre ? Comment faire décanter la boue, clarifier l’eau en même temps que la situation ? Comment fluidifier, faire circuler, désobstruer ? Redonner transparence, c’est voir le fond. »

    Je ne sais pas si je suis très objective pour présenter ce livre, tant il m’a plu, tant il m’a fascinée, tant je me suis nourrie de cette rédaction, tant il a résonné en moi ; j’y voyais des balades au cœur des Vosges lorsqu’adolescente je passais mes vacances à Saint-Amarin ; je sentais l’odeur des sapins ; j’ai mesuré la douleur de mes ancêtres contraints d’abandonner leurs biens, la fierté d’une langue souvent malmenée et discréditée ; j’ai compris cette droiture que mon père m’imposait…

    Inévitablement, cette lecture s’accompagne d’interpellations, d’énigmes non résolues, d’interrogations, mais jamais de jugement ; qui sommes-nous d’ailleurs pour nous permettre de juger nos ancêtres ; ils faisaient ce qu’ils pouvaient, avec leur âme et conscience… ou pas….

    « Parce que je porte l’aveu et la réparation puisque je m’appelle Laure et non pas Cécile. (…) Parce que mon esprit de curiosité, d’intuition et d’ordre a fait de moi une apprentie généalogiste. Parce que je cherche sans cesse à comprendre, à déduire, à aimer : le transfert entre générations est un transport d’affection ».

    L’auteure l’a bien compris et nous transmet un message : « connaître pour comprendre, comprendre pour transmettre, transmettre pour aimer ».

    Bien sûr, ce livre ne s’est pas écrit sans douleurs ; et l’auteure confesse sereinement qu’Alix, somatothérapeute, l’a accompagnée tout au long de ce parcours éprouvant ; elle « accueille et apaise ma souffrance qui rejoint si souvent celle de ma mère, figée par le froid depuis son adolescence (….) Les frissons m’agitent : je dois me mettre en mouvement, je dois parler. »

    Des naissances aux décès, des mariages aux migrations, chaque étape lui révèle une facette de son héritage, lui permettant de reconstituer le puzzle complexe de son histoire familiale. Il est des secrets que l’on ne peut taire….Au cœur de cette introspection réside la généalogie, une quête profonde pour comprendre, pour expliquer. Alors, au travers des archives poussiéreuses, des récits fabuleux et des dessins révélateurs, l’auteure découvre des visages oubliés, des noms gravés dans la pierre, des histoires transmises de génération en génération, et des secrets inavoués…

    Chaque découverte est une révélation, quelquefois une indiscrétion, chaque nom une invitation à plonger plus profondément dans les méandres de son passé. Nous suivons avec elle les traces de ses ancêtres, illustres pour certains, parcourant des chemins de traverse pour d’autres. Mais qui leur en voudrait….

    *

    Pour en savoir plus :

    Histoire des Sources de Soultzmatt (Site officiel des Eaux des Sources de Soultzmatt)

    Traumatismes en héritage (Isabelle MANSUY)

    Histoire d’une foi (Véronique Belem)

    Jeanne l'Alsacienne

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  • La soeur du roiElle est princesse de sang, Fille de France, sœur du Roi Louis XVI, et catholique.

    Il est roturier, botaniste du jardin du Roy, apothicaire, adepte des Lumières et protestant.

    Tout oppose Madame Elisabeth et François Dassy. Pourtant, lorsqu'ils se rencontrent par hasard dans la forêt de Fontainebleau, une irrésistible attirance les pousse l'un vers l'autre. Mais la Révolution gronde et menace cet amour platonique et clandestin...

    Voici toutefois un joli roman historique, facile à lire, distrayant, même si quelquefois madame Elisabeth énerve un tantinet… Il ne faut pas oublier le contexte : une « demoiselle » de sang royal se doit de faire respecter l’étiquette ; de surcroît, les femmes du XVIIIème siècle n’avaient la liberté des femmes d’aujourd’hui. Heureusement que les temps ont changé… même si les changement sont longs à venir et surtout jamais pérennes.

    Si l’auteure s’est permise quelques libertés avec l’histoire de monsieur Dassy dont il reste peu de trace dans les archives, les faits relatifs à la situation de madame Elisabeth sont bien véridiques.

    Au fil des pages, on rencontre le médecin genevois Théodore Tronchin, le naturaliste académicien Georges-Louis Leclerc de Buffon, le docteur-régent de la Faculté de médecine de Paris Félix Vicq d'Azyr ou bien encore André Thouin, fils du jardinier du roi.

    On y croise également Benjamin Franklin, tout en faisant référence au très célèbre Carl von Linné et sa classification.

    *

    Pour en savoir plus :

    Archives Tronchin du Musée historique de la Réformation

    Jardin potager historique - Château de Prangins

    Georges Louis Leclerc, comte de Buffon (Classe BnF)

    Mais qui était Buffon ? (France Culture)

    Buffon : naturaliste, botaniste et « Pline français » fuyant Paris pour la campagne (La France Pittoresque)

    Système de la nature, de Charles de Linné. Classe 1re du règne animal contenant les quadrupèdes vivipares (Gallica)

    Linné françois ou Tableau du règne végétal.... auquel on a joint L'éloge historique de Linné (Gallica)

    Philosophie botanique de Charles Linné (Gallica)

    Jardin Chinois de M. Tronchin à Chaillot ; Plan du jardin de M. le comte d'Orsay (Gallica)

    Lettres écrites de la campagne de Jean Robert Tronchin (Gallica)

    Le Domaine de Madame Elisabeth

    La généalogie de madame Elisabeth

    La soeur du roi

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  • Voici des actualités glanées ça et là,

    des articles repérés sur des blogs...

     

    ACTUALITES

    Actu FEVRIER 2024Hiver 1954. Le froid terrible qui règne sur l’Europe fait chaque jour de nouvelles victimes parmi les déshérités. En France, le 1er février, l’abbé Pierre, fondateur du mouvement Emmaüs, lance un vibrant appel à la solidarité et à la générosité. Appel radiodiffusé, repris par la presse, qui déclenchera « l’insurrection de la bonté ». C’était il y a 70 ans.

    L'appel du 1er février 1954 de l'abbé Pierre : écoutez l'archive sonore

     

    RootsTech est une conférence mondiale qui se concentre sur la généalogie, la technologie et l'histoire familiale, à destination des débutants et de experts. Cet événement annuel est organisé par FamilySearch, l'organisation à but non lucratif affiliée à l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours (Les Mormons), qui gère également la plateforme de recherche généalogique en ligne du même nom.

    Le salon aura lieu du 29 février au 2 mars 2024 :

    • soit sur place, à Salt Lake City ( mais c’est un peu loin pour moi!)

    • soit en ligne et c’est gratuit !

    Le thème de 2024 est « Se souvenir », pour mettre en évidence l’essence même des salons RootsTech, qui consiste à honorer et à chérir notre famille et nous-mêmes, tout en nouant des liens qui transcendent le temps.

    Actu FEVRIER 2024

    L'événement RootsTech réunit des amateurs de généalogie, des chercheurs familiaux, des experts en technologie et des passionnés d'histoire familiale du monde entier. Les participants ont l'opportunité d'assister à des conférences, des ateliers et des présentations portant sur une variété de sujets liés à la recherche généalogique, aux outils technologiques, à la préservation des histoires familiales, et plus encore.

    Pour vous donner un ordre d’idée, voici les vidéos de l’année dernière (ICI). Pour ceux et celles qui comme moi ne maîtrisent pas bien la langue – nul n’est parfait ! - vous avez la possibilité d’obtenir un sous-titrage en français (paramètres « roue crantée »).

    Et puis, bien évidemment, la panthéonisation de Missak Manouchian, poète et résistant communiste ainsi que son épouse Mélinée. Une plaque gravée avec les noms de ses 23 compagnons d’armes de l’Affiche rouge - groupe de résistants communistes et étrangers - a également été déposée sur son tombeau.

     

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    EXPOSITIONS VIRTUELLES

    Actu FEVRIER 2024

    Archives départementales de Meurthe et Moselle

    Henri Grouès - plus connu sous le nom de l’Abbé Pierre (1912-2007) - a été député de Meurthe-et-Moselle aux deux assemblées nationales constituantes, puis à l’Assemblée nationale de 1946 à 1951. Les archives départementales vous proposent une sélection de documents illustrant sa carrière politique dans le département.

    Le Pas-de-Calais, largement industriel et bénéficiant d’une situation stratégique, dépend dès 1940 et jusqu’en 1944 du Militärbefehlshaber in Belgium. Coupé du reste du territoire français, il connaît un régime d’exception, doit accepter une exploitation économique pesante et subit une occupation extrêmement brutale. Il demeure une zone de guerre tout au long du conflit et la répression y est plus féroce et systématique que partout ailleurs.

    Les persécutions touchent principalement les résistants, les militants communistes, les hommes et les femmes engagés, les Francs-maçons et les Juifs.

    Occupation et Libération des Landes (1940-1945)

    L'exposition présente une sélection de documents concernant l'occupation et la libération des Landes (1940-1945). Ils proviennent principalement des fonds de la préfecture et des sous-préfectures des Landes ainsi que du Comité départemental de Libération.

    Jacques Poudensan « reporter de guerre, 1939-1945 »

    Exposition composée de reproductions grand format de clichés photographiques réalisés par Jacques Poudensan, couvrant la période entre 1942 et 1944.

    Elle apporte un éclairage précieux sur cette période sombre de l’Histoire de la Seconde Guerre mondiale telle qu’elle fut vécue dans le département de la Creuse, à Gueret.

    24 000 photographies numérisées de la Marne

    Aujourd’hui, grâce à la numérisation qui permet de se libérer de certaines contraintes, les Archives départementales de la Marne vous proposent de consulter 24 000 photographies relatives à la Marne sur les ordinateurs de leurs salles de lecture. L’exposition virtuelle suivante vous présente une sélection sur six thèmes pour découvrir la richesse et la variété de ce patrimoine :  le bois dans l'architecture, l'activité commerciale, l'industrie, les dommages de guerre, les photographies de classe et les activités sportives.

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    GENEALOGIE : mode d’emploi

    Revenir aux Bases de la Généalogie, Vérification de votre arbre généalogique ! (Loïc Duchamp)

    Retrouver un ancêtre condamné aux galères (Geneanet)Actu FEVRIER 2024

    Avez-vous un ancêtre dévoré par les loups (Homme et loup)

    Tables de mariages : un 31e département en accès libre ! (Geneanet)

    Généalogie en Meurthe-et-Moselle : trouver ses ancêtres en ligne (Geneafinder)

    Comment rechercher un ancêtre dans le Bas-Rhin via internet ? (Généalogie Alsace)

    Vos recherches généalogiques – Le noyau familial (Généalogie pratique)

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    DES SITES, DES BLOGS et aussi des histoires….

    Récit d’émigration : la famille Muller de Ribeauvillé (Généalogie Alsace)

    Pierre Madeleine (Ecrire l’histoire de mes ancêtres)

    Les régimes de santé au Moyen Âge : une éducation alimentaire avant la lettre ? (CNRS)

    De quand date le premier baiser amoureux de l’art ? (Beaux Arts)

    Au coeur des ateliers de Gustave Eiffel : de la technique, mais pas que (Geo)

    Mes Sosa jumelles (Genea-scribe)

    La borderie de la Cure de Terves avant la Révolution (l’arbre de nos ancêtres)

    Delahaye : le haut de gamme automobile à la française (La France Pittoresque)

    L'histoire d'un couple maudit au coeur du Perche (Actu Chartres)

    Comment le fer a révolutionné l'industrie du bâtiment au XIXe siècle (Geo)

    Actu FEVRIER 2024Recette Médiévale : Cuisine du Moyen Âge

    Rendez-vous avec Monsieur le Président (Histoires De Nos Familles)

    François SANSON dit PAULET - sosa 34 (Geneapalablres)

    Une chasse qui tourne mal ou tel est pris qui croyait prendre (Il était une fois mes ancêtres à l’Ile Bourbon)

    Le code noir servant de règlement pour le gouvernement et l'administration de la justice, police, discipline et le commerce des esclaves nègres dans la province et colonie de la Louisiane (Gallica) 

    Le divin marquis (La Gazette du Vendredi)

    La France face à la terrible épidémie de choléra de 1832 (Retronews)

    Les prénoms féminins de nos ancêtres (Archives de notre famille)

    Mélancoliques et désespérés (Cetait au temps)

    *

     

    DES PODCASTS, A ÉCOUTER

    DES VIDEOS A REGARDER, SANS MODERATION….…

    • Archives et Culture : qui ne connaît pas Mathilde ! Voici une petite sélection de vidéo parmi tant d’autres, toujours visionnées avec un réel plaisir : merci Mathilde !

    La médaille d'honneur des épidémies - Film 264

    Un ancêtre dévoré par les loups ? - Film 350

    11 générations en un seul (gros) livre - Film 334

    Actu FEVRIER 2024

     

    • L’affaire des piqueurs de fesses

    Actu FEVRIER 2024Paris, hiver 1819. L’inquiétude règne dans la capitale : des dizaines de jeunes femmes sont violemment piquées par derrière. Pourquoi ces attaques ? Qui sont les coupables ? Très vite la rumeur enfle et devient un peu folle...

    Actu FEVRIER 2024

    Actu FEVRIER 2024

    *

     

    INSOLITE

    Actu FEVRIER 2024La poire d’angoisse est souvent présentée comme un instrument de torture, mais en réalité, son utilisation historique en tant que telle n’est pas vérifiée. Elle serait une sorte de petite boule qui, grâce à des ressorts ou une vis situés à l’intérieur, s’ouvrait et s’élargissait. Il n’y avait aucun moyen de la refermer sauf à l’aide d’une clé. Elle aurait été inventée au XVIe siècle par un voleur nommé Palioli avec la complicité d’un serrurier parisien. (La France Pittoresque)

    Fort de cette trouvaille, mes recherches m’ont conduites tout naturellement vers Gallica ; faut dire que l’humain ne manque pas d’imagination. C’est à en vomir….

    Peines, tortures et supplices (Gallica) et si le cœur vous en dit – mais accrochez-vous – voici La torture, les supplices et les peines corporelles infamantes et afflictives dans la justice allemande

     

    Une petite curiosité trouvée au hasard de mes surfs sur FB :
    Voici le procès-verbal de la condamnation du curé Marchal à Herbeuville (55) en 1775, il a reçu une contravention pour ne pas avoir, entre autres, fait figurer l'âge des contractants, les professions des parents sur des actes de mariage, ni la demeure et la profession des témoins ... Les
    références : archives départements de la Meuse, commune d’Herbeville – acte page 80/261. Il est condamné "au paiement d'une somme de 10 livres dont 3 livres applicables à la décoration de la chapelle du palais de cette ville et les 7 livres restantes à la maison de charité de la même ville, au paiement de laquelle somme il sera contraint même par saisie de son temporel à Saint-Mihiel" Ça ne plaisantait pas 

    Histoire d'un ancien curé de village racontée par lui-même à ses amis et aux amateurs de curiosités (Gallica)

    Actu FEVRIER 2024

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    RIEN QUE POUR VOS YEUX

    Première bataille de boules de neige filmée par les frères Lumière

    En 1896, un épisode météo hivernal inspire les frères Lumière, qui réalisent alors l’un de leurs premiers films mettant en scène des adultes se livrant à une bataille de boules de neige. En voici l’histoire (ICI).

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    ET CE MOIS-CI je vous propose 

    Actu FEVRIER 2024

    Voici le mythe du déclinisme ou le « c’était mieux avant » : « dézinguer le concept, la plainte permanente, la trouille pour boussole ou la déploration comme carburant politique. » (cliquez sur l'image pour écouter)

    Et si c'était tout simplement différent....

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    Bonne lecture et belles trouvailles

    Et pour ne rien perdre de toute cette actualité, cliquez sur l’image ci-dessous

    Actu FEVRIER 2024

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  • MANOUCHIAN et l'histoire de la résistance immigréeLa panthéonisation, mercredi 21 février, de Missak Manouchian et de son épouse, Mélinée, est très attendue par les descendants de son groupe de résistants communistes et étrangers. Exécutés il y a 80 ans par les nazis, ils sont pendant longtemps tombés dans l'oubli.

    Comme d’autres, Missak Manouchian est mort apatride - son dossier de demande de naturalisation, conservé aux Archives Nationales, renferme deux demandes inachevées....

    MANOUCHIAN et l'histoire de la résistance immigrée

    Missak Manouchian (1906-1944) : à l’apatride la Patrie reconnaissante

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    MANOUCHIAN et l'histoire de la résistance immigréeCette série s’attache à faire revivre quelques-unes de leurs histoires, du pays d’origine qu’ils ont dû quitter jusqu’à la France de l’immédiat après-guerre. Il y a tous ceux qu’on n’a jamais interrogés, et ceux bien moins nombreux dont on peut encore entendre les voix archivées. Pour n’en citer que quelques-uns, Dora Schaul, Allemande, Irma Mico et Cristina Boïco, Roumaines, Julia Pirotte et Paulette Sarcey, Polonaise et Française d’origine polonaise, Arsène Tchakarian, Henri Karayan et Hrispsime Vézirian, Arméniens… Il y a ceux qui sont repartis dans leur pays d’origine après-guerre, ceux qui ont émigré et ceux qui ont décidé de rester. Il y a la multiplicité de leurs origines et appartenances - culturelles, nationales, internationalistes - mais aussi ces constantes qu’on peut lire dans leurs parcours pendant trois décennies. Le point d’orgue de cette histoire est leur rôle au sein de la Résistance, mais qui étaient ces étrangers de la M.O.I ?

    *

    Qui étaient les étrangers de la M.O.I ? D’où venaient-ils et elles ? Comment sont-ils accueillis, trouvent-ils leurs repères en France ?

    Fuir les répressions et la récession

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    Les hommes et les femmes de la galaxie MOI prennent part à la vie française des années 30 et se retrouvent emportés dans ses remous politiques et économiques.

    Vivre et militer en exil

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    Alors que nombreux communistes étrangers et ressortissants des puissances ennemies sont internés après la déclaration de guerre, les premiers actes de résistance voient le jour. 

    Résister quand même

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    Une traque implacable des résistants communistes est conduite par les brigades spéciales de la police française. Elle aboutit à la chute de nombreux réseaux… À la fin de la guerre se pose pour les étrangers de la MOI une question : partir ou rester ?

    De l’affiche rouge à l’après-guerre

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    Léo Ferré : L'Affiche rouge (Aragon)

    MANOUCHIAN et l'histoire de la résistance immigrée

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    Pour en savoir plus :

    "Tu sauras qui je suis quand je serai morte" : "Missak et Mélinée Manouchian", documentaire pour ne pas oublier (France3)MANOUCHIAN et l'histoire de la résistance immigrée

    Missak Manouchian entre au Panthéon (Archives Nationales)

    Missak Manouchian, héros de la Résistance d’origine arménienne, va faire son entrée au Panthéon (Le Monde)

    Missak Manouchian (Le Maitron)

    Missak Manouchian (Wikipedia)

    Le Camp Oddo (Wikipedia)

    Camp Oddo, 1922-1927, Réfugiés Arméniens (Tourisme Marseille)

    Les indésirables du camp de Gurs

    En 1939, plongée dans les camps de réfugiés espagnols en France (le Monde diplomatique)

    Recherche nominative d’un interné du camp d’Argelès-sur-Mer (1939 - 1941)

    Musée virtuel La section juive de la Main-d’Œuvre immigrée

    MANOUCHIAN et l'histoire de la résistance immigrée

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  • FEVRIER 2024Ce début de mois fut quelque peu étrange.

    J’ai fait un bon de plusieurs centaines d’années, tout en restant dans le présent. Tout d’abord j’ai lu « Code 1879 », dont la 4ème de couverture m’a attirée puisqu’elle parlait d’une enquête policière avec l’aide un généalogiste ; j’ai passé un bon moment, même si la résolution de l’énigme me semble peu probable, ou du moins un peu tirée par les cheveux. J’ai eu toutefois le plaisir de voyager dans les bas-fonds de Londres, son métro et son FRC (Archives Nationales).

    Ensuite je suis partie pour Edimbourg avec « Noël à la charmante librairie ».

    Il paraît que certains genres de livres peuvent déclencher des réponses émotionnelles spécifiques. On peut dire que j’ai fait un deux en un ! Noël est la période que je préfère et bien sûr, j’aime les livres, les librairies. Lorsque j’étais adolescente – en ensuite adulte – je passais des heures dans les rayons de Gibert Jeune sur le Boul’ Mich. Mais ça, c’était avant….

    Après Londres, voici donc la « vieille Écosse ».

    Édimbourg, la capitale de l'Écosse, a une histoire riche de plusieurs des siècles. Ses rues pavées les plus anciennes remontent au Moyen Âge. Le développement de la ville médiévale a commencé à partir du château d'Édimbourg, qui domine la ville depuis la colline du château.

    Victoria Street, par exemple, est une rue emblématique située dans le cœur de l’ancienne capitale écossaise. Elle est réputée pour son architecture colorée créant une atmosphère pittoresque et charmante. Les immeubles sont souvent peints de couleurs vives, ce qui contribue à l'esthétique unique de la rue. On raconte que cette rue aurait inspiré l'écrivaine J.K. Rowling lorsqu'elle créa le Chemin de Traverse, la célèbre rue commerçante de l'univers de Harry Potter. Février 2024

    La Grassmarket est une place historique qui remonte au XIVème siècle ; c’est une zone animée avec des pubs, des restaurants, des boutiques éclectiques. Et puis bien sûr, la très célèbre Royal Mile qui s'étend du château d'Édimbourg à l'abbaye de Holyroodhouse ; elle suit le tracé d'une ancienne route médiévale qui reliait le château au palais, bordée de bâtiments historiques aux façades fascinantes. Elle est très touristique et propose une multitude d'attractions, notamment le château d'Édimbourg, la Camera Obscura, le Musée d'Écosse, le Parlement écossais, et l'abbaye de Holyroodhouse.

    Durant ce mois de février, je continue de travailler les tutos que je présente aux adhérents de SYNAPSE91 ; ils sont toujours étonnés par mes recherches, et pourtant je n’arrête pas de leur dire que ces tutos sont un moteur pour moi et qu’ils m’apportent autant qu’à eux, car bien évidemment, ils sont utiles pour mes propres investigations, mais surtout, ils me permettent de vérifier mes connaissances ; avec le partage, on apprend toujours des autres !… et aussi à se remettre en question !

    On peut faire de la généalogie, côtoyer les Anciens, mais aussi rester dans le « vent ». Et ça, j’y tiens plus que tout ! Mon obsession perpétuelle est d’être dépasser et/ou de perdre mes acquis ; donc, je réactualise régulièrement le site, j’enrichis ma bibliothèque avec Zotero, j’apprends de nouveaux logiciels tel que « Inskape » ou « Darktable »…. mais les journées ne font que 24 heures !

    Et quel doux moment, lorsque je commence un nouveau livre, un récit transgénérationnel. Mais je vous en parlerai plus tard, laissez-moi le temps de m’en imprégner.

    Février 2024

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  • Voici des actualités glanées ça et là,

    des articles repérés sur des blogs...

     

    Actu JANVIER 2024ACTUALITES

    La 10e édition du grand Salon de généalogie grand public organisé à la Mairie du 15e arrondissement avec Archives & Culture et le partenariat de Geneanet se tiendra du 14 au 16 mars 2024. 

     

    Ces œuvres qui entrent dans le domaine public en 2024 (Gallica)

    52 Semaines – 52 Ancêtres : Nos Poilus à l’honneur : un challenge de qualité à suivre chaque semaine depuis le début de l’année….

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    EXPOSITIONS VIRTUELLES

    Je vous propose un superbe reportage de FranceTV : « Avec le temps, la reine Marie-Antoinette, qui fut la femme la plus haïe de son époque, a connu un spectaculaire retour en grâce. Aujourd'hui, les historiens et les conservateurs donnent à voir un autre personnage : une femme indépendante et aimante en quête permanente d'intimité qui a su garder ses secrets ; une femme au goût raffiné, féminin et moderne qui a marqué son temps. A Versailles, dans ce sublime écrin coupé du monde où elle s'est barricadée, Marie-Antoinette a cultivé son propre style et influencé, à travers toute l'Europe, les goûts de son époque ». Attention, vous allez en prendre plein les yeux ! (Cliquez sur l'image ci-dessous)

    Actu JANVIER 2024

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    GENEALOGIE : mode d’emploi

    Le Fonds des Sœurs Hospitalières de Beaune (Archives municipales de Beaune)

    Nièvre : les répertoires des notaires publiés (AD 58)

    Var : le fonds notarial s’enrichit (AD 83)

    Généalogie dans la Loire : à la recherche de vos ancêtres (Geneafinder)

    Quelles villes ont été les « capitales » de la France avant Paris ? (GEO)

    Malgré-nous : les recherches sur les incorporés de force mosellans et alsaciens (Marques Ordinaires)

    Actu JANVIER 2024

    La vente de biens : un acte notarié à ne pas négliger (La Gazette des Ancêtres)

    Aperçu des archives allemandes de l'Occupation (Histoire et Généalogie)

    Mince alors… Pourquoi ai-je besoin d’une fourchette, en généalogie ? (Mémo Nantais)

    Calendrier météo et épidémies (Centre généalogique du Finistère)

    Geneanet simplifie ses menus (RFG)

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    DES SITES, DES BLOGS et aussi des histoires….

    Un mariage consanguin à Saint-Sulpice-le-Dunois (le blog d’Antequam)

    La vente de biens : un acte notarié à ne pas négliger (la gazette des Ancêtres)

     Actu JANVIER 2024Jean-Baptiste Guimet, l’inventeur du bleu outremer artificiel (La minute du généalogiste)

    Petite histoire des vespasiennes (A l’ombre de mon arbre)

    Tempête autour d'un manuel scolaire (Aujols-Laffont)

    Les cap horniers de Benodet (La mer dans les bois)

    Le Kachelofe, poêle de faïence traditionnel alsacien (Généalogie Alsace)

    Bécassine en roulotte (Gallica)

    Au lit ! (Murmures d’ancêtres)

    Théophile Lansiaux tué par la haine et les préjugés ? (Cétait au temps…)

    I comme Invasion de Choléra-Morbus (L’abécédaire de mes ancêtres)Actu JANVIER 2024

    Lisez le « J'Accuse...! » de Zola (Retronews)

    À Versailles, les animaux menaient la vie de château (Le Point)

    Nicolas Appert : l’inventeur de la conserve alimentaire (Destination Paris-Saclay)

    Photographies post-mortem, étrange pratique du XIXème siècle (Raconte-moi l’histoire)

    Qui est votre Sosa 2024 ? (Généalogie Alsace)

    La famille d’Adélaïde, grandeur et décadence (L’arbre de nos ancêtres)

    Histoire sociale : la clé d’une généalogie vivante (La gazette des ancêtres)

    On part sur les traces des SOSA 20 & 24 !(partie 1) (Sur leurs traces…)

    on part sur les traces des SOSA 20 & 24 ! (partie 2) (Sur leurs traces…)

    Pierre Landès et son tombeau (La gazette du vendredi)

    *

     

    DES PODCASTS, A ÉCOUTER

    DES VIDEOS A REGARDER, SANS MODERATION….…

    Pour ce début d'année 2024, j'ai envie de vous faire saliver....

    Actu JANVIER 2024

    Connaissez-vous l’histoire du pain ?

    Délicieux pain de forme oblongue moelleux et croustillant, la baguette naît à la fin du XIXe siècle dans les boulangeries parisiennes. Elle deviendra après-guerre l’un des grands symboles internationaux d’un certain « art de vivre » français. (Cliquez sur l'image ci-dessus)

    La baguette de pain française a été inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO le 30 novembre 2022. Cette inscription reconnaît le savoir-faire des artisans boulangers français et valorise l’ensemble d’une filière comprenant les meuniers, les céréaliers, les salariés et les apprentis. C’est un symbole fort de la gastronomie française qui est reconnu dans le monde entier.

    Toutefois, la baguette française, bien que symbolique de la France, a une histoire relativement récente et plusieurs légendes circulent sur son origine.

    Au début du XIXe siècle, les boulangers de Napoléon auraient inventé la baguette, plus légère et moins volumineuse que la miche traditionnelle, pour faciliter son transport dans les poches des soldats.

    Un boulanger autrichien, August Zang, aurait introduit la baguette en France en 1839. Il aurait vendu des pains de forme ovale, comme ceux que l’on trouvait alors en Autriche. Dans les années 1900, la baguette aurait été inventée pour éviter les bagarres entre ouvriers bretons et auvergnats sur le chantier du métro parisien. Les maîtres d’œuvre auraient demandé aux boulangers de concevoir un pain que l’on pouvait rompre sans couteau.

    Cependant, l’histoire de la baguette est plus prosaïque. Selon l’historien spécialiste du pain, Steven Kaplan, la baguette est un produit du XXe siècle, une évolution de la demande urbaine. Les gens aisés en ville avaient besoin d’un pain frais plusieurs fois par jour. Le grand pain qui faisait entre 1,2 et 2 kilos était simplement trop gros. Et ils aimaient davantage la croûte que la mie....

    Pour en savoir plus :

    La baguette a été inscrite au patrimoine immatériel par l'Unesco (L’Histoire)

    « Description et détails des arts du meunier, du vermicelier et du boulenger... » (Gallica)

    Le petit parisien de Willy Ronis

    Manuel du boulanger et de pâtisserie-boulangère (Gallica)

    Le guide du boulanger (Gallica)

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    L’histoire à table est une série de 5 documentaires qui explore l’histoire de la nourriture et des repas à travers différentes époques et cultures ; ces documentaires examinent ce que nos ancêtres mangeaient, comment ils préparaient leurs repas, et comment les traditions alimentaires ont évolué Actu JANVIER 2024au fil du temps.

    L'histoire à table : Banquets Romains (épisode 1) - Documentaire complet - JV

    Ils sont forts ces Romains y compris à table ! Le glaive, le feu, la conquête, l’ombre de Rome s’étend sur l’Europe. Six siècles de toute puissance, de jeux, de brutalités et aussi de raffinements et d’extrêmes sensualités.

    L'histoire à table : Festins médiévaux (épisode 2) - Documentaire complet - JV

    Dans notre mémoire, le Moyen-Âge, c’est toujours la violence, la misère et l’obscurantisme. Mais entre l’an mil et le XVème siècle, nos aïeux sont devenus des consommateurs éclairés, ils ont inventé les saveurs légères et acidulées et même les livres de cuisine, et ce savoir, ils nous l’ont transmis.

    L'histoire à table - Délices Renaissance (épisode 3) - documentaire complet - JV

    Au début du XVIe siècle en Europe, le vent est au sud, il vient d’Espagne, de Venise, de Florence. Sur ses ailes voyagent les arts, les sciences, les découvertes et de toutes nouvelles façons de manger.

    L'histoire à table - Saveurs des lumières (épisode 4) - Documentaire complet - JV

    Le XIXème siècle invente l’absolutisme qui s’épanouit somptueusement à Versailles. Le siè- cle suivant découvre l’esprit et l’histoire, il est baptisé siècle des Lumières.

    L'histoire à table : La Révolution en cuisine (épisode 5) - Documentaire complet - JV

    En Europe, le XlXème siècle naît dans une terrible odeur de poudre et de sang. La Révolution française a dévoré ses enfants sauf un : Napoléon 1er qui fait trembler les rois. Empire et monarchie puis république et royauté s’affrontent.

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    INSOLITE

    L’Armorial universel contient « les armes des principales maisons, estatz et dignitez des plus considérables royaumes de l'Europe »... corrigé et mis en ordre par C. Segoing, date d'édition :  1654.

    Actu JANVIER 2024Charles Segoing était une figure notable dans le domaine de l’héraldique. Il est connu pour son œuvre « Armorial universel » - en accès public sur Gallica - considérée comme une ressource éducative significative au 18ème siècle, enseignant aux jeunes nobles les rudiments de l’héraldique. Une autre œuvre notable de Segoing est « TRESOR HERALDIQUE ou MERCURE ARMORIAL », qui démontre toutes les choses nécessaires pour acquérir une connaissance parfaite de l’art du blason.

    Parmi les contemporains de Charles Segoing, on trouve notamment Claude-François Menestrier, un autre auteur notable dans le domaine de l’héraldique. Il a écrit « La Philosophie des images », un recueil de devises, et « Nouvelle méthode raisonnée du blason, ou de l’art héraldique » qui a été largement utilisé pour enseigner l’héraldique aux jeunes nobles au 18ème siècle. Un autre contemporain mentionné est Claude Le Cellyer, qui a complété une nouvelle édition de l’Armorial universel de Segoing.

     

    Un ancien impôt sur les chiens en France !

    Saviez-vous qu’entre 1855 et 1971, tous les propriétaires de chiens payaient une taxe à leur commune pour la possession de leur animal !

    La loi du 2 mai 1855 établit en effet une taxe municipale sur les chiens. La raison avancée fut officiellement de lutter contre les chiens errants et le fléau de la rage et de faire baisser la population canine, très élevée au milieu du XIXe siècle en France, mais l’intérêt était également financier. Il s’agissait donc d’une taxe perçue par les communes. Sa perception fut variable selon les départements. Dans le Département des Côtes-du-Nord, deux tarifs s’appliquaient :

    - un premier tarif de 6 francs pour les chiens d’agrément ou servant à la chasse

    - un second tarif de 1,50 francs pour les chiens que nous qualifierions « d’utilité » ; chiens servant à guider les aveugles (eh oui ça existait déjà en 1855), à garder les troupeaux, les habitations, magasins, ateliers, etc…Actu JANVIER 2024

    Les propriétaires de chiens devaient donc faire une déclaration annuelle en mairie, en indiquant la catégorie de leur chien. Autant dire que l’on ne dénombre que rarement des chiens de la catégorie 1, en fait quasiment jamais ! Rares sont ceux en effet qui eurent l’honnêteté de déclarer un chien de chasse ou d’agrément alors que l’on pouvait si bien le déclarer en chiens de garde ! Nos petits chiens actuels ne devant en outre pas être encore à la mode dans nos campagnes !

    On retrouve donc très souvent ces rôles de taxes dans les mairies, depuis longtemps oubliés, mais toujours là dans les greniers. A Saint-Quay-Perros, la collection est lacunaire et ne concerne que les années 1875 à 1919. Justement en 1875, sur une population d’environ 630 habitants, on ne compte que 24 propriétaires de chiens déclarés (tous à 1,50 francs) qui rapportèrent donc la somme de 36 francs à la commune. Et lorsqu’on va regarder les budgets et comptes de la commune en 1876, on note que cette somme représente tout de même 1,56 % des recettes.

    Le rendement de cette taxe sur les chiens a été de plus en plus faible et sa perception de plus en plus difficile. En 1959, dernière fois où l’on note une entrée de recette dans les comptes de la commune de Saint-Quay-Perros, la taxe sur les chiens ne rapporte que 2679 francs, soit 0,037% des recettes ordinaires de la commune. La taxe fut définitivement abrogée 1971.

    La mission à Saint-Quay-Perros est toujours en cours, vous retrouverez bientôt le répertoire des archives classées sur : https://sitearchives.cdg22.fr/repertoires

    Rôles de taxe sur les chiens, 1875-1919, Arch. mun. de Saint-Quay-Perros, cote 1G11. (Source : Page FB Les archives des communes des Côtes d'Armor)

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    RIEN QUE POUR VOS YEUX

    Voici un superbe « coffret de coiffeuse « Meissen » du XIXe siècle. La porcelaine est richement montée en métal doré ainsi que les charmants objets de son intérieur nécessaire.

    Actu JANVIER 2024

    La boîte est peinte tout autour de personnages et de chevaux dans des panneaux de paysage classiques bordés d'or sur un fond blanc hachuré. L'intérieur du couvercle est également peint avec un somptueux panneau figuratif dans des bordures en métal doré gravé entourant un plateau amovible équipé.

    Cet étonnant fût mesure 19,5 cm de large sur 15 cm de profondeur et mesure 9 cm de haut une fois fermé ».

     *

     

     ET CE MOIS-CI je vous propose 

    la visite de 2 sites :

    • la Bibliothèque du Congrès, la plus ancienne institution culturelle fédérale des États-Unis servant de branche de recherche au Congrès ; c’est aussi la plus grande bibliothèque du monde, avec plus de 162 millions d’articles. Les collections comprennent des livres, des enregistrements sonores, des films, des photographies, des cartes et des manuscrits.

    • Le blog « La minute du généalogiste » et sa page Facebook : vous ne serez pas déçus !

      *

    Bonne lecture et belles trouvailles

    Et pour ne rien perdre de toute cette actualité, cliquez sur l’image ci-dessous

    Actu JANVIER 2024

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  • Madeleine PELLETIER, une femme avant-gardiste (1874 - 1939)

    Anne Pelletier est née le 18 mai 1874 à Paris 2ème au 38 rue des Petits Carreaux (AD 75 n° 727 page 7/31), un quartier très pauvre ; son père Louis, 43 ans, ancien cocher de fiacre, s’est reconverti dans un commerce de fruits et légumes. Sa mère Anne Passavy, 37 ans, secondait son époux dans le magasin.

    Madeleine PELLETIER, une femme avant-gardiste (1874 - 1939)

    Alors que Anne avait 4ans, son père s’est retrouvé invalide à la suite d’un accident vasculaire cérébral ; il passa alors beaucoup de temps à s’occuper de sa fille jusqu’à son décès en 1889 : Anne avait 15 ans.

    Si Anne était une brillante élève à l’école, sa mère l’a peu encouragée dans les études ; elle était une femme rude et peu maternelle ; on peut aisément comprendre la situation entre mère et fille, dans un environnement de grande précarité, où la mère devait faire face au quotidien ; elle aurait eu douze grossesses, mais seulement deux enfants à l’âge adulte….. Il a fallu malgré tout, continuer à vivre, faire bouillir la marmite et régler les factures.

    Madeleine PELLETIER, une femme avant-gardiste (1874 - 1939)Pour se démarquer d’une mère qu’elle appréciait peu, Anne prend le prénom de « Madeleine » ; à l’encontre d’un père qui lui a transmis « un message de démystification des mensonges et des hypocrisies, notamment sexuelles », d’un père aimant qui la traitait en garçon, sa mère veut l’enfermer sans son rôle féminin et lui inculque la « moindre valeur des femmes » précisant qu’une femme doit se marier, avoir des enfants et savoir faire la cuisine. Madeleine concède toutefois que, si sa mère n’est pas cultivée, elle n’en demeure pas moins intelligente.

    Sous la domination d’une mère maltraitante, Madeleine fait alors preuve d’une grande force de caractère, avec une ambition hors du commun et un goût certain pour la politique. Très tôt elle fréquente des groupes socialistes et anarchistes qui l’ont façonnée jusqu’à sa mort.

    Madeleine attendra le décès de sa mère pour commencer des études de médecine en 1898. Elle a passé son baccalauréat en autodidacte et entre en Faculté ; sur 4500 étudiants inscrits, elles ne sont que 129 femmes ! Après avoir brillamment soutenue sa thèse, elle entre en 1904 à l’hôpital Saint-Anne.

    Madeleine ne cessera jamais de se battre contre les « tracasseries naissantes de ses collègues de travail », contre une société d’hommes misogynes qui affirment haut et fort que « la seule carrière consentie pour la femme, c’est le mariage. »

    Toute sa vie, Madeleine Pelletier a lutté pour être reconnue et démontrer « comment en France, on traite les femmes qui se disent intellectuelles. »

    Elle revendique sa différence, à commencer par son apparence physique : « mon costume dit à l’homme : je suis ton égal ! »

    Parallèlement à sa carrière médicale, Madeleine continue à militer activement pour ses convictions ; membre de la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO), elle travaille activement pour faire avancer la cause des femmes au sein de cette organisation et de la franc-maçonnerie.Madeleine PELLETIER, une femme avant-gardiste (1874 - 1939)

    Car Madeleine Pelletier était effectivement franc-maçonne. En 1906, elle a été initiée à la franc-maçonnerie à la Loge n°3 « Philosophie sociale », de la Grande Loge Symbolique Ecossaise, qui était ouverte aux femmes. Elle est ensuite entrée dans la loge Diderot, dont elle est devenue « Vénérable Maître ». Après la guerre, elle a adhéré au Droit Humain.

    Toujours soucieuse de réhabiliter les femmes dans leurs droits, refusant par ailleurs toute domination et toute exploitation, elle est mise à l’écart des partis politiques et se voit contrainte de se rapprocher des mouvements anarchistes.

    En 1937, Madeleine Pelletier est victime d'un accident vasculaire cérébral (AVC) qui la rend hémiplégique du côté droit. Malgré son handicap, elle continue à se battre pour ses causes. Mais en 1939, elle est accusée d’avoir aidée une jeune fille violée à avorter ; elle est internée d’office à Perray Vaucluse, jugée irresponsable de ses actes, atteinte d’une démence totale ( au regard de l’article 64 du Code Pénal / en vigueur de 1810 à 1994) reconnue dangereuse pour l’ordre public et la sécurité des personnes, et atteinte d’affaiblissement intellectuel.

    Elle meurt, seule et malheureuse, dans cet asile psychiatrique, ne recevant que la rare visite de son amie Hélène Brion.

    Madeleine PELLETIER, une femme avant-gardiste (1874 - 1939)

    Anne (Madeleine) Pelletier est donc décédée le 29 décembre 1939 à Epinay sur Orge (AD 91 n°284 page 75/81) ; son nom est bien inscrit sur le registre des entrées et des sorties, mais son dossier médical a disparu.

    Madeleine répondrait tout simplement : « voilà comment en France on traite les femmes qui se disent intellectuelles. » Et elle aurait bien raison...

    *

    Pour en savoir plus :

    Généalogie de Madeleine Pelletier (Geneanet)

    WikiRougeMadeleine PELLETIER, une femme avant-gardiste (1874 - 1939)

    Savoirs d’histoire

    Wikipedia

    La Franc-Maçonnerie féminine

    Mon voyage aventureux en Russie communiste / Dsse Pelletier (Gallica)

    Madeleine Pelletier, la santé des femmes à cœur (FeministoClic)

    Le mensonge du féminisme : opinions de Léon H... / recueillies et publiées par Théodore Joran (Gallica)

    PELLETIER Madeleine [PELLETIER Anne, Madeleine] (Le Maitron)

    Madeleine Pelletier, psychiatre travestie (Double genre)

    Madeleine Pelletier (1874-1939) : conférence du lundi 23 janvier 2012 / Christine Bard, aut. du texte (Gallica)

    L’incroyable histoire de l’asile psychiatrique de Perray-Vaucluse (Paris-Saclay et son histoire)

    L'émancipation sexuelle de la femme

    Madeleine PELLETIER, une femme avant-gardiste (1874 - 1939)

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  • Un puma dans le coeur«Morte de chagrin, le cœur brisé.» Aux dires de la légende familiale, Anne Décimus, l’arrière-grand-mère de la narratrice, aurait suivi de près son mari dans la mort, laissant orphelines deux petites filles : l'une internée dans une maison de redressement et l'autre — la grand-mère de l'auteure — confiée à un orphelinat. Mais face aux silences de son entourage, Stéphanie Dupays décide de mener l’enquête.

    Nous voici donc embarqués au cœur d’un secret de famille ; une simple recherche sur internet, et c’est la suspicion assurée ! Car Anne Décimus est décédée en 1964 ; son adresse était alors celle d’un asile d'aliénés dans la région bordelaise. Il n’y a plus aucun doute possible puisque la date d’entrée de son Agrand-mère à l’asile Chateau-Picon, le 10 septembre 1926, coincide avec l’accueil à l’orphelinat de sa grand-mère.

    Stéphanie Dupays se plonge alors dans les archives : « il y a de quoi se perdre dans cette jungle de papier et oublier l’existence de l’extérieur, du grand air et de la lumière. Chaque boite ouverte contient l’espoir qu’elle me délivrerait des faits, des dates, des explications que je n’ai pas obtenus des vivants.»

    Mais il lui faudra faire appel à quelques « connaissances » bien placées pour accéder au « Registre des aliénés placés volontairement et d’office » dans l’asile de Bordeaux, aux notes des aliénistes, et surtout aux lettres adressées par Anne aux psychiatres.

    Ce récit est merveilleusement bien documenté sur la vie des malades, le quotidien de l'asile, les terribles restrictions alimentaires qui ont touché l'institution psychiatrique durant la dernière guerre (encore un tabou !), les traitements archaïques d’un autre temps : enfermement, contention, douches, traitements de choc, que son aïeule a vraisemblablement subis…..

    La narratrice passe en revue l’histoire de la psychiatrie, en revisitant les écrits de Nelly Bly et Albert Londres, en citant quelques passages d’auteurs célèbres et de médecins avant-gardistes :

    « Adoucissons leur sort, traitons avec bonté

    Ces malheureux bannis de la société

    Par de rude traitements, ne les effarouchons pas

    Que des objets riants ne montrent sur leurs pas

    C’est par ces quelques vers que commence la thèse d’Esquirol ».

    Elle n’en oublie pas moins les nouvelles technologies et recherches d’aujourd’hui : « L’épigénétique a montré que les épreuves, les chocs, les deuils qu’ont vécus nos ancêtres ne se lèguent pas seulement par le climat familial ou la fréquentation des personnes mais marquent le patrimoine génétique qui se transmet de génération en génération. »

    C’est une magnifique quête des origines, un cheminement intime vers la compréhension des malentendus et des non-dits qui dérangent. Nous avons tous dans nos familles des ancêtres oubliés, gommés des mémoires parce que leur existence contrarie et embarrasse. Un puma dans le coeur

    Stéphanie Dupays replace son arrière-grand-mère une voix à une femme extraordinaire qui ne savait pas comment supporter le monde et qu’on a réduite au silence. Elle prouve que la littérature peut apaiser les fantômes.

    Anne Decimus est donc morte de chagrin ? «  C’est la meilleure version de l’histoire, celle qui a le pouvoir de réparer tous les dégâts. Chacun s’arrange comme il peut avec la souffrance. »

    .. mais quelquefois, «  on écrit pour admettre qu’il y a des choses que l’on ne peut connaître

    *

    Née en 1978 à Bègles – petite commune de la banlieue bordelaise - Stéphanie Dupays, est une écrivaine, haute-fonctionnaire et critique littéraire française. Ancienne étudiante de l'École nationale de la statistique et de l'administration économique Inspectrice de l'Inspection générale des affaires sociales, elle a déjà publié

    • deux romans au Mercure de France :

      • Brillante en 2016 (prix Charles-Exbrayat)

      • Comme elle l’imagine en 2019

    • des ouvrages collectifs et essais

      • Le Goût de la cuisine en 2015

      • Déchiffrer les statistiques économiques et sociales en 2008

      • Politiques sociales en 2011

    *

    Un puma dans le coeurPour en savoir plus :

    L’asile public des aliénées de Bordeaux : hygiénisme en psychiatrie et rationalisme architectural (Persée)

    L’asile des femmes aliénées de Bordeaux (Gallica)

    Centre hospitalier spécialisé Charles-Perrens (Wikipedia)

    Histoire de la psychiatrie en France (Michel Caire)

    Michel Caire, Soigner les fous. Histoire des traitements médicaux en psychiatrie, Paris, Nouveau Monde éditions, 2019 (Cairn)

    L'extermination douce. La mort de 40.000 malades mentaux dans les hôpitaux psychiatriques en France, sous le régime de Vichy (Persée)

    10 jour dans un asile de Nelly Bly

    L'Extermination douce. La Cause des fous 40000 malades mentaux morts de faim dans les hôpitaux sous Vichy (Cairn)

    Isabelle Von Bueltzingsloewen, L'Hécatombe des fous. La famine dans les hôpitaux psychiatriques français sous l'Occupation (Cairn)

    Un puma dans le coeur

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  • Le coeur battant du mondeQuatrième de couverture : « Dans les années 1860, Londres, le coeur de l'empire le plus puissant du monde, se gave en avalant les faibles. Ses rues entent la misère, l'insurrection et l'opium. Dans les faubourgs de la ville, un bâtard est recueilli par Charlotte, une Irlandaise qui a fui la famine. Par amour pour lui, elle va voler, mentir, se prostituer sans jamais révéler le mystère de sa naissance.
    L'enfant illégitime est le fils caché d'un homme célèbre que poursuivent toutes les polices d'Europe. Il s'appelle Freddy et son père est Karl Marx. Alors que Marx se contente de théoriser la Révolution dans les livres, Freddy prend les armes avec les opprimés d'Irlande
     ».

    L’auteur, Sébastien Spitzer, redonne vie à des personnages disparus en nous plongeant dans leur quotidien, de Karl Marx, le Maure, à Friedrich Engels, le riche industriel qui pouvait pratiquer la chasse à courre avec des lords puis pousser ses ouvrières à se révolter tout en les traitant bien mieux que tous ses collègues en passant par Charlotte, la petite irlandaise, un personnage fictif attachant, qui donnerait sa vie pour sauver Freddy.

    Capitale en pleine ébullition industrielle, « Londres est la ville-monde immonde. Ses rues sentent l’exil et la suie, le curry, le safran, le houblon, le vinaigre et l’opium. La plus grande ville du monde est une Babylone à bout, traversée de mille langues, repue de tout ce que l’Empire ne peut plus absorber. Elle a le cœur des Tudors et se gave en avalant les faibles. Et quand elle n’en peut plus, elle les vomi au loin et les laisse s’entasser dans ses faubourgs sinistres. »

    C’est une fresque historique et sociale pleine de vigueur d’une ville où tout peut arriver...
    Ce Londres du XIXe siècle si bien décrit dans ce livre comme l'avait fait auparavant Charles Dickens.

    Mais après la lecture de ce livre, vous ne verrez plus Karl Marx de la même façon….

     

    *

    Pour en savoir plus :

    Karl Marx (Le Maitron)

    ENGELS Friedrich (Le Maitron)

    "La lutte des classes avec Marx et Engels" (France Culture)

    Toute sa vie, Marx s'est battu pour la cause des ouvriers

    l'Archive Internet des Marxistes

    Généalogie de Karl MARX (Geneastar)

    Friedrich ENGELS (Geneanet)

    Karl Marx, penseur contemporain (INA)

    Karl Marx, le combattant (France Culture)

    Dans la peau de Karl Marx (France Culture)

    L'histoire sociale de Londres au XIXe siècle. Sources et problèmes (Persée)

    Le capital / par Karl Marx (Gallica)

    Le coeur battant du monde

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  • Un cousinade célèbre... ou pas ! (5) ou qui est Marcel BARBEAULT ?Loin de moi l’idée de dresser le profil psychologique de Marcel BARBEAULT - notamment parce que je n’en ai pas les compétences, n’étant ni professionnelle de la santé mentale ni criminologue – mais surtout qu’en matière de généalogie, je n’y trouve pas grand intérêt.

    Je chercher à repérer les éventuels « dysfonctionnements » de son arbre pour mieux comprendre le « personnage ». Par dysfonctionnement, j’entends des relations familiales compliquées comme les divorces, les remariages ou les adoptions, des secrets de famille, des relations illégitimes ou des demi-frères et sœurs….

    Si la psychogénéalogie est une approche qui explore les liens entre les événements familiaux passés, les schémas familiaux, elle n'est pas une science exacte ; aussi il est important d'adopter une approche critique lors de l'interprétation des résultats.

    Il va sans dire qu’il appartient à chacun de faire son évaluation car la préservation de la vie privée en généalogie est importante ; vous ne verrez donc pas sur ce blog le moindre génogramme personnalisé...

    Chaque personne a le droit à la vie privée, et la collecte d'informations généalogiques ne doit pas compromettre ces droits ; je suis consciente que la divulgation d'informations sensibles peut causer des préjudices à la famille.

    Et Dieu sait que la famille a dû souffrir ; d’abord, l’épouse pour la révélation des actes commis par son mari, puis le regard des autres, la protection des enfants et les paparazzi… toujours plus assoiffés d’anecdotes « croustillantes ».

    Et pourtant, j’ai envie de savoir, de comprendre. Non pas pour excuser – comment justifier des crimes aussi abominables ! - mais pour expliquer, concevoir que Marcel BARBEAULT devait être un tueur en grande souffrance ; j’ai toujours à l’esprit que, pour être profondément méchant – ou psychologiquement malade ? - il faut être sacrément malheureux.

    Bien que décrit comme un « individu renfermé et banal », Marcel BARBEAULT n’a pas été reconnu comme porteur de troubles mentaux : ni borderline, ni schizophrénie, ou toute autre aliénation mentale. Surnommé « le tueur fou à la carabine », « le maniaque » ou encore« le tueur de l’ombre » il avait une carrure imposante voire colossale avec ses 1, 85 m et ses 100kg ; ses voisins de quartier le décriront comme un père de famille, grand et costaud, « très serviable » et « bricoleur », avec toutefois une curieuse fascination pour les cimetières.Un cousinade célèbre... ou pas ! (5) ou qui est Marcel BARBEAULT ?

    Marcel BARBEAULT a été arrêté le 14 décembre 1976 après une enquête de grande ampleur, pour avoir commis des meurtres entre 1969 et 1976 dans les alentours de Nogent-sur-Oise. Il a fallu plus d’une année à l’inspecteur principal de la PJ, Daniel Neveu, pour remonter la piste du tueur : tout d’abord l’arme du crime qui semblait correspondre à celle utilisée pour tuer les huit personnes assassinées, puis l’expertise balistique, les cambriolages et surtout, le mode opératoire. « Il surveille d’abord ses futures victimes. Puis il va les neutraliser, pas forcément mortellement. Il transporte ensuite les corps inertes pour se retrouver dans des endroits plus calmes, à l’abri. Il dénude ensuite les femmes, souvent violemment avant de s’adonner à un jeu autour du sexe, parfois avec des pénétrations. Certains diront avec le canon de son arme. Il les exécute ensuite d’une balle dans la tempe avant de voler leur sac, comme un motif pour justifier son horrible meurtre ».

    Alors, que penser ? Marcel BARBEAULT est-il un maniaque sexuel, un sadique à la violence gratuite ? Etait-il prédestiné….

    Marcel BARBEAULT est né le 10 août 1941 à Liancourt ; il est l’aîné d’une fratrie de six enfants, cinq garçons et la petite dernière. Lorsque ses parents se sont mariés le 8 mars 1941, sa mère était enceinte de cinq mois. Mais 1941, à Liancourt, comme partout ailleurs, c’est l’Occupation, avec son lot de restrictions, de pénurie, de sévices, de peurs… et d’envois de colis pour les travailleurs expédiés en Allemagne.

    A 43 ans, son grand-père Auguste BARBEAULT, et Lucien, son père, 23 ans ont été contraint de partir travailler en Allemagne.

    Marcel BARBEAULT grandit au sein d’une famille modeste ; son père est cheminot et sa mère est femme au foyer ; Marcel n’était pas un très bon élève, quittant le circuit scolaire à 14 ans et sans le certificat d’études. A 16 ans, il travaille dans les ateliers de la Clouterie Rivierre. Il est Cœurs vaillants, puis militant à la Jeunesse ouvrière chrétienne. À 19 ans, le 13 décembre 1960, il s'engage dans l'armée, soucieux de changer de vie. Il est alors mobilisé durant la guerre d'Algérie : il sera brancardier. Mais il rêvait d'être parachutiste....

    À son retour, il reprend un emploi d’ouvrier spécialisé ; il essaie de devenir gendarme, mais c’est de nouveau l’échec….

    En 1964, il épouse Josiane VANDEPONSELLE, dont il aura deux enfants.

    Ensuite, c’est la chute… irrémédiable.

    Il perd sa mère d’un cancer en juin 1968. En janvier 1972 son frère Jean Louis, alors âgé de 25 ans, se tue dans un accident de la route. Son frère Roger se suicide en février 1974 en se jetant sous un train : il avait 29 ans. En juillet 1976, c'est sa grand-mère paternelle qui décède.

    Commencent alors une série de 15 cambriolages ; Marcel BARBEAULT écope de 18 mois de sursis avec 5 ans de mise à l’épreuve. Et le premier meurtre remonte à l’hiver 1969….

    Marcel BARBEAULT est donc un tueur en série, organisé, qui planifie ses crimes, traque et choisit ses victimes selon un type spécifique : une femme, aux cheveux bruns, à l’image de sa mère.

    Un cousinade célèbre... ou pas ! (5) ou qui est Marcel BARBEAULT ?A chacune de mes lectures, j’ai pu croiser mes informations et j’en reviens toujours à ce constat : « les crimes trouveraient leur origine dans une enfance traumatique avec sévices ou dans le cadre d’une famille dysfonctionnelle, un père absent, une mère dominatrice, une problématique psychologique, une agression sexuelle subie ».

    Certes, Marcel BARBEAULT a été choqué du décès de sa mère, qu’il a tenu dans ses bras jusqu’au dernier soupir, une mère qu’il tuait à chaque nouvel assassinat, une mère qu’il punissait pour l’avoir quitté, l’avoir abandonné… Chaque femme avait le visage caché, le corps à nu et en position de soumission, à sa merci.

    Mais comment expliquer les sévices sexuels ? Il a vécu des événements traumatiques dans son enfance, mais aurait-il subi des abus physiques, sexuels ou émotionnels, ce qui pourraient contribuer au développement de comportements violents. Dans sa famille ? Durant la guerre d’Algérie ? Il s’est passé tant de sévices innommables…..

    Pour les meurtres de 7 femmes et d’un homme, dans les alentours de Nogent-sur-Oise, Marcel BARBEAULT, après avoir échappé de justesse à la peine de mort, sera condamné en juin 1981, à la prison à perpétuité

    Marcel BARBEAULT est un cousin au 6ème degré d'un parent éloigné ; il paraît que l’on ne choisit pas sa famille…. Alors, avoir un roi ou un mendiant comme ancêtre, sincèrement, est-ce pire que d’avoir un sociopathe ?

    Je referme donc ce chapitre comme un mauvais livre que l’on n’a pas envie de relire. FIN

     *

    Pour en savoir plus :

    La mémoire refoulée des appelés d'Algérie (Le Monde)

    La Guerre d'Algérie (Le Labo d’Histoire Geo)

    Psychose, rites sexuels et meurtres en série : retour sur l’affaire Barbeault 40 ans après son procès (Planet.fr)

    Le tueur en série : qui est-il ? (Psychologie et Criminologie)

    Le mode opératoire (Profilage)

    Pourquoi certains individus deviennent-ils des tueurs en série? (Slate)

     

    Un cousinade célèbre... ou pas ! (5) ou qui est Marcel BARBEAULT ?

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  • Un cousinage célèbre... ou pas ! (4) ou l'importance d'une mèreMarie Omérine est donc l’Agrand-mère paternelle de Marcel BARBEAULT, « le tueur de l’ombre ». Pourquoi une telle remarque, me direz-vous ?

    Dans tous les écrits que j’ai parcourus, il est toujours précisé que Marcel BARBEAULT a commencé ses crimes après le décès de sa mère. Il est vrai que l’environnement familial et les expériences de l’enfance peuvent avoir un impact significatif sur le développement d’un individu ; selon une étude du Docteur Kenji Abe, de l’Université Toin de Yokohama, certains chercheurs soulignent l’importance des événements traumatiques sur le développement des futurs tueurs en série.

    Mais est-il nécessaire de préciser que des milliers de personnes ont eu une enfance difficile sans devenir des tueurs en série !

    Un cousinage célèbre... ou pas ! (4) ou l'importance d'une mère

    En psychogénéalogie, on peut remonter sur trois voire quatre générations pour identifier des schémas familiaux, des traumatismes, des secrets, des deuils non résolus, des répétitions de destins, etc.… Et puis, on nous a souvent dit que « c’est la faute des femmes ».

    N’avez-vous jamais entendu dire que lorsque la maison n’est pas suffisamment bien rangée ou tout simplement propre, c’est la faute de la femme ; lorsque la cuisine n’est pas suffisamment bonne, c’est la faute de la femme ; lorsque les enfants sont mal éduqués – et surtout les filles ! - c’est la faute de la femme, lorsque le mari boit et/ou va trop souvent au bistrot, c’est la faute de la femme…. De la mère, dirai-je.

    Dans un arbre généalogique – et dans la société française en général - la place de la femme est essentielle mais égale à celle de l'homme : équité oblige. Certes, chaque branche de la famille, qu'elle soit masculine ou féminine, apporte des détails uniques qui contribuent à la compréhension de l'histoire familiale dans son ensemble.

    Mais que dire de la place de la « mère » ? N’en déplaise aux hommes, la place d'une mère dans un arbre généalogique est fondamentale ; elle est un élément clé pour comprendre l'histoire familiale dans toute sa diversité et sa complexité. A mon sens – et cela n’engage que moi – si le père transmet le « nom », la mère, elle, est le garant de la perpétuation de la lignée familiale, de ses valeurs et de ses traditions. Et oui, mesdames, nous la payons chère cette responsabilité ; et malgré l’évolution des mentalités, c’est une charge qui nous incombe depuis des siècles, et ce n’est pas près de changer….Un cousinage célèbre... ou pas ! (4) ou l'importance d'une mère

    Bien évidemment, la mère est responsable de la transmission de la moitié des gènes de chaque enfant, mais les détails de sa vie, tels que les circonstances de sa naissance, son éducation, son mariage - par amour ou pas, ses métiers et/ou ses passions, ont une influence importante sur la dynamique familiale à travers les générations. Traditionnellement, elle joue un rôle primordial dans la structure familiale en tant que figure de soutien, éducatrice et gardienne des traditions, des photographies, des lettres, et autres éléments qui permettent de reconstituer le puzzle de l'histoire familiale.

    N’oublions pas également que, dans de nombreuses familles, la femme joue le rôle de « matriarche », offrant un soutien émotionnel, intellectuel et souvent financier – ne dit-on pas qu’elle tient les cordons de la bourse - jouant ainsi un rôle clé dans la cohésion de la famille. Oui, on peut le dire, la mère est une pieuvre, aux innombrables tentacules, capable d’effectuer plusieurs tâches en même temps – aujourd’hui, on parle de charge mentale – une métaphore imagée pour souligner la polyvalence et l'habileté d'une mère à s'occuper de multiples aspects de sa vie quotidienne et professionnelle.

    Le changement de comportement Marcel BARBEAULT, le tueur de l’ombre, aurait coïncidé avec le décès de sa mère. Encore la mère….

    Le deuil d'une mère est une expérience profondément douloureuse pouvant entraîner des traumatismes importants ; la personne endeuillée peut avoir du mal à accepter la réalité de la perte. Le choc peut déclencher une profonde tristesse, une dépression, un sentiment de vide, de désespoir et de découragement ; les réactions de Marcel BARBEAULT ont certainement dépendu des relations qu’il entretenait avec sa mère, des circonstances du décès, du soutien social qu’il a pu apporter et/ou qu’il a reçu et bien sûr de ses ressources émotionnelles.

    Suscitant des sentiments d'incertitude et d'anxiété quant à l'avenir, la perte d'une mère est toujours une épreuve angoissante où chacun réagit différemment, selon son histoire, selon sa résilience ; certains deuils entraînent des troubles du sommeil, des insomnies, des cauchemars, voire des symptômes de stress post-traumatique avec des flash-back et une anxiété intense. D’autres peuvent affecter la capacité de concentration et de mémoire, rendant difficile la réalisation d’activités quotidiennes.

    D’autres encore peuvent inciter à s’isoler, évitant les interactions, se repliant sur soi-même, ou bien au contraire ressentent de la colère, une extrême agressivité, un déchaînement de violences, envers eux-mêmes ou envers les autres.

    Car la colère peut être une réaction naturelle au sentiment d'injustice lié à la perte. Mais il est difficile de généraliser les causes d’un comportement criminel, car il n'existe pas de schéma unique pouvant expliquer les mécanismes d’un tueur en série.

    Tous les spécialistes sont d’accord : il existe une multitude de facteurs pouvant contribuer à la « formation » d’un tueur en série ; il y a la biologie, la psychologie, des circonstances sociales et économiques.

    Alors, s’il vous plaît, ne rejetons pas toujours la faute sur « la mère »…..

     *

    Pour en savoir plus :

    Le blog de Philippe Poisson

    Faites entrer l'accusé : Marcel Barbeault

    Marcel Barbeault : l’histoire terrible du serial killer, plus ancien détenu de France (Femme actuelle)

    Un cousinage célèbre... ou pas ! (4) ou l'importance d'une mère

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  • A la recherche de bonnes résolutions 2024A chaque fin d’année, la tradition est de réfléchir aux bonnes résolutions pour l’année suivante. Et par expérience, je sais que les bonnes résolutions ne sont jamais respectées et ne durent que quelques semaines, voire quelques jours !

    Je pourrais utiliser la méthode OVNIS de Geneafinder :

    • O pour Organiser, mais j’ai la réputation d’être une femme très organisée, trop souvent adepte des listes,

    • V pour vérifier, mais là encore, j’ai par habitude de vérifier, par manque de confiance, en moi ou en les autres,

    • N pour nettoyer… ah, là ça pêche : il faudrait que de nettoie mes fichiers sur ordinateur, car j’ai la fâcheuse habitude de tout garder… vous savez le « ça peut toujours servir »,

    • I pour inventorier, aucun problème dans ce domaine,

    • S pour sauvegarder, sur clé USB ou disque externe, ça je n’oublie pas : lorsque l’on fait l’erreur une fois, je vous assure que je m’en souviens encore !

    J’ai plein de projets en tête, mais celui qui prime est d’écrire l’histoire familiale.

    Si écrire l'histoire de sa famille est une belle entreprise qui peut aider à mieux se comprendre et surtout préserver l'héritage familial, il n’en demeure pas moins un exercice bien difficile.

    La première question que je me suis posée : écrire l’histoire de ma « famille ordinaire » par génération ou par région ?A la recherche de bonnes résolutions 2024

    Lorsque j’ai une décision importante à prendre, je fais un tableau avec une colonne pour les « plus » et une colonne pour les « moins » ; ensuite je comptabilise.

    Tout naturellement, j’en suis arrivée à la conclusion suivante : je vais combiner les deux.

    J’ai quatre grands parents qui appartiennent à quatre régions de France.

    Si je rédige mon histoire génération par génération, le plan est tout trouvé ; il suit inévitablement la structure de l’arbre généalogique ; je vais devoir énumérer les noms des ancêtres concernés, les dates de naissance et de décès, les mariages, les lieux de vie, les professions, et tout événement marquant de leur existence ; pour la génération suivante, je vais continuer en énumérant les enfants de la génération et ainsi de suite… je crains de me lasser et en m’appuyant sur des faits chronologiques, je risque de donner la sensation de faits répétitifs qui s’enchaînent.

    A la recherche de bonnes résolutions 2024Mais en rédigeant mon histoire par région où mes ancêtres ont vécu, je vais découvrir le contexte historique et culturel. Je vais pouvoir inclure des informations sur les mariages, les naissances, les métiers, les liens communautaires, les défis et les réalisations spécifiques à chaque endroit.

    Ecrire l’histoire de ma « famille ordinaire » est avant tout une expérience ludique ; si la généalogie est d’abord un passe-temps – assez chronophage me direz-vous et qui s’en plaindra ! - elle doit surtout me procurer du plaisir, de la détente et une certaine satisfaction personnelle. Certes, c’est une activité qui nécessite du temps, de la patience et de la persévérance ; mais elle est essentiellement un hobby fascinant et enrichissant.

    Donc, quatre livres pour quatre régions :

    • l’Alsace et la famille Deiber

    • la Bourgogne et la famille Beaujon

    • les Landes et la famille Clave

    • le Nord-Pas de Calais et la famille Herbez

    Je vais utiliser ce blog pour soumettre mes écrits au fur et à mesure de l’avancée de mes recherches, passant d’un livre à l’autre.

    J’ai déjà quelques textes qu’il me faut remettre en forme afin de redonner vie à mes ancêtres en décrivant si possible leurs traits de caractère, leurs aspirations, leurs succès, et bien évidemment les défis auxquels ils ont dû faire face ; ajouter beaucoup d’affect rendra le texte plus vivant, l'histoire plus authentique.A la recherche de bonnes résolutions 2024

    Pour les images, je vais incorporer des documents retrouvés dans les archives et/ou des photos glanées au cours de voyages généalogiques ; inévitablement, elles renforceront la crédibilité et l'impact émotionnel de l'histoire.

    Voici donc un vaste programme qui devrait durer un certain nombre d’années…..

    Reste à étoffer mon arbre quelque peu dépouillé.

    Les différents challenges de généalogie sont un excellent moyen pour ajouter des ancêtres et booster ma généalogie ; mais je vais commencer cette année en recherchant le parcours des Poilus de mon arbre ; à la lecture de l’article du blog « Au cœur du passé » je voulais me lancer dans l’aventure du défi 52 semaines / 52 ancêtres, mais je n’ai pas le niveau pour écrire un article chaque semaine, et après recensement, je n’ai pas encore 52 Poilus….

    Voilà donc une année encore bien remplie, sans compter tous les tutos que je dois rédiger et présenter lors des ateliers de SYNAPSE91.

    A la recherche de bonnes résolutions 2024

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  • Un cousinage célèbre.... ou pas ! (3)Fille d'une cousine au 6eme degré de Marcel BARBEAULT, j’ai tenté de redescendre jusqu’au « tueur de l’ombre » en commençant mes recherches par mon SOSA 432 : André CHOPIN.

    Un cousinage célèbre.... ou pas ! (3)

    Marie Omérine CORBIER n'a donc que 17 ans lorsqu'elle épouse Alice Désiré BARBEAULT ; contrairement aux coutumes, le couple ne s’unit pas dans la commune de résidence de la future mariée, mais dans celui de l’époux ; il se marie le 22 janvier 1881 à Léglantiers, dans l’Oise.

    Sur l’acte de mariage (AD60 n°2 page 45/231) il est précisé que

    • Alice Désiré BARBEAULT, manœuvre de 21 ans, né le 11 janvier 1860 à Léglantiers, commune où il réside également, est le fils majeur (et tout juste majeur !) de Louis Barthélémy, manœuvre de 54 ans et de Séraphine Elisabeth Fanny FLAMENT, couseuse de gants de 55 ans,

    • Marie Omérine Joseph CORBIER, journalière de 17 ans, née le 6 janvier 1864 à Boursies, où elle réside encore, est la fille mineure de Jean Guislain, tailleur d’habits de 64 ans et de LA(E)NGLET Augustine, ménagère de 51 ans,

    • la publication des bans a été effectuée et les parents respectifs des futurs époux consentent à cette union,

    • enfin, les témoins sont :

        • Barbeault Auguste, manouvrier de 38 ans et Barbeault Adolphe, manouvrier de 39 ans, tous les deux oncles de l’époux,

        • Cloitre Emmanuel, manouvrier de 34 ans et Desaint Isidore, maçon de 39 ans, dont les deux épouses sont gantières, comme la mère d’Alice Désiré.

    Je me suis alors mise en quête des enfants du couple ; j’ai parcouru les TD de 1803-1902 pour les communes de Boursies (Nord), de Léglantiers et Liancourt (Oise) et même jusqu'à Rantigny ; j’ai étendu mes recherches pour les mêmes communes dans les TD 1903-1912 ; et rien…. Dans les recensements, pas plus d’indication. C’est alors que j’ai pensé aux registres militaires ; dans les fiches matricules sont indiqués les lieux de vie de chaque homme.

    Un cousinage célèbre.... ou pas ! (3)

    Alice Désiré BARBEAULT (1860) a bien effectué son service militaire, mais ajourné pour « défaut de taille » ; il mesure 1,53 m ; c’est un homme de petite taille mais son niveau d’instruction est « 3 », ce qui veut dire qu’il sait lire et écrire.

    Anicet Théodule (1863) est un frère d’Alice et Auguste est un fils (1900).

    J'ai ensuite parcouru de nombreux recensements pour m'apercevoir que le couple n'a eu que peu d'enfants (et pas d'enfant mort-né), contrairement aux générations précédentes.

    Un cousinage célèbre.... ou pas ! (3)

    1907 est une année de transition : Marie Omérine divorce et se remarie. Je la retrouve dans la commune de Bailleval (Oise). Remariée à 43 ans, elle n’a pas eu d’autre enfant….

    Un cousinage célèbre.... ou pas ! (3)

    Au stade de mes recherches, je peux affirmer la naissance de trois enfants.

    En 1906, Auguste BARBEAULT, le dernier enfant de Marie Omérine vivait avec son père à Liancourt ; en 1911, il avait rejoint le nouveau foyer de sa mère ; sa sœur Octavie avait déjà quitté le domicile (travail comme domestique) et son frère aîné était sans doute décédé avant sa naissance….

    Un cousinage célèbre.... ou pas ! (3)

    Marie Omérine est la première femme de sa lignée à avoir quitté Boursies et rompu avec les traditions : elle a divorcé. Certes, depuis la loi Naquet du 27 juillet 1884, le divorce a été rétabli, mais il fallait une bonne dose de courage pour repartir à zéro lorsque l'on est une femme… ou alors être trop malheureuse….

    Pourtant, elle s’est mariée très jeune ; qu’est ce qui peut bien pousser une jeune fille à quitter aussi rapidement le foyer parental : l’amour me direz-vous…. Pourquoi pas… Mais des circonstances familiales difficiles, des conflits familiaux, des problèmes financiers ou d'autres difficultés, auraient pu la pousser à chercher refuge dans le mariage comme moyen de sortir d’une situation compliquée ; le mariage est alors une échappatoire, une chance de prendre le contrôle de sa vie et de construire une nouvelle famille. Mais Marie Omérine n’aura pas une grande famille...

     

    Marie Omérine est l’Agrand-mère paternelle de Marcel BARBEAULT, « le tueur de l’ombre ». Pourquoi une telle remarque, me direz-vous ?

    Pour en savoir plus :

    Geneastar

    Histoire du divorce en France (Wikipedia)

    Marcel Barbeault le tueur de l’ombre (Cétait au temps…)

    Prénoms curieux d’Ascq (départ. Nord) (Persée)

    Un cousinage célèbre.... ou pas ! (3)

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  • En cette nouvelle année qui s'ouvre devant nous comme la page blanche d’un livre qui ne demande qu’à être rédigé, je tiens à vous adresser mes vœux les plus chaleureux. Que 2024 soit une année riche en découvertes généalogiques, en rencontres passionnantes et en moments de partage autour de vos histoires familiales.

    Que vos recherches soient couronnées de succès, que vous dénichiez des trésors cachés dans les archives, et que chaque ancêtre retrouvé devienne une pierre précieuse ajoutée à l'édifice de votre arbre généalogique.

    Puissiez-vous explorer avec curiosité les racines de votre histoire, tisser des liens toujours plus forts avec vos ancêtres et partager avec vos proches les anecdotes et les récits qui font la richesse de votre patrimoine familial.

    Ensemble, continuons à cultiver la passion de la généalogie, à échanger nos expériences et à bâtir une communauté toujours plus unie et connectée.

    Que cette année soit l'occasion de faire des découvertes exceptionnelles et de créer des souvenirs inoubliables. Qu’elle vous apporte – et à tous ceux que vous aimez - joie, émerveillement et satisfaction tout au long de ces douze mois à venir.

    Je vous adresse mes vœux les plus sincères et vous souhaite une excellente année 2024 pleine de succès dans tout ce que vous entreprendrez.

     

    Belle année 2024 !

     

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  • Un cousinage célèbre ... ou pas ! (2)Au départ, nous avons donc un ancêtre commun : un simple laboureur bodicien.

    Mon grand-père maternel Kléber HERBEZ est un descendant à la 6e génération d'André CHOPIN.

    André CHOPIN (mon SOSA 432) est né le 26 novembre 1722 à Boursies dans le Nord ; Boursies est un tout petit village rural, construit le long de la route menant de Bapaume à Cambray. 

    André épousera Marie Anne Joseph MOLET le 26 novembre 1749 ; de cette union, sont nés sept enfants, dont Jean Baptiste (mon SOSA 216) et sa petite sœur Marie Thérèse.

    Une cousinade célèbre ... ou pas ! (2)

    Marie Thérèse CHOPIN est née le 23 mars 1759 ; le 17 janvier 1786, elle épousait Jean Louis BACLET, un aubergiste originaire de Boursies, comme elle. Ils auront six enfants dont la petite dernière Albertine Joseph.

    Une cousinade célèbre ... ou pas ! (2)

    Albertine Joseph BACLET naîtra le 6 février 1795 alors que sa mère Marie Thérèse décédera le 11 février, sans doute des suites d’un accouchement difficile. Très rapidement, seul avec six enfants en bas âge, son père se remarie avec Constance CARPENTIER dont il aura deux autres enfants. 

    Albertine sera donc élevée par sa belle-mère Constance ; heureuse ou pas, elle quitte tôt le foyer parental puisqu’elle se marie à 18 ans ; le 21 mai 1813, elle épouse Raphaël Joseph CORBIER, journalier et originaire de Boursies comme elle.

    De cette union, naîtront sept enfants, dont Jean Ghislain Joseph, le second de la fratrie.

    Un cousinage célèbre ... ou pas ! (2)

    En y regardant d’un peu plus près, je m’aperçois que la mère de Raphaêl Joseph se nomme Célestine Joseph BACLET.

    Qu’ils portent le patronyme de CORBIER, BACLET ou bien CHOPIN, tous ces ancêtres résident sur Boursies depuis plusieurs générations et que, inévitablement, ils se connaissent tous. Après quelques rapides recherches, je peux affirmer que Jean Louis BACLET, père d’Albertine Joseph est un cousin issu « d’issus de germains d'un parent » de Raphael Joseph CORBIER. ; ils ont un Agrand-père commun.

    Ghislain Joseph CORBIER est donc né à Boursies le 8 décembre 1816 ; lorsqu’il épouse Augustine LENGLET, il a déjà trente sept ans et exerce le métier de tailleur d’habits. Fille de tisseur en laine, Augustine LENGLET sera brodeuse.

    Un cousinage célèbre ... ou pas ! (2)

    De cette union, sont nés cinq enfants : quatre garçons dont les trois premiers sont décédés respectivement à 18 mois, 24 ans et 18 ans et la petite dernière de la fratrie Marie Omérine Josephe.

    Marie Omérine n'a alors que 17 ans lorsqu'elle épouse Alice Désiré BARBEAULT, et contrairement à tous ses ancêtres, elle quitte Boursies.....

    Un cousinage célèbre ... ou pas ! (2)

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  • Un cousinade célèbre... ou pas !Intéresser un public à la généalogie numérique n’est pas chose aisée ; c’est un défi de tous les instants. Certes, si des généalogistes « en herbe » se sont inscrits à mes ateliers du samedi matin, c’est qu’ils y trouvent un intérêt. Mais comment ne pas les décevoir et toujours les captiver en maintenant une « petite flamme » pour les ateliers suivants.

    Alors j’ai réfléchi....

    Connaître ses origines permet de mieux se comprendre en tant qu'individu ; nous sommes tous désormais convaincus qu’au-delà de la simple curiosité, c'est une démarche qui peut enrichir notre vie, renforcer notre identité, resserrer des liens familiaux - ou bien les déliter en cas de secret révélé - et nous permettre de mieux comprendre notre place dans le vaste tissu de l'Histoire et de la société.

    Maintenir son public en haleine, c’est partager des informations intéressantes, en utilisant des photos pour égayer les ateliers, raconter des histoires de nos ancêtres, et…. ? Je sèche….

    J’appartiens à une famille ordinaire, monsieur et madame Tout Le Monde et je n’ai aucune célébrité dans mon arbre : aucune ? J’en étais tellement certaine, que j’ai lancé une comparaison automatique depuis Geneanet via le menu « Trouver des cousins » et quelle ne fut pas ma surprise….

    Un cousinade célèbre... ou pas !

    La découverte d'une « célébrité » dans mon arbre généalogique a été à la fois fascinante et déconcertante. Alors que je m'efforçais de tracer les racines de ma famille, je suis tombée sur le patronyme d'une personne qui, malheureusement, n'était pas célèbre pour des réalisations positives. Nous sommes nombreux à rêver d’une célébrité intellectuelle, d’un prix Nobel ou tout simplement d’une personnalité bienveillante.

    Pour moi, il s'agissait d'un tueur en série, une présence sinistre au sein de mes ancêtres. Mais ne dit-on pas que l’on n’est pas responsable des actes de ses aïeux… ou de ses cousins….

    Au-delà du choc initial, cette rencontre avec l'obscurité dans mon arbre généalogique m'a rappelée que nos familles ont souvent des histoires complexes et parfois troublantes. Cela souligne l'importance de regarder au-delà des noms et des dates, et d'explorer les récits humains qui se cachent derrière chaque branche, même lorsque ces récits sont moins que glorieux.

    La surprise initiale a cédé la place à une profonde réflexion sur les complexités et les mystères qui entourent cette situation. Comment une personne en est-elle venue à suivre un chemin aussi sombre ? Quels événements ou circonstances ont pu influencer ses choix ? Cette découverte m'a incitée à creuser plus profondément dans l'histoire familiale, à explorer les nuances de la vie de cet individu et à comprendre les implications que cela pourrait avoir sur la dynamique généalogique.

    Un cousinade célèbre... ou pas !

     Alors, là, pour une trouvaille, c'en est une de taille ; avoir un pendu ou un roi, pourquoi pas .... mais un tueur en série... l'idée ne m'avait jamais traversée l'esprit.

    *

    A 82 ans, Marcel Barbeault est aujourd’hui le plus vieux détenu de France ; il purge toujours sa peine à la prison centrale de St-Maur, dans l’Indre.

    L’ainé d’une fratrie de six enfants, Marcel Henri Barbeault a vu le jour le 10 août 1941 à Liancourt (Oise) ; il est le fils aîné de

    • Lucien Auguste, conducteur de locomotive à vapeur, né le 3 avril 1920 dans le 14ème arrondissement de Paris,

    • Micheline Henriette Catelle, née le 4 décembre 1920 à Abbeville, dans la Somme.

    STOP ! J’aurais pu dérouler mon histoire en partant de Marcel Barbeault et remonter de branche en branche jusqu’à l’ancêtre commun, mais j’ai soudain eu envie de faire le contraire ; allez savoir pourquoi….Un cousinade célèbre... ou pas ! (1)

    Le profil d'un tueur en série peut varier considérablement d'un individu à l'autre ; je crois savoir qu’il existe autant de profil que de criminel, c’est pour dire.

    La psychologie criminelle est un domaine complexe, et la compréhension des motivations derrière ces comportements « hors normes » pour notre société reste un défi pour les experts. Alors, bien évidemment, ce n’est pas moi, une simple généalogiste en herbe qui vais pouvoir répondre à toutes les questions ; mais au moins essaierai-je de trouver quelques explications plausibles….

    Un cousinade célèbre... ou pas ! (1)

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  • Voici des actualités glanées ça et là,

    des articles repérés sur des blogs...

     

     

    Actu DECEMBRE 2023ACTUALITES

    Si le mois de novembre est LE mois du Challenge AZ, celui de décembre est le « Calendrier de l’Avent » :

    Feuille d’Ardoise : 25 actes insolites

    Un arbre pour racine : voyager dans le temps et les générations

    Il était une fois… : Calendrier de l’Avent gourmand de la Touraine

    Sur la piste de mes ayeuls

    Histoire et Patrimoine du pays de COMPIEGNE (Facebook)

    et puis bien évidemment le Calendrier de l’Avent Alsacien où je présente une pléiade d’artistes connus et d'autres sortis de l'ombre.

    *

    EXPOSITIONS VIRTUELLESActu DECEMBRE 2023

    Exposition virtuelle : « La généalogie pas à pas » (AD34)

    Les travailleurs indochinois de la Seconde guerre mondiale en France (AD 24)

    Condition enfantine en Provence (AM Cannes)

    Sidérurgie à Longwy (AD 54)

     

    *

    GENEALOGIE : mode d’emploi

    100 ans d’histoire de Montpellier en un clic (AN de Montpellier)

    Les archives municipales de la ville de Chambéry

    Presse, journaux et imprimés numérisés (France Archives)

    Martinique : la liste des 25.509 migrants indiens publiée (RFG)

    Cartes du combattant de 1914-1918 (AD 82)

    Tous les registres paroissiaux et d’état-civil du Finistère sont désormais en ligne (AD 29)

    Mise en ligne du contrôle des actes de Saône-et-Loire (RFG)

    Le Fonds des Sœurs Hospitalières de Beaune (AM de Beaune)

    La mère est dite « disparue ou décédée » (La Gazette du Vendredi)

    Mise en ligne du contrôle des actes de Saône-et-Loire (AD 71)

    Tous les registres paroissiaux et d’état-civil du Finistère sont désormais en ligne (AD 29)

    Les cartes interactives des Archives de Maine-et-Loire (RFG)

    Mise en ligne d’annuaires locaux - Oise et Compiègne et son arrondissement (Archives Agglo. De la région de Compiègne)

    Mise en ligne es registres matricules des unités de la Garde impériale et de l'Infanterie (Mémoire des Hommes)

    *

     

    DES SITES, DES BLOGS et aussi des histoires….

    Florilège de Noël : traditions et contes d’Alsace (Généalogie Alsace)

    « Je suis le véritable Père Duchesne, foutre » : le journal le plus virulent de la Révolution (Retronews)

    Meurtre d'Eugénie Fougère : Le destin tragique de Nini, la belle Fou-fou (France 3 Nouvelle Aquitaine)

    L’art délicat du fil d’or et d’argent (La Gazette du Vendredi)

    Écrites il y a 130 ans, les recettes de cette Alsacienne font aujourd’hui le tour du monde (Ouest France)

    Pourquoi les Sans-culottes ont-ils voulu changer le nom des rues ? (France Culture)

    Gasparde guérisseuse ou sorcière (La ronde des ancêtres)

    Naissances légitimes ou illégitimes, parfois une question de date ! (Histoire et généalogie de la famille Renault)

    Comment disparut le dernier loup d’Alsace (Généalogie Alsace)

    Rendez-vous … Avec Noël (Geneascribe)

    Édith Piaf, l'enfant de Bernay (Passion Généalogie, Histoires de Normandie et d’Aoilleurs)

    Catherine Clément à demi-mot (La ronde des ancêtres)

    20 décembre 1590 : mort du chirurgien et anatomiste Ambroise Paré (La France Pittoresque)

    La bûche de Noël : de l’âtre à la table (Gallica le blog)

    Repas de Noël au front (Aujols-laffont)

    Actu DECEMBRE 2023

    Les origines de la crèche (J’aime mon patrimoine)

    Petites histoires de la gastronomie de Bretagne – L’art culinaire breton au féminin (Musée de Bretagne)

    L’ Affaire Troppmann ou le massacre de Pantin (Limedia Galeries)

    Les évadés des tours de La Rochelle en 1684 (Le blogue de Guy Perron)

    Les Tudor, grands amateurs du recyclage des textiles médiévaux : "Ils détestaient voir un artisanat de qualité être gaspillé" (GEO)

    Noël : quand la Seine-Saint-Denis fabriquait les jouets iconiques du XXe siècle (Actu Ile de France)

    Biographie : Marie Claire DOUBLET (Chateauneuf et Jumilhac / Carnet de trouvailles sur nos ancêtres)

    Première guerre mondiale : le commandant Frédéric-Henri Wolff, fusillé pour l'exemple par l'armée française (France 3 Grand Est)

    Centenaire de la mort de Gustave Eiffel : cinq constructions à travers le monde (France Info Culture)

    *

    DES PODCASTS, A ÉCOUTER

    DES VIDEOS A REGARDER, SANS MODERATION….…

     

    Patrimoine vivant et histoire ouvrière (le club de Mediapart)

     

    Peinture au XIX ème et féminisme

    Une révolution sexuelle est en marche à la fin du 19ème siècle, prenant d'assaut une norme autrement dit, un édifice normatif contraignant que nous tâcherons de définir dans ce premier chapitre. Aussi extravagant que cela puisse paraître aujourd'hui, nos plus éminents scientifiques du 19ème se penchèrent sur la question et établirent sur la base du dimorphisme européen, l’idée qu’une société civilisée reposait sur l'existence d'une femme physiquement très faible et intellectuellement attardée.

    Cette conférence repose sur quelques peintures en particulier victoriennes mais citera surtout des ouvrages des plus connus de nos savants : Darwin, Spencer Vogt et Cooke (cliquez sur les images).

     Actu DECEMBRE 2023Actu DECEMBRE 2023

     

     

     

     

    Actu DECEMBRE 2023Actu DECEMBRE 2023

     

    *

    INSOLITE

    Je voulais partager un article un peu particulier, beau par l’écriture, mais violent par le contexte ; c’est un blog que je viens de découvrir, pour mon plus grand plaisir :

    Eté 1933, j’ai 20 mois et je suis en danger...

     

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    RIEN QUE POUR VOS YEUX

    Actu DECEMBRE 2023Actu DECEMBRE 2023

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    et RIEN QUE POUR VOS….. PAPILLES

    La bibliothèque municipale de Dijon possède l'une des plus grandes collections françaises de menus, plus de 16000 menus datant de 1810 à nos jours, qui sont autant de témoins de l'histoire de la gastronomie, de la cuisine et de l'art de vivre. Voici donc un vaste panorama des collections de menus en France, recueil de plusieurs centaines d'illustrations, et tout ça, sans prendre un gramme ! (pour lire la suite)

     

    Actu DECEMBRE 2023

     *

    ET CE MOIS-CI je vous propose Actu DECEMBRE 2023

     

    La Villa Majorelle : symbole de l'Art nouveau nancéien

     

    *

    En cette période magique où les étoiles scintillent et où l'air est empli de joie, je vous adresse mes plus sincères vœux pour de belles fêtes de fin d'année. Que ce temps précieux soit rempli d'amour, de rires et de moments chaleureux entourés de ceux que vous chérissez.

    Puissiez-vous créer des souvenirs inoubliables, partager des instants complices et ressentir la chaleur réconfortante de l'amitié et de la famille.

    Que la nouvelle année qui approche soit porteuse de promesses et d'opportunités, qu'elle vous comble de réussite, de santé, de bonheur et de merveilleuses trouvailles généalogiques.

    Joyeuses fêtes à vous et à vos proches. Que cette période soit empreinte de paix, d'amour et de sérénité.

    Et pour ne rien perdre de toute cette actualité, cliquez sur l’image ci-dessous

    Actu DECEMBRE 2023

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  • J -1 /  MEISENTHALPour ce dernier jour du calendrier de l’Avent, je ne parlerai ni de peinture, ni de gravure, ni de sculpture, etc.…. car l’artisanat en Alsace, rappelons-le, est riche et diversifié, reflétant le patrimoine culturel unique de la région : panneaux muraux en marqueterie de bois naturels, vitraux, meubles, objets d’art, illustrations, objets personnalisables en bois, poterie, art textile…. Et surtout trop soucieuse d’en oublier, tant il existe de créations uniques et d’exceptions, d’artisans alsaciens-mosellans racontant leur histoire, leur savoir-faire et des traditions auxquelles ils restent profondément attachés.

    En cette période de fête, je voulais vous parler de Meisenthal.

    Meisenthal est une commune d’environ 800 âmes, située dans le département de la Moselle, en région Grand Est. Elle appartient au Pays de Bitche et au Parc Naturel Régional des Vosges du Nord.

    Meisenthal est connue pour son site verrier et très célèbre pour ses boules de Noël de différentes couleurs et forme. Diva, Kilo, Pomme, Ovni, Helium, Vroum... et la petite dernière Stella sont un régal pour les yeux.

    J -1 /  MEISENTHAL

    Meisenthal a une histoire riche et intéressante, même si ce ne fut pas toujours facile de survivre :

    • fondation de la verrerie en 1704 sur un site occupé par des artisans nomades,

    • entre 1867 et 1894, la verrerie de Meisenthal est devenue le laboratoire d’expérimentations créatives sous l’impulsion d’Emile Gallé, aboutissant à la fabrication d’objets empreints du style Art Nouveau,

    • 1858, l’histoire des boules de Noël en verre de la vallée des Vosges commence : un hiver particulièrement rigoureux a inspiré un souffleur de verre de Goetzenbruck, une verrerie se trouvant près de Meisenthal, à créer des boules de verre pour compenser l’absence des fruits décoratifs habituellement utilisés pour décorer les sapins de Noël,

    • la verrerie de Meisenthal ferme ses portes en 1969, victime de la concurrence des verreries mécanisées ; elle a été rouverte en 1992 grâce au Centre International d’Art Verrier (CIAV).

    La magie continue, pour le plus grand bonheur des petits et des grands !

    Pour en savoir plus :J -1 /  MEISENTHAL

    Wikipedia

    L’histoire de Meisenthal (CIAV)

    Stella” : la nouvelle boule de Noël de Meisenthal !

    Stella, dernière née des boules de Noël du Centre international d'art verrier de Meisenthal (Le monde des artisans)

    Site Verrier de Meisenthal

    Le site verrier de Meisenthal : la boule de noël plus appréciée d'année en année

    L'histoire des boules de Noël de Meisenthal

    La nouvelle boule de Noël de Meisenthal enfin dévoilée !

    Le site verrier de Meisenthal, de la mémoire industrielle à l'avenir culturel

    Maison du verre et du cristal de Meisenthal en Moselle (Musée du Patrimoine)

    J -1 /  MEISENTHAL

     

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  • Joseph Auguste Steib est né le 26 juillet 1898 à Mulhouse (Haut-Rhin) ; l’Alsace est déjà annexée par le grand empire d’Allemagne. Il est le fils de Julie, couturière, et de Justin Serrurier à la SACM Mulhouse, petit-fils d’Augustin serrurier ajusteur - ouvrier de fabrique.

    De condition modeste, Joseph Steib occupe un emploi dans le service des eaux de la ville de Mulhouse jusque dans les années 1940.

    J-2 / Joseph STEIB (1898-1966)

    Avant-guerre, « il s’est taillé une bonne réputation de peintre miniaturiste en croquant des scènes de genres et en illustrant des légendes alsaciennes. Au cours des années trente, il a participé au Salon des artistes français à Paris par l’envoi régulier de tableaux ». Mais sa peinture ne lui permet pas d’en vivre bien qu’il ait suivi une formation d’arts plastiques à l’école de dessin de Mulhouse  ; toutefois, son travail auprès du peintre Marie-Augustin Zwiller lui permet d’acquérir de solides connaissances.

    Souffrant d’épilepsie, il bénéficie d’une préretraite en 1943.

    1943, une terrible année pour la France occupée et pour les Alsaciens-Mosellans réfractaires au régime nazi. Dans sa cuisine, Joseph Steib résiste à sa façon ; il peint clandestinement une série de 57 tableaux, connue sous le nom de « Le Salon des Rêves », offrant une vision féroce contre le nazisme. Ces toiles témoignent de l’oppression nazie au quotidien, des humiliations et des atrocités commises. Elles ont été cachées derrière les murs de son appartement en raison des risques qu’elles représentaient pour lui et sa femme Rosalie. Il a ainsi utilisé son art comme une forme de résistance contre le régime nazi.

    Ses tableaux ont ridiculisé Hitler et ont dépeint l’occupation de sa région par les Nazis. Bien que sa résistance ait été artistique plutôt que militaire, son courage et son engagement en font un résistant à part entière.

    Joseph STEIB est décédé le 30 janvier 1966 à Brunstatt, totalement oublié de tous...

     

    Pour en savoir plus :

    Wikipedia

    Joseph Steib, le peintre mulhousien qui détestait Hitler (France 3 Grand Est)

    Joseph Steib, peintre résistant

    Dans les rêves de Joseph Steib (DNA)

    Alsace Collections

    Le «Salon des rêves» : comment le peintre Joseph Steib fit la guerre à Adolf Hitler

    L’art magique de Joseph Steib

    Joseph Steib : gravure le port d’Hambourg

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  • J -3 / Camille Claus (1920-2005)Camille Claus est né le 30 septembre 1920, à Strasbourg, dans le Bas-Rhin ; les actes de naissance de l’année 1920 ne sont pas encore numérisés aux AD67, donc pas de vérification de filiation. Quant aux recensements, aucun n’est présent en ligne après 1838 ! Je vais donc devoir faire confiance aux écrits trouvés sur le web…. Pas très satisfaisant, mais je suis bien obligée de m’en contenter…

    Camille Claus est né dans une famille où son père Camille était boucher et sa mère Caroline était la fille d’un potier de Soufflenheim.

    Camille Claus est considéré comme l’un des artistes alsaciens majeurs du XXe siècle. Il a commencé sa carrière en tant qu’expressionniste, puis est devenu abstrait et figuratif. Comme on dit, il a plusieurs cordes à son arc – ou plusieurs couleurs sur sa palette, normal pour un peintre ! - il a été dessinateur, graveur, poète, sérigraphe et enseignant à l’École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg (1940-1942).

    D’abord déporté au camp de Schirmeck, il est ensuite incorporé de force dans l’armée nazie pour le front russe. Toute son œuvre sera fortement imprégnée des épreuves de la Seconde Guerre mondiale.J -3 / Camille Claus (1920-2005)

    Car durant le régime nazi, de nombreux artistes ont été considéré comme une menace, des « peintres décadents » à l’«art dégénéré». En 1937, Hitler avait d’ailleurs chargé une commission de répertorier les œuvres dites dégénérées et d’en expurger les musées appartenant à l’État ; ainsi de nombreux artistes, ont préféré fuir vers Paris ou la Suisse. Ainsi, le régime nazi a non seulement censuré l’art qu’il considérait comme dégénéré, mais a également persécuté les artistes eux-mêmes.

    Adolf Hitler et les nazis avaient une vision très spécifique de ce que devait être l’art, et ils rejetaient fortement les formes modernes d’art. L’expression « art dégénéré » ou « Entartete Kunst » a été adoptée officiellement par le régime nazi pour interdire l’art moderne en faveur d’un art officiel appelé l’« art héroïque » ; « l’art héroïque symbolisait l’art racial pur, la libération de la déformation et de la corruption, alors que les modèles modernes déviaient de la norme prescrite de la beauté classique. Les artistes de races pures ont produit l’art racial pur, et les artistes modernes d’une contrainte raciale inférieure ont produit les travaux qui étaient dégénérés ».

    Cette qualification « d’art dégénéré » - des peintres « décadents » tels que Nolde, Kirchner, Kokoschka, Picasso ou Chagall - s’est également étendue à la musique - Schönberg, Kurt Weill, Ernst Křenek, Erwin Schulhoff - à la littérature, au théâtre, ou encore au cinéma - Max Ophüls, Fritz Lang, Billy Wilder.

    J -3 / Camille Claus (1920-2005)Mais, ne nous voilons pas la face, si de nombreux livres ont brûlé (autodafé nazi) à la demande d’Hitler, d’autres œuvres n’ont pas été perdues pour tout le monde….

    Camille Claus a été reconnu pour son travail artistique. Il a reçu la distinction de Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres. Il a été membre de plusieurs associations artistiques et littéraires, comme le Groupe de l’Œuf (1961-1969), l’Association des Artistes Indépendants d’Alsace (AIDA), l’Académie d’Alsace, la Société des Écrivains d’Alsace et de Lorraine, et la Revue Alsacienne Littéraire. Ces affiliations témoignent de son engagement et de sa contribution significative dans le domaine des arts et de la littérature.

    Décrit comme empreint de spiritualité et d’humanisme, Camille Claus est décédé le 2 juillet 2005, nous laissant de nombreuses œuvres, que l'on peut retrouver de-ci de-là sur le web.

     

    Pour en savoir plus :

    Wikipedia

    Alsace Collections

    Invaluable

    Strasbourg : le centenaire de Camille Claus, peintre inclassable, pour qui vivre, c'était peindre (France 3 Grand Est)

    Netcomet

    L’Art «dégénéré», l’art détesté par les Nazis, s’expose à New York (Slate)

    Emil Nolde, du peintre nazi à l'artiste "dégénéré" (France Culture)

    Autodafé de livres nazis

    Autodafé sous régime NAZI

    Vie et oeuvre de Camille Claus autour du carnet de croquis

    J -3 / Camille Claus (1920-2005)

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