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Deux tranches de vie se déroulent en parallèle, séparées par le temps et l’Histoire mais réunies par d’étranges coïncidences.
Paris, juillet 1942 : Sarah, une petite fille de dix ans, est arrêtée avec ses parents au milieu de la nuit. Paniquée, elle met son petit frère Michel à l'abri en lui promettant de revenir le libérer dès que possible...
Paris, mai 2002 : Julia, une journaliste américaine installée en France depuis 20 ans, doit couvrir la commémoration de la rafle du Vél d'Hiv.
Soixante ans après, son chemin va donc croiser celui de Sarah, et sa vie ne sera plus jamais comme avant...
Ce livre est un roman bouleversant…. C’est l’histoire de deux familles liée par un terrible secret. C'est également l'évocation d'une des pages les plus sombres de l'Occupation : la délation, la « marque du mal », la peur bien légitime des Parisiens, mais aussi la solidarité.
Mélange d'événements anciens et contemporains, cette narration est un suspense tel que je n’ai pu lâcher mon livre avant la dernière page. Ce récit rend hommage aux victimes de la barbarie nazie, et rappelle la déportation des enfants, traumatisés à vie. Elle s’appelait Sarah, mais personne ne sait qui elle était….
Journaliste franco-britannique, Tatiana de Rosnay est un écrivain et scénariste contemporain. Pour l’écriture de ce roman, elle a reçu
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le prix Gabrielle-d'Estrées en 2007
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le prix des lecteurs de Corse en 2008
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le prix Chronos - Catégorie Lycéens en 2008
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Prix du Livre de poche - Catégorie Le Choix des libraires en 2008
Les derniers témoins de la rafle du Vel d’Hiv
La rafle du Vel d'Hiv, le 16 juillet 1942 | Archive INA
Au cœur de l'Histoire: La rafle du Vél d’Hiv (Franck Ferrand)
Histoire d'un lieu : le Vélodrome d’Hiver
16 juillet 1942 - Vélodrome d'Hiver
Camp de Beaune-la-Rolande (AJPN)
Histoire : découverte d'un film tourné en 1941 dans le camp de Beaune-la-Rolande
Des vestiges du camp de Beaune la Rolande restaurés par le Cercil
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Joseph est né le 8 juillet 1919 à Paris ; c’est un petit bonhomme heureux qui vit entre sa mère, plumassière, sa grand-mère qui perd la tête, ses copains du foot et les gens du faubourg. Mais la vie va se charger de lui voler son innocence et sa jeunesse….. Son univers de « titi parisien » bascule le jour où sa mère disparaît et sa grand-mère est internée à Saint-Anne, où il devient pupille de l'État, un État qui a résolument mis en place tout un système de « protection de l’enfance », dont les bonnes intentions sont pavées de cruauté mais aussi de profit.
L’histoire de ce petit garçon est bouleversante ; l’auteure Véronique Olmi nous invite à suivre l’itinéraire d’un gosse de 7 ans, qui a perdu son père à la fin de la guerre 14-18 puis sa mère victime d’un avortement clandestin qui a mal tourné. Ce livre est déchirant, criant de douleur, brutal, violent, vivant…. Et pourtant, je ne l’ai pas lâché avant de connaître la fin !
Joseph, « il est simplement d’une autre espèce, l’espèce de l’Assistance, il est orphelin comme on est blond, riche, boiteux, ou fille de directeur. »
Au travers de ce récit, Véronique OLMI nous raconte l'histoire de jeunes enfants orphelins, incarcérés dans des bagnes pour enfants dans la première moitié du XXe siècle ; le «redressement» et le travail à outrance, jusqu’à l’épuisement total, remplacent éducation et culture ; les enfants sont asservis à des travaux harassants dans les champs ou à la blanchisserie, anéantis, esclavagés et soumis aux tortures les plus variées ; et Dieu sait que leurs geôliers ont de l’imagination pour contraindre et déshumaniser...
Les sœurs, parlons-en, elles n’ont pas leur pareil pour débusquer et dénoncer les petits colons : « les fautes de la semaine s’accumulent, celles de chaque famille sont notées, et tous les matins, avant leur départ pour l’atelier, on rassemble les colons et chaque chef d’atelier fait son rapport au surveillant-chef : désordre, paresse, bavardage, chant, parole immorale, insubordination, échange de bérets, possession de tabac, vol, guet, maraudage… Tout est consigné. »
De la prison de la Petite Roquette à la colonie pénitentiaire de Mettray, Joseph va connaître l’horreur, et le mot est léger. « Il a appris à laver le linge, à manier le fusil, à se battre, à supporter le froid, la faim et la bêtise, le règlement absurde, la loi des hommesqui se placent sous la loi d’un Dieu vengeur. »
« Joseph doit faire le salut militaire à chaque fois qu’il croise un supérieur, mais il s’y perd : directeur, sous-directeur, inspecteur, aumônier, prévôt du quartier, surveillant général, surveillants-chefs, surveillants, chefs de famille, chefs d’atelier, frères ainés… Qui n’a pas quelqu’un au-dessus et au-dessous de lui ?
Il y a les caïds aussi, bien sûr, pour compléter la hiérarchie. Mais les mères, les grands-mères, les sœurs, sont invisibles évidemment, et on en parle comme des filles perdues, des putains, des bonniches et des hystériques. Ici comme en Picardie, se dit Joseph, elles sont comme Dieu : on ne les voit jamais mais elles sont partout, et on y pense tout le temps. On ne pense qu’à elles. »
De la fin de la 1ère guerre mondiale jusqu’à la montée du nazisme en passant par les victoires du Front Populaire, l’auteur nous entraîne avec brio dans ce Paris d'entre-deux guerres, la vie nocturne d'une capitale cosmopolite, bruyante, vivante, avec ses clubs de jazz, ses cabarets, ses spectacles de music-hall. Au sortir du bagne, Joseph reste enfermée dans son carcan ; les traumatismes sont profonds et rendent compliquée la réadaptation à la vie extérieure.
Et même si son enfance a été saccagée et mise à mal, Joseph entrevoit peu à peu le bout du tunnel ; la résilience amène une petite note porteuse d’espoir quand bien même le spectre de la seconde guerre mondiale pointe le bout de son nez.
Pour en savoir plus :
La Petite Roquette, la prison des enfants maudits
Le scandale de Mettray (1909) : le trait enténébré et la campagne de presse
La colonie agricole de Mettray
Au sujet des décès des enfants de la colonie agricole et pénitentiaire de Mettray en Touraine (Histoire pénitentiaire et justice militaire)
Ancienne colonie agricole et pénitentiaire à Mettray (Carte des monuments historiques français)
Cartes postales « les colonies »
Le Journal des débats salue ainsi le système éducatif de la colonie , présenté comme un modèle du genre (Retronews)
La chasse à l’enfant – Jacques Prévert
« Bagnes d’enfants » (Ministère de la Justice)
De l’isolement aux « bagnes pour enfants » : l'impitoyable justice des mineurs française (National Geographic)
Cirques, hippodromes et pantomimes (Gallica)
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Tout commence dans la vallée de la Bruche, berceau de la famille DEIBER….. mais pas que, puisque la famille SIAT y a également élu domicile depuis des centaines d’années, et depuis bien plus longtemps que ma famille !
D’abord, il y a le père, Joseph SIAT, qui grâce à son grand-père maternel, adjoint du régisseur des forêts, a appris à aimer ces forêts de résineux, ces sentiers odorants et cette flore typique du massif alsacien.
Son grand-père paternel, Nicolas, est le petit frère de Françoise, mon aïeule lointaine...
A la Révolution, Joseph a épousé Thérèse et a ainsi rejoint la grande famille des meuniers de la région.
En 1818, il a déjà 53 ans lorsqu’il se lance dans l’achat d’un moulin à grains, à Oberhaslach au bord de la rivière Hasel. Son fils ainé, Joseph 27 ans, meunier de profession, l’aide de son mieux.
En 1824, Joseph-père installe donc une scierie en amont du moulin et Thérèse gère les finances ; comme beaucoup d’épouse, elle est une pièce maîtresse de l’entreprise. De 1831 à 1855, Joseph exerce la fonction de maire dans la petite ville d’Oberhaslach.
Son fils cadet, Florent, reste sur Urmatt et fait progresser la scierie familiale. En 1823, il épouse la fille du maire d’Urmatt, Marie Anne SCHULLER. Les mauvaises langues pourraient dire qu’il a pu obtenir ainsi des « facilités » pour l’entreprise, mais le métier est dur, très dur et Florent ne ménage pas sa peine…. Nous sommes bien loin des 35 heures !
La scierie d’Urmatt prend de l’ampleur d’autant plus que Jean-Philippe, le 5ème enfant de Florent prend les rennes de l’entreprise. Oberhaslach, puis Niederhaslach ne sont que des « succursales ». Les technologies s’accélèrent….
En 1877, alors que l’Alsace est abandonnée aux Allemands, la scierie brûle, mais la famille SIAT a des ressources et ne se laisse pas abattre ; ce sont bien des Alsaciens fidèles à leur réputation de travailleurs : ils ne lâchent rien et tout sera reconstruit !
Mais la pugnacité a des limites ; cette scierie restera la propriété de la famille SIAT jusqu'au violent incendie de 1934 qui la détruisit ainsi que ses dépendances.
Elle ne fut jamais reconstruite mais tous les salariés purent rejoindre le scierie familiale d'Urmatt.
Descendants ou pas, la famille SIAT a donné deux maires à Oberhaslach : Joseph SIAT de 1831 à 1855 et Joseph SIAT de 1917 à 1919...
La famille SIAT est devenue « le groupe SIAT »
Aujourd’hui encore, résident des familles DEIBER et SIAT sur les 3 communes d’Oberhaslach, Niederhaslach et Urmatt.
Au stade de mes recherches - je n’ai pas encore fait de cousinade - je n’ai pas trouvé de liens directs entre les deux familles depuis Françoise SIAT. A ma connaissance, le seul lien réel qui existe est notre prénom !
Mais je garde espoir d’aller faire un jour un voyage généalogique dans cette superbe région et de fouler, enfin ! la terre de mes ancêtres.
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Une énigme bien compliquée.... pour laquelle j'ai retrouvé les parents de Jules, mais sans grande conviction....
En 1881, un spahi avait épousé, à Oran, Asuncion PASTOR.
Oran est une ville d’Algérie ; il me faut donc rechercher l’acte de mariage datant de 1881 dans les archives en ligne : Les ANOM
Je retrouve aisément l’acte de mariage 19 novembre 1881 sur lequel je peux lire les informations suivantes :
- Jules CASTELLAN, âgé de 29 ans, est né le 19 novembre 1852 à Choisy Le Roi (donc département 94 aujourd’hui), naissance attestée par un acte de notoriété à défaut d’un acte de naissance, dressé le 24 septembre dernier, homologué le 4 octobre suivant par urgence du Tribunal civil d’Oran,
- Jules est le fils majeur, domicilié à Oran, de Albert James CASTELLAN présumé décédé à Paris le 10 juin 1871, et de « dame » Marie MACABEE CASTELLAN, rentière, demeurant à Montmorency (donc département 95 aujourd’hui)
- la future épouse est « demoiselle » Asuncon PASTOR, âgée de 18 ans, est née le 08 août 1863 et est domiciliée chez ses parents
- elle est la fille mineure des époux Francisco PASTOR, propriétaire et de Manuela MACIA
- les 4 témoins :
- Henri PAQUETET, 29 ans, employé au chemin de fer
- Giacomo Antonin VICENTE, 48 ans, négociant
- Joseph VINCENT, 48 ans, négociant
- François Louis Léon DUPTUY, 39 ans, lieutenant de gendarme.
J’ai alors poursuivi mon investigation :
- je n’ai pas retrouvé l’acte de naissance de Jules dans les AD94,
- je n’ai trouvé aucune trace du décès de son père (TD AD 75) sur les 20 arrondissements,
- pas plus de résultat dans les AD 95 pour le mariage de ses parents….(TD de 1843-1852)
- Par contre, sur FILAE, j’ai trouvé la filiation de MACABEE Marie, mère de Jules (arbre à gauche).
Je reviens à mon énigme : que signifie « l’auteur de ses jours » ? Il s’agit d’une expression littéraire désignant le père, la mère. Par conséquent il s'agit de trouver le nom et le prénom de Jules ainsi que les lieux de naissance et de décès de ses parents.
Toujours sur FILAE, j’ai pu retracer une partie de l’arbre familial :
De ce fait, j’ai pu retrouver l’acte de naissance de la mère de Jules, MACABEE Marie Thérèse, née à Avignon le 29 août 1822 (AC Avignon n°776 page 453).
Légitimement, je recherche le père de Jules qui doit porter le nom de CASTILLAN, à moins qu’il ne porte le nom de sa mère s’il est un enfant illégitime…. Quoiqu’il en soit, Jules présente un acte de notoriété qui doit pourvoir remplacer son acte de naissance (??) ; la ville de Choisy-le-Roi a subi de lourdes dégradations lors de la guerre de 1870, ce qui « pourrait » expliquer que l’acte n’ait pas été retrouvé : simple supputation…
Lorsque j’ai des difficultés pour trouver un ancêtre, je croise toujours mes données entre GENEANET et FILAE. Outre le fait que j’ai trouvé de très nombreux CASTILLAN, je suis tombée sur une fiche GENEANET : Albert de Montry qui « pourrait » être le père – ou le géniteur – de Jules.
Je m’empresse alors de vérifier cette information sur FILAE qui m’informe de la date de décès d’Albert ; je retrouve aisément l’acte dans les AD75 (acte n°2081) ce qui me renseigne sur le lieu de naissance : Dijon. Dans les archives des Côtes d’Or, je tombe sur un acte déclarant un enfant né de parents inconnus…..
J’ai passé de nombreuses heures de recherches pour trouver les parents de Jules CASTELLAN, enfant naturel :
La mère de Jules : Marie Thérèse MACABEE CASTELLAN ; elle est née le 28 août 1822 à Avignon (Vaucluse) et est décédée le 13 octobre 1916 à Montmorency (Val d’Oise).
Le père de Jules : Albert De Montry est né le 24 juin 1810 à Dijon (Côte d’Or) et décédé le 29 mai 1873 à Paris 10ème.
La recherche n’a pas été aisée, mais je pense avoir trouvée la bonne filiation. Je mettrai la « correction » dans les commentaires, dès sa sortie dans la Revue Française de Généalogie.
Pour en savoir plus :
Actualités du patrimoine (ville de Choisy le Roi)
Fiche Geneanet de Marie Thérèse MACABEE CASTELLAN
Fiche Geneanet d’Albert DE MONTRY
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Au hasard de mes surfs sur le web et notamment sur Facebook, j’ai trouvé l’idée intéressante d’un internaute : n’ayant pas – voire peu – de photos de ses ancêtres, il a décidé d’apposer sur son arbre généalogique le blason de la commune de naissance de chaque personne.
Se pose alors la question : blason ou armoiries ? Quelle différence existe-il ?
- Une armoirie est un emblème, un dessin, choisi pour représenter une famille ou une communauté ; l’écu est la forme de base
- Le blason est la forme codifiée et scientifique de décrire tous ces emblèmes que ce soit à l'écrit ou à l'oral.
Pour ma part, je parlerai plus volontiers de blason des communes.
Par conséquent, pour mes ancêtres directs, je garde mes « vignettes » et pour les collatéraux, j’accollerais le blason (en forme d’écu) de leur commune de naissance.
Me voici donc partie à reprendre chaque ancêtre pour y ajouter le blason de sa commune de naissance ; je m’aperçois très vite que chaque branche comporte des couleurs dominantes. Mais à quoi correspondent ces couleurs et que représentent-elles ?
On distingue :
- les métaux
- le jaune pour l’or : noblesse, intelligence, vertu, prestige
- le blanc pour l’argent : sagesse, richesse, pureté
- les émaux
- le bleu pour l’azur : fidélité, persévérance, loyauté
- le rouge pour « les gueules » : amour, passion, désir de servir sa patrie,
- le noir pour le sable : tristesse, humilité et le diable
- l’orange pour l’aurore
- le marron pour le tenné
- le vert pour le sinople : liberté, joie, espoir, honneur, santé et fertilité
- le violet pour le pourpre : pouvoir suprême, largesse, souveraineté
Bien évidemment tout ceci n’est qu’une ébauche ; il va me falloir creuser « un peu »…. et me documenter.
Côté lecture, je continue mon Challenge 2022 et espère bientôt arriver au 1er palier des 15 livres (on y croit !) ; ce qui me fait moins de 4 livres « entiers » par mois, sans compter les magazines et divers écrits trouvés sur les blogs.
Si la lecture, c'est passionnant, faire des trouvailles, c'est encore mieux ! Concernant l'énigme de la Revue Française de Généalogie, je n'ai pas avancé autant que je le souhaitais, mais je m'y attelle.... et vous ?
Pour en savoir plus :
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Voici des actualités glanées ça et là,
des articles repérés sur des blogs..
EVENEMENTS
Découvrez une exposition consacrée aux tranchées pendant la Première Guerre mondiale
Tamara de Lempicka : garçonne intrépide et artiste art-déco (Retronews) - du 2 mars au 10 juillet 2022 / Exposition au Musée du Luxembourg
Si vous êtes joueur, vous serez ravis que les énigmes de la RFG aient repris ! Voici une nouvelle énigme : un spahi brouillé avec sa famille parisienne
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LOGICIEL
Heredis 2022 a apporté un nouveau type de livre
Geneatique : le dictionnaire des données, une liste récapitulative des informations saisies
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GENEALOGIE : mode d’emploi
Antisèche - Généalogie en Hongrie (Geneafinder)
Un effet collatéral bénéfique du projet Socface pour les Deux-Sèvres (RFG)
Un inventaire détaillé sur les officiers du roi (RFG)
Bulletin général des amicales d’institutrices et instituteurs de France et des colonies de 1901 à 1920 (Généalomaniac)
Nouveau site et nouvelles fonctionnalités pour les Archives de l’Indre (RFG)
Un ancêtre réquisitionné pour le STO ? (Généalogie Archives et Cultures)
Nouveaux registres en ligne pour l’AP-HP (RFG)
Mise à jour de Corail Net (cercle généalogique des Côtes d’Armor)
Les premières tables des propriétaires de la Vienne sont en ligne (RFG)
Les déclarations de grossesse sous l'Ancien Régime (AD du Lot)
Mémorial des parachutistes FFL et SAS (Généalomaniac)
Une quinzaine de généalogie par-delà les frontières (Geneanet)
Finistère : les recensements de 1836 à 1946 sont en ligne (RFG)
Ouverture des archives des procès impliquant Maurice Papon (AN)
Généalogie en Vendée (Généalogie Pratique)
Généalogie dans les Alpes de Hautes Provence (Généalogie Pratique)
Sites et documents d’aide à la transcription de l’allemand ancien (CGA)
Esclavage en Martinique (base de données)
La collection des plans du cadastre rénové des Yvelines complétée (RFG)
Les nouveautés des Archives vendéennes (RFG)
Service historique de la Défense : de nouveaux inventaires en ligne
Inventaires des fonds communaux des Côtes-d’Armor (RFG)
Les Archives de La Rochelle mettent en ligne leur base de données documentaire
Alsaciens et Lorrains à Paris durant la guerre de 1870 (Généalogie Alsace)
Le recensement américain de 1950 est en ligne (RFG)
Mise en ligne de l'inscription maritime à Lorient en 2022 (RFG)
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DES SITES, DES BLOGS et aussi des histoires….
Le général Boulanger, ancêtre du « populisme » ? (Retronews)
Les Archives des Yvelines proposent de découvrir sur leur site web les dossiers numérisés de deux grandes affaires criminelles des débuts du XXe siècle, Landru et la bande à Bonnot.
La mobilité dans un village de la Brie (Persée)
Siège de Paris, explosion, nucléaire : cinq anecdotes sur les forts militaires de Seine-Saint-Denis
Alimentation et population rurale en Périgord au XVIIIe siècle (Persée)
Le brassage de la bière est longtemps resté une affaire de femmes (Geo)
Reconstituer l’ascension sociale d’un bourgeois au temps de Louis XIV : Geoffroy Petit, marchand mercier, directeur des Postes, intendant militaire puis seigneur de Nanteau-sur-Lunain ( le blog Paratge)
A près le naufrage : naissance et vie des mythes du Titanic (Retronews)
Languedociens et provençaux aux Iles de France et de Bourbon (Persée)
L’insalubrité sanitaire de Paris au XVIIIe siècle : l’étude de Mercier (Cultea)
Belleville, 1860 : quartier rebelle (Retronews)
Tenue correcte exigée : une histoire des scandales vestimentaires (Retronews)
Des pommes, des poires ou des prunes ? (L’arbre de nos ancêtres)
La violence dans les hôpitaux généraux bretons : l'exemple de Vitré et de Châteaubriant (1678-1724) (Persée)
Julien CHAUVEL et Julie LEROY, débitants de cidre rue de l’horloge à Dinan (L’Univers de Céline)
Notre-Dame de Paris : retour sur ses plus grandes périodes (Cultea)
1870 : La vie des Parisiens pendant le siège (Retronews)
Les nombreuses « souffrances de l'émigration bretonne » à Paris (Retronews)
11 avril 1961 : le procès d’Adolf Eichmann commence (Cultea)
Le jour où Nice devint française (Retronews)
Qui, quoi, quand, où ? À la recherche du Mousquetaire Karl (Généalogie Alsace)
1860 : Paris passe de 12 à 20 arrondissements (Retronews)
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DES PODCASTS, A ECOUTER
DES VIDEOS A REGARDER, SANS MODERATION….…
Le mur des podcasts : Mamy Francine
Top 9+ des podcasts sur la généalogie, l'histoire et la culture (Geneafinder)
Des pins et de la sueur – le camp de prisonniers de Buglose (France Culture)
Un décolleté absolument historique (Nota Bene)
Les "pitauds" furent-ils les ancêtres des gilets jaunes (France Culture)
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INSOLITE
Top 15+ des listes de personnes utiles et insolites en généalogie (Geneafinder)
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ET CE MOIS-CI je vous propose une lecture sur
Capturer une image d’acte depuis les archives
Créez votre propre frise chronologique (RFG)
Bonne lecture et belles trouvailles !
Et pour ne rien perdre de toute cette actualité, cliquez sur l’image ci-dessous
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Sur Facebook, il y a le pire, mais aussi le meilleur, mais il faut faire le bon choix ; je trouve souvent de magnifiques articles et j’avais envie de partager ceux-ci avec vous….. Merci à Histoire d’Apprendre (je vous invite d’ailleurs à vous y abonner !)
« La Pâque juive est une fête commémorant la libération du peuple hébreu ayant fui l’Égypte en traversant la mer Rouge.
La tradition chrétienne commémore la passion, « souffrance », du Christ : l’ensemble des évènements menant à la mort de Jésus par crucifixion et sa résurrection qui eurent lieu pendant les festivités juives. Nous parlons alors des Pâques chrétiennes.
Selon une légende orthodoxe, Marie Magdala se serait présentée devant Tibère pour lui reprocher la mort de Jésus et lui annoncer sa résurrection. Devant le scepticisme de l’empereur, elle lui montre un œuf qui se teint en rouge.
Dans la mythologie de nombreuses cultures et civilisations, l’œuf symbolise la création et la tradition de s'offrir des œufs au printemps remonte à l’Antiquité. Des œufs d’autruche peints ont étés retrouvés en Afrique australe et dans des tombes à Sumer. En Perse et en Égypte on s’offrait en guise de porte-bonheur des œufs de poule décorés en signe de renouveau. Dans le judaïsme l’œuf est le symbole du cycle de la vie. Dans la tradition anglo-saxonne, on faisait offrande d’œufs peints à la déesse Éostre d’où l’appellation Easter, en anglais. Dans le christianisme, l’œuf évoque la résurrection du Christ et sa sortie du tombeau.
Chez les orthodoxes, le premier œuf peint, en rouge vif, doit être pondu le Jeudi saint. La tradition veut que lors du repas de Pâques on brise la coquille de son œuf contre celui de son voisin de table en invoquant : « Christ est ressuscité ». Dans les églises orthodoxes, il y a souvent des œufs d’autruche suspendus devant l’iconostase.
En France, depuis le XVe siècle, on offre des œufs pondus pendant le carême catholique et on les décore pour les offrir à Pâques. Cette tradition se développe dans les cours royales et les familles bourgeoises. Louis XIV faisait bénir de grandes corbeilles d’œufs dorés qu’il distribuait aux courtisans. À la fin du XIXe siècle, le tsar Nicolas II offrait à sa famille des œufs de Fabergé, pièces d’orfèvreries en or et pierres précieuses.
Chez les catholiques, les cloches cessent de sonner à partir de Jeudi Saint, le jeudi qui précède Pâques, signe de deuil pour la mort du Christ, et elles sonnent de nouveau le jour de Pâques. On dit que les cloches sont parties à Rome et qu’elles reviennent chargées d’œufs en chocolat.
Dans la culture protestante, c’est le lapin de Pâques, symbole de fécondité antérieur au christianisme, qui apporte les œufs.
Pâques est célébré le dimanche qui suit la pleine lune de printemps. L’équinoxe de printemps étant le 21 mars, Pâques est toujours fêté entre le 22 mars et le 25 avril ».
IL existe des œufs pour tous les goûts ; nos ancêtres avaient déjà beaucoup d’imagination… Mais ceux que je préfère, ce sont les œufs de Karl Fabergé. Des goûts de luxe, me direz-vous, et alors !
« Pierre-Karl Fabergé naquit le 30 mai 1846 à Saint-Pétersbourg, fils d’un joaillier qui possédait son propre atelier. Après avoir passé quelques années à acquérir les pratiques de la joaillerie dans différentes villes d’Europe, il prit en 1872 les rênes de l’atelier de son père et à partir des années 1880, commença à fournir la Cour impériale de Russie. Il sut vite gagner la faveur de la noblesse russe en accordant des services d’estimation, de réparation et de restauration des objets de joaillerie à titre gracieux au musée de l’Ermitage.
La fameuse collection des œufs de Pâques de Fabergé fut créée sur commande des empereurs de Russie et comptait 54 œufs à l’origine. L’empereur Alexandre III décida en 1885 d'offrir à sa femme un oeuf de Pâques et fit appel au joaillier. L'œuf renvoie à une tradition païenne de célébration du renouveau de la nature au printemps, tradition associée par la suite à la résurrection du Christ à travers les œufs de Pâques. L'impératrice Marie fut tellement enchantée par cet œuf que Fabergé devint « orfèvre par nomination spéciale à la couronne impériale ». Un ou plusieurs œufs furent désormais commandés chaque année, Fabergé ayant une totale liberté de création pour les commandes des œufs impériaux de Pâques. Leurs dessins et modèles deviendront plus complexes et selon la tradition, pas même le tsar ne savait quelle forme ils allaient prendre : la seule obligation était que chacun devait contenir une « surprise » rappelant l'histoire de la famille impériale.
Lors de la révolution de 1917, les ateliers Fabergé furent nationalisés et convertis en fabriques d'armes de guerre. Une partie de la collection des œufs impériaux fut vendue à l'étranger afin d'obtenir des devises. Rassemblés par l'éditeur américain Malcom Forbes une douzaine de ces œufs seront revendus ensuite par ses héritiers à l'homme d'affaires russe Viktor Vekselberg qui acquit l'ensemble de la collection pour 100 millions de dollars afin de « rendre à son pays l'un de ses trésors les plus vénérés ». Transportée en Russie, cette collection est exposée depuis novembre 2013 à Saint-Pétersbourg au Palais Chouvalov dans lequel est ouvert le musée Fabergé.
Pierre-Karl Fabergé mourut le 24 septembre 1920 à Lausanne où il s’était exilé avec sa famille. »
Pour en savoir plus :
Pierre-Karl Fabergé (Geneanet)
Oeufs de Pâques (Les) : venus d’Orient ? (La France Pittoresque)
Le Musée Fabergé à Saint-Pétersbourg
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Paris, Automne 1830. Valentin Verne, jeune inspecteur du service des mœurs, est muté à la brigade de Sûreté fondée quelques années plus tôt par le fameux Vidocq. Nommé pour élucider une série de morts étranges susceptible de déstabiliser le régime, Valentin n’en demeure pas moins un personnage surprenant aux méthodes d’investigation avant-gardistes ; féru de chimie et de médecine, cultivant un goût pour le mystérieux et l'irrationnel, ce policier solitaire sait décrypter les codes d’un nouveau type de criminalité, qui fait fureur sous la Monarchie de Juillet.
Mais qui se cache derrière ce visage angélique où perce parfois une férocité déconcertante ? Qui est réellement ce Valentin Verne, obsédé par la traque d'un criminel insaisissable connu sous le seul surnom du Vicaire ? Qui est le chasseur, qui est le gibier ?
Dès les 1ères pages j’ai eu l’impression de basculer dans l’univers de « From Hell » célèbre film américain retraçant les meurtres de Jack l’Éventreur. Nous ne sommes pas dans les bas-fonds d’un Whitechapel londonien, mais bien dans les bas-quartiers d’un Paris encore sous le choc des Journées révolutionnaires. L’intrigue est tout aussi prenante que l’histoire est richement documentée en faits historiques réels. On se laisse très vite embarquer dans les méandres d’un Paris glauque, aux ruelles sordides, un Paris poisseux à la Eugène Sue.
Pour en savoir plus :
Quais du Polar 2021 - Entretien avec Éric Fouassier
« Cet homme si multiple et si divers » : Orfila et la chimie du crime au xixe siècle (Cairn)
Les eaux de Paris, 4 : 1880. La commission des odeurs
La chapelle expiatoire à Paris
Portail de Paris (WikiGenWeb)
Histoire de la prison de La Force
Brève histoire des prisons de Paris
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Voici une nouvelle énigme avec un grand nombre d'indices à exploiter et quatre réponses attendues.
Brouillé avec sa famille parisienne, un ancêtre, s’était embarqué pour l’Algérie, où il s’était retrouvé dans un régiment de spahis.
En 1881, il avait épousé, à Oran, Asuncion PASTOR, après avoir dû produire un acte de notoriété. Sachant qu’il avait été baptisé le 2 mai 1854, trouver son identité complète et les date et lieu des obsèques de l’auteur de ses jours (obsèques auxquelles avait assisté – entre autres – Émile de Girardin).
Vous avez jusqu'au 20 avril 2022 pour relever ce défi et trouver
- son nom
- son prénom
- La date des obsèques de l'auteur de ses jours
- Le lieu des obsèques de l'auteur de ses jours
Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais je trouve cette énigme bien compliquée….. belles trouvailles !
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En effectuant des recherches sur la commune d’Oberhaslach – parce que les archives de cette mairie n’a jamais répondu à aucun de mes messages ! - j’ai trouvé sur internet une scierie au nom de SIAT.
Il s’avère que dans une branche paternelle ce patronyme apparaît…. SIAT Françoise : qui est-elle ?
SIAT Françoise est mon numéro 263. Grâce à Geneanet, j’ai pu calculer le lien de parenté que j’ai avec cet ancêtre : « Françoise SIAT est une ancêtre à la 8e génération ».
Au stade de mes recherches, je peux dire qu’Émile Deiber est le 1er ancêtre à avoir quitté son Alsace natale à la suite de l’invasion de l’Allemagne. Je suis donc partie ce trisaïeul pour en connaître un peu plus sur la famille SIAT.
Dans la commune d’Oberhaslach, les documents de recensement font surtout état de sabotiers, charbonniers, forgerons, charrons, gardiens de troupeaux et surtout de tailleurs de pierres. La famille Deiber était tailleur de pierres de père en fils.
Dans différentes sources, il est écrit que Joseph SIAT est à l’origine de la 1ère scierie d’Oberhaslach ; Françoise SIAT était alors une grand-tante de Joseph.
Il va me falloir davantage investiguer pour faire des rapprochements....et arriver à Urmatt.
Mes sources :
Siat, saga d’une famille de scieurs
L’histoire de la commune d’Oberhaslach
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Lorsque l’on a plus de 3000 ancêtres dans son arbre, il est tout-à-fait légitime d’envisager une « relecture », c’est-à-dire, pour certains d’entre vous : tout refaire !
En ce qui me concerne, je vais plutôt m’orienter vers une « introspection » : j’ai décidé de continuer mon arbre généalogique, par la branche paternelle alsacienne, que j’ai abandonnée depuis quelques temps. Cette branche est une valeur refuge que je ne peux expliquer ; mon malaise actuel vient peut-être d’une actualité angoissante, d’une peur injustifiée du lendemain, d’un cauchemar sans cesse renouvelé de racisme et de haine, d’une histoire qui ne tire jamais profit des erreurs du passé…
Quoiqu’il en soit, j’ai confiance : la psychogénéalogie va pouvoir me donner quelques élément de réponse. IL faut bien essayer de se rassurer et je ne suis pas d’une nature à me laisser submerger sans bouger !
Vous avez dû vous apercevoir qu’après un certain laps de temps sans faire de recherches, s’y remettre est « un peu » compliqué….
Pour cela, j’ai repris la lecture du Challenge AZ du Cercle de généalogie Alsacien. Chaque article va m’aider à rebondir sur des interrogations.
Et pour que mon cerveau reste toujours actif, je me suis lancée dans un nouveau logiciel : Ancestris....
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Voici des actualités glanées ça et là,
des articles repérés sur des blogs..
EVENEMENTS
Les évènements généalogiques à venir
Suivre les nouveautés des TéléArchives
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LOGICIEL
Généatique : mieux saisir sa généalogie
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GENEALOGIE : mode d’emploi
Les abréviations des registres matricules 1914-1918 - Film 196 (Archives et Culture)
Des cartes postales (AD 91)
Les antisèches étrangères de Geneafinder
Essonne : le recensement de 1946 est en ligne (RGF)
Un commerce dans la famille ? Imprégnez-vous des lieux grâce à RetroNews !
Les registres de catholicité de la Manche indexés (Filae)
Comment faire sa généalogie dans les Hauts de Seine (Généalogie Pratique)
Le fonds photographique Drouin mis en ligne à Belfort (RFG)
Les héros maritimes français de la première guerre mondiale
Nouvelles mises en ligne en Charente (RFG)
Généalogie dans la Somme : archives et ressources (Généafinder)
Inventaire des fonds des anciens combattants et victimes de guerre mosellans en ligne (RFG)
Inventaire B G 044 - Otages et détenus politiques - 1939-1952 (Genealomaniac)
Liste officielle n°4 des décédés des camps de concentration (Auschwitz, Lublin-Maidenek, Bergen-Belsen, Sachsenhausen, Natzweiller, Erich) (Généalomaniac)
Généalogie en Charente-Maritime : des archives utiles en ligne (Généafinder)
Une mort accidentelle dans la famille ? Découvrez ses circonstances dans RetroNews !
L’état civil de la Drôme complété sur Filae (RFG)
Les concessions du cimetière de Pontoise sont en ligne (RFG)
Les tables d’enregistrement (blog Hérédis)
Mieux exploiter les dépouillements généalogiques
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DES SITES, DES BLOGS et aussi des histoires….
« Le règne de la nuit désormais va finir ». L’invention et la diffusion de l’éclairage public dans le royaume de France (1697-1789)Prune Monsieur ou Opéra brûlé : les couleurs qui font fureur au XVIIIe (Plume d’Histoire)
Dior, 1947 : le triomphe du « New Look » ? (Retronews)
Les monuments aux morts, témoins des vivants (National Geographic)
Le bonheur, histoire d’une quête universelle (Retronews)
Les angevins à la Réunion (le blog Feuilles d’Ardoise)
Louis Lacan, percepteur ( le blog Jadis et Naguère)
Le suicide du résistant Pierre Brossolette (Retronews)
D’une pierre deux coups (GeneaScribe)
Syphilis : les ravages de la Belle endormie ! (Blog de Plume d’Histoire)
USA : encore un meurtre d'enfant résolu par la généalogie et l'ADN (RFG)
Un ancêtre au trou (blog Il était une fois…)
Florence Nightingale, l'infirmière qui a révolutionné l'hôpital (National Geographic)
Ebauche d'une autobiographie..Mireille Warschawski
L’histoire du chevalier d’Éon, espion de Louis XV transformiste (Retronews)
Victor Hugo, 1849 : discours enflammé en faveur de la paix universelle (Retronews)
1918 - Mes Parisiennes pendant la Grande Guerre (Becklivet – Destins d’ancêtres)
Nous sommes hantés par la mémoire de nos ancêtres (France Culture)
Mes recherches des ancêtres protestants (En quête d’aïeux)
Les coiffes de nos grand-mères (Murmures d’ancêtres)
Les dernières Bigoudènes en coiffes (YouTube)
Lorsque la loi sur les « aliénés » déclenchait une large controverse (Retronews)
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DES PODCASTS, A ECOUTER SANS MODERATION….…
La fabrique de l’histoire : Histoire de métiers (4 épisodes)
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Épisode 1 Résister à la technique ou la dompter ? Rares sont les métiers aujourd'hui dont les machines sont absentes : la technique s'est peu à peu insinuée dans toutes les activités ; la maîtriser est un atout majeur sur le marché de l'emploi. Déjà au XIXème, peut-on critiquer la technicisation des métiers sans être qualifié de rétrograde ?
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Épisode 2 Heurs et malheurs des métiers manuels : « Travailleur manuel », « ouvrier », « artisan », qui sont les travailleurs manuels ? Quand est née la distinction entre ceux qui travaillent de leurs mains et les autres, et à quoi sert-elle ? Peut-on vraiment tracer une ligne de séparation entre production manuelle et intellectuelle ?
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Épisode 3 L'empire des bureaux : Bureaucratie, bureaucratisation : deux termes pour deux processus politiques et sociaux essentiels et pourtant difficiles à cerner. Au XVIIème siècle, lorsque l'Etat se ceint de papier, c'est paradoxalement pour se rendre plus fort, plus inattaquable, mais aussi plus proches de ses voisins...
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Épisode 4 Les typos sur le carreau : Quatrième temps de notre série consacrée à l'histoire des métiers, c'est aujourd'hui l'heure du documentaire : sur les traces des typographes, ces aristocrates de la classe ouvrière, pratiquant un métier aujourd'hui en voie d'extinction.
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INSOLITE
On raconte que « la plus vieille maison de France est en Aveyron, construite au 13ème siècle et appartenait à une certaine Jeanne. Le rez-de-chaussée est plus petit que les étages car à l'époque, on ne payait des taxes que sur la zone des terrains occupés. La maison nous apprend que Jeanne était relativement aisée, car intégralement bâtie en pierre ». (Pour en savoir plus ici)
Les 4 plus anciennes maisons de France
Quoiqu’il en soit, la plus vieille demeure à Paris se situe non loin de la rue Volta, dans le quartier du Marais ; la maison du 51 rue de Montmorency a été construite par Nicolas Flamel en 1407 (pour lire la suite)
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ET CE MOIS-CI je vous propose une lecture sur le classement….
Apprivoiser le monstre de papier généalogique avec des classeurs, des cahiers ou des dossiers…..
En ce qui me concerne, très peu de papier, un classement essentiellement numérique et avec les numéros Sosa !
Bonne lecture et belles trouvailles !
Et pour ne rien perdre de toute cette actualité, cliquez sur l’image ci-dessous
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Au risque d’en faire sourire plus d’un, j’aime mes ancêtres.
Faire des recherches généalogiques, c’est très chronophage ! Mais j’adore ça et - comme Obélix je suis tombée dans la marmite ! - je ne pourrai plus vivre sans……
Depuis plusieurs semaines, je réalise de nombreux tutos pour mes « généalogistes en herbe », et je n’effectue plus de recherches. Je ne suis pas bien : il me manque quelque chose !
Mais pourquoi ? Pourquoi s’intéresser à des ancêtres, des gens morts depuis des dizaines, voire des centaines d’années ? C’en devient ridicule, et pourtant…. Oserai-je dire que c’est « viscéral » ?!
Faire un arbre, son arbre généalogique n’est pas uniquement aligner des patronymes les uns après les autre, c’est re-construire des histoires. Apprendre à connaître ses ancêtres, c’est étudier, comprendre sans jamais juger ; il est difficile de se plonger dans le contexte de l’époque et de faire abstraction de ses vieux réflexes féministes ! Il est compliqué de rester de marbre lorsque l’on découvre une enfant abandonnée et d’envisager toute la douleur d’une mère dans la détresse…..
Faire de la généalogie, c’est découvrir d’où je viens et vers où je vais….
Certes, au regard de mon âge, j’ai plus d’années dernière moi que devant, mais j’ai l’espoir de trouver quelques intrigues, restées cachées depuis longtemps ; nous avons tous des secrets dans nos familles, aussi ordinaires soient-elles.
Par exemple, la sœur de mon père a disparu à l’âge de 16 ans ; je ne l’ai jamais connue et peu en parlait ; je n’ai retrouvé ni acte de naissance, ni acte de décès. Je sais qu’elle a effectivement existé puisque je suis allée sur sa tombe lorsque j’étais enfant. Est-elle une ancêtre invisible dont les membres de la famille ont gommé l’existence ? Que s’est-il passé pour que personne ne veuille évoquer même son prénom ? Il me faudra sans doute du temps, mais je trouverai...
J’ai toujours été passionnée d’histoire et la généalogie me permet d’explorer toujours de nouveaux évènements et de satisfaire mon appétit de « savoirs ».
Dans ma branche maternelle, j’ai retrouvé des ancêtres « mineurs de fond » ; ma mère n’a jamais voulu m’en parler, comme si elle en avait honte. Alors j’ai découvert seule cet univers totalement inconnu pour moi. J’ai découvert des gens travailleurs, courageux mais blessés et quelquefois rebelles.
J’ai toujours été intéressée par les vieux outils et j’aimais beaucoup regarder mon père utiliser les outils de son propre père, cordonnier. Je ne savais pas, à l’époque, que mes ancêtres étaient tanneurs et mégissiers de père en fils. J’aurais tellement de questions à lui poser s’il était encore en vie…. Mais quand on a vingt ans, on ne sait pas…. On ne s’intéresse pas encore….
Et comme dans beaucoup de famille, on ne parlait pas.
Alors, je vais reprendre mon bâton de pèlerin et attaquer le 3ème étage de la pyramide de Maslow, ce besoin d’appartenance à une famille…. Je vais continuer mes explorations, sans toutefois avoir recours à la recherche d’ADN.
Et même, s’il est torturé, bancale, mais aux racines profondes et solides, aux branches noueuses et tourmentées, je ne l’aimerais pas moins ; il est ce que je suis aujourd’hui, avec sa force et mes faiblesses, sa générosité et mes colères ; il est mon histoire et le devenir de mes enfants….
Sources :
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J’ai terminé la semaine sur une projection (image ci-contre / cliquez pour voir) ; je vous invite également à visiter le site CINEAM (Archives audiovisuelles en Région Parisienne).
Retour d’actualités ou bien hasard ? Mes dernières lectures se sont portées sur la guerre 39-45, dont on a survolé l’histoire à l’école…. J’ai bien vu Nuit et Brouillard à mes 16 ans (et quel choc ! ), j’ai appris les batailles et les déportations, mais pas l’essentiel ; tenez, par exemple, aucun conseil de lecture, aucune orientation cinématographique…
J’espère qu’aujourd’hui, l’enseignement a « un peu » changé….
Alors pourquoi l’Histoire se répète toujours inlassablement ? Aurait-on oublié que les « bourreaux » sont toujours là ?!
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Ce week-end, j'ai terminé « Itinéraire d’un salaud ordinaire » de Didier DAENINCKX, un roman psychologique noir qui révèle, avec un humour froid et une distance glaçante, les aveuglements, les égarements et les silences de l'Histoire, et interroge sur le devoir d'obéissance d'un fonctionnaire abject.
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Demain, nous serons le 8 mars : journée de la Femme, enfin, plus exactement La Journée Internationale des Droits des Femmes ; à ma connaissance, cette célébration n’est arrivée en France qu’au moment des années « Mitterrand » alors que cette journée existe depuis beaucoup plus longtemps....
Pour célébrer cette journée, j'avais envie de rendre hommage à une femme d'exception, Charlotte Delbo.
Sources :
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Point de rue ni de place et encore moins d’allée Charlotte Delbo, mais une bibliothèque : au cœur de Vigneux-Sur-Seine, petite commune de naissance de Charlotte, la bibliothèque est accessible à tous, librement et gratuitement.
Charlotte Delbo est donc née le 10 août 1913 à Vigneux-sur-Seine (Essonne). Bien évidemment, j’ai retrouvé son acte de naissance dans les Archives Départementales de l’Essonne (AD 91 n°66 page 35/288)….
Elle est née au 40 avenue Henri Martin ; son père était charpentier en fer et sa mère sans profession.
Issue d’une famille d’ouvriers, Charlotte habiterait au 58 allée Georges Sand à Vigneux.
En 1932, elle adhère au mouvement des « Jeunesses Communistes » où elle rencontre Georges Dudach un communiste engagé comme elle. Le couple se marie à Paris le 17 mars 1936 (AD 75 n°158 page 27/31). Commence alors une étroite complicité.
Sténographe et secrétaire de Louis JOUVET, elle part en tournée avec lui en Amérique du Sud au début de la guerre. Elle rentre en France le 15 novembre 1941 pour participer à la lutte contre l'occupant, dans la clandestinité avec son mari Georges DUDACH, membre du réseau POLITZER.
Elle travaille pour le journal clandestin Les Lettres françaises. Mais le 2 mars 1942 Charlotte et Georges sont arrêtés.
Si Georges DUDACH est fusillé au Mont Valérien le 23 mai 1942, Charlotte est internée à la Santé puis à Romainville.
Elle est déportée à Birkenau (Auschwitz) le 24 janvier 1943 dans le convoi des « 31000 », avec Danielle CASANOVA, Marie-Claude VAILLANT-COUTURIER, Marie POLITZER, Hélène SOLOMON, cette « équipe de France » dont parlera Aragon dans le poème Le Musée Grévin, dans l'été 1943.
Une des 49 rescapées de ce convoi, Charlotte écrit ses souvenirs de déportation, notamment Le Convoi du 24 janvier 1943 relatant l'histoire des 230 femmes de ce convoi des « 31000 », convoi singulier de résistantes politiques à destination d'Auschwitz-Birkenau. « Nuit et brouillard », ce transport a son équivalent pour les résistants hommes dans le convoi des « 45000 » du 6 juillet 1942 pour Auschwitz.Déportée au camp de concentration de Ravensbrück, elle sera libérée le 23 avril 1945.
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Pour se donner du courage et ne pas sombrer dans la folie à la suite des traitements inhumains et épouvantables des camps, Charlotte se jure d’écrire une œuvre sur la déportation qu’elle a subie si elle en ressort vivante et en choisit même le titre “Aucun de nous ne reviendra ”, d’après un vers tiré de l’ouvrage de poèmes de Guillaume APPOLINAIRE.
Aussi pour s’occuper et faire passer le temps, elle fait des exercices de mémoire en se répétant mentalement d’anciennes pièces de théâtre. (...) Le passage des camps à la vie normale, la douleur d'avoir perdu son époux, choquée et traumatisée, Charlotte a pourtant tenu...
Pour ne pas sombrer dans la dépression et commettre l’irréparable, elle se fait soigner dans une clinique en Suisse et se lance dans la rédaction de son ouvrage : la thérapie par l'écriture.
Une manière pour elle d’expier sa douleur....
Charlotte reprend également son activité chez Louis JOUVET tout en vendant ses copies de manuscrits à des journaux. IL faut bien continuer à vivre....
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Charlotte Delbo mourut à Paris des suites d’un cancer du poumon en 1985. Elle repose au cimetière de Vigneux sur Seine.
Pour en savoir plus :
Charlotte Delbo, une vie de combats (France Culture)
Convoi du 24 janvier 1943, dit convoi des 31000
La biographie de Charlotte Delbo (PCF Vigneux sur Seine)
DUDACH Georges, Paul (Le Maitron)
Les œuvres de Charlotte Delbo (Wikipedia)
Les hommes et l’idéal dans l’œuvre de Charlotte Delbo (Cairn)
Charlotte Delbo (1913 – 1985) (BNFData)
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Etudiant en droit, Clément Duprest intègre les services de la police nationale en 1942. Il est intelligent et son sens aigu de l'observation va lui permettre de gravir rapidement les échelons au sein de la « brigade des propos alarmistes », en détectant les ennemis de Vichy, c’est-à-dire les juifs et les communistes. Commence alors la longue carrière d'un fonctionnaire pas tout-à-fait irréprochable.
*
Clément Duprest est un fonctionnaire au service de l’État, appliqué, obéissant, peu scrupuleux dans les enquêtes et les traques qu’on lui confie. IL se pose d’ailleurs peu de question lorsque son Supérieur déclare : « au moment choisi, le bien-fondé ou le mal-fondé de la mesure individuelle n’a pas à être discuté. (…) Les réseaux communistes y sont particulièrement nombreux. En plus de cette mission capitale d’assainissement, je souhaiterais de vous dressiez la liste de tous ceux dont le nom a été cité pour faits de nature terroriste. Qu’ils soient suspects, témoins, connaissances, parents des accusés,. Vous ferez en sorte qu’ils ne soient pas dirigés vers les centres primaires de traitement. Ils feront une petite halte dans nos bureaux avant de repartir vers l’Est d’où ils sont venus ».
Il s’applique dans ses activités de propagande au service de l’occupant ; qu’ils soient juifs ou bolchéviques, ce ne sont que de « misérables troupeaux de voyous, de dégénérés, de monstres, suant le crime crapuleux, la peur et la lâcheté... »
Pour chaque mission, il trouve un intérêt comme cette belle journée de juillet alors qu'il se dirige vers un trop célèbre stade parisien : « Il régnait une atmosphère bon enfant qu’accentuait la douceur de juillet. »
Il prend des notes, beaucoup de notes, sur la tranche des journaux, des tickets de métro, il fait des listes, remplis d’innombrables fiches ; mais il demeure prudent ne recopiant « qu’une partie de ces informations sur les fiches du service, soucieux de disposer de quelques bases de négociations en cas de retournement de conjoncture ». Il fait même des fiches sur sa femme Liliane et son fils Guy. Pourtant, il aura à se défendre de trahison et d’intelligence avec l’ennemi….. « Je n'ai fait qu'obéir aux ordres ».
Et comme beaucoup, il échappera à toute condamnation : la France a la mémoire courte….
C’est alors qu’il est envoyé pour deux mois dans le Protectorat, à Casablanca, pour « expliquer les bases du travail à des équipes locales, de leur apprendre les ficelles du métier... » Changement de décor avec la Ville Blanche, ses bidonvilles et ses « yaouleds », des enfants-voyous, sans foi ni loi qui envahissent les quartiers européens. Il est désormais fonctionnaire au service de la République.
Il continue ses fiches.. après les époux Livi (le couple Y. Montant et Signoret), c’est au tour de G. Brassens, qui « donne régulièrement des articles au journal Le Libertaire en usant du pseudonyme Jo la Cédille », Sartre, et tant d’autres….Il consacrait toute son énergie à l’élaboration d’un fichier politique central.
Les gouvernements se succèdent, mais Clément Duprest travaille avec la même rigueur.
Respectueux de ses chefs, zélé sans grande valeur morale, il finira sa carrière comme commissaire principal à un échelon élevé. Il faut bien se « révéler » lorsque sa vie privée est trop étriquée et inconfortable. Il travaille jusqu’à l’épuisement, alors sa femme reste seule, « Seule ce soir : Léo Marjane.. »
Au travers d’une vie professionnelle « exemplaire » d’un fonctionnaire assidu, Didier DAENINCKX nous invite à revisiter quarante ans d'histoire de notre pays, depuis la rafle du Vél' d'Hiv jusqu'à la candidature de Coluche à l'élection présidentielle de 1981, en s’arrêtant sur le gouvernement Vichy, la Libération, la guerre d’Algérie, les mouvements étudiants de 1968, les grèves ouvrières, la répression policière...
L’auteur a réalisé un véritable travail de recherches en fouillant dans les affaires politico-mafieuses, où la France a d’ailleurs recyclé avec brio un certain nombre de « salauds ».
Didier DAENINCKX a décrit un personnage aux comportements répugnants dont les manies laissent à penser qu’il est porteur de troubles obsessionnels avec « Les fiches du Panthéon secret de Clément ».
Ce roman psychologique noir révèle, avec un humour froid et une distance glaçante, les aveuglements, les égarements et les silences de l'Histoire, et interroge sur le devoir d'obéissance d’un fonctionnaire particulièrement dévoué.*
Pour en savoir plus (Fonctionnaire au service de l’Etat)
Histoire de la police en France
Les organes de répression de l'Etat français (Musée de la Résistance)
La Brigade spéciale des Renseignements généraux
Radio-Paris (Wikipedia)
Georges Oltramare, Activiste culturel de droite
France : les historiens et archivistes se heurtent au monde du renseignement (TV5)
Brève histoire des Renseignements généraux (RG) – Site de la Direction Générale de la Sécurité Intérieure
Gestapo rue des Saussaies durant la Seconde Guerre mondiale (AJPN)
EPSTEIN Joseph [Pseudonymes dans la Résistance : ANDRÉ Joseph, colonel Gilles] – Le Maitron
Intérieur des bâtiments de la Guestapo (Police de Sûreté Allemande), 11 rue des Saussaies (Musée de Paris)
Joseph Epstein, le héros occulté (classés BNF)
Missak Manouchian (Musée de la Résistance)
Frère d’Armes – Missak Manouchian (INA)
Après la disparition d'Arsène Tchakarian, les oeuvres inspirées par "l'Affiche rouge" et le Groupe Manouchian (FranceInfo Culture)
Pierre Pucheu, ministre du gouvernement de Vichy (wikipedia)
20 mars 1944 : l’ex-ministre de Vichy Pierre Pucheu est fusillé
France, 1944 : maintien de l'ordre et exception judiciaire. Les cours martiales du régime de Vichy (Cairn)
Josef Svec (Le Maitron)
L'impossible pérennité de la police républicaine sous l'Occupation (Cairn)
Les Brûlures de l'Histoire - L'affiche rouge
Forces françaises de l'intérieur – FFI (Mémoire des Hommes)
Histoire des FTPF : la Résistance par l'action directe (Blog Histoire et Généalogie)
Pierre Laval (Le Maitron)
La Libération de Paris : 24 - 25 août 1944 (Fondation de la France Libre)
Les Brigades Spéciales (wikipedia)
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Pour en savoir plus (Fonctionnaire au service de la République)
Farhat Hached (wikipedia)
Tunisie: Révélations sur l’assassinat de Farhat Hached
Internement, emprisonnement et guerre d’indépendance algérienne en métropole : l’exemple du camp de Thol (1958-1965)
Guerre d'Algérie : qui sont les Harkis ? (GEO)
Massacre du 17 octobre 1961 : la fabrique d'un long silence (France Culture)
La rafle et le massacre du 17 octobre 1961 à Paris | Archive INA
Le procès Maurice Papon | Archive INA
Daniel Cohn-Bendit : "Dans deux mois, on ne me connaîtra plus" (France Culture)
Mai 68 : de la révolte à la légende (Musée de la SACEM)
Occupation de l’Odéon : le théâtre comme agora en 1968 comme en 2021 (France Culture)
"Les Katangais" à l'intérieur de la Sorbonne
Violences policières, les situer pour mieux y résister (Cairn)
KRIVINE Alain, dit Eric, Delphin, Tinville, George, Villetin (Le Maitron)
Il y a 40 ans : la mort de Jacques Mesrine, l'ennemi public n°1
L’affaire Markovic (Wikipedia)
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Lorsque l'on a lu ou/et vu "le Bal des folles" ou bien "10 jours dans un asile" on ne peut que se révolter sur les mesures prises pour contenir les aliénés au 19ème siècle. Autres temps, autres moeurs.
D'ailleurs, étaient-ils (ou étaient-elles) réellement dérangé(e)s.....
Voici un livret réalisé par l'Assistance Publique, et trouvé sur FaceBook (on y trouve le pire comme le meilleur !) qui pourrait vous apporter quelques pistes de réflexion....
"Alors que l’on prend lentement conscience que les désordres mentaux constituent des pathologies spécifiques et non l’expression d’une nature vicieuse ou dévoyée, on peine cependant à adapter leur accueil dans les hôpitaux. Ainsi l’Assistance publique choisit pour eux la Salpêtrière et à Bicêtre, ses deux hospices pour la vieillesse dévolus à l’accueil des personnes âgées et des indigents. La loi Esquirol en 1838 jette les bases de l’organisation de la prise en charge administrative des aliénés, en attendant que les médecins affectés dans les hôpitaux développent une thérapeutique appropriée à cette catégorie particulière de malades, dans le sillage de Pinel, Bourneville et Charcot. Au XIXe siècle, on s’efforce encore de contenir les aliénés avant d’imaginer comment les soigner".
Pour visualiser ce livret, je vous invite à cliquer sur l'image et pour conserver le texte, téléchargez-le : il pourrait bien disparaitre dans les mois à venir....
Bonne lecture !
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Certes, ce sont les vacances, mais lorsque l'on aime, on ne compte pas ! Donc, pas de répit pour les tutos ! Les vacances me permettent toutefois de me mettre à jour sur mes connaissances ( et il a du boulot ! ), connaissances que je vais partager avec mes "généalogistes en herbe" : je prépare un exposé et un diaporama sur les métiers de nos ancêtres. J'espère que je serai prête à temps...
Côté Challenge de lecture 2022, ce n'est pas très glorieux : 8 livres à mon actif depuis le début de l'année, soit 4 livres par mois.... Peu mieux faire ! Berk, que je déteste cette dernière phrase : je l'ai entendue toute ma scolarité....
Toute la semaine, j'ai fait dans le "mouton" ! Je me suis penchée sur un ancêtre RIVOAL Yves Marie, berger à Rambouillet. Hasard ou cookies ? Les archives nationales organisent une exposition sur cette bergerie royale, ce qui m'a permis d'en apprendre un peu plus....
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Des moutons marqués à l'oreille R comme Rambouillet.
Rambouillet, comme la très célèbre bergerie royale…..
« A l’époque, les passionnés de l'innovation rurale, se plaignaient de la dégénérescence des races ovines françaises surtout destinées à produire de la viande, du lait et... du fumier. Elles ne fournissaient que des laines grossières et les manufactures textiles devaient aller chercher en Espagne les laines fines des mérinos, ces athlètes de la transhumance qui parcouraient les grands plateaux de l'ouest de la péninsule.
La monarchie espagnole veillait de très près sur eux. Il fallait les extraire par la contrebande jusqu'à ce qu'en 1786, à force d'insistance, un troupeau de 366 mérinos puisse être acheminé jusqu'à Rambouillet.
Les bêtes, couvertes de gale, ayant parcouru 1500 kilomètres, n'étaient pas au mieux de leurs performances à leur arrivée mais elles s'adaptèrent assez bien, malgré les conditions climatiques de Rambouillet.
Vous savez bien : la brume, l'humidité qui montent des étangs et de la forêt.
Cette même année 1786, la France tente une expérience : la signature d'un traité inédit de libre-échange avec l'Angleterre ; à la clé, une baisse des taxes à l'entrée et à la sortie des produits textiles. Ce n'est pas l'arrivée de quelques mérinos qui peut changer la partie qui se joue. Les Anglais disposent de leurs races à longue laine et surtout leurs moyens techniques sont bien supérieurs. C'est eux qui gagnent au libre-échange en matière textile.
Ensuite la guerre reprend entre les deux pays pendant la Révolution et l'Empire.
Napoléon veut cesser les relations commerciales avec l'Angleterre et constituer un ensemble économique continental auto-suffisant.
Son régime, placé pourtant sous le sceau de l’abeille et de l'aigle, s'intéresse beaucoup aux moutons. Il est alors de bon ton pour la haute société de disposer des mérinos dans ses propriétés, Fouché, Talleyrand en ont des troupeaux, le maréchal Berthier aussi dans son domaine de Chambord : il en a, d'ailleurs confisqué quelques-uns pendant sa guerre en Espagne.
Mais là encore, au final, c'est l'échec, Napoléon est vaincu. L'Angleterre retrouve en 1815 la possibilité de commercer ses propres laines comme elle l'entend.
Qui plus est dès 1807, elle voit débarquer les premières cargaisons venues d’Australie.
Grâce à ses dominions elle va dominer les marchés au XIXe.
La carte patrimoniale de l'intégrité de la race. Le troupeau qui existe encore aujourd'hui à Rambouillet peut se vanter de s’être reproduit sans croisement extérieur et en s'améliorant pourtant grâce à un contrôle strict.
Napoléon III qui lui portait la même attention que son oncle disait qu'il avait fait la preuve du génie modernisateur de notre pays !
D'ailleurs nos mérinos furent photographiés par le grand Nadar lui-même et présentés aux Expositions universelles chères au Second Empire.
Les grands propriétaires traditionnels qui s'enorgueillissaient de leurs mérinos ont laissé peu à peu la place à des exploitants plus soucieux de rentabilité que de prestige. La mérinisation n'a pas pu soutenir vraiment l'industrie textile qui s'était tournée vers d'autres sources d'approvisionnement plus abondantes, meilleur marché... » (France Inter)
Quoiqu’il en soit, je n’ai toujours pas trouvé pourquoi Yves Marie RIVOAL est parti pour Rambouillet…. Quoique… j’ai peut être une piste...
Pour en savoir plus :
Le sceau de l’abeille et de l'aigle (symbolique napoléonienne)
Visite de l'Exposition La Guerre du Mouton
La Bergerie Nationale de Rambouillet, la fabuleuse histoire des moutons Mérinos - Terres de France
L'élevage des moutons à la Bergerie nationale
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Après un immense travail sur les métiers des mines du Nord-Pas-de-Calais, les Archives Nationales du Monde du travail (ANMT) s'attaquent au monde du textile. Vaste chantier !
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Une Exposition "La Guerre des moutons"
Le mérinos à la conquête du monde (1786-2021)
est organisés par les Archives nationales jusqu'au 18 avril 2022
Site Paris, Hôtel de Soubise, 60 rue des Francs-Bourgeois 75003 Paris
Entrée libre et gratuite
*
Les premiers moutons mérinos sont arrivés dès 1786 dans ce qui était encore seulement une ferme royale expérimentale. Les passionnés de l'innovation rurale se plaignaient de la dégénérescence des races ovines françaises surtout destinées à produire de la viande et fournissant des laines grossières.
Des moutons marqués à l'oreille R comme Rambouillet.
La très célèbre bergerie royale de Rambouillet, où a exercé Yves Marie RIVOAL.
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« IL ne faut pas retourner à Birkenau au printemps... »
A presque 94 ans, Ginette Kolinka raconte en fermant les yeux et se demande encore et encore comment elle a pu survivre à « ça »…
Elle a 19 ans lorsqu’elle est arrêtée par la Gestapo en mars 1944 à Avignon, à la suite d’une dénonciation ; avec son père, son petit frère de 12 ans et son neveu de 15 ans, Ginette Kolinka est déportée à Auschwitz-Birkenau : elle sera seule à en revenir, après avoir été transférée à Bergen-Belsen, Raguhn et Theresienstadt. Dans ce convoi du printemps 1944 se trouvaient deux autres jeunes filles dont elle devint l’amie, plus tard : Simone Veil et Marceline Rosenberg, pas encore Loridan – Ivens.
Ginette se souvient, amère, naïve et pleine de culpabilité… Alors qu'elle conseillait à son père et aux garçons, à la descente du train, de prendre ce camion pour moins se fatiguer, alors que celui-ci menait aux chambres à gaz.
« Papa, Gilbert, prenez le camion !" C'est toujours ça qu'ils n'auront pas à faire à pied. Je ne les embrasse pas. Ils disparaissent. Ils disparaissent ».
C'est le dernier souvenir que Ginette garde d’eux...Aujourd’hui, à son tour, Ginette Kolinka raconte ce qu’elle a vu et connu dans les camps d’extermination. Ce à quoi elle a survécu. Les coups de crosse, le froid, la peur, mais surtout la faim. « C’était mon obsession ».
La haine. Les mots. Le corps et la nudité. L’absence totale de dignité...L’humiliation des toilettes publiques. La cruauté. La haine, toujours....La déshumanisation...
Elle se souvient de la première fois lorsqu’elle est arrivée : le bruit des gonds que l’on déverrouille, les portes du wagon à bestiaux qui s’ouvrent, les cris des enfants, les chiens qui grondent et aboient… et ces femmes maigres, très maigres, chauves qui travaillent : « on aurait dit des folles ».
Parfois, la fraternité…. La robe que lui offrit Simone et qui la sauva. Que tous, nous sachions, non pas tout de ce qui fut à Birkenau, parce que « tout » ne peut pas être dit, mais assez pour ne jamais oublier...
Ginette raconte l'essentiel de la vie dans ce camp : « Auschwitz c’était un camp de concentration, tandis que Birkenau était un camp d'extermination ». Elle raconte sa chance, comme elle dit…
Et puis son transfert à Bergen-Belsen, Raguhn et Theresienstadt, avant son retour à Avignon, parmi sa famille, parmi ceux qui restent...Ginette se taira durant près de 60 ans...
Si Ginette Kolinka raconte le même témoignage que Primo Levi dans son célèbre « Si c'est un homme » : la faim, la maladie, les coups, les humiliations, les vols, la crasse… le récit est plus direct, cru, simple et franc.
Ginette est émouvante, pétrie d’humilité, au discours terrible et touchant.
« Jusqu'ici nous étions encore des êtres humains. Nous ne sommes plus rien. » Au fur et à mesure du récit, Ginette se livre toujours plus et sans retenue, énumérant l’innommable : l’intolérable puanteur des toilettes et leurs planches de bois alignées, les poux, la honte de la nudité, les guenilles (« les robes rayées sont trop belles pour les juives ») , l'alignement des mortes de la nuit, les plaies cachées, et cette peur perpétuelle des sélections : « inaptes au travail, donc inutiles pour les nazis ; le moindre signe conduit aux chambres à gaz ».
Pour en savoir plus :
La mémoire meurtrie (attention film insoutenable)
Ginette Kolinka, rescapée des camps : contre l'oubli (France Culture)
Comment les SS ont déguisé Theresienstadt en camp témoin devant la Croix Rouge
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L’auteure Elise Fischer, au chevet de sa mère mourante, Jeanne, lui demande d’écrire son histoire afin de lever le voile sur les nombreuses interrogations et mystères qui ont entouré son existence. « Écris, Jeanne, écris pour toutes les femmes qui n’ont jamais pu s’exprimer, grâce à toi, elles seront reconnues », supplie Élise Fischer, en s’adressant à sa mère mourante qui, sur son lit d’hôpital, ose enfin lui ouvrir son cœur.
Car Jeanne, d’origine alsacienne, a beaucoup à dire sur sa vie, sur ses zones d’ombre aussi : pourquoi a-t-elle été élevée par ses grands-parents ? Pourquoi l’identité de ses parents ne lui a-t-elle été révélée qu’à l’âge de dix ans ? Si ces pages scrutent l’intime, les secrets de famille, les non-dits, le rapport mère-fille, elles sont aussi le reflet d’un chapitre de l’histoire de la condition féminine dans une époque troublée. Qu’est-ce que cela signifie d’être une jeune femme alsacienne en terre étrangère pendant la guerre ? Une femme cultivée dans un milieu ouvrier ? »
*
Confiée à l'âge de 6 mois à ses grand-parents, Aloyse et Philomène, Jeanne vit en Alsace. Nés allemands, puis devenus français, ses grands parents alsaciens sont de conditions modestes. Jeanne vit heureuse et insouciante ; pourtant, elle comprend très vite qu'il y a des non-dits, que des parents Elise et Albert ont fait le choix de « l’abandonner »…. pour mieux s’occuper de sa sœur Marie Thérèse et son frère Gilbert.
« Comment une mère pouvait-elle laisser un de ses enfants dans une autre maison ? En quoi avais-je déçu la mienne ? Que s’était il donc passé pour qu’elle m’éloigne d’elle ? Je me sentais affreusement coupable. Mais de quoi ? Et pour quoi ? Quelle était ma faute ? Ces questions me rendaient nauséeuses. Quand j’y songeais aux moments de solitude auxquels nul être humain n’échappe, j’avais l’impression que le sol se dérobait sous mes pas. La terre allait s’ouvrir et m’absorber. Fallait-il donc que je disparaisse, que je me transforme en elfe et erre dans la forêt qui borde Nordhouse jusqu’au Rhin ? »
Jeanne évolue dans une Alsace aux traditions bien ancrées et à la religion omniprésente. « J’appartiens à une génération qui a grandi dans la crainte de Dieu.» Les alsaciens sont traumatisés et appréhendent un nouvel assaut de l’Allemagne ; après la Première Guerre mondiale, l’Alsace est redevenue française mais les peurs sont toujours là. « En famille, on parlait surtout le dialecte. Un dialecte refuge surtout face à l’occupation prussienne entre 1870 et 1918 ».
Jeanne est une brillante élève qui parle aussi bien la langue de Molière que celle de Goethe. Ce bilinguisme lui ouvre d’ailleurs de larges horizons sur la littérature et la poésie, lui permettant ainsi de s'évader et d’acquérir une vivacité d’esprit, souvent éclairé, mais pas toujours apprécié pour l’époque.
Pourtant, Jeanne se veut fidèle au portrait d'une femme de sa région : respectable, travailleuse, intègre, malgré … Frantz.
« Frantz venait souvent nous parler et j’appris à le connaître. C’était lui qui me raccompagnait rue des Ponts quand j’avais dépassé l’horaire du couvre-feu. Il était originaire de Dresde où ses parents habitaient et serait pasteur comme son père. On l’avant envoyé en France parce qu’il était fiché « mauvais Allemand ». Sa famille fréquentait des amis peu recommandables pour le Reich. »
De bonne épouse à mère dévouée, Jeanne affrontera les assauts de la vie : la pauvreté, les restrictions, l’alcoolisme de son mari Roger, les dénigrements de sa belle-mère Melie…. Jeanne porte au fond d’elle une rage de vivre, un courage et une dignité qui lui permettront de surmonter les obstacles, malgré ses interrogations, ses défis à Dieu et ses colères.
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En nous restituant ses dernières paroles, Élise Fischer rend un émouvant hommage à sa mère. Avec patience et vertu, Jeanne n’a jamais cessé d'aider, de soutenir, de lire, de transmettre. « Les pauvres ont leur dignité. Qui sait que la charité ne fait du bien qu’à ceux qui donnent et qu’elle peut blesser ceux qui reçoivent ? Pour moi, c’est l’explication des révoltes, voire des révolutions qui ont conduit les anciennes colonies à l’indépendance. IL ne faut pas assister les êtres humains. Cette charité-là, celle des siècles passés, est une humiliation, un outrage. Le don parfait est rare. Il ne doit jamais provoquer une reconnaissance qui fait de celui qui reçoit un inférieur. Un don doit au contraire aider à grandir, rendre autonome. C’est la raison pour laquelle la pensée du père Joseph Wrésinski, fondateur d’ATD Quart Monde, a trouvé tellement d’écho en moi.
Plus que d’autres, cet homme, qui a souffert de la misère, a su donner au mot « dignité » sa place et sa beauté.»
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Pour en savoir plus :
La fillette bien élevée (Gallica)
Des intérieurs alsaciens reconstitués (Musée de Strasbourg)
La maison alsacienne (Cercle généalogique de Ribeauvillé)
Le voyage de Saint Louis (Encyclopédie multimédia de la Shoah)
Les chantiers de la jeunesse (1940-1944) : une expérience de service civil obligatoire (Cairn)
Les camps et les lieux d'internement de la Meurthe-et-Moselle (AJPN)
« Le Juif et la France » au Palais Berlitz (propagande Vichy) | Archive INA
Un autre regard sur la propagande de la Seconde Guerre Mondiale | Archive INA | NOTA BENE
La germanisation à l’époque nazie (Archives départementales du Haut-Rhin)
Comment les Alsaciens ont véritablement vécu la domination allemande (1871-1918)
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Toute à mes recherches pour rédiger des tutos clairs et le plus précis possible, je suis tombée sur 3 vidéos ; je vous invite à les regarder et à suivre ce "pas à pas". Un grand merci aux archives départementales de l'Aude :
Lettre d'un soldat à ses parents pendant la grande guerre
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Voici des actualités glanées ça et là,
des articles repérés sur des blogs..
EVENEMENTS
Tous les évènements généalogiques – n’hésitez pas à consulter cette rubrique ; vous pourriez y trouver des ateliers (gratuits pour beaucoup) à suivre durant un « voyage généalogique »… et pourquoi pas !
L'année sera "amusante" avec Familysearch, promettent les spécialistes Mormons de la recherche généalogique. En 2022, plusieurs nouveautés et produits qualifiés d'"amusants" seront lancés, à commencer par une innovation dans la reconnaissance de l'écriture manuscrite (pour lire la suite).
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Commencer sa généalogie avec Généatique
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GENEALOGIE : mode d’emploi
Dossiers individuels des déportés et internés résistants – Généalomaniac
Le patrimoine ferroviaire (RFG)
Musée d’Histoire, de la justice, des crimes et des peines : met à votre disposition des outils d’exploration visant à faciliter l'appropriation pédagogique de l'histoire de la justice mais aussi des instruments de recherche
ANOM : Répertoire des fonds concernés – Dossiers individuels des personnels ayant servi dans les anciennes colonies françaises (inventaires)
Inventaires des dommages de guerre de la Mayenne (RFG)
Le fonds Bernard mis en ligne par les Archives de l'Ain (AN)
Lyon, paradis des généalogistes (RFG)
Un ancêtre tué pendant la seconde guerre mondiale ? (Histoire et Généalogie)
Etat civil, recensement, recherche par commune : du nouveau dans le Pas-de-Calais (RFG)
Mise en ligne de l’Inscription maritime de 1850 à 1880 (AD de la Vendée)
Adamant, premier site d’archives nativement numériques (RFG)
Comment faire une recherche automatique des décès dans les bases Insee ? (RFG)
Les Archives du Lot-et-Garonne reçoivent un don de documents relatifs à l'esclavage
Sarthe : les répertoires des notaires sont en ligne
+90 liens utiles - Les bonnes idées généalogie (Geneafinder)
Comment retrouver un dossier de naturalisation
Il arrivait parfois que notaire et/ou curé écrivent trop vite « ne sait pas signer » avant de faire signer : exemple de René Bodard Le Lion d’Angers 1659 (Modes de vie aux 16, 17 siècles par Odile Halbert)
Recherches sur les Malgré-nous mosellans (RFG)
Des plans de Paris sur Gallica
Reconstituer un environnement à partir d’un événement (Geneanet)
Un nouvel arbre collaboratif : le “grand malheur” de 1836 et son arbre (Geneanet)
Cousinades, lieux historiques, Capedia a fait sa mue en 2021 (RFG)
Toujours plus de documents sur les enfants assistés de la Seine (RFG)
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DES SITES, DES BLOGS et aussi des histoires….
Pourquoi les gens sur les vieilles photos ne souriaient-ils presque jamais ?
Charlotte Corday, la révoltée de Caen (Geo)
Les fassenottes ou valentines (le blog Marques Ordinaires)
La question pas si bête : pourquoi une statue de la liberté est installée à Bordeaux ? (Actu Bordeaux)
Fontaines Wallace : l’histoire d’un mobilier typiquement parisien (Vivre Paris)
Le meurtre du « Petit Gignoux » : symbole sanglant des divisions politiques des années 1930 (Retronews)
Il y avait des personnes de couleur dans l’Angleterre du XIXe ?
Un ancêtre au bagne (la chaîne des générations)
Un premier cas de transgenre dans la Nièvre en 1878 ? (La Gazette du Vendredi)
Accouchement public, bête noire de Marie-Antoinette (Plume d’Histoire)
Kenavo ! Images d'ici & d'avant, un fonds iconographique amoureux de la Bretagne
Le trésor des Perrin (La Gazette du Vendredi)
Branching out – Daniel Donker van der Hoff et les Pays-Bas (Chroniques d’Antan et d’Ailleurs)
La bête du Gévaudan dans le Cantal (AD du Cantal)
La vie religieuse dans l'Ouest à travers les registres de catholicité clandestins (Persée)
Un registre sauvé des flammes et du néant, Angers, 1797 (Le blog Feuiles d’Ardoise)
La grosse mère, la marâtre et la fillette : une enquête pour meurtre d’enfant en 1459 (Persée)
Récit de sa campagne de Saxe par un jeune alsacien, conscrit de 1812 (1re partie) (La Gazette du Vendredi)
*
DES PODCASTS, A ECOUTER SANS MODERATION)…....
Anatole Deibler, un bourreau médiatique (Retronews)
Camps de concentration : paroles d'anciens déportés (France Culture – 5 épisodes de 45 mn)
*
ET CE MOIS-CI je vous propose une lecture sur votre pratique….
Comment "habiller" vos ancêtres ? (le blog Aujols-Laffont)
Bonne lecture et belles trouvailles !
Et toujours, pour ne rien perdre de l'actualité....
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"A l’image de la physicienne Marie Curie ou de l’actrice Sarah Bernhardt, certaines héroïnes de la Première guerre mondiale nous sont bien connues. Mais d’autres femmes tout aussi admirables n’ont pas connu la même postérité… Dans ce nouvel épisode (1ère partie) du podcast Europe 1 Studio "Au cœur de l’Histoire", Clémentine Portier-Kaltenbach rend hommage à trois grandes dames passées aux oubliettes de l’Histoire : Bertha Von Suttner, militante pour la paix, ainsi que Nicole Girard-Mangin et Suzanne Noel, deux femmes médecins.
Bertha Von Suttner est la première femme à recevoir le Prix Nobel de la Paix, une distinction dont elle a même contribué à la création. Nicole Girard-Mangin est la seule femme médecin à avoir été envoyée au front pendant la guerre de 14-18. Suzanne Noël est quant à elle la première femme chirurgien esthétique. Leur point commun ? Malgré leurs accomplissements, elles sont tombées dans l’oubli. Dans ce nouvel épisode du podcast Europe 1 Studio "Au cœur de l'Histoire", Clémentine Portier-Kaltenbach présente les exploits de ces héroïnes de la Grande Guerre".
*
"Leur histoire est peu connue. Pourtant, ces femmes ont joué un rôle déterminant pendant la Première Guerre mondiale. Dans ce nouvel épisode (2ème partie) du podcast Europe 1 Studio “Au cœur de l’Histoire”, Clémentine Portier-Kaltenbach dresse le portrait de trois héroïnes oubliées de la Guerre de 14-18 : Emilienne Moreau, qui participera aux combats, ainsi que Anna Guérin et Charlotte Mallterre, militantes pour la cause des victimes de guerre.
Qui sont-elles, ces femmes qui ont marqué l’Histoire de la Première Guerre mondiale ? La première confiait les positions ennemies aux troupes britanniques et met en place chez elle un poste de secours. La seconde aidait les blessés à se reconstruire et à collecter de l’argent. La troisième reversait la moitié de son salaire aux orphelins de guerre et sensibilisait le public américain à cette cause. Dans ce nouvel épisode du podcast Europe 1 Studio "Au cœur de l'Histoire", Clémentine Portier-Kaltenbach rend hommage à trois femmes Emilienne Moreau, Anna Guérin et Charlotte Malterre, trois destins uniques qui méritent aujourd’hui d’être tirés de l’oubli".
Bertha Von Suttner (Wikipedia)
La généalogie de Bertha Von Suttner (Geneastar)
Nicole Girard-Mangin (Wikipedia)
Le docteur Girard-Mangin était une femme ! (Gallica)
La généalogie de Nicole Girard-Mangin (Geneastar)
Edith Cavell et Nicole Mangin deux femmes en guerre
Suzanne Noël (Wikipedia)
Suzanne Noël, pionnière féministe de la chirurgie esthétique (France Culture)
L'histoire de Suzanne Noël, pionnière de la chirurgie esthétique
Suzanne Noël : Pionnière d e la chirurgie esthétique et du mouvement féminin Soroptimist
Suzanne Noël, journal d'une pionnière de la chirurgie esthétique
Émilienne Moreau-Évrard (Wikipedia)
Naissance d’Émilienne Moreau-Évrard, dite Émilienne la Blonde ou Jeanne Poirier (AD Pas de Calais)
Généalogie de Emilienne MOREAU-EVRARD (Geneastar)
Musée de l’ordre de la Libération
Emilienne MOREAU, une femme engagée héroïne de deux conflits mondiaux
Le « Poppy Day » et Anna Guérin
Anna Guérin, la french lady du Poppy
Généalogie de Madame GUÉRIN (Geneastar)
L’oeuvre nationale du Bleuet de France
Généalogie deCharlotte NIOX Mme Malleterre
Les origines du bleuet de France
et toutes les autres anonymes (cliquez sur l'image ci dessous)....
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On pourrait croire que la réalisation de "tuto" pour des adhérents est fastidieux... et bien, pas du tout ! Cet exercice me permet souvent de faire de superbes trouvailles.
Tenez, par exemple, j'ai fait la découverte d'un grand oncle, Eugène Joseph HERBEZ. Un rebelle tatoué ? Que neni ! tout simplement un mineur de fond au caractère bien trempé et qui a du (passez-moi l'expression) sacrément morfler durant la Première Guerre Mondiale. Certes, il a très rapidement été interné en camp de prisonniers en Allemagne, mais il a inévitablement subi le travail forcé, la malnutrition, les insultes, les coups, la violence... et j'en passe ; déjà à cette époque, les Allemands avaient de l'imagination....
Restons dans les "Eugène"... j'ai également la passion de la photographie et du Vieux Paris en particulier ; donc, j'ai fait des recherches sur un célèbre photographe de la capitale : Eugène ATGET. Vous avez très certainement vu ses photographies, mais vous ne saviez pas qui il était ; maintenant, c'est chose faite !
Le Paris des années 1900 ! "1900 fut le cœur d'une remarquable époque de trente années qui avait commencé à la mort de Victor Hugo en 1885 et ne devait s'achever qu'avec la Première Guerre mondiale". (A. D Trottenberg préfacier de Paris de temps perdu) ; je ne sais toujours pas pourquoi j'aime particulièrement la Belle Epoque (pas si belle d'ailleurs) et qui a mené la vie dure aux femmes....
Quoiqu'il en soit, je me suis régalée ; et j'ai trouvé de très nombreuses photographies pour préparer mon prochain tuto sur les métiers de nos ancêtres...
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Yves Marie est né le 15 avril 1862 à Lannion dans les Côtes-d'Armor ; sa famille est originaire de Bretagne depuis au moins 5 générations.
Le 2 juillet 1892, il épousait Marcelline Gallard, à Gazeran, en Ile-de-France. Il avait 30 ans et elle, 24 ans.
Au vu des actes d’état civil, il a passé toute son existence sur Rambouillet et il était berger ! Inévitablement, je fais la relation entre sa profession et la grande bergerie nationale.
J’apprends sur cet acte que
- Yves Marie est le fils légitime et majeure de Jean Rivoal, tailleur de 62 ans et de Françoise LeGoff, lingère de 64 ans, domiciliés ensemble sur la commune de Buhulien ; par conséquent les parents d’Yves Marie ont fait le voyage des Côtes d’Amor vers les Yvelines pour le mariage de leur fils, lui-même domicilié à Saint Hilarion ;
- Marcelline Gallard, sans profession, est née le 17 mars 1868 à Gazeran, où par ailleurs elle demeure ; elle est la fille majeure et légitime de Jean Baptiste Gallard, journalier de 58 ans et de Françoise Gaubert, décédée le 26 octobre 1889.
Pour connaître ce personnage, je vais rechercher la composition familiale, mais il n’existe pas de TD dans les AD 22 en ligne ; je m’oriente donc vers les recensements :
Difficile de s’y retrouver…. Je note toutefois que la famille Rivoal n’est plus sur les recensements de Buhulien en 1881.
Sur la commune de Gazeran, les "trouvailles" sont plus fructueuses :
Se pose alors la question : pourquoi la famille a quitté sa Bretagne natale pour Rambouillet ?
Pour en savoir plus :
La bergerie : deux siècles d’histoire
La bergerie royale (Wikipedia)
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C'est lors de la réalisation d'un "tuto" sur la fiche matricule que j'ai été amenée à faire des recherches sur cet ancêtre.
Dans les AD 62, j'ai retrouvé sa fiche matricule, sur laquelle on distingue la situation administrative du parcours militaire. J'ai pris le temps de me pencher sur cette fiche pour en savoir un peu plus....
1) l’Etat civil
IL s’agit bien d’Eugène Joseph HERBEZ, né le 21 octobre 1885 à Lens, dans le Pas-de-Calais – comme toute la fratrie par ailleurs – fils d’Elisa Tancrez et de Louis François Herbez et par conséquent, frère de mon arrière-grand-père maternel Albert Louis.
Il exerçait la profession de « mineur ».
2) Numéro matricule / Classe de mobilisation
La classe de mobilisation correspond souvent à la classe de recrutement. Mais ce n’est pas le cas dans cet exemple…
Tous les hommes ayant atteint l'âge de 20 ans révolus (ou de 19 ans à partir de 1913) et inscrits sur les tableaux de recensement appartiennent à une même classe de recrutement. Cette classe permet de retrouver la fiche matricule, elle ne change jamais.
Par contre, la classe de mobilisation est la classe avec laquelle marchent les hommes.Elle est différente de la classe de recrutement pour
- les hommes qui ont commencé leur service militaire une autre année que celle des autres hommes de leur classe de recrutement,
- les ajournés (une ou deux années),
- les engagés volontaires,
- les exemptés rappelés en cours de guerre.
Après la guerre de 1914-1918, en fonction du nombre d'enfants, de nombreux conscrits changèrent de classe de mobilisation (lois sur le recrutement du 1er avril 1923 et du 31 mars 1928). Cela a pu aboutir à des rectifications sur la fiche matricule.
Des informations précieuses pour imaginer à quoi ressemblait mon ancêtre, mais surtout, à l’époque, elles permettaient d’identifier les hommes avant l’apparition de la photo.
Outre la caractéristique de la couleur des yeux et des cheveux, je sais qu’il mesurait 1,71m et qu’il était tatoué au bras. Pour ce qui est de la forme du visage, la description est très subjective…..
Les tatouages d’hier n’ont rien à voir avec le monde normalisé des tatoueurs d’aujourd’hui ; la douleur devait être intense et la réputation de « dur » a longtemps couru auprès des tatoués. Il fallait être un « bonhomme » pour supporter la douleur de l’aiguille qui distille son encre sous la peau. Le tatouage était l’apanage des fortes têtes, des ex-taulards ou bagnards.
Eugène était peut-être un insurgé, un révolté, au même titre que son petit frère Prudent, insoumis certainement mais qui a fort bien servi son pays tout de même…. La France a toujours eu besoin de "héros" !
4) Le degré d’instruction générale tel qu’il était codifié en 1918
Source : BnF – Dispositions générales : volume mis à jour à la date du 20 septembre 1918 / Recrutement de l’armée
- 0 : ne sait ni lire ni écrire
- 1 : sait lire seulement
- 2 : sait lire et écrire
- 3 : possède une instruction primaire plus développée
- 4 : a obtenu le brevet de l’enseignement primaire
- 5 : bachelier, licencié, etc. (avec indication de diplôme)
- X : dont on n’a pas pu vérifier l’instruction.
Je sais désormais qu’Eugène sait lire et écrire.
5) Tirage au sort / Décision du conseil de révision
Eugène Joseph est classé « bon pour le service » dans la première portion de la liste suite au tirage au sort, il devra donc faire le service complet. Mais il est précisé qu’en 1906, de par l’article 22, il est déclaré « soutien de famille ». (voir article sur Elisa sa mère) ; son père est décédé en 1912, mais peut-être des suites d’une longue maladie qui l’a invalidé pour se rendre au travail ; Eugène était le second de la famille, après mon A.grand-père, mineurs de fond tous les deux.
On verra plus tard qu’il a malgré tout été mobilisé….
J’en déduis qu’il n’a effectué qu’une seule année de service militaire (1905 à 1906) au lieu des 3 régulières. Il passera « réserviste de l’armée active » le 3 décembre 1908 comme mentionné sur le cadre suivant.
6) Détail du parcours militaire
Les cadres suivants détaillent le parcours militaire dans l’armée active, dans l’armée territoriale et dans les réserves. Vous pourrez y découvrir les corps d’affectation ainsi que les dates précises d’incorporation et d’exercices.
Le 2 août 1914, un ordre de mobilisation générale réquisitionne tous les hommes valides ; Eugène Joseph n’y coupera pas !
1914, une bien triste année…. Eugène Joseph partait à la guerre « la fleur au fusil » (?) alors que son petit garçon Louis, né le 14 juillet 1914 décédait le 16 du même mois….
Donc, le 4 août 1914, Eugène Joseph est incorporé au 145ème RI, dans l’armée active.
Il sera fait prisonnier à Maubeuge le 7 septembre 1914 et ne sera libéré que le 8 décembre 1918. Il aura été interné durant 4 années au camp de Senne en Allemagne.
Pour confirmer ces déclarations je recherche l’historique du 145ème régime :
Grâce à une recherche sur Google et au site Prisonniers de guerre 14 18, j’apprends que « Senne » un « camp principal, pour prisonniers de guerre situé en Westphalie, au Sud-est de Münster. Il existe dans un de ces camps (lequel des trois ?) un comité de secours [existe t'il une section de ce camp qui sert de camp de rapatriement ? (heimkehrlager) et de camp de triage ? (durchganslager)]. L'un ou la totalité des camps de Senne a reçu la visite des délégués Espagnols le 23 Septembre 1916, à cette date, il y a 3.161 prisonniers à l'intérieur du camp, dont 2.665 français, et 7.550 prisonniers répartis dans des détachements de travail, dont 5.516 français. » Il existe bien 3 camps : le Senne I ou Sennelager, le Senne II et le Senne III.
L’Armistice est annoncée le 11 novembre 1918 et prévoit la libération immédiate des prisonniers de guerre. La grande majorité d’entre eux est donc de retour en France entre novembre et décembre 1918.... avec tout leurs traumatismes...
Le 145ème régiment fut fait prisonnier entièrement parmi les 45 000 combattants de la poche de Maubeuge, les soldats furent soit tués, soit internés dans les camps allemands.On ne parlait pas encore de guerres de tranchées, mais ce dût être une sacrée boucherie...
Par conséquent, libéré le 8 décembre 1918, Eugène Joseph incorporera le lendemain le 8ème régiment de Saint Omer pour être ensuite envoyé en congé illimité le 12 avril 1919. IL se retirera au 1 chemin du Hallage à Lens ; ce chemin n’existe plus en tant que tel ; il été réhabilité au pied d’un terril pour la pratique du trail.
7) Domiciles successifs
Sur cette fiche matricule, je peux retrouver les différentes communes d’habitation avec les dates de déménagement et les adresses précises ; le berceau de ma famille Herbez se situe à Lens même, mais Eugène a fait le choix (était-ce réellement un choix d'ailleurs !) d'aller s'installer sur Sallaumines, commune située entièrement sur la concession des mines de Courrières.
Grâce à Généanet, j’ai retrouvé quelques-uns de ses enfants, nés à Sallaumines et non à Lens. Mais les actes d’état civil, en ligne dans les AD 62, ne vont pas au-delà de 1912….. Donc impossible pour moi de vérifier les filiations : il va me falloir patienter !
Pour en savoir plus :
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Par le biais d’une vingtaine de portraits incarnés de « mauvaises filles » jugées immorales, de 1840 aux années 2000, Véronique Blanchard et David Niget – deux spécialistes de l’histoire - rendent un visage et une histoire à ces destins orageux. Ils cartographient les lieux qu’elles traversent ou qui les enferment – lieux de perdition (fête foraine, guinguette, bal) de coercition (internat, couvent, prison, asile), de soumission (maison close, foyer familial). Étouffées et contraintes depuis des décennies par le poids des normes juridiques, religieuses, médicales, familiales, ces mineures « incorrigibles et rebelles » ont néanmoins fini, par leurs résistances, par devenir des actrices du changement social, culturel et politique.
Je n'ai pu résister au plaisir de "disséquer" cet ouvrage et de faire des recherches complémentaires....
Trois époques :
- Le temps des filles perdues : 1840 – 1918, celui de mes Agrands-mères et AAgrands-mères,
- Le temps des filles modernes : 1918 – 1965, celui de mes grands-mères et de ma mère,
- Le temps des filles rebelles : 1965 – 2000, le nôtre, celui de ma fille et le mien...
*
Le temps des filles perdues : 1840 – 1918
Au 19ème siècle, les interdits parentaux pèsent davantage sur les filles que sur les garçons : une jeune fille se doit d’être obéissante, réservée et vierge. L’autorité paternelle est indiscutable.
- Marie, incorrigible : la maison familiale est un « gourbi de promiscuité » ; le code Napoléon de 1804 rétablit le joug paternel alors que la Révolution Française s’en était libérée !
- Elise, vagabonde : les jeunes filles (ou les enfants) « désobéissantes » sont placées dans les maisons religieuses, sur décision de justice, où « la rédemption et la discipline des corps est au cœur des méthodes de redressement des Bons-Pasteurs jusqu’au milieu du XXème siècle ». Certaines n’en sortiront jamais…. Si l’article 269 du Code pénal de 1810 affirme que « le vagabondage est un délit » l’article suivant précise que « les vagabonds ou gens sans aveu sont ceux qui n'ont ni domicile certain, ni moyen de subsistance, et qui n'exercent habituellement ni métier ni profession ».
- Camille, hystérique : comment ne pas évoquer les trop célèbres séances cliniques du Dr Charcot et le « bal des folles » où de nombreuses femmes ont subi des expériences aujourd’hui controversées ! Mais l’école française de médecine n’est pas la seule à s’intéresser à la déviance féminine… Un criminologue italien, Cesare Lombroso, réalise en 1896 un ouvrage sur les femmes criminelles et les prostituées en démontrant des liens entre stigmates physiques et actes criminels !
- Simone, fille-mère : par la loi du 27 juin 1904, il est désormais interdit de transmettre aux enfants abandonnés – même majeurs – toute information susceptible de pouvoir les aider à retrouver leurs parents ; au 19ème siècle l’infanticide n’est pas un crime rare ; mère devenue criminelle par peur de devenir fille-mère ?
- Lili, prostituée : menaces vénériennes ou judiciaires ? Qu’importe, les « maisons de tolérance » ont la côte mais pas que ! On assiste alors à la diversification des lieux de vénalité : caf’conc’, cabarets, beuglants… pratiques vénales entachées du scandale de la traite des blanches...
- Amandine, apache : violente, manipulatrice, à la manière de Casque d’Or, elle est une figure de la « déviance » féminine juvénile de la Belle-Epoque… une époque où les familles ouvrières précarisées, « les zoniers » vivaient à la marge d’anciennes fortifications entourant Paris ; « la criminologie fin de siècle se nourrit ainsi de la duplicité de la fille apache en insistant sur sa dangerosité subversive. »
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Pour en savoir plus :
Revue d'histoire de l'enfance irrégulière
La vénérable Marie de Ste Euphrasie Pelletier, fondatrice de la Congrégation du Bon-Pasteur d'Angers (Gallica)
L'œuvre scientifique et philosophique de César Lombroso (Persée)
De l’abandon au placement temporaire : la révolution de l’assistance à l’enfance (Paris, 1870-1920) (Cairn)
Le tour d’abandon ou « tourniquet » (AD de l’Aisne)
L’abandon d’enfants. L’exemple des Côtes-du-Nord au XIXe siècle
Table de concordance des numéros et des registres des admissions (AD 75)
Quelles archives pour l’histoire des enfants abandonnés ? (Archives de Touraine)
L'infanticide devant les tribunaux français (1825-1910) (Persée)
L’infanticide face à la justice au xixe siècle : l’exemple de la Bretagne, 1825-1865
Marie Bonfils, une veuve accusée d'infanticide dans le Bordelais de la fin du xviie siècle (Cairn)
Cafés-concerts et cabarets (Persée)
Tenancières au XIXe siècle en province. Les tenancières de maisons de tolérance dans les départements du Maine-et-Loire, de la Mayenne et de la Sarthe, du début du XIXe siècle au milieu du XXe siècle
La prostitution à Paris au XIXe siècle vue par un médecin hygiéniste (Retronews)
La traite des Blanches, histoire d'une manipulation
Dans le Paris de la Belle Époque, les « Apaches », premières bandes de jeunes (Cairn)
La Légende des Apaches - Les premiers gangs parisiens de l'histoire
Les Apaches, les bandes qui terrorisent Paris en 1900, vues par les journaux de l'époque (France Culture)
Quand 70 000 jeunes ravagent Paris en 1900 : Les apaches !
Dalbret " la valse chaloupée " 1908 (YouTube) et les paroles
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Le temps des filles modernes : 1918 – 1965
La Première Guerre Mondiale a offert l’opportunité aux femmes de s’émanciper du joug du père, du mari, du frère ; des changements économiques et sociaux leur ont permis de sortir de la sphère familiale ; mais comme toute révolution, les bouleversements sont long à opérer et les femmes ont encore de longues batailles à mener….
- Madeleine, mère sous surveillance : jetées par des parents qui n’acceptent pas une naissance illégitime, les jeunes femmes enceintes sont d’abord accueillies par des œuvres de charité, où le contrôle social est le maître-mot de ces institutions religieuses (sorties interdites, emplois du temps stricts, cours de morale) ; bien sûr la Déclaration de Genève de 1924 affirme que « l’humanité doit donner à l’enfant ce qu’elle a de meilleur » mais il faudra attendre 1939 en France pour que le Code de la Famille (article 98) impose la création d’un centre d’accueil mère-enfant dans chaque département ; ces « maisons maternelles » permettaient aux mères isolées, reléguées au ban de la société, d’être à l’abri et d’accoucher dans des conditions plus acceptables que la rue…. Bien évidemment, l’éducation sexuelle n’existait pas et la syphilis a encore de beaux jours devant elle...
- Victoire, fille « insoumise » : libre de découcher, libre de danser, libre d’errer, la police ne l’entend pas de cette oreille-là ; prostitution et vagabondage sont bien des délits ; quant à la prostitution coloniale, « elle double la domination masculine d’une domination raciale » ; si la sexualité des jeunes filles est examinée sous tous les angles, celle des garçon est ignorée ; le sexe est tabou et « l’ignorance règne en marâtre » ;
- Blanche, rebelle : les lieux d’enfermement publics qu’ils soient « écoles de préservation », « maisons de correction » ou prisons, sont considérés comme des Ecoles Supérieures de « mauvaises filles » ; il existe bien des formations professionnelles pour « occuper » ces jeunes demoiselles, mais elles sont quantité négligeable par rapport aux garçons ; « les filles trouveront toujours à se placer comme bonne à tout faire » !
- Emilienne, fugueuse : l’unique réponse judiciaire et éducative apportée aux échappées féminines est l’enfermement ; le pédopsychiatre Paul Le Moal justifie cet « internat de rééducation » par le fait qu’une jeune fille « ne peut être que le jouet d’elle-même, de ses pulsions instinctives... » ; il faut croire que le système ne fonctionne pas, car le nombre de fugues ne cesse d’augmenter...
- Jeanne, voleuse : ah, la moralité, elle mène la vie dure aux femmes ! Avec l’avènement du prêt à porter et des premières réclames à la télévision, notre société de consommation est un eldorado pour les jeunes : la musique ( les vinyls de variété, de rock…), la presse (Salut les copains, Mademoiselle Age Tendre…), et la mode bien sûr (jean, blouson, minijupe…) ; les vols d’appropriation restent un délit… A la Libération, les adultes ont fait leur mea culpa et s’accordent à penser que « la société est en partie responsable de la délinquance juvénile » ; la mission de la justice des enfants se veut alors plus éducative ; on sort du traumatisme de la Seconde Guerre Mondiale et l’on a besoin des jeunes pour reconstruire….
- Marguerite, perverse et suicidaire : il est à regretter l’ambivalence des écrits professionnels du psychiatre Le Moal et ses pratiques médicales, trop de mots dévalorisants et de jugements de valeur….
- Dom, cheffe de bande : dans l’univers machiste des « blousons noirs », certaines filles font la loi, et elles inquiètent… Car dans les « grands ensembles », les « cités dortoirs » de l’après-guerre, ces jeunes filles en danger sont dangereuses ; pour survivre, « les jeunes adolescentes doivent intégrer les codes de la culture virile et subir un certain nombre de violences sexuelles »
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Pour en savoir plus :
Mères sans mari. Filles-mères et abandons d’enfants (Paris, 1870-1920)
Madeleine Pelletier (1874-1939), une femme d’avant-garde (France Culture)
Le genre de l'éducation à la sexualité des jeunes gens (1900-1940)
Quand nos grand-mères donnaient la vie
Qui a peur de l’éducation sexuelle? (France Culture)
Les jeunes vagabondes prostituées en prison (1931)
La Goutte d'Or, haut lieu de la basse prostitution
Histoire de la prostitution en France (Wikipedia)
La prostitution de 1814 à 1946 (le blog de Saumur Jadis)
Marthe Richard et la fermeture des maisons closes (France Inter)
Les cent ans des tribunaux pour enfants (Ministère de la Justice)
Le Portail « Enfants en Justice XIXe-XXe siècles » vise à promouvoir l’histoire de la Justice des mineurs sur le web en mettant à disposition des chercheurs et du grand public des outils documentaires et des corpus thématiques raisonnés
Au cœur de l'histoire: Le bagne des enfants (Franck Ferrand)
Docurama : "Les Enfants Maudits", quand la France rééduquait ses jeunes vagabonds
Des Apaches aux blousons noirs : peur sur la ville (France Culture)
1964 : Les jeunes de banlieue (Archive INA)
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Le temps des filles rebelles : 1965 – 2000
Avec les « années 68 » les jeunes filles revendiquent de ne plus être des oies blanches, de tout savoir sur leur corps, de maîtriser leur sexualité et « d’exprimer leurs rêves d’égalité ». C’est le temps des rebelles qui osent s’exprimer sans peur et transgresser les règles. C’est une période de troubles (pour certains) et de vent de liberté (pour d’autres !) qu’aucune d’entre nous n’a pu oublier...
- Patsy, hippie idéaliste : les mouvements prolifèrent, qu’ils ne nomment Provo, Beatnik ou Hippie, revendiquant une société alternative, moins consommatrice, moins matérialiste mais autogérée ; « il ne s’agit pas d’attendre le Grand Soir, mais de faire une révolution du quotidien »
- Elisabeth, avortée : « aucune femme ne recourt de gaîté de cœur à l’avortement. C’est toujours un drame, cela restera toujours un drame » (Simone Veil, ministre de la santé, 1974)… le débat est enfin ouvert ! On parle désormais librement et publiquement d’éducation sexuelle, de contraception, d’IVG, et de maternité choisie et heureuse
- Virginie, errante et punk : tous les codes d’un monde étriqué explosent ! Après Elvis et le Rock, Jimmy et Woodstock, le « peace and love » des Hippies, voici le Punk des « skinheads hérétiques » ; les filles prennent part à toutes les bastons ; les « squatts » deviennent un moyen de se loger, un mode de vie à part, un idéal communautaire ; suite au militantisme politique du philosophe et historien Michel Foucault dénonçant le contrôle social et l’enfermement, les éducateurs se voient contraints de changer leurs pratiques professionneless par une assistance éducative en « milieu ouvert » en lien avec des intervenants pluridisciplinaires
- Valérie, anorexique-boulimique : à la fin du 19ème siècle, le Pr Charcot (voir plus haut Camille, hystérique) considère que l’isolement est le remède le plus adapté pour les anorexiques ; après les années 1980, l’hospitalisation n’est proposé qu’en cas de pronostic vital ; l’accompagnement thérapeutique additionné d’une dimension systémique est toujours privilégié
- Lola, prostituée 2.0 : 36.15 ULLA ou le minitel rose sont bien dépassés ! La révolution numérique a pris le pas sur le marché du sexe et la cybersurveillance policière puisque la prostitution des mineurs est interdite ; mais les trafics et les filières sont si bien organisés que le démantèlement des réseaux est difficile à mener
- Mariem, crapuleuse : dans les cités, les filles ne peuvent se faire respecter et exister publiquement qu’au « risque d’assumer une féminité outrancière, mais aussi en adoptant un ethos viril (…) reconnaître aux filles la possibilité de se comporter avec violence, ce serait aussi leur reconnaître un statut dans cité ».
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Pour en savoir plus :
Le mouvement Provo (L’En dehors)
Images d'une révolte ludique. Le mouvement néerlandais Provo en France dans les années soixante (Cairn)
Apprenons à faire l’amour : l’affaire Carpentier (France Culture)
1972 : Gisèle Halimi défend l'avortement (Archive INA)
Association Choisir – la cause des femmes
1974 : Le discours de Simone Veil sur l'IVG à l'Assemblée Nationale (Archive INA)
Le planning familial, son histoire
Le Mouvement français pour le planning familial et les jeunes (Cairn)
Michel Foucault : Le souci de l’autre (1984 / France Culture)
Isabelle Caro, victime médiatisée et militante de l'anorexie
ECPAT réseau d'associations luttant contre l'exploitation sexuelle des enfants
Histoire de la virilité (Cairn)
"Meufs de cité" : les témoignages de Camilya, Imane et Sarah
Docurama : “Meufs de (la) cité”, troisième volet d’une histoire des quartiers au féminin
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Ce livre se termine sur une image bien loin des clichés des oies blanches du début du 19ème siècle ; que de chemin parcouru…. Et encore à parcourir !
« Surveiller de près le corps et la sexualité des jeunes filles, c’est avant tout maintenir l’ordre familial et hétérosexuel ». Famille, maison, couvent, hôpital psychiatrique, foyer de redressement ont longtemps été présentés comme des moyens de protection… mais protéger qui ? Les jeunes filles ou bien la société de diverses transgressions ?
Après avoir lu l’histoire de ces dix-neuf « mauvaises filles », c’est à se demander en quoi elles sont « mauvaises » et déviantes….. parce qu’elles ont voulu s’émanciper de codes normés trop étriqués pour elles ? Par ce quelles ont voulu plus de justice ? Parce qu’elles ont voulu différencier féminité et maternité ? Parce qu’elles ont voulu distancier sexualité et reproduction ?
Alors déviantes ou dissidentes ?
Ne serait-ce pas ce que l’on appelle la double peine : femmes et criminelles ?
Je n’ai qu’un mot à dire : bravo mesdames !
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Que dire ?.... Qu'une semaine est beaucoup trop courte et que les jours avancent à vitesse "grand V" ; mes journées sont trop remplies et je n'ai pas le temps de tout faire.... Je n'ai pas terminé d'écrire un article, que je pense déjà au suivant !
Cette semaine, j'ai continué mes investigations sur la famille RIVOAL ; j'ai alors entendu que nous fêtions la 400ème année de la naissance de Molière... Je ne pouvais pas passer à côté de cet évènement !
Parallèlement, j'ai effectué des recherches sur la fabrication de l'absinthe à la suite de ma dernière lecture du Challenge 2022.
Nous sommes bien d'accord : mettre des liens sur des articles, c'est bien, mais les lire, c'est beaucoup mieux !
Et puis, en classant mes dossiers à la suite d'un atelier sur l'organisation, j'ai trouvé deux publications des bans pour une même ancêtre : quoi ? deux prétendants quant aucune n'en trouve ??!!! Je suis bien obligée d'en savoir un peu plus, mettez-vous à ma place ! et hop, un nouvel article sur Anatoline Pauline....
Et là, je suis en train d'étudier le livre de V. Blanchard et D. Niget sur "Mauvaises filles" : un vrai délice....
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