• Vivre sous l'occupationVulgarisateur historique des Hauts-de-Francela Petite Chemise mesure la chance d’avoir une arrière-grand-mère toujours aussi en forme. Plusieurs fois elle lui avait raconté des anecdotes sur sa vie sous l’Occupation à Douai ;Vivre sous l'occupation aujourd'hui, elle a accepté de partager ses histoires...

    1/3 - Le début de la guerre

    2/3 - Les bombardements, la rafle

    3/3 - La Libération, le monde d'aujourd'hui

     

    Vivre sous l'occupation

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  • Pourquoi la généalogie ?

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  • S comme Sorcières de Mona CHOLLETLorsque j’ai lu ce livre l’année dernière, j’avais déjà écrit un article pour partager ma lecture (ICI). Il est indéniable que, de tout temps, l’Homme a eu peur de la Femme et de sa « puissance invaincue ».

    A travers les âges Mona CHOLLET retrace l’existence de femmes incontournables, l’herboriste, la sage-femme, la « vieille » au fin fond des bois qui fait encore peur aujourd’hui…et bien sûr « la faiseuse d’anges ». Du Moyen-Age jusqu’à aujourd’hui, les « sorcières » n’ont jamais cessé de sévir ! Qu’elle soit mère-célibataire ou femme de 60 ans aux cheveux longs et argentés, féministe, journaliste « orientée », la femme active des peurs ancestrales et alimente les commentaires acerbes et les paroles venimeuses.

    Je ne peux m’empêcher de penser à madame Gisèle HALIMI, avocate qui a toujours défendu la « cause des femmes » et qui hurlait de « ne vous résignez jamais ». On dirait aujourd’hui que c’était une « sacrée bonne femme » ; et si l’heure n’était pas aussi grave avec un retrait de beaucoup de nos acquis sociaux, je rirais bien avec le Blog de Bobonne...

    Pour en savoir plus :

    Gisèle HALIMI (France Culture)

    Le blog de Mona Chollet

    La sorcière à travers les âges

    S comme Sorcières de Mona CHOLLET

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  • R comme Raconter son histoire familiale« Raconter, c’est transmettre une histoire, des émotions et un certain style. (…) Raconter, c’est informer, diffuser et transmettre une histoire ; qu’il s’agisse d’un besoin à assouvir ou d’un devoir à accomplir…(…) Raconter, c’est parfois laisser parler les images, quand les mots sont trop durs à dire ou qu’on ne vous croirait pas ».

    Parce que toutes les histoires méritent d’être racontées, ce guide soutiendra ceux dont l’histoire germe depuis pas mal de temps comme ceux qui y pensent depuis toujours, sans jamais oser se lancer.R comme Raconter son histoire familiale

    C’est un livre qui aide à la réflexion ….

    Pourquoi écrire ? Je dirai : d’abord pour soi ! Et ne pas craindre les autres… votre famille n’est peut-être pas à l’écoute, peut importe, vous avez besoin d’écrire, de raconter, peut-être par peur de perdre vos recherches, vos trouvailles. Vos proches s’intéresseront certainement à vos rédactions que beaucoup plus tard ; ils ne participent pas à vos investigations, d’ailleurs ont-ils réellement oublié, ou ne peuvent-ils (ou ne veulent-ils) pas se souvenir… Certains souvenirs peuvent être douloureux.

    L’écriture commence par une exploration de documents, des prises de notes et un plan !

    Pour mes prises de notes, j’utilise un cahier (jamais de feuilles volantes !) et OneNote sur mon PC ; ensuite pour l’écriture, c’est tout simplement LibreOffice. Mes retouches photos sont réalisées avec GIMP, logiciel libre et gratuit.

    R comme Raconter son histoire familialeJ’ai toujours eu un besoin viscéral d’écrire ; lorsque je travaillais, je rédigeais des notes et des rapports pour des personnages importants de l’État et de la Justice. J’écrivais des nouvelles, des histoires courtes ; j’ai rédigé mes premiers poèmes vers 16 ans, comme de nombreuses adolescentes. Mais je n’ai jamais eu de journal intime.

    Alors, faire ce travail d’écriture coule de source ; j’envisage même de m’inscrire dans un atelier d’écriture, pour m’exercer, partager et évoluer surtout : on apprend beaucoup des autres.

    Raconter l’histoire de ma famille, c’est lui donner de l’envergure, de la dimension. Je ne veux pas écrire une « chronique familiale » en alignant des noms et des prénoms, des dates, des métiers et des villes ; je veux les faire vivre, transmettre des émotions, que mes lecteurs (petits-enfants et arrière-petits-enfants) les voient, les sentent vibrer en eux…. C’est peut-être très prétentieux, mais je vais essayer…

    J’ai bien encore 20 ans devant moi … !

    R comme Raconter son histoire familiale

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  • Qui étaient nos ancêtres de J.L BEAUCARNOTMonsieur BEAUCARNOT n’est plus à présenter : c’est le pape de la généalogie !

    Pour ma part, ce livre est le 3ème d’une série que j’ai étudié…. Oui, « que j’ai étudié », car les récits de Jean Louis Beaucarnot, écrits dans un style fluide et à la portée de tous, regorgent d’anecdotes et d’informations ; ils éveillent l’esprit et nous amènent à nous poser de nombreuses questions ; et quelquefois à mieux comprendre le cheminement de nos ancêtres.

    D’après le célèbre La Bruyère, nous descendons tous « à la fois d'un roi et d'un pendu » : pourquoi pas ! En tous les cas, il s’est passé quelque chose dans ma famille « ordinaire » pour avoir basculé du suzerain au serf !

    Pour ce qui est du « roi » il va me falloir remonter très haut avant de retrouver une quelconque « alliance » avec Charlemagne ; et pour le « pendu »… je n’ai encore trouvé aucun condamné ou bagnard. Mais qui sait ? Autrefois, on pouvait se retrouver derrière les barreaux pour avoir volé du pain ; je pense que ma famille « ordinaire » n’a pas vécu que des jours heureux…. Aussi, je me suis penchée sur les « guillotinés » : rien non plus de ce côté-là, fort heureusement.

    J.L BEAUCARNOT dresse un « portrait » de notre civilisation du Moyen Age au début du XXème siècle, au travers de journaux, d’archives, d'histoire, d'intrigues : un vrai bonheur où chacun peut y retrouver un peu de la vie de ses ancêtres. En tous les cas, chaque livre de monsieur Beaucarnot m’en apprend un peu plus sur ma famille, m’indiquant où chercher, vers quoi m’orienter...Qui étaient nos ancêtres de J.L BEAUCARNOT

    En toute singularité, ce qui différencie le monde de nos ancêtres et le nôtre, c’est notre société de consommation ; nos aïeux avaient pour la plupart d’entre eux, l’alimentation nécessaire dont ils avaient besoin : les produits de la terre, la viande, le poisson, l’huile, le vin, la farine pour le pain…

    Pour les vêtements, la laine, le chanvre, le lin fournissaient les matières premières ; les forêts étaient de superbes réservoirs. Bref, rares sont les produits que nos ancêtres vont chercher à l’extérieur de leur « périmètre local ». La seule chose dont ils ne peuvent se passer est leur outil de travail. Tout ce qui n’est pas réalisé sur place, est rare ; et par définition, ce qui est rare, est cher et ce qui est cher, se trouve en ville, et pour la bourgeoise.

    Si l’on y réfléchit bien, nos ancêtres avaient la culture du « recyclage », non par conviction comme certains de nos concitoyens aujourd’hui, mais par simple obligation. Tout est récupéré, stocké, conservé, le moindre bout de tissu, la moindre latte de bois…. Tout est réparable et réparé et « usé jusqu’à la corde ». On ne parle pas d’un monde idyllique où il fait bon vivre, mais d’un univers rural, dur et impitoyable, où nos aïeux ont eu faim, où il ne leur restait plus grand-chose, une fois la collecte effectuée

    Et que pensaient nos ancêtres ? EtaienQui étaient nos ancêtres de J.L BEAUCARNOTt-ils naïfs ou sages ? Illettrés ou ignares ? Laborieux ou passifs ? Quoiqu’il en soit, gardons nous de les juger avec nos yeux d’aujourd’hui.

    La vie de nos aïeux étaient ponctués, du 1er janvier à la Saint Sylvestre, de fêtes religieuses et de célébrations incontournables, faites de privations et d’abstinences, de feux de joies et de traditions qu’ils ne pouvaient occulter, faute d’être exclus de la société ; « Dieu est omniprésent ».

    IL faudra attendre Jules Ferry et les grands projets scolaires laïcs pour supprimer la contrainte du catéchisme, rendre obligatoire l’école et permettre au plus grand nombre l’accès à la « connaissance ». Paris ne s’est pas fait en un jour !

    La vie de nos ancêtres est rude et d’autant plus éprouvante que la nature est dure et souvent impitoyable ; chaque époque a son lot de pillages, d’épidémies, de famines, de guerres… de sortilèges. Mais nos ancêtres n’en sont pas moins « humains ».

    Et « humains » ça veut dire quoi ? Comment étaient ils ? Quelles étaient leur figure, leur physionomie ? Nous pourrions attendre 1860 et les 1ères photographies pour répondre à la question, mais les archives font référence à des différences régionales que je ne révélerai pas ici afin de ne pas trahir l’auteur.

    Je vous invite à livre cette « Bible » (une de plus !) : prenez des notes, lisez et relisez, vérifiez… transférez sur vos familles...

    Qui étaient nos ancêtres de J.L BEAUCARNOT

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  • Des bonnes idées pour s'occuperTroisième semaine de confinement et toujours aussi débordée ! IL y a tellement de choses à lire et à faire...

    Tenez, par exemple, pour vous occupez, la RFG nous donne 10 bonnes idées généalogiques pour profiter de l'instant présent ; l'article est excellent et vaut le coup du partage !

    Comme vous tous je suppose, je continue mes recherches sur les AD alliant GENEANET et aussi FILAE ; n'oubliez pas de croiser vos données et de vérifier chaque source !

    Je visionne beaucoup de vidéos sur You Tube ; j'aime particulièrement les dossiers de INA.... Et puis cet article de la RFG m'a permis de découvrir 3 sites que je vous recommande chaleureusement :

    - l'Ecole Nationale de Chartres, qui "a pour mission d'assurer la formation de personnels scientifiques des archives et des bibliothèques"

    - France Culture et ses podcasts, à voir et à revoir, sans modération,

    - GeneaLilas, des tutos à n'en plus finir...

    Et bien, après tout cela, ne me dites pas que vous vous ennuyez !

    Des bonnes idées pour s'occuper

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  • P comme (la) Promesse de Lucille d’Albert DUCLOSLucile, jeune infirmière auprès des soldats blessés de la Grande Guerre, s’éprend d’un soldat allemand dont elle a sauvé la vie.

    Les années passent et le couple est séparé par les aléas de l’existence mais Lucile n’oubliera jamais ce premier amour….

    La Seconde Guerre mondiale est bien installée et les nazis arrivent aux portes de Paris ; engagée auprès des femmes atteintes de tuberculose, Lucile s’exile avec ses « filles » sur Valence, dans un vieil hôtel laissé à l’abandon : l’hôtel des Baumes va bientôt abriter de jeunes femmes juives en errance.

    Mais les Allemands franchissent la ligne de démarcation et réquisitionne tous les immeubles. Lucile retrouve alors son amour, l’hauptmann von Ulrich.  P comme (la) Promesse de Lucille d’Albert DUCLOS

    Sur un fond de romance, ce récit m’embarque dans la zone libre de la France, la Résistance et m’entraîne vers de nouvelles recherches ; de nouvelles recherches ? Pas vraiment…. Il y a quelques semaines, j’ai découvert que ma grand-mère paternelle avait fui Montreuil avec son fils (mon père) pour se réfugier dans la Drôme et qu’elle y avait accouché d’une petite fille. Mon grand-père paternel avait été déporté en mai 1943...

    Si cette histoire est très romancée, elle ne s’attaque pas moins à l’épuration sauvage que l’on n’aborde peu dans les livres et encore moins dans les manuels scolaires. Si la guerre 14-18 (je serai tentée de dire 19 ! ) a essentiellement touché les soldats sur le front, la guerre 39 – 45 a été plus qu’éprouvante pour nos aïeux civils, pris de plein fouet par la haine, les dénonciations, les atteintes à la dignité en tout genre, les viols et les exécutions en toute légalité.

    Les maquisards de la région et puis ceux de toute la France, des réfractaires au STO, les "terrorist" pour les Allemands ou Vichy n'ont pas eu que des héros parmi leurs troupes. Les périodes de trouble amènent toujours leur lot de débordements...

    Et que dire de la famine…. Si ma grand-mère a fui sa maison, c’était aussi pour survivre, sauver sa famille, la mettre à l’abri ; mais la zone libre n’est pas restée autonome bien longtemps

    Pour en savoir plus :

    Le débarquement de Provence

    Témoignage d'un maquisard du Vercors

    Mystères D'Archives 1944 Dans Le Maquis Du Vercors

    Il était une fois le Vercors – Résistance

    Retour sur l'histoire du maquis des Glières

    Résistance dans le Vercors 1944 FILM

    Vercors 1944 FILM 3ème partie

    P comme (la) Promesse de Lucille d’Albert DUCLOS

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  • O comme OPTANT ou OBERHASLACHJe vais être honnête : je n’ai lu aucun livre relatif à la généalogie et commençant par « O » ; par contre j’ai lu beaucoup d’articles dans des revues et/ou sur la toile.

    Depuis le début de ce Challenge 2020, j’ai essayé de vous présenter des lectures relatives à la généalogie et plus particulièrement, la généalogie qui me concerne. Si j’ai des « lectures plaisirs » j’ai aussi des lectures « utiles » et les optants de 1871 en est une.O comme OPTANT ou OBERHASLACH

    Le traité de Francfort du 10 mai 1871 signé avec l’Allemagne prenait en compte le problème de la nationalité des Alsaciens-Lorrains, en prévoyant la faculté pour « les sujets français, originaires des territoires cédés, domiciliés actuellement sur ce territoire, qui entend[aient] conserver la nationalité française » « de transporter leur domicile en France et de s'y fixer », « moyennant une déclaration préalable faite à l'autorité compétente », possible jusqu'au 1er octobre 1872 (extrait des Archives Nationales)

    O comme OPTANT ou OBERHASLACH Par conséquent, l’Alsace devient en partie allemande ; « les Alsaciens qui ne veulent pas devenir allemands peuvent opter pour la nationalité française jusqu’au 30 septembre 1872 et doivent ensuite quitter l’Alsace dans un délai de 6 mois ». 

    Mon A.Agrand-mère Marie Anne OSTRY est née en 1850 à Oberhaslach, petite commune du Bas-Rhin en Alsace. Mon A.Agrand-père Emile DEIBER est né en 1844 dans la même ville ; les deux familles résidaient dans la « haufpstrasse » c’est-à-dire la rue principale d’Oberhaslach. Cela veut tout simplement dire qu’ils vivaient dans le bourg, puisque le village ne comprenait que peu d’habitants.

    Les oberhaslachois étaient à 96 % catholiques, malgré la proximité des Allemands, qui eux, ont la réputation d’adopter souvent la religion protestante. Les Allemands, en effet, ne sont pas bien loin et Oberhalasch a souvent été envahie, détruite, reconstruite….et repeuplée en partie par des voisins allemands et suisses.

    Mes AAgrands-parents Marie Anne et Emile ont donc quitté l'Alsace où toute leur famille vivait depuis de nombreuses années, au moins sur les 4 générations que j'ai retrouvée....Ensuite, ils se sont exilés sur Reims, une autre région qui a survécu à de douloureuses épreuves. Mais ça, c'est une autre histoire....

    Pour en savoir plus:

    Les options des Alsaciens-Lorrains (1872-1873)

    Mon ancêtre a opté pour la nationalité française en 1871

    Nationalités des Haut-Rhinois de 1800 à 1940 (Archives départementales du Haut-Rhin)

    Alsaciens-Lorrains ayant opté pour la nationalité allemande

    Visite libre dans l'histoire d'Oberhaslach

    O comme OPTANT ou OBERHASLACH

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  • N comme Nous, nous ne verrons pas la finNous, nous ne verrons pas la guerre, ou "un enfant dans la guerre 1939-1945"

    Le 10 mai 1940 aurait pu être un jour comme un autre à Wanquetin…. Mais Hitler envahit la Belgique, puis le Nord-Pas-de-Calais. Commence alors une invasion impitoyable, vue au travers des yeux d’un enfant, Louis Mexandeau.

    Louis évoque une occupation violente et conséquente, alternant entre des passages héroïques de gens « ordinaires » viscéralement opposés « aux Boches » et des moments de gaîté et d’insouciance des gamins de son âge.

    La répression fait couler le sang des « martyrs », les exécutions sont massives et la peur est toujoursN comme Nous, nous ne verrons pas la fin présente , « une peur diffuse, impalpable, mais réelle, surtout quand on se savait en infraction ». Louis a beau n’être qu’un enfant de 8 ans, il est conscient d’être sous le joug allemand, de subir les « insupportables pénuries », de vivres les humiliantes perquisitions et les arrestations brutales ; mais attaché à sa région natale, il est fier d’être resté et ne pas avoir suivi l’exode. « Les gens du Nord » sont habitués aux invasions de tout genre, au climat de privations et autres servitudes.

    Fidèle et patriote, sa famille a fait le choix d’affronter l’ennemi, résistante avant l’heure et braconnant au nez et à la barbe de l’occupant. Elle a recueilli et caché des proscrits, protégé des aviateurs anglais, en leur offrant l’hospitalité, même si la table n’était pas toujours bien fournie.

    Ce livre m’a fait écho, car une partie de ma famille maternelle a longtemps résidé sur Lens, à une trentaine de kilomètres de Waquetin : une famille orginaire d’un pays minier qui a su affronter la misère et les restrictions, et dans la plus pure tradition du Germinal de Zola. Il existe une importante filmographie sur l’occupation parisienne, mais peu sur les régions du Nord ; ces populations n’en ont pas moins soufferts, abattus comme des « chiens » dans les fossés par les Allemands !

    Ce récit est un formidable témoignage au nom de tous les « Oradour » du Nord, « tombés sous la botte des Boches ».

    Pour en savoir plus :

    Le 10 mai 1940 (La Voix du Nord)

    10 mai 1940 : début de l'offensive allemande

    3943 km.com

    Wanquetin en 39-45 (AJPN)

    Recherche biographique sur un résistant

    Invasion de la France, mai juin 1940

    Arrestations en 1939-1945 à Lens

    Mai 40, les enfants de l'exode

    N comme Nous, nous ne verrons pas la fin

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  • La porte du cielMa dernière lecture…. Je ne peux résister au plaisir de la partager : je n’ai pas d’ancêtres « esclaves » (du moins je ne crois pas !) mais je sais que parmi mes « généalogistes en herbe », certains pourraient être intéressés... Nous n'avons pas à blâmer les Américains ; nous avons en France quelques ports de mer, peu glorieux....

    *

    Le décor pourrait être idyllique : la Louisiane et ses belles maisons coloniales, ses plantations de coton, mais aussi ses esclaves.

    Deux gamines vont voir leur destin se croiser : Eléonor est blanche et fille de médecin, Eve est mulâtre et fille d’esclave.
    La Guerre de Sécession met la région à feu et à sang, et les deux fillettes grandissent ensemble malgré les silences, les murmures, les désirs interdits, les souffrances et la misère.
    De l’autre côté du bayou, des femmes assemblent des petits bouts de tissus, glanés à droite et àLa porte du ciel gauche, dans l’attente du retour d’un mari, d’un frère, d’un fils….Des petits morceaux cousus par un fil pour en faire des courtepointes, à l’image des Etats-Unis.

    L’auteure se défend d’avoir écrit un roman historique ; elle dépeint avec douceur et respect une Amérique violente et esclavagiste :

    Si l’enfant d’un homme blanc et d’une femme noire est un mulâtre ou une mulâtresse,

    Si l’enfant d’une mulâtresse et d’un homme noir est un enfant noir, tout simplement,

    Si l’enfant d’une mulâtresse et d’un homme blanc est un « quarteron »,

    Si l’enfant d’une femme quarteronne et un homme blanc est un « mustee »,

    Si l’enfant d’une femme « mustee » et un homme blanc est un « mustee-fino »,

    La porte du cielPourquoi n’évoque t-on jamais une femme blanche et un homme noir ? Chut…. Il ne faudrait pas choquer...Le Klan y veille encore...

    Romancière québécoise, Dominique FORTIER m’a bouleversée par ce livre qui pose le douloureux problème de l’esclavage. La chute de l’histoire est tellement improbable….

    Pour en savoir plus :

    Q comme quilt

    Whitney Plantation, un lieu unique à la mémoire des esclaves américains

    Des objets paradoxaux : les quilts dans la culture américaine

    Généalogie dans les DROM-COM et anciennes colonies

    L’esclavage à la Martinique

    Ancêtres esclaves : pourquoi et comment les rechercher ?

    "Anchoukaj" : comment retrouver un aïeul esclave dans les colonies ?

    La porte du ciel

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  • Où trouver des photos de nos ancêtres ?

    Où trouver des photos de nos ancêtres ?

     

     

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  • Challenge AZ 2020 : seconde semaineDeuxième semaine : nous sommes passés à la vitesse supérieure....

    Plus j'avance dans l'alphabet, plus il est compliqué de trouver des titres de livres. Mais ne vous inquiétez pas : je finirai !

    Voici pour cette seconde semaine, les articles qui ont retenus mon attention, parce qu'ils faisaient écho, qu'ils m'apportaient des informations complémentaires....

    H comme Hôpital : des Français soignés à Liège au XVIIIème siècle

    I comme Il est mort

    J comme Je ne t'aime plus

    K comme K d'une charbonnière

    L comme Lecture, écriture et ascenseur social

    M comme Mimétisme

    Au cours de mes surfs sur le web, j'ai eu envie de faire une recherche concrète sur un personnage important : Louise KOPPE.

    Je voudrai aussi faire un petit coup de projecteur sur GENEAFINDER dont les articles me passionnent toujours autant. Je les suis depuis le début de leur création, et bien, je ne suis jamais déçu ! J'apprends toujours quelque chose.... ou bien j'ai de très grosses lacunes....

    Je ne le dirai jamais assez : il faut lire et s'imprégner du travail de recherches des autres généalogistes, qu'ils soient amateurs ou confirmés. Nous avons tant à apprendre des autres.

    Challenge AZ 2020 : seconde semaine

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  • M comme  (le) Monde retrouvé de Louis-François PINAGOT d’Alain CORBINOuvrir un registre d’état civil et s’intéresser au hasard à Louis-François PINAGOT ; on peut s’attendre à ce que l’auteur se trouve en difficulté pour écrire l’histoire de cette famille Pinagot… Et bien Alain Corbin prouve par ce livre qu’une « famille ordinaire » peut également faire couler de l’encre et que son existence n’est pas forcément banale, contrairement à ce que l’on pourrait penser…

    Alain Corbin, historien et professeur émérite de l’Université Paris-I, m’a fait découvrir tout un pan de l’Histoire telle que je ne l’avais pas envisagée.

    Ce livre s’est construit pas à pas et la vie de Louis-François est décortiquée ; chaque chapitre permet une introspection que l’on peut projeter sur sa propre famille et ainsi amorcer de nouvelles pistes d’exploration :

    • la monographie d’un village m’a appris à faire des recherches sur les lieux de vie des mes ancêtres, à affiner mes approches,M comme  (le) Monde retrouvé de Louis-François PINAGOT d’Alain CORBIN
    • j’ai découvert l’environnement des sabotiers – il y a aussi quelques sabotiers dans ma famille – et pu envisager de nouvelles pistes d’investigations,
    • Geneanet m’a permis de concrétiser la famille Pinagot ; je me suis prise au jeu de « fouilles » dans les archives départementales, histoire de tout simplement vérifier… (oui, je sais, je suis comme ça!)
    • les volets « éducation », « école », « apprentissage » m’ont offert de nouvelles perspectives auxquelles je n’avais pas pensées,
    • et que dire du monde politique ! Même si Louis-François est loin de Paris et de ses turpitudes, la presse n’en relate pas moins les brouilles et les délits de nos familles régionales…

    Après avoir lu ce livre, nul ne peut penser que ses ancêtres sont invisibles et ordinaires….Si Louis-François ne savait ni lire ni écrire, il aurait pu envisager vivre puis mourir dans l’anonymat, mais Alain Corbin l’a porté à la postérité avec magnificence.

    M comme  (le) Monde retrouvé de Louis-François PINAGOT d’A. CORBIN

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  • Qui est Louise KOPPE ? Une amie du célèbre Victor Hugo ? Ce n’est pas cette partie de l’histoire qui m’intéresse. Louise KOPPE est une journaliste, militante, ayant un intérêt pour l’action sociale, action sociale dont on ne parlera pas avant la 1ère guerre mondiale.

    Louise KOPPE, journaliste et militante

    Je n’ai pas pu retrouver son acte de naissance puisque les AD75 ont été détruites « lors des incendies de la Commune en mai 1871, l'état civil parisien antérieur à 1860, a été reconstitué, en partie seulement. Sur les 8 millions d’actes perdus, seul un tiers a en effet été rétabli ».

    Rappelons que l’état civil de Paris se divise en deux grands ensembles :

    • avant 1860, il s'agit de l'état civil reconstitué, en partie seulement ;
    • à partir de 1860, il s'agit de l'état civil « complet » des 20 arrondissements.

    Donc pas d’état civil de naissance mais par contre un acte de mariage : Louise s’est mariée le 10 janvier 1865 à Paris 1er (acte n°10 page 6).

    L’acte de mariage est à mon sens l’acte civil le plus important ; sur cet acte figure de nombreuses informations :

    • le jour et l’heure du mariage : le 10 janvier 1865 à 10h 3/4
    • le marié est Louis Armand RETOUX, tailleur de profession, âgé de 26 ans, né le 17 juillet 1838 à Sap-André, commune de l’Orne ; il demeure au 20 rue des Vieux Augustins à Paris
    • les parents du marié sont
      • Frédéric RETOUX, cultivateur de 60 ans résidant à Sap-André
      • Marie Victoire BESSIN, décédée au moment du mariage
    • la mariée est Catherine Laurence KOPPE, giletière de profession, âgée de 18 ans et par conséquent mineure au moment du mariage ; elle est née le 4 mai 1846, à Paris, et demeure avec son père au 20 rue des Vieux Augustins ; son père s’appelle Jean Pierre KOPPE, il est tailleur de profession, il a 63 ans ; son épouse et mère de Louise, Catherine KAUTH était décédée au moment du mariage.Louise KOPPE, journaliste et militante

    Cet acte nous apprend qu’il n’y a pas eu de contrat de mariage et que les bans ont été publiés dans les règles.

    Sont également mentionnés les témoins :

    • Elie Sébastien GREIFF, tailleur à Paris, 67 ans, résidant rue Feydau à Paris
    • Georges ENEVIN, tailleur de 30 ans, à Paris, résidant également au 20 rue des Vieux Augustins,
    • Melchior EBERHART, tailleur de 50 ans, résidant au 23 rue Taitbout à Paris, « oncle allié maternel » de l’épouse, en l’absence de la mère de Louise,
    • Etienne Julien QUELIEN, rentier de 37 ans, résidant au 45 rue des Plantes à Paris, « témoin requis ».

    Louise KOPPE, journaliste et militanteVous remarquerez que les témoins de ce mariage sont issus, pour l'essentiel, de la congrégation des tailleurs, comme il était coutume de le faire.

    Il sera également aisé de vérifier sur les recensement l'orthographe exacte des différents témoins, puisque nous avons leur adresse respective. Mais là n'est pas mon propos. Je voulais simplement en savoir un peu plus sur cette dame, dont je n'avais jamais entendu parlé, alors que j'ai toujours exercé dans le domaine du social.

    J'ai également pu voyager à travers Paris, dans le quartier du faubourg Montmartre, où j'ai vécu quelques années. Mais internet n'était pas encore arrivé jusqu'à moi...

    Pour en savoir plus :

    La fiche Généanet / Photos et documents

    Wikipedia

    La maison maternelle de Louise KOPPE

    La maison maternelle (photographies)

    Colloque sur l’histoire de la Sécurité sociale (Gallica – 1990)

    La femme de France : journal littéraire et scientifique

    La rue des Vieux Augustins

    Louise KOPPE, journaliste et militante

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  • Qu’elle se nomme Edith WHARTON, romancière américaine, Rosa LUXEMBOURG, socialiste révolutionnaire d'origine russe, Marie CURIE, physicienne, Louise BODIN, journaliste, ou tout simplement une femme, anonyme, toutes les femmes ont contribué à l’effort de guerre…

    Au travers de femmes d’exception, de militantes, d’institutrices, de femmes « ordinaires », ce documentaire, constitué d'archives colorisées rend un digne hommage à toutes les femmes qui ont joué un rôle capital et incontournable durant la Grande Guerre, alors que leurs pères, frères, oncles, amis, maris, mouraient dans les tranchés, pour la Patrie.

    Ne pourrait-on pas dire que les femmes, elles aussi, sont « mortes pour la France »….

    Elles étaient en guerre 14-18

    Le film peut être trouvé gratuitement sur NETFLIX

    Elles étaient en guerre 14-18

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  • L comme Larousse de la GénéalogieUn manuel incontournable, d’autant plus que l’on débute généalogie.

    L'ouvrage pratique le plus complet pour entreprendre et enrichir une recherche généalogique : une « bible » de la généalogie en quelque sorte ; mon livre est un peu ancien (version 2002) mais les démarches d’investigation restent les mêmes ; à nous de les appliquer au numérique… lorsque cela est possible.

    Avec une belle préface de Jean Louis BEAUCARNOT  


    Ce dictionnaire regroupe tous les conseils et les connaissances nécessaires pour « disséquer » son histoire familiale. Le sommaire est d’autan plus intéressant qu’il m’a permis d’ordonner et structurer les ateliers de généalogie moderne que je propose à mes généalogistes en herbe. Il ne suffit pas de « pomper » les écrits sur d’autres blogs mais de pouvoir les comprendre, les analyser et les restituer correctement, en les appliquant à chacun….L comme Larousse de la Généalogie

    A. COMMENT RETROUVER SES ANCETRES

    1) Se retrouver dans les parentés et les générations, indispensable pour s’y retrouver et se situer dans son arbre généalogique,

    2) Acquérir un vocabulaire, spécifique à chaque profession, par ailleurs : degré de parenté, ascendance agnatique ou cognatique, numérotation d’Abboville, Pélissier et Sosa

    3) Rechercher dans ses souvenirs : dans un grenier, une ancienne malle ou bien une vielle boite à biscuits 

        • le livret de famille : un couple, ses parents, ses enfants
        • les diplômes, parce que tous nos ancêtres n’étaient pas analphabètes
        • le livret militaire où sont recensées toutes les obligations militaires
        • des documents inclassable et propres à chaque famille : une carte de rationnement alimentaire, une pièce d’identité, une carte de visite, un faire-part, des images pieuses (souvenir de communion?), des coupures de journaux….
        • l’album de photos : un moment émouvant et à partager… sauriez-vous les dater ?
        • les cartes postales anciennes : souvenir de voyage, message d’amitié ou d’amour
        • les cimetières voire les monuments aux morts

    L comme Larousse de la Généalogie4) Rechercher précisément les actes : indispensables pour remonter méthodiquement dans son arbre généalogique et surtout, toujours vérifier ses sources !

        • les actes de naissance ou de baptême
        • les actes de mariage, civils ou religieux
        • les actes de décès ou de sépulture
        • les tables décennales

    5) Des cas spécifiques

        • les enfants naturels et abandonnés
        • des particularités régionales : Alsace, Savoie, Nice, Corse
        • le cas de Paris
        • des ancêtres de religieux différentes : protestants, juifs, musulmans
        • des ancêtres immigrés : le dossier de naturalisation
        • des recherches sur d’autres pays : Belgique, Québec, Suisse

    6) Des archives à consulter : gratuité des consultations et respect des fonds

        • les archives municipales
        • les archives départementales
        • les archives nationales
        • les archives des affaires étrangères
        • le centre des archives d’Outre-Mer
        • les archives militaires
        • les archives maritimes
        • les archives hospitaliers
        • les archives pénitentiaires et policières
        • les archives judiciairesL comme Larousse de la Généalogie
        • les archives diocésaines de l’Église Catholique
        • la Bibliothèque Généalogique
        • la Bibliothèque Nationale de France (BNF)
        • les archives spécifiques : Belgique, Québec et Suisse

    7) Une histoire retrouvée en complément d’une recherche de filiation

    • les recensements, collectes des faits démographiques
    • les cadastres et terriers pour reconstituer l’histoire d’une terre ou d'une maison
    • le contrat de mariage, une aubaine pour le généalogiste !
    • le testament
    • l’inventaire après décès, pour restituer l’intérieur de nos ancêtres et par là même indiquer leur mode de vie
    • les décorations : Légion d’honneur, décoration des « ordres du Roi » et autres...

    8) Des clés pour comprendre : lire des documents est une chose, savoir les interpréter en est une autre...

        • la généalogie, science des puissants, indispensable pour pour prouver que l’on « est bien né »
        • les titres de noblesses, références à une possession
        • les armoiries et les qualificatifs
        • les métiers de nos ancêtres pour connaître leurs lieux et mode de vie
        • les calendriers : julien, grégorien, républicain
        • savoir lire les documents : initiation à la paléographie

     

    B. LA VIE DES NOMS ET DES PRENOMS

    La seconde partie : pour une prochaine lettre !

    L comme Larousse de la Généalogie

      

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  • K comme KADEAU !N’ayant pas perdu mon idée première de thème, je me suis basée sur le tableau de Généalogie Pratique (j’espère qu’il ne m’en voudra pas…) et je l’ai agrémenté de quelques-unes de mes recherches.

    Il était indispensable pour moi – et pour mes généalogistes en herbe – de compléter cet annuaire avec le contenu des sites et des blogs perso. Et j’ai trouvé quelques pépites !

    Mon annuaire de sites et/ou de blogs perso

    Belle lecture !

    K comme KADEAU !

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  • J comme J’étais médecin dans les tranchées de Louis MAUFRAISEtudiant en médecine, prêt à entrer à  l’internat Louis Maufrais se voit mobiliser le 3 août 1914 comme tous ses camarades.

    Dès le début de sa mobilisation il rédige des carnets de note et photographie les lieux de vie où il séjourne. Quatre année d’enfer, et le terme est léger….

    IL est tout d’abord cantonné à la sélection des soldats, faire le « tri » des valides, les vacciner contre la typhoïde et la variole et les envoyer combattre le konprinz (prince héritier de l’empire allemand). Pressé de se rendre utile, il demande à partir pour le front.

    Son périple commence avec la terrible bataille d’Argonne, dans la Meuse, dès l’automne 1914.

    J comme J’étais médecin dans les tranchées de Louis MAUFRAIS

    Les soldats sont mal préparés ; l’humidité du terrain est constante ; les hommes ne sont armés que de vieux matériels qui datent de 1870… oui, vous avez bien lu ! Les soldats, partis la fleur au fusil, ne croyaient pas que cette « boucherie » durerait aussi longtemps…

    Pour les passionnés de guerre et de stratégie, il existe de nombreux sites qui relatent les faits de cette période ( ou bien l’histoire d’un régiment) et notamment du poste de secours de Marie Thérèse…

    Le quotidien des troupes y est relaté : travailler les mains nues et tirer les bobines de fil de fer barbelé par un temps froid et humide, glacial, planter des pieux et monter les « réseaux » ; les pieds macéraient dans l’eau, des pieds gonflés et douloureux, des pieds gelées enserrés dans des chaussures dont il était formellement interdits de déchausser

    Avec pudeur, le médecin décrit les jambes arrachées, les fractures ouvertes, les plaies béantes de l’abdomen, les poumons perforés, les plaies par éclats d’obus, les arrachement de doigts ; tout n’est que hurlements des hommes, sifflement des balles, éclatement des obus, délires de soldats devenus fous.J comme J’étais médecin dans les tranchées de Louis MAUFRAIS

    La gnole et le café n’arrivent plus à réconforter….« dans les moments durs, de pauvres gars buvaient dès le réveil, d’un seul coup, le café chaud, le vin et la gnôle. Maintenant je peux crever, disaient-il, c’est toujours ça que les Boches n’auront pas ».

    Les blessés « légers » sont orientés vers le poste de secours avancé, tandis que les grands blessés sont évacués vers les ambulances et la ville la plus proche ; cette évacuation est une préoccupation constante pour Louis Maufrais ; l’eau manquaient pour se laver les mains, les plaies étaient « désinfectées à la teinture d’iode qui fixait le sang » ; avec désarroi, il constate amèrement que pour « les soldats très choqués, il n’y avait rien ».

    Les hommes sont désespérés ; ils fabriquent des « grenades artisanales surnommés pétards à clous, et souvent si mal réalisés qu’elles pouvaient exploser dans les mains de celui qui l’avait faite et lorsqu’ils n’ont plus de munitions, ils pissent dans les boites de conserves qu’ils balancent à la tête des allemands ».

    Parlera t-on des odeurs, des odeurs d’explosifs, d’étoffe brûlée, de chairs déchiquetées encore chaudes….C’est une terrible guerre contre les Allemands, mais aussi contre les poux, les rats...

    Médecin au 94ème régiment d’infanterie, puis au 40ème régiment d’artillerie de campagne, Louis Maufrais terminera la guerre comme assistant à l’ambulance 1/10 de la 42eème division. Il n’ira jamais cherché les médailles dont il a été décoré : peut-on célébrer la guerre ?

    Et parce que ce challenge est avant tout un challenge de généalogie, j’ai retrouvé sur Généanet le profil de Louis Maufrais. Ce livre m’a passionné et permis de retracer le parcours de certains régiments, et notamment celui de mon Agrand-père.

    Pour en savoir plus :

    "Récit de guerre" : un médecin dans les tranchées durant la Première Guerre mondiale

    Les obus shrapnels

    quelque grenades allemandes

    Témoignages de 1914 - 1918

    Des médecins dans la Grande Guerre : le courage et la peur

    Maufrais 2 : le retour

    Le régiment de tradition, la garde 94 RI

    J comme J’étais médecin dans les tranchées de Louis MAUFRAIS

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  • Ma chère Louise« Ma chère Louise » est une histoire bien classique d’un amour interdit entre une domestique et le fils d’une famille bourgeoise : on ne mélange pas les classes sociales...

    Le roman historique met en évidence le courage des femmes durant cette terrible guerre 14-18, leur pugnacité à continuer à vivre alors que « leurs hommes » se faisaient absurdement assassiner. Certaines « portaient en elle la douleur d’un veuvage alors même que le mariage n’avait pu être célébré ».

    La femme se doit d’être « aussi douce et gentille », mère, fille, femme à la fois, mais en aucune façon, elle ne peut être fille-mère ou bien « la honte venait s’ajouter au désespoir ».

    Si l’auteure décrit des scènes de guerre dont nous reconnaissons aujourd’hui les profonds traumatismes, elle insiste sur l’aberration du conflit et les conditions de vie épouvantables des poilus dans les tranchées, la peur au ventre en attendant que « la bleusaille » vienne prendre le relais : mais combien en reviendront ?

    Pour en savoir plus :

    Luttes pour les droits des femmes au 19e siècle (blog Gallica)

    Le droit au travail des femmes: servitude ou liberté ?

    La femme pauvre au 19ème siècle : quels moyens de subsistance ont les femmes ?

    Ouvrières au travail, travaux de femmes. Nantes, XVIIIe-XIXe siècles

    L’éloge de la ménagère dans le discours des ouvriers français au 19ème

    ECPAD - Archives 14-18 - Sur les sommets d'Alsace

    Les traces des combats sur le site du Hartmannswillerkopf

    La bataille du Hartmannswillerkopf

    Film d'archives - L’artisanat au front

    Ma chère Louise

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  • I comme (l') inconnue de la tranchée d’Hélène ALMARICUne enquête d’Augustin Lebeau, adjudant dans l’armée française pendant la Grande Guerre… une investigation bien banale… - si banale que ça ? - et qui va me faire voyager de Compiègne à Paris en passant par les boyaux immondes du front.

    I comme (l') inconnue de la tranchée d’Hélène ALMARIC

    Outre son histoire « légère », j’y ai appris que les Cabinets Noirs étaient d’usage, que la cryptanalyse était en vogue, que Madeleine PELLETIER était la 1ère femme française interne en psychiatrie, militante socialiste, anarchiste et féministe (1874 – 1939) et que Mère Mercèdes LE FER DE LA MOTTE était la créatrice des maisons sociales.

    Je n’en dévoilerai pas plus… et surtout pas où se trouve la Sapinière ! Je ne voudrai pas gâcher votre plaisir de la découverte….

    Pour en savoir plus :

    Compiègne, ville hôpital

    Compiègne se souvient

    L’uniforme des soldats

    I comme (l') inconnue de la tranchée d’Hélène ALMARIC

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  • H comme Hymne à l’amour d’Anne WIAZEMSKYTout a commencé alors que je rédigeai une fiche sur Edith Piaf pour attester au groupe de généalogistes en herbe que j’anime, qu’il est possible de tout retrouver dans les archives, avec méthode et pugnacité. Au cours de mes recherches, je suis bien évidemment tombée sur le célèbre tube de l’Hymne à l’amour… et un lien vers une auteure que je ne connaissais pas.

    A la mort de son père, Anne WIAZEMSKY apprend qu'il avait une maîtresse ; elle retrace donc une partie de son enfance et recherche cette « dame ». J'ai adoré la "chute" de cette histoire et son profond respect pour son père : impossible de ne pas verser une larme lorsque l’on a aimé son père et que l’on a des regrets….Et c’est peut-être pour cette raison – et bien d’autres – que je réalise l’arbre de ma famille.

    Et pourquoi ai-je pris ce livre… que j’ai d’ailleurs dévoré en très peu de temps….Qu’est ce qui nous pousse à choisir tel livre plutôt qu’un autre ?

    • Le titre ? Évocateur au moment où nos yeux se portent dessus, accrocheur et qui peut provoquer des sensations à un moment T ….
    • L’auteur ? Qui n’a pas lu plusieurs œuvres du même auteur, ayant le souci de perdurer la qualité et l’ambiance des mises en scène, de revivre les instants de « jouissance »,
    • Le résumé, bien sûr… ! Le genre littéraire a beaucoup d’importance ; j’ai surtout besoin de savoir si je vais « pouvoir » le lire ; je n’ai pas pour habitude de me confronter à des œuvres dont je ne pourrai comprendre le contenu….
    • Les commentaires sur internet, que je consulte systématiquement, indifféremment sur sites, forums ou blogs ; j’apprécie particulièrement les critiques constructives

    et si tous ces conseils sont réunis, il peut arriver qu’une lecture soit décevante… non pas que l’histoire soit mal écrite ou mal construite, mais tout simplement, j’attendais « autre chose » de cette lecture...

    Faites aussi confiance à votre intuition !

    H comme Hymne à l’amour d’Anne WIAZEMSKY

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  • Challenge AZ 2020 : 1ère semaineL'intérêt d'un tel Challenge, c'est premièrement de jouer le jeu et d'aller jusqu'au bout et deuxièmement, lire un maximum d'articles des autres participants.

    Difficile de tenir le timing puisque les journées ne font que 24h et tous les articles me semblent intéressants et riches d'enseignement... Dieu que le choix a été compliqué !

    Voici pour cette première semaine, les articles qui ont retenus mon attention :

    A comme Ancêtres ardennais

    B comme Barbe, une sainte populaire depuis la Légende dorée de Voragine

    C comme Cachots

    D comme Déplacements

    E comme Exercices

    F comme Femmes

    G comme les malheurs de la famille Gaudineau de Blois

    Je tiens à m'excuser auprès de tous les rédacteurs car ce choix n'appartient qu'à moi ; il a été réalisé en fonction de mon humeur et de mes intérêts du moment.. peut-être que demain, mes choix se seraient portés sur d'autres...

    En tout état de cause, je vous invite à naviguer sur les sites et/ou les blogs pour vous imprégner de leur ambiance générale et trouver de nouvelles pistes !

    Ah, j'oubliais : un petit clin d’œil particulier à 

    - l'arbre de nos ancêtres pour ses énigmes quotidiennes qui m'ont ravies

    Brèves d'antan et son Challenge AZ 2020 au thème particulièrement original !

    J'en profite pour remercier encore une fois la communauté Geneatech, sans qui le Challenge AZ 2020 n'aurait pu être organisé.

    Challenge AZ 2020 : 1ère semaine

     

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  • G comme GALADIO de  Didier DAENINCKXC’est au détour d’une conversation entre sa mère et son oncle, qu’Ulrich, jeune adolescent noir de Duisbourg, prend conscience de son métissage : son père était un soldat français d’origine africaine, venu en Allemagne avec les troupes françaises d'occupation chargées de veiller à l'application du traité de Versailles et sa mère une ouvrière allemande.

    Sur un fond de swing des années 20, Ulrich-Galadio est rattrapé par la propagande nazie, qui distille son fiel à l’encontre des populations noires. Il échappe de peu à la stérilisation (une barbarie de plus !) et se voit contraint de « figurer » dans les studios de cinéma à Babelsberg pour ensuite rejoindre les côtes africaines. Il retrouvera une partie de sa famille, à force de pugnacité, pour ensuite revenir en Allemagne et être le témoin vivant d’une folie purificatrice et haineuse.G comme GALADIO de  Didier DAENINCKX

    Ce livre est un roman historique richement documenté ; il m’a fait prendre conscience du terrible destin des tirailleurs sénégalais et des liens qu'ils ont pu créer avec des femmes françaises ou allemandes.

    Dans mon arbre généalogique, je n’ai pas trouvé de telles alliances ; j’en suis environ à la 10ème génération ( vérification assurée jusqu’à la 6ème) et je peux dire que je n’ai pas d’ancêtres africains ; toutefois, « Galadio » m’a profondément intéressée. Il vient enrichir mon « Histoire », loin d’être complète.

    Si je m’en tiens qu’aux seuls enseignements scolaires, l’Allemagne nazie a persécuté les Juifs, les Tziganes et les Communistes. Et il ne m’a jamais été fait référence à une quelconque résistance allemande ; c’est un peu comme les « méchants indiens » et les « gentils américains » et bien pour la seconde guerre mondiale, ce fut la même chose : tous les Allemands étaient - il y a maintenant près de 50 ans - décrits comme « tous nazis ».

    Lorsque l’on fait de la généalogie, immanquablement, il faut s’intéresser à l’Histoire et le web nous permet d’acquérir une somme de connaissances considérables. Attention, il existe le meilleur comme le pire sur internet, et il faut être vigilant et vérifier ses sources : ne pas prendre tout pour argent comptant.

    Durant mes recherches et mes diverses lectures, j’ai pu approfondir mes connaissances sur la barbarie nazie, loin de se cantonner aux seuls juifs et déportés politiques contre lesquels il existait une importante ségrégation ; n’oublions pas toutes les personnes handicapées (physiques ou mentales) et les homosexuels (hommes ou femmes)...

    G comme GALADIO de  Didier DAENINCKXFaire de la généalogie, c’est également s’intéresser à la géographie et à la politique ; dans ce livre, il est fait état du Soudan Français, qui n’a absolument rien à voir avec le Soudan actuel. J’ai donc fait des recherches sur Gallica pour en savoir plus, et bien évidemment sur Wikipedia !

    Pour en savoir plus :

    Didier DAENINCKX parle de « GALADIO »

    Etre noir dans l’Allemagne nazie

    Un noir dans les camps nazis

    Les exécutions des soldats noirs par les nazis en 1940

    Les bases idéologiques du racisme nazi contre les Arabes, les Noirs, les Asiatiques

    La résistance allemande

    Archives d'afrique RFI - Tirailleurs sénégalais

    Le recrutement forcé des Africains pour les guerres européennes

    Le Tata Sénégalais du Chasselay - Mémoire des Tirailleurs Sénégalais

    G comme GALADIO de  Didier DAENINCKX

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  • Six témoins racontent l’histoire de deux villages voisins au cours de la deuxième guerre mondiale, qui pendant l’occupation des Allemands nazis, étaient séparés par la ligne de démarcation. Une perspective nouvelle sur cette période de guerre et d’occupation nous est livrée du point de vue des enfants de l’époque.

    L'occupation allemande : un autre point de vue....

    L'occupation allemande : un autre point de vue....

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  • Nous connaissons tous Oradour-Sur-Glane, ville martyr en France.

    La barbarie nazie n'avait aucune limite : ce petit documentaire évoque une autre ville martyr en République Tchèque, Lidice.

    Pour en savoir plus :

    La commune de Lidice (Wikipedia) / histoire et documentaire

    Le massacre de Lidice (sur amazon prime)

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  • F comme Femmes dans la guerre : 1914-1945 de Carol MANNous avons tous des mères, des femmes, des épouses, des sœurs qui ont dû se battre au quotidien pour survivre.

    Si les femmes sont mineures sur le plan politique, elles le sont également en tant que « mères » ; c’est le père qui a toute autorité encore ! Durant la Première guerre mondiale, le pays a dû compter avec les femmes, puisque tous les hommes valides étaient partis pour le front… Les femmes ont pris alors le pouvoir qui leur était « abandonné » pour ensuite, à l’issue du conflit, reprendre leur place initiale : les femmes ont alors plus de devoirs que de droits !

    Et pourtant, les femmes ont été les premières a « encaissé » la défaite de 1940, l’humiliation des Allemands, les pénuries, et les restrictions de tout genre. Les femmes n’existent que par leur ventre : « travail, famille, patrie » est le slogan de Vichy.

    Et pourtant, des femmes se sont battues au côté des hommes.. elles ont aussi été « résistantes » de l’ombre, pour la plupart….

    Les femmes restent les grandes oubliées de l’Histoire.F comme Femmes dans la guerre : 1914-1945 de Carol MAN

    Qui se souvient des « héroïnes » ? Des femmes durant la Seconde Guerre mondiale, on parle souvent des « collabo », des « antihéroines » compromises avec l’ennemi… mais peu des résistantes.

    Faudra t-il également ajouter que de nombreuses femmes, à la Libération, n’ont pas souhaité se faire connaître en demandant une décoration ou bien un titre, estimant avoir tout simplement accompli un « devoir » : chapeau bas, mesdames…. Et je n’évoquerai pas ces femmes maltraitées, torturées et décédées en camps ; elles tombent dans le flot des anonymes, et pourtant...

    Vous allez me dire qu’il suffisait qu’elles sortent, qu’elles se révoltent… Avons-nous oublié le contexte de l’époque ? Il est difficile aujourd’hui d’imaginer que la Femme de 1940 est une ménagère, juridiquement dépendante de son mari, qu’elle n’a pas le droit de vote, qu’elle n’a pas le droit de travailler si monsieur ne le souhaite pas. La Résistance, pour ces femmes, signifie : franchir les portes de l’illégalité, de la clandestinité, se prévaloir de la « désobéissance civile ».

    J’imagine aisément mes grand-mères dans cette situation : il lui a fallu faire profil bas et subvenir aux besoins de la famille. Les grand-pères ont été déporté, et il a fallu coûte que coûte continuer à faire bouillir la marmite !

    Ce n’est pas un livre « féministe » en soi : il restitue la femme dans l’Histoire, à la place qui lui revient de droit !

    Pour en savoir plus :

    La place de la femme à travers les temps

    Les femmes jusqu’en 1960

    Association nationale des anciennes déportées et internées de la Résistance

    F comme Femmes dans la guerre : 1914-1945 de Carol MAN

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  • E comme (les) enfants des justes de Christian SIGNOLSous l’impulsion allemande, le gouvernement de Vichy a instauré une véritable répression des familles juives. La plupart d’entre nous a connaissance de la rafle du Vel d’Hiv. Des hommes, des femmes, et même des enfants ont été internés dans des camps d’où ils ne sont jamais revenus.

    Les « justes » sont des personnes de toutes conditions ou toutes origines qui ont, au péril de leur vie, sauvés des juifs de la persécution voire de l’extermination.

    Ce roman raconte l’histoire du couple Laborie, sans enfant, qui aide des réfugiés à passer la ligne de démarcation et qui héberge également des enfants juifs. L’écriture est si limpide et le récit si captivant, que j’ai dévoré cette histoire en deux jours. Elle fait écho au silence des enfants, victimes collatérales d’une guerre cruelle d’adultes fous et déchaînés.

    Virgile et Victoria font preuve d’une grande pudeur, d’une sensibilité exacerbée tant les enfants qu’ils accueillent sont attachants. Ce couple n’attend rien en retour de son humanité, ni argent ni remerciement.E comme (les) enfants des justes de Christian SIGNOL

    Cette douloureuse période de notre Histoire fait ressurgir le traumatisme des enfants cachés, déplacés, séparés loin de leur famille (et souvent orphelins), à qui l’on a demandé de changer de nom, d’oublier leurs parents, de nier leur religion…. Pour survivre. Ces enfants ont vécu des scènes de terreur et de violences ; ils ont du s’imprégner d’un nouvel environnement, ne plus aller à l’école, s’effacer pour subsister...se déconstruire pour ne pas mourir….

    Des personnages tendres et vrais. Un très bel hommage aux justes de notre nation. Ce récit ne vous laissera pas indifférent….

    Pour en savoir plus :

    Le traumatisme de l'enfant caché. Répercussions psychologiques à court et à long termes

    Le traumatisme des enfants cachés

    Les enfants cachés survivants de la Shoah

    Aide et sauvetage de la population Juive dans les départements de la Nièvre et de la Côte d'Or

     Psychologie des enfants cachés - Nathalie Zajde - maître de conférences 

    Lettres d’enfants cachés

    Enfants cachés pendant la guerre : François Szulman

    Prologue "Les enfants cachés de la guerre"Joseph Morana

    E comme (les) enfants des justes de Christian SIGNOL

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  • D comme DESABERSJ’ai fait la connaissance de cette auteure durant la première période de confinement. Gabrielle DESABERS est une bretonne contemporaine. Ses romans sont toujours richement documentés et les énigmes bien ficelées !

    Toujours à la recherche de lectures qui « collent » à la généalogie, j’ai dévoré de nombreux livres :

    Une découverte, c’en fut réellement une ! G. DESABERS nous fait voyager à chaque livre ! A chaque lecture, un fait réel historique s’y rattache et me permet d’apprendre et d’avancer. Quelquefois de comprendre…. Chaque enquête incite le lecteur à cheminer avec les personnages dans les méandres de leur histoire avec la grande Histoire.

    C’est toujours ce que j’explique aux généalogistes en herbe qui participent à mes ateliers : on ne peut délier l’histoire de nos ancêtres de celle de l’Histoire avec un grand H. Elles sont intimement liées. Point n’est besoin de dévorer des dictionnaires ou des essais pour s’enrichir (encore que !) mais des romans historiques et régionaux peuvent révéler certains points obscurs et nous amener à d'autres pistes de réflexion.

    J’ai dévoré les livres de Gabrielle DESABERS ; essayez, vous ne serez pas déçu !

    Pour en savoir plus :

    Gabrielle DESABERS, cette auteure que j’aime tant

    Sa page Facebook

    D comme DESABERS

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  • C comme Cris Ce roman, publié en 2001, se déroule pendant la Première Guerre Mondiale et fait entendre les voix des soldats du front et d'un médecin.

    « S'il n'y a pas de voix narrative, dans cris, c'est qu'il me semblait que c'était là la façon la plus juste de rendre la tourmente des tranchées. »

    Ce livre est "dur" à lire, tant on perçoit la souffrance des hommes, au travers "des bouts de bois entre les dents (...), le râle bas et continu de tous ces pauvres gars entassés dans le mouroir".C comme Cris

    Le style est limpide et l’on discerne aisément ce « peuple de boue », le regard vide, le visage hirsute de vagabonds armés, « aux démarches traînantes et courbées de chiens malades (...) des termites ensevelis sous la terre .»

    C'est un livre bruyant, qui ne peut laisser indifférent. Outre ces cris aiguës, ces appels animaux de détresse ou bien ces hurlements de victoire, les bruits sont assourdissants des obus qui brûlent la chair et retournent la terre, du crépitement des fusils aux explosions de souffre, du tir des mitrailleuses au vacarme du pilonnage.

    Et puis, il y a « l'homme-cochon, le fou nu, le tueur à la baïonnette (…) la bouche hurlante du front » qui, par ses cris d’écorché du champ de bataille, déchire la nuit.

    IL y a également le bruit de ce train, « manège infernal du cauchemar », qui emmène les soldats loin des tranchées vers Paris, vers « le rire titan des filles ». 

    C comme CrisAu milieu de ce tintamarre de perdition, personne ne se regarde, chacun reste concentré sur sa peur... Jusqu’au moment où les tympans ne sifflent plus ; les soldats sont noyés dans un silence épais, hantés par une multitude de voix, qui les rendent sourds.

    Se mordre les lèvres pour ne pas pleurer, trembler de tout son corps et ne pas hurler : mourir par les obus ou finir en « singe épileptique » un soldat au cerveau grillé par les horreurs du front. Les hommes ont la trouille au ventre, mais ils avancent.

    Les trous d'obus sont remplis de vase ; après le silence, ce sera la grande charge des hommes….

    "Cris" est un livre cru, vrai, qui vous ouvre les viscères à coup de couteau et taille dans la chair à vif des lambeaux de douleur...

    Pour en savoir plus :

    La première guerre mondiale (Gallica)

    Queues de cochon

    Les tranchées

    C comme Cris

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  • B comme Berty AlbrechtBerty est l'une des deux femmes inhumées dans la crypte du Mémorial de la France combattante au mont Valérien, une femme résistante, féministe et profondément antifasciste. L’autre résistante est Renée Levy, guillotinée par les nazis le 31 août 1943 à Cologne.

    Lorsque l’on parle de résistants, on pense habituellement aux hommes et pourtant….B comme Berty Albrecht

    Née en 1893 dans un milieu aisé et protestant, Berty Wild est une femme de terrain, qui ne se sent pas à sa place dans une vie de famille bourgeoise.

    En 1912, elle obtient son diplôme d’infirmière et très vite met ses compétences aux services des soldats blessés de la 1ère guerre mondiale auprès de la Croix Rouge.

    En 1918, elle épouse le banquier Frédéric Albrech, qui lui offre une vie luxueuse et part vivre entre les Pays Bas et l’Angleterre ; de cette union naîtront deux enfants, Mireille et Frédéric.

    Très rapidement, elle s’intéresse aux problèmes sociaux, à la condition féminine et rencontre de nombreux intellectuels. Elle commence à « déranger », alors elle quitte Londres et son mari, qui pourtant lui assurera une existence cossue.

    En 1931, elle rentre à Paris et se lie avec Victor Basch, professeur à la Sorbonne et président de la Ligue des droits de l'homme.

    B comme Berty AlbrechtDès 1933 elle crée la revue « Le problème sexuel » , un journal féministe qui s’attaque aux droits des femmes, contraception et avortement, alors interdit par la loi.

    Vichy bafoue toutes les libertés ; le fascisme ne fait que monter en puissance, et Berty accueille en France ses victimes : juifs, opposants politiques aux nazis ou républicains espagnols poursuivis par le régime de Franco.

    Parallèlement à son engagement militant, Berty s’affirme professionnellement en devenant « assistante sociale »

    Et c’est tout naturellement qu’elle met ses compétences aux services des évadés durant la Seconde guerre mondiale qu’elle aide à passer la ligne de démarcation.

    Officiellement Berty travaille pour le Ministère du Travail de Vichy et depuis 1941 elle est installée à Lyon où elle est chargée de régler le problème du chômage féminin : elle ouvre donc des ateliers de couture, où elle exerce - sous couvert - ses activités intenses au Mouvement de Libération Nationale d’Henri Frenay  ; elle va réussir à mettre en contact les résistant de la zone libre avec ceux de la zone occupée et elle va créer un service social pour les résistants ; et ceci au mépris de tous les dangersB comme Berty Albrecht  et au péril de sa vie.

    Dans la tourmente de l’Occupation elle deviendra le chef d’état-major au sein du mouvement Combat. Sa notoriété n’échappe pas au système répressif qui tente de la traquer.

    Arrêtée en janvier 1942, elle est relâchée puis arrêtée une seconde fois en mai et internée à Vals-les-Bains, prison d’état pour les opposants au régime de Vichy. Simulant la folie, elle est internée à l’hôpital du Vinatier de Bron où un commando de résistants parvient à la libérer.

    Sourde aux appels à la prudence de ses amis qui lui conseillent de quitter la France, elle s’engage dans la clandestinité avec le commando de Frenay ; elle est de nouveau arrêtée par la Gestapo le 27 mai 1943 à Mâcon (Saône-et-Loire).

    Après 3 jours de tortures, à bout de force et craignant de parler, Berty décide de se donner la mort en se pendant dans sa cellule.

    Ce livre m’a intimement convaincu que les femmes avaient toutes leurs places dans la Résistance ; même, si elles ne combattaient pas toutes comme Berty, elles résistaient à leur « façon » : en vivant, en faisant cuire la marmite, en observant, en sabotant quelquefois….en occupant le terrain.

    Pour en savoir plus :

    Musée de la Résistance

    Berty Albrecht, résistante, féministe et marseillaise

    Vivre au lieu d’exister

    AJPN – Berty Albrecht

    Le 23 décembre 1942, Berty Albrecht s’évade du Vinatier

    B comme Berty Albrecht

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